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tous
les dimanches de 18 à 19h |
LE
CABARET
CLASSIQUE
de JEAN-FRANÇOIS
ZYGEL
La
nouvelle émission de Jean-François Zygel, tous les dimanches de 18
heures à 19 heures s'intitule «Le cabaret classique de Jean-François
Zygel». Cet oxymoron apparent traduit bien le projet de cette fantaisie
dominicale : mêler le répertoire et l'improvisation, le vrai et le
faux, le ludique et l'expressif, l'authentique et le revisité, les
instruments rares et les solistes reconnus, le classique, la chanson et
le jazz. Des invités inattendus, des coq-à-l'âne, des ruptures de
rythme, de l'invention et du second degré pour cette revue à numéros
qui se déroulera chaque semaine en direct et en public au Studio 106
de la Maison de Radio France ou au Grand Foyer
du Théâtre du Châtelet.
©
Copyright
France Musique,
2007.
Page maintained by
Christian Boullangier, Rare Classical Music,
septembre 2007.
(retour index)
|
17, bd de Strasbourg 75010 Paris
Métro : Strasbourg St
Denis
www.larchipel.net
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Informations et réservations :
Tél : 0826 029 924
(0.14 €/mn ; répondeur)
E-mail :
larchipel@larchipel.net
Dimanche
30 septembre 2007 à partir de 18h
Suites
Baltes
Hommage
à l'Estonie
 |
Dans
le cadre des « Nouvelles frontières de l’Europe », depuis
février 2007, l’Archipel
propose d’organiser en co-réalisation
avec l’association Tempo Giusto, les « Suites baltes
»,
une série d’événements musicaux et cinématographiques permettant de
présenter au public
parisien, des musiciens, compositeurs
et artistes issus des rivages de la Baltique.
Les
ambassades de Lituanie et de Lettonie en France soutiennent
activement ces
manifestations. |
Soirée
Concert + Cocktail Uniquement : 20 €
Prix de
la soirée : 25 €
Projection
Uniquement : 7 € / 5,5 € / 4 € -12 ans
18H : MUSIQUE
Urmas VULP au
violon & Heiki MÄTLIK à la guitare
PROGRAMME
Œuvres de Corelli, Pärt, Eller, Mägi, Bolling,
Vähi, Sibelius
* Arcangelo Corelli (1653-1713)
Sonate en mi majeur, Op. 5, No 11 - Preludio,
Allegro, Adagio, Vivace, Gavotta
* Arvo Pärt (1935- )
« Spiegel im Spiegel
»
* Heino Eller (1887-1970)
Mélodie nordique, Berceuse, Moment Musical
* Ester Mägi (1922- )
Cadence et thème pour un chant folklorique finlandais
Cantus (1987)
------------
* Claude Bolling (1930- )
Sonate pour guitare in jazzstyle :
Jazzo-Brasiliero, Baladina, Fogoso
* Peeter Vähi (1955)
Müstiline ühinemine / Union mystique
* Jean Sibelius (1865-1957)
Duo & Romance, Op. 78
|
Heiki
Mätlik,
qui a près de quarante enregistrements à son nom, a joué en solo à
travers l’Europe, en
Russie, aux U.S.A et au Canada. Il a gravé des disques compacts pour
les maisons Warner Music Company (U.S.A.), Antes (Allemagne), Harmonia
Mundi (U.S.A.) et
Alba Records (Finlande). Ses enregistrements de la musique pour luth de
Bach ont été
particulièrement bien accueillis. Il est également membre du corps
professoral de l’Académie
estonienne de musique.
Urmas
Vulp, l’un
des fondateurs (1984) et premier violon du Quatuor à cordes de Tallinn,
est aussi reconnu comme soliste. Ses enregistrements de musique estonienne sur étiquettes Bis (Tubin,
Tüür, Pärt, 1992 ; Tobias, 1994) et Eres (Musique estonienne pour
violon : Eller, Mägi, Oja, Pärt, 1997) ont été bien reçus. Il est
professeur de violon
(composition et pratique) à l’Académie estonienne de musique.
Le
duo classique réputé
formé de Urmas Vulp et Heiki Mätlik s’est produit fréquemment
en tournée à travers la Scandinavie et l’Europe et leurs concerts ont
été acclamés par
la critique lors de voyages séparés au Japon, USA, Canada et en
Australie.
Leurs
prestations communes ont été fréquemment enregistrées par les maisons
Warner,Antes et Finlandia. Ces musiciens duettistes ont créé plusieurs
œuvres composées
expressément pour eux par des compositeurs estoniens bien connus tels E. Mägi, R. Eespere, P.
Vähi, M. Kuulberg et K. Raid.
20H : CINÉMA
PROJECTION
du film « TUHIRAND » (Estonie / 2006 / 35mm / coul. / 43’) [à
confirmer]
De Veiko Õunpuu – production Kuukulgur Film OÜ
Tuhirand
débute comme un drame sentimental classique, qui s’attacherait au
burlesque des corps
constamment empruntés et indécis, puis dépeint une irrésistible
comédie de l’amour
en insufflant dans sa mise en scène un décalage subtil et permanent.
Costumes et
parades du trio amoureux sont ici révélés par des cadres et une image
à la beauté doucereuse.
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Lundi
12 novembre 2007 à 20h30
(salle bleue)
Entrée : 12/10 €
Dominique
CHOLLET, voix soprano, et Michael COWLEY, piano
Récital
« Le groupe des six » avec des œuvres de Germaine
Tailleferre, Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius
Milhaud, Francis Poulenc
 |
"
Germaine TAILLEFERRE, Georges AURIC, Louis DUREY,
Arthur HONEGGER, Darius MILHAUD, Francis POULENC
sont la sémantique du groupe des Six qui fut
une exception d’amitiés, de sincérités, de
respect, de création dans les années 1920.
Pour
ce récital, nous nous attacherons à vous
donner l’envie de redécouvrir, voire peut-être
de découvrir, ces musiques où la diversité,
les sentiments humains, et la fantaisie, nous
l’espérons, resteront dans vos souvenirs."
Dominique Chollet |
index
Mardi
13 au dimanche 18 novembre 2007
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
FESTIVAL
« DE BACH AU BOOGIE »
– Mardi 13 et
mercredi 14 novembre à 21h (salle bleue)
: Fabrice EULRY, piano
– Jeudi 15 et
vendredi 16 novembre à 21h (salle bleue)
: Pierre-Yves PLAT, piano
« Détournements de classiques d’après
Chopin, Brahms et Beethoven »
– Samedi 17 novembre à 21h et
dimanche 18 novembre à 18h (salle rouge) :
Marcia HADJIMARKOS, clavicorde
Œuvres de Bartok, Satie,
Bach
Fabrice Eulry
Fabrice Eulry est né le 4 septembre 1962. Il passe son enfance en Tunisie, son adolescence près de Lyon, part à la
Nouvelle-Orléans puis s'installe à Paris en 1990. C'est "un des musiciens les plus doués de sa génération".
Il excelle dans les styles les plus divers du plus rythmé au plus mélodique.
« Ce pianiste est infatigable » (Le Parisien)
« Le Chopin du Boogie-woogie » (Le Figaro)
Pierre-Yves Plat
L'occasion de découvrir ou de redécouvrir les réinterprétations de ce jeune pianiste virtuose voyageant avec talent dans
le monde du classique ou du jazz !!
Né en 1980, Pierre-Yves Plat a commencé le piano classique à l’âge de cinq ans avec Marie-Claude Legrand. Sa
personnalité et son sens inné du rythme le portent spontanément vers le boogie, le ragtime et le stride puis vers
l’improvisation, qu’il apprend auprès d’artistes aux univers aussi différents qu’Edouard Ferlet (Prix du meilleur pianiste
de Jazz à Berkeley en 1992) et Fabrice Eulry, « le Chopin du boogie ».
Marcia Hadjimarkos
D’origine américaine, Marcia Hadjimarkos suit une double formation à
l’Université d’Iowa et reçoit des diplômes en
littérature française et piano moderne. Par la suite, elle s’adonne à ses instruments de prédilection
– le piano forte et le
clavicorde – qu’elle étudie avec Richard Burnett en Grande Bretagne, et avec Jos Van Immerseel au CNSM de Paris, où
elle termine ses études de perfectionnement au piano forte en 1994.
Outre ses multiples prestations en France, Marcia Hadjimarkos se distingue comme soliste au piano forte et
clavicorde lors de nombreuses manifestations à travers
l’Europe et aux USA. Elle prend part activement à la vie
musicale en Bourgogne, ayant participé à plus de 70 concerts dans la région depuis son installation à Cluny. Elle est
membre fondatrice de l’association “Tendances:Clavier”, et a organisé pendant plusieurs années des séries de concert
dédiés aux instruments anciens.
En 1995, elle présente en concert et pour la première fois en France, l’intégrale des Sonates pour Clavier de Haydn. Ce
cycle de huit concerts, interprété sur différents instruments à clavier anciens est salué par la presse musicale comme
“un évènement unique dans la vie”. Son disque consacré aux sonates de Haydn interprétées au clavicorde reçoit un
Diapason d’Or en décembre 1999. Jean-Marie Piel, éditeur de Diapason écrit à propos du disque : “Marcia
Hadjimarkos sait trouver dans sa stupéfiante variété d’attaques, de timbres et de nuances, la combinaison qui fait
jaillir du texte une éloquence inattendue.”
Elle se produit également comme chambriste (Ensemble Romanesques avec Jean Paul Fouchécourt;
l’Ensemble
Werther, avec des solistes de l’Orchestre National de Lyon...) et donne des animations et cours dédiés au piano-forte
et au clavicorde.
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Vendredi
30 novembre 2007 à 20h30
(salle bleue)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Betsy
SCHLESINGER, piano, et Frédéric GONÇALVES,
baryton
Dernier
cycle de lieder de Schubert :
Schwanengesang
(Chant du Cygne)
 |
Pianiste
éclectique, Betsy
Schlesinger
a consacré beaucoup de ses concerts
en Europe
à la musique du XXe siècle. Remarquée pour
ses interprétations
de musique contemporaine et
musique française, elle a été invitée en
tant que
soliste aux Festivals Kammermusik aus
den USA à Cologne, Unerhörte Musik à Berlin,
et au Festival de musique nord-américaine en
Sorbonne à Paris. Remarquée aussi
pour ses
interprétations de Mozart, elle a joué ses œuvres
au Théâtre des
Champs-Élysées à Paris et en
Israël sous la direction du chef d’orchestreRoni
Porat
au Rebecca Crown Theatre de Jérusalem et à
l’Auditorium Stricker à Tel Aviv. |
En 1994 Betsy
Schlesinger participe à
l’enregistrement de la bande originale du film
Tzedek, les Justes de Marek
Halter. Ensuite elle enregistre le disque Recueil
de Pierres vives, pièces pour piano du
compositeur français Joël Wissotzky
(distribution Night & Day). Dans une
interview marquant la sortie de cet album,
Jean-Jacques Bernard (France-Inter) disait :
" C’est tout simplement magnifique,
c’est aérien, et d’une fluidité
formidable...". Betsy
Schlesinger
forme avec son mari, le pianiste et compositeur Laurent
Grynszpan le Duo Greenspan.
En 1998 ils enregistrent ensemble à la Salle
Wagram, sous la direction musicale de Jean
Martial Golaz, Souvenirs de la Belle Époque (sous le label Cézame par Frédéric
Leibovitz, Editeur), une collection
d’arrangements, paraphrases et compositions
originales pour piano à quatre mains de Laurent
Grynszpan.Lauréate de la Fondation Menuhin, Betsy
Schlesinger
est diplômée de l’Eastman School of Music et
de Yale University où elle a reçu le prix Lucy
G. Moses donnée aux élèves de "exceptional
promise". Résidant à Paris, elle est
venue en France grâce à la bourse Harriet Hale
Woolley et la bourse Nadia Boulanger données
par Les Écoles d’Art américaines à
Fontainebleau. En France, elle a travaillé avec
Gaby Casadesus, Vlado Perlemuter, Noël Lee et
Paul von Schilhawsky. Betsy Schlesinger se
consacre également à la musique de chambre
ainsi qu’au répertoire de mélodies.
Les
deux artistes seront présents lors de l'émission
"L'Atelier du Chanteur" de Stéphane Goldet
sur France Musique, les jeudis 22 et 29 novembre entre
14h30 et 15h.
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Décembre
Les
concerts de Noël
Lundi
10 décembre 2007 à 20h30 (salle
bleue)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Pierre-Alain
VOLONDAT piano
Œuvres
de Clara et Robert SCHUMAN ; pré-concert avant
enregistrement sur le label Saphir Production
Clara
Schumann : – Romance
sans numéro d’opus
– 3 romances op 11
– Variations op 20 sur un thème de Robert
Schumann
Robert
Schumann :
– Grande Sonate op 11
«
Pierre-Alain
Volondat a commencé sa carrière par un coup d'éclat, un Prix Reine Elisabeth qui l'a
rendu immédiatement célèbre. Mais la personnalité complexe de l'artiste
– pas celle d'une star, non, car l'homme est simple et bon, doté d'un goût certain pour le franc parler... mais aussi le calembour ou la
contrepèterie – n'était pourtant pas du genre à plaire longtemps aux faiseurs de réputation.
Il s'ensuivit une carrière assez décevante compte tenu de l'envergure évidente du pianiste. Mais c'est
ainsi : Volondat n'est pas homme à faire le singe savant, ou à mondaniser à la radio pour ne rien dire.
Un monstre sacré, oui. A la manière d'un Sokolov, qui aujourd'hui fait facilement salle comble, et dont les
premiers disques parus furent pourtant systématiquement massacrés par la critique française.
Volondat n'est pas un excentrique, il est un compositeur. Ce qu'il joue, il l'illumine de l'intérieur. Il
possède une manière totalement extraordinaire de visiter les partitions comme si il les ouvrait devant le
public et les révélait, fraîches nées de la plume du compositeur.
Les enregistrements réalisés il y a quelques années, après une courte période EMI (Chopin,
Clementi, Liszt), en particulier les Fauré réalisés pour Naxos, sont sublimes. Le
pianiste est d'une qualité fantastique, la maîtrise technique mise entièrement au service de l'expression. Les sostenuto sont
splendides, l'alliance des timbres précieuse comme de la grande cuisine. Si vous ne connaissez pas
Volondat, courrez à ce récital. Il lui arrive de ne pas être en forme, mais rarement.
À
quand, enfin, la reconnaissance qui est due à cet artiste hors du commun, dont la pudeur et la probité
ne doivent pas même souffrir l'injustice qui lui est faite depuis si longtemps. »
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Mardi
11 décembre 2007 à 20h30 (salle
bleue)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Edouard
OGANESSIAN piano
Franz
LISZT :
Études
transcendantes
Edouard
Oganessian donne de nombreux récitals en France, dont les créations
de l'Opus 127 de Max Reger à Notre-Dame de Paris en
2002 et de trois œuvres du compositeur russe
contemporain Oleg Iantchenko (Médiation, Rêve de
Noël et La Cathédrale de Spire) à
Saint-Eustache en 2003. Il a également, joué à
Saint-Louis-des-Invalides dans le cadre de la saison
culturelle du Musée de l'Armée, cycle Offrande
Musicale : œuvres de Bach, Mozart, Mendelssohn et
Messiaen (Offrande au Saint Sacrement), ainsi
qu'une transcription par Max Reger de Saint François
de Paule marchant sur les eaux de Franz Liszt. Il
s'est également produit avec l'Orchestre de Chambre de
la Philharmonie de Saint-Pétersbourg, sous la direction
de Leo Krämer, dans le cadre du marathon d'orgue de la
Sarre (« Orgelnachtschicht »), et à la Salle Tchaïkovski
de Moscou dans un récital de musique ancienne. Familier
du public rhénan, il se produit régulièrement à la
Cathédrale de Spire, sur l'invitation de Leos Krämer,
ainsi qu'à Mannheim et à Wiesbaden. L'orgue Silbermann
de l'église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg est
l'un de ses instruments de prédilection. Il est régulièrement
invité à s'y produire.
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Dimanche
16 décembre 2007 à 17h30 (salle
rouge)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Philippe
Guilhon-Herbert piano et Alain
Meunier violoncelle
Sonates de
Guillaume Lekeu
et
Alberic Magnard
;
pré-concert avant
enregistrement sur le label Saphir Production
Lauréat
de l' Académie Internationale de Musique Maurice
Ravel en 1997, où il reçoit le prix du meilleur
pianiste, Philippe
Guilhon-Herbert a bénéficié
des conseils de J.F. Heisser, Alain Planès et
Georges Pludermacher. Il s’est produit dans les
deux Concertos de Chopin avec l'orchestre les
Musiciens de la Prée au théâtre de Poissy.
Il
consacre également une partie de son temps à
l'accompagnement, et a obtenu un 1er Prix
dans cette discipline au Conservatoire Supérieur de
Paris – CNR. Collaborant avec de nombreux chanteurs,
il a récemment enregistré pour Saphir productions
un disque de mélodie consacré à Poulenc avec le ténor
David Lefort. Il accompagne plusieurs stages et
master-class, notamment l'académie du festival
Pablo Casals de Prades. Il participe en 2004 à la création
des "Nègres" de Michael Levinas avec
l'orchestre de l'Opéra National de Lyon, ainsi
qu'avec l'orchestre de la Suisse Romande.
Alain
Meunier, violoncelle. Né à
Paris, il y fit ses études musicales, remportant au
Conservatoire National Supérieur quatre premiers
prix. Sa passion de musique de chambre et du répertoire
de notre temps ne l'a pourtant pas détourné du récital.
Ayant grandi en musique entre l'Accademia Chigiana
de Sienne et le Festival de Marlboro, il fut également
du nombre des fondateurs du Festival International
de Naples et des Musicades de Lyon. Actuellement,
professeur du Conservatoire National Supérieur de
Paris, il dirige le Concours International de
Quatuor à Cordes de Bordeaux.
Musicien dans l’âme, homme discret, profond, généreux,
humaniste et d’une extraordinaire ouverture
intellectuelle, il est l’héritier le plus
authentique de l’école française du violoncelle,
longtemps la meilleure du monde. “ Allant
directement à l’essentiel, l’archet franc et
ferme n’usant d’aucun vibrato excessif, Alain
Meunier ménage des plages d'une
rare sérénité. (...) Il en émane une atmosphère
méditative extrêmement prenante.”
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Dimanche
16 décembre 2007 à 20h30 (salle
bleue)
Tarifs : 20/15 €
Récital
EsotErik Satie
Conception
Karin Müller
Madeleine Malraux piano
et François Marthouret récitant
Reprise du récital donné en mai et juin dernier
Quelques
extraits de presse
Le Monde (29 mars 2007)
Erik Satie, Madeleine
Malraux, François Marthouret
Erik Satie (1866-1925),
le Marcel Duchamp de l'ut majeur,
compose
pour le piano, apprend dans la rébellion, revient au
contrepoint,
fonde une religion à fidèle unique, lui, laisse trois ou
quatre
œuvres plutôt faciles à jouer mal et quelques écrits
ésotériques.
La conscience révoltée du drapé, du dérisoire, l'agite
toute
sa vie. Ravel croit bon de refuser la Légion d'honneur ? Satie : "
Monsieur Ravel refuse la Légion,
mais toute son œuvre
la mérite. " Ce qu'on connaît moins, c'est sa correspondance
avec l'inutilement
décrié
Paul Deschanel (président de la République). Paul Deschanel est
enterré au cimetière du
Montparnasse,
pas loin de Sartre, Baudelaire et Henri Langlois. Ça soude. Alfred
Erik Leslie Satie repose,
lui,
un peu seul, à Arcueil (Val-de-Marne).
Depuis 1946,
Madeleine Malraux joue
Satie avec une inaltérable fraîcheur. Or il se trouve que les textes
de Satie
consonnent avec sa musique. Ils sont peu connus, interdits, bizarres ;
comme la personnalité de
Paul
Deschanel, qu'on a affublé du titre de "fou de l'Elysée".
Comme si on ne savait pas que l'Elysée rend
fou.
Cependant que
Madeleine Malraux joue
Satie,
François Marthouret
interprète ses soties.
Grâce à
Karin Müller
(conception et réalisation),
Madeleine Malraux et
François Marthouret
présentent leur
pas-de-deux. Cette lecture musicale déjà donnée à Senlis, sous les
feux des vitraux de
Miró, est
de ces raretés qu'un rien d'attente peut renouveler.
Francis Marmande
Le Nouvel Observateur ( 3 avril 2007)
Lecture musicale : « EsoterErik Satie »
Ce compositeur d’une œuvre pour piano (apparemment facile, donc si souvent mal jouée) et d’écrits aussi
ombrageux que fantaisistes, est à l’affiche. Grâce à la conception de Karin Müller, Madeleine Malraux
(93 ans !), qui joue Satie avec fraîcheur depuis 1946, entame un dialogue avec François Marthouret qui
lui donne la réplique, avec toute la mélancolie et la causticité nécessaires.
Marina Zolotoukhine
L’Humanité (27 avril 2007)
Le retour du grand perturbateur
Une histoire d’artistes. À deux.
Elle, Madeleine Malraux, a quatre-vingt-treize ans. Autrement dit, elle
n’a plus d’âge ; elle n’a que sa passion musicale. Lui, François Marthouret, a trente ans de scène. Plus
rien à perdre, ni à gagner. Le théâtre redevenu distance. Le lieu qui les a réunis à Paris porte un nom
prédestiné : l’Archipel. Entre terre et mer, effacement des frontières. La femme qui les y a invités, Karin
Müller, est une manière de pasionaria. À sa fougue, comme on n’en voit plus chez les professionnels
fatigués, déboulant sur scène pour annoncer le spectacle, on devine que ce ne sera pas ordinaire.
On n’est pas déçu. Le sujet, ou plus exactement le fil, tient en un prénom et un nom : Erik Satie.
Compositeur (1866-1925). Trop célèbre (Gymnopédies, Gnossiennes surjouées) pour être vraiment
connu : l’irrespect, l’insolence, la révolte, musique et mots. Rigolo, comme toujours, pour les
académiciens. Il sera systématiquement recalé aux Beaux-Arts. Génie pour les maîtres de l’innovation :
Debussy, Stravinski, Picasso, Chostakovitch. Le miracle est qu’ayant écrit, beaucoup écrit, son parcours
relie l’ironie d’un Jules Renard, d’un Octave Mirbeau à la verve inventive du dadaïsme et du surréalisme,
associé au scandale de Parade, à la même époque.
Madeleine Malraux et François Marthouret forment un duo rare. Plus cela a l’air désintéressé, léger, plus
c’est convaincant. Lui lit comme à des compagnons de route des notations satiriques qui n’ont pas pris
une ride : « Il n’y aura plus de guerre puisqu’on a vu la dernière » ; « La frontière entre bruit et musique
tend à s’effacer. À quand une symphonie pour deux robinets et orchestre ? » ; « Celui qui n’aime pas
Wagner n’aime pas la France » ; « Quand un musicien parle de décadence, regardez donc sa tête »... Elle
joue comme si elle ne faisait que ça. On l’imagine jouant pour André Malraux dont elle partagea la vie
vingt ans durant. Concentrée, pénétrée, sereine. Posant Satie sur son piano noir, note après note, sans
forcer comme ceux qui veulent l’imposer ou le moderniser, sans partition, mémoire intacte gravée sur le
disque de l’ultrasensible, y associant les Russes, Stravinski, Prokofiev, Chostakovitch, de la tribu Satie.
Au cœur de Paris, voir aujourd’hui un spectacle purement acoustique, sans sonorisation, c’est déjà une
révolution. Encore faut-il que la voix porte. Celle du grand perturbateur nommé Satie tombe à pic.
Charles Silvestre
index
Jeudi 20 décembre 2007 à 20h30
(salle rouge)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Rébecca Chaillot piano
Œuvres de Chopin
Sonates et Ballades
« Rebecca Chaillot est un être musical vibrant au diapason
des musiciens qu’elle illumine par son charisme.
Son jeu est subtil. Son intuition est doublée par son audace
sans frontières. Elle inspire par l’élan qu’elle donne autour
d’elle.
Sa curiosité pour les répétitions est aussi doublée par
une justesse de l’émotion contenue. Elle est chambriste,
elle est créatrice, elle est organisatrice, elle
orchestre
sa vie musicale avec grâce et détermination.
Dans son jeu, elle scrute le beau. »
Emile Naoumoff
Rebecca
Chaillot se
produit en France, en Suisse,
en Angleterre, aux Antilles, en Colombie, au
Vénézuela,
au Canada et aux Etats-Unis comme soliste et
chambriste :
aux Invalides et au festival Ravel
de l’Archipel
à Paris,
aux rencontres musicales d’Ivry Gitlis à
Pont Saint Esprit,
au Festival d’Aix en
Provence en
quintette avec Augustin
Dumay dans le cadre de l’Académie
Européenne, au
Château de
Grignan,
au Festival Bel-Air de Chambéry,
au Festival Mozart de Lille, au Festival d’Annecy. |
 |
Invitée par
France Musique, elle participe à plusieurs concerts et à diverses
émissions télévisées d’ARTE et
de Mezzo.
Durant l’été 2000, elle interprète le concerto de Schumann avec l’orchestre philharmonique de Heibei
(Chine). De 2001 à 2003 Rebecca Chaillot est conseillère artistique du festival et de l’académie de
musique de chambre au Château de Suze la Rousse (Drôme) et s’entoure de musiciens tels que Alexis
Cardenas, Gilles Apap, Jean-Marc Apap, Sidonie Bougamont, Lyda Chen, Philippe Noharet et Emile
Naoumoff.
Inspiratrice de quelques compositeurs, Rebecca Chaillot interprète la sonate d’Emile Naoumoff au
Festival Mozart de Lille en janvier 2002, qu’il a composée en 1981, et lui dédie la Passacaglia qui devient
le 3ème mouvement de cette même sonate (composée en 2002). Le compositeur Jean-Guy Bailly a dédié
une sonate pour violon et piano à Sidonie Bougamont et Rebecca Chaillot, qui fut enregistrée lors d’un
concert au Festival Music en Aubrac.
index
Vendredi 21 décembre 2007 à 20h30
(salle bleue)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Marie-Catherine
Girot piano, Michael Appleman violon et George
Harphman violoncelle
Mendelssohn
Pièce en
piano solo
Trio en ut
Pré-concert avant
enregistrement sur le label Saphir Productions
« Grand Prix de l’Académie Charles Cros, trois Grands
Prix de l’Académie du Disque français, trois Diapasons d’Or,
quatre Chocs du Monde de la Musique, trois " 10 de
Répertoire " :
après tant de distinctions, les discophiles connaissent le nom
de Marie- Catherine Girod et la place qu’elle occupe au
firmament des grands interprètes.
Marie-Catherine GIROD a su trouver une place à part dans
le monde musical par sa manière d’interpréter avec virtuosité
et audace des partitions rarement jouées.
Ses interprétations, permettent ainsi au public de se familiariser
avec des compositeurs tels qu'Abel DECAUX, TOURNEMIRE,
Le FLEM, D'INDY, EMMANUEL ou AUBERT, mais aussi Arnold
BAX ou York BOWEN pour la musique anglaise, sans
négliger
pour autant le grand répertoire classique ou romantique.
Régulièrement invitée par de grands festivals tels que le festival
CHOPIN de Bagatelle et de Nohant ainsi que par des festivals
étrangers, dont celui de Husum en Allemagne, consacré
aux
" Musiques rares pour le piano ", elle participe fréquemment
aux émissions de France Musique ou de Radio Classique.
|
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À ÉCOUTER SUR LE LABEL SAPHIR PRODUCTIONS :
Romances sans paroles (CD double) - F. MENDELSSOHN par Marie-Catherine Girod (piano) [Réf : LVC
1053]
Préludes et fugues - F. MENDELSSOHN par Marie-Catherine Girod (piano) [Réf : LVC 1069]
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Elève de Wolfe Wolfinsohn (premier violon fondateur du légendaire Quatuor
Stradivarius),
de Mischa Mishakoff (le violon solo de Toscanini), et d'Emanuel Borok
(violon solo de l'Orchestre
Symphonique de Dallas, ancien co-soliste de l'Orchestre Symphonique de Boston et de l'Orchestre
Philharmonique de Moscou), Michael APPLEMAN est l'héritier à la fois d'une grande tradition de
musique de chambre savante et raffinée, et aussi de la grande école des virtuoses russes.
Michael APPLEMAN est également diplômé de Harvard, où il a étudié avec les compositeurs
Leon Kirchner et Ivan Tcherepnine. |
Une puissance d'émotions à couper le souffle - un engagement et une passion qui ne
se trouvent qu'auprès de la race des virtuoses confirmés. Les éloges n'ont pas
manqué à Mihael APPLEMAN tout au long d'une carrière qui a commencé très tôt
puisqu'à 15 ans, il a remporté le Concours des Jeunes Talents de l'Orchestre Symphonique de Boston.
D'origine américaine, fixé en France, aujourd'hui Michael APPLEMAN partage sa vie entre récitals,
concerts en soliste tout à travers le monde, pédagogie – il est professeur de violon au Conservatoire
national de région de Rouen - et musique de chambre.
Diplômé
du Curtis Institute de Philadelphie, George
Harpham fut violoncelle co-soliste à
l'Orchestre de Philadelphie
de 1969 à 1990, où il joua sous la direction
d'Eugène Ormandy, de Riccardo Muti, et des chefs
illustres parmi lesquels Giulini, Maazel, Sawallisch,
Mehta, et Ozawa. Également violoncelliste du
Quatuor
Pasquale, il donna de nombreux concerts de musique
de chambre en collaboration avec Henryk Szeryng,
Wolfgang Sawallisch, Yo Yo Ma, et Emmanuel Ax. En
tant que soliste il a joué dernièrement le Double
Concerto de Brahms avec l'Orchestre de Philadelphie
dirigé par Erich Leinsdorf.
index
Samedi 22 décembre 2007 à 20h30
(salle bleue)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Jörg Demus piano, Thomas Albertus Irnberger
violon
Schumann :
Phantasiestücke
op. 12
Sonate pour violon et piano en re mineur op. 121
Schubert :
Sonate pour violon
et piano en la mineur D 385
Fantaisie en ut majeur op. 15 D 760 ‘Der Wanderer’
(Le Voyageur))
Pré-concert avant
enregistrement sur le label Saphir Productions
Jörg Demus a joué
dans tous les lieux importants de la musique de l'Ancien et du Nouveau Monde. Il a souvent été
dirigé par Herbert von Karajan, Joseph Krips, Seijo Ozawa et beaucoup d'auteurs chefs
d'orchestre du même gabarit. Beaucoup de ses enregistrements ont été salués par des prix
internationaux. Jusqu'à aujourd'hui il a réussi à réaliser plus de 350 enregistrements sonores
ou audiovisuels. Plusieurs de ses enregistrements ont été inspirés par sa passion à retrouver
d'anciens et historiques claviers. Enfin Jörg Demus compose également des sonates pour
violon et piano, violoncelle et piano, pièces pour trio, pour piano solo et des chansons ont été
créées également.
À ÉCOUTER SUR LE LABEL SAPHIR PRODUCTIONS :
§ Works for flute & fortepiano - Wandererfantasie D760 - SCHUBERT par Patrick Gallois (flûte)
– Jörg Demus (piano) [Réf : LVC 1038]
§ La Flûte Enchantée - JöRG DEMUS par Jörg Demus (piano) - Patrick Gallois (flûte) [Réf : LVC 1041]
§ Les 3 dernières Sonates - BEETHOVEN par Jörg Demus (piano) [Réf : LVC 1046]
§ Concerto pour piano n°3 op. 37, Triple Concerto op. 56 - BEETHOVEN par Jörg Demus (piano) -
Michael Schnitzler (violon) - Wolfgang Herzer (violoncelle) - Orchestre Symphonique de Vienne dir.
Josef Krips [Réf : LVC 1047]
§ Fantaisies en ut mineur KV 396 & 475 - Concerto n° 8 KV 246 -
"Lützow-Konzert" - Concerto n°27 KV 595 - MOZART par Collegium Aureum dir. Jörg Demus - Kölner Kammerorchester, dir. H.
Müller-Brühl - Jörg Demus (piano) [Réf : LVC 1062]
Thomas
Albertus Irnberger.
Des compositeurs connus, tels Ernst Ludwig Leitner et Maxim Seloujanov lui ont dédié des
œuvres.
Soliste dès son plus jeune âge dans le grands concertos pour violon, Thomas Albertus Irnberger a déjà acquis une
excellente réputation. Une coopération artistique le lie à l'orchestre autrichien Harmonices mundi sous la direction de
Joseph Sabaini.
Les échanges avec le grand pianiste Jörg Demus ont été particulièrement fructueux : c'est grâce à lui qu'est né
son amour pour les instruments à clavier historiques et leur fascinante beauté sonore.
index
|
Dimanche 23 décembre 2007 à
18h (salle rouge)
Tarifs : 15 € ; 12 € (réduit) ; 9,5
€ (-12 ans)
Gérard
Poulet violon, Ludmila
Berlinskaïa piano
Strauss –
Mendelssohn – Janacek
Pré-concert avant
enregistrement sur le label Saphir Productions
Fils
du violoniste et chef d'orchestre Gaston
Poulet, Gérard Poulet a un passé
d'enfant
prodige. Entré à 11 ans au Conservatoire de
Paris, il en sort l'année suivante avec
un Premier Prix à l'unanimité du jury.
Tout
en continuant à bénéficier de
l'enseignement de Maîtres tels que Z.
Francescatti, Y.
Menuhin, N. Milstein et surtout Henryk Szeryng
- son père spirituel - il donne alors de
très nombreux concerts.
Gérard
Poulet joue
régulièrement avec les plus grands
orchestres internationaux, se produit
chaque année dans les festivals les plus
prestigieux.
Il
est aussi professeur au CNSM de Paris, donne
fréquemment des cours pour des master-classes
et enseigne
également aux Conservatoires de Vienne et
Pékin. |
 |
Ludmila Berlinskaïa est
diplômée de l’Institut Gnessine et du
Conservatoire de Moscou,
et lauréate de nombreux
concours internationaux (Premiers Prix du
concours de musique
de chambre de Paris et de
Florence ; Prix Leonardo).
Elle donne de nombreux
concerts de musique de chambre aux côtés de
solistes tels que
Mstislav Rostropovitch, Youri
Bachmet, Victor Tretiakov, Alexandre Kniazev,
Paul Meyer,
Gérard Caussé, Alain
Meunier, ainsi que le Quatuor Borodine,
Orlando, Danel, Fine Arts,
Saint-Pétersbourg et le
Quintette Moraguès…
|
Elle se produit en récital au
Wigmore Hall et Barbican Hall à Londres, au
Concertgebouw d’Amsterdam,Salle Gaveau à Paris, au
Conservatoire de Moscou, à la Fenice de
Venise, à l’Académie Royale de Bruxelles et de Madrid.
Elle a accompagné Sviatoslav
Richter lors de récitals de piano à 4
mains et a été pianiste d’opéra pour les mises en scène du même
Richter lors des « Soirées de décembre à
Moscou ».
De nombreux festivals la
sollicitent : Auvers sur Oise, Piano à
Auxerre, Evian, la Roque d’Anthéron, ainsi que « Orlando » en Hollande,
« Kuchmo » en Finlande, « Portogruaro » en
Italie, et les festivals d’Edimbourg et de « Britten
».
Ludmila Berlinskaïa
se
produit fréquemment en Russie en tant que
soliste à la tête de grands orchestres ainsi qu’en récital.
« …auprès de
Rostropovitch, il y avait une parfaite
pianiste, au tempérament de feu et à la
technique de fer : Ludmila
Berlinskaïa… » (Pierre
Petit, Le
Figaro)
|
|
L'ARCHIPEL
17, bd de Strasbourg 75010 Paris
Métro : Strasbourg St
Denis
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Rare Classical
Music,
septembre 2007.
mise à jour en novembre 2007.
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|
|
252 rue du Faubourg
Saint-Honoré, 75008 Paris
Métro : Ternes, Charles de Gaulle-Étoile
Renseignements –
Réservations : 01 42 56 13 13
http://www.sallepleyel.fr/
Dimanche
4 novembre 2007 à 16h
Entrée
: 60/45/30/20/10 €
Intégrale
des Symphonies de SIBELIUS
Los
Angeles Philharmonic
Esa-Pekka Salonen : direction
|
La
fille de Pohjola |
Jean
Sibélius |
Symphonie
n° 3 |
|
|
|
Symphonie
n° 1 |
Créateur
d’extraordinaires architectures, Sibelius (1865-1957) a
introduit son pays, la Finlande, dans le concert musical européen.
Avec celles de Mahler, ses sept symphonies forment le sommet
du genre dans la première moitié du XXe siècle.
Les entendre d’affilée avec quelques-uns de ses poèmes
symphoniques est un événement. La Première en mi mineur
(1899) relève d’un romantisme plutôt individuel et légendaire
; la Deuxième en ré majeur (1902), d’un romantisme plutôt
collectif et national. « De toutes les grandes œuvres du
répertoire, aucune n’est mieux calculée pour enflammer un
auditoire », écrivait Walter Legge en 1935 après une exécution
dirigée par Serge
Koussevitzky. Concise, énergique, allégée, la Troisième en
ut majeur (1907) retrouve la vigueur athlétique de Haydn et
Beethoven. Nouveau contraste avec l’ascétique Quatrième en
la mineur (1911), que d’aucuns à l’époque qualifièrent
de « musique cubiste », de « musique du XXIe siècle ».
Dans sa version définitive (1919), la Cinquième en mi bémol
majeur est la plus immédiatement populaire des cinq dernières,
celle dont l’ascendance beethovénienne est la plus
perceptible. La Sixième (1923), officiellement en ré mineur,
explore les rapports entre tonalité et modalité. «
Tandis que d’autres compositeurs vous offrent toutes sortes
de cocktails, je vous sers quant à moi une eau froide et pure
» (Sibelius à un éditeur). La Septième en ut majeur
(1924), la plus brève (un peu plus de vingt minutes), est en
un seul mouvement. Remarquable est son contrôle simultané de
plusieurs tempos différents. Il s’agit de la seule
partition à laquelle puisse s’appliquer la fameuse phrase
de Schönberg : « Il reste beaucoup de chefs-d’œuvre à
écrire en ut majeur. »
|
Lundi
5 novembre 2007 à 20h
Entrée
: 60/45/30/20/10 €
Intégrale
des Symphonies de SIBELIUS
Los
Angeles Philharmonic
Esa-Pekka Salonen : direction
Ben Heppner : ténor
|
Symphonie
n° 6 |
Jean
Sibélius |
Sept
Chants (orchestration John Estacio) |
|
|
|
Symphonie
n° 5 |
Beethoven.
Nouveau contraste avec l’ascétique Quatrième en la mineur
(1911), que d’aucuns à l’époque qualifièrent de «
musique cubiste », de « musique du XXIe siècle ». Dans sa
version définitive (1919), la Cinquième en mi bémol majeur
est la plus immédiatement populaire des cinq dernières, celle
dont l’ascendance beethovénienne est la plus perceptible. La
Sixième (1923), officiellement en ré mineur, explore les
rapports entre tonalité et modalité. « Tandis que
d’autres compositeurs vous offrent toutes sortes de cocktails,
je vous sers quant à moi une eau froide et pure » (Sibelius
à un éditeur). La Septième en ut majeur (1924), la plus brève
(un peu plus de vingt minutes), est en un seul mouvement.
Remarquable est son contrôle simultané de plusieurs tempos
différents. Il s’agit de la seule partition à laquelle
puisse s’appliquer la fameuse phrase de Schönberg : « Il
reste beaucoup de chefs-d’œuvre à écrire en ut majeur. »
|
Mardi
6 novembre 2007 à 20h
Entrée
: 60/45/30/20/10 €
Intégrale
des Symphonies de SIBELIUS
Los
Angeles Philharmonic
Esa-Pekka Salonen : direction
Anu Komsi : soprano
Cyndia Sieden : soprano
Jean
Sibélius |
Le
Retour de Lemminkainen |
Esa-Pekka Salonen |
Wing
on Wing |
|
|
Jean
Sibélius |
Symphonie
n° 2 |
|
Jeudi
8 novembre 2007 à 20h
Entrée
: 60/45/30/20/10 €
Intégrale
des Symphonies de SIBELIUS
Los
Angeles Philharmonic
Esa-Pekka Salonen : direction
Jean
Sibélius |
Symphonie
n° 4 |
|
|
Steven
Stucky |
Radical
light (création) |
Jean
Sibélius |
Symphonie
n° 7 |
|
© Copyright
Salle PLeyel, 2007.
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Rare Classical Music,
octobre 2007.
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|
221 av
Jean Jaurès, 75019 Paris
Métro : Porte de Pantin
http://www.cite-musique.fr/
Vendredi
14 & samedi 15 septembre 2007 à 20h
Entrée
: 38/27 €
Sir
John Eliot Gardiner
The
Monteverdi Choir
The English Baroque Solists
Johann Christoph Bach |
"Herr wende dich und sei
mir gnädig"
"Fürchte dich nicht"
"Wie bist du denn, o Gott"
"Mit Weinen hebt sich's an Aria" |
Johann Sebastian Bach |
Cantate Actus Tragicus
"Gottes
Zeit
ist die allerbeste Zeit" BWV 106 |
|
Johann Christoph Bach |
"Der
Gerechte ob er gleich
zu zeitlich stirbt"
"Ach,
dass ich Wassers
gnug hätte"
"Es
ist nun aus" |
Johann Sebastian Bach |
Trauerode
"Lass, Fürstin"
BWV 198 |
|
John
Eliot Gardiner créa The Monteverdi Choir en 1964 et The English
Baroque Soloists en 1970. Avec eux, il montra son attachement à
l’œuvre de Johann Sebastian Bach – pour beaucoup l’emblème
de la musique sacrée – en dirigeant toutes ses cantates
durant l’année 2000.
|
|
Sacré
et Profane I - La Genèse
La
création ou le matin du monde ; le chaos primordial d’où
naissent les formes ; mais aussi le péché, le premier crime
: autant d’épisodes inspirés de la Genèse, que les
musiciens ont voulu peindre.
Dimanche
16 septembre 2007 à 14h30
Entrée
libre
Concert
lecture autour de la Genèse
Raymond
Queneau, Marc Lachièze-Rey
Big bang et trou noir : approche
scientifique de la Genèse
Thibault
de Montalembert comédien
Nicolas Carpentier violoncelle
Big
Bang et trou noir… Pour parler de la Genèse, l’approche
scientifique emprunte le langage poétique, à moins que ce ne soit le contraire. La cosmogonie portative
lyrique et décapante du poète, en écho
délirant au discours de l’astrophysicien, se prolonge au niveau
sonore dans l’éclatante variété des timbres du
violoncelle.
JMG
Le Clezio, Michel Serres
Marie-Armelle
Deguy comédienne
Rémi Cassaigne luth
Toute
approche de la Genèse mêle forcément le philosophique, le
littéraire, le scientifique…
Étroitement
liée à notre condition humaine, elle n’exclut pas l’humour,
ni la finesse. Ce moment poétique
trouve un écho remarquable dans la musique pour luth.
Jean-Pierre
Vernant, Jacques Roubaud
À travers le temps et l’espace, la Genèse se
raconte dans les récits mythologiques des origines
Mireille
Perrier comédienne
Christian Paoli percussions
À
travers le temps et l’espace, la Genèse se raconte dans les
récits mythologiques des origines ; poètes
et écrivains nous rapportent les croyances des Grecs de l’Antiquité,
ou des Indiens d’Amérique du Nord. Les instruments de percussion, issus souvent de croisements
et de déplacements, expriment au mieux ces rapports
complexes entre les cultures.
La
Genèse : textes variés
En fin d’après-midi, le public est invité à se
rendre à l’Amphithéâtre où d’autres extraits de textes et
de musiques
introduiront à la lecture par Michaël Lonsdale d’extraits de
la Bible.
Michaël
Lonsdale comédien
Mireille Perrier comédienne
T. de Montalembert Thibault de Montalembert comédien
Marie Armelle Deguy comédienne
Christian Paoli percussions
Nicolas Carpentier violoncelle
Christian Paoli
La
Genèse. Roman des origines, récit biblique, dimension
mythologique, question scientifique…
Dans
le cadre des Journées du Patrimoine, en collaboration avec l’association
Textes & Voix, le Musée
de la musique propose un voyage en mots et en musique, avec la
Genèse pour fil conducteur. À travers
un choix de textes littéraires, poétiques ou scientifiques, de
récits provenant des traditions populaires
ou de mythes fondateurs, quatre acteurs évoquent le roman des
origines tel qu’il se transmet
dans différentes civilisations, depuis la Bible jusqu’aux
écrivains contemporains qui la traduisent,
la commentent ou l’interprètent. En contrepoint de ces
lectures, compositions et improvisations
musicales issues d’une étroite collaboration entre acteurs et
musiciens procurent un éclairage nouveau sur ces
textes anciens et modernes, aussi multiple que la diversité des
sources textuelles.
Au
cours de l’après-midi, le cheminement à travers trois lieux
du Musée fait découvrir ces
confrontations originales entre textes et musiques. En fin d’après-midi,
le public est invité à se rendre
à l’Amphithéâtre où d’autres extraits littéraires et
musicaux introduisent à la lecture par Michael Lonsdale de
passages de la Bible.
Mardi
18 septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 29/24 €
Orchestre
Philharmonique de Radio France
Chœur
de Radio France
Ton
Koopman direction
Robert Blank chef de chœur
Lisa Larsson soprano
Stéphanie d'Oustrac alto
Sébastien Droy ténor
Konstantin Wolff basse
|
Symphonie
n° 6 "Le Matin" |
Joseph Haydn
|
|
|
Messe
de la Création en si b Majeur |
La
Symphonie n° 6 de Haydn, « Le Matin », commence par une
belle introduction (Adagio) évoquant le lever du soleil.
Quarante ans plus tard, en 1801, la Messe de la Création
(Schöpfungmesse) fait elle aussi référence au matin du
monde. Dans cette messe, Haydn fait un emprunt à son célèbre
cratorio La Création achevé quelques années auparavant
et représentant la Genèse. Il cite le duo d’Adam et Ève
s’éveillant devant la rosée du matin. Mais la basse
soliste le chante cette fois sur les paroles du Gloria :
« Vous qui effacez les péchés du monde ».
Jeudi 20
septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 22 € La
Simphonie du Marais - Hugo Reyne
Le
Chœur du Marais chœur
Agathe Boudet soprano, Elise Drilhon soprano,
Aude Fenoy soprano,
Hélène Richer soprano,
Eugénie Warnier soprano, Daniel Lalandre haute-contre,
Stéphane Levy haute-contre,
Benjamin Lunetta haute-contre,
Hervé Mignon haute-contre, José Canales ténor,
Gauthier Fenoy ténor,
Edmond Hurtrait ténor,
Benoît Porcherot ténor,
François Echassoux basse,
Vincent Pelloux basse,
Laurent Pouliaude basse,
Thomas Roullon basse, David Schavelzon basse
La Simphonie du Marais orchestre
Benjamin Chénier premier violon, Ariane Dellenbach second violon,
Anne-Violaine Caillaux dessus de violon,
Joël Cartier dessus de violon, François Gasnier dessus de violon,
Myriam Mahnane dessus de violon,
Andrée Mitermite dessus de violon,
Franck Pichon dessus de violon,
Alain Viau dessus de violon,
Dorothée Leclair haute-contre,
Anne Krucker-Rihoit haute-contre,
Marta Paramo haute-contre, Jérôme van Waerbeke haute-contre,
Diane Chmela taille de violon,
Annie Coville taille de violon,
Céline Cavagnac taille de violon,
Ulrike Brütt violoncelle, Dominique Dujardin violoncelle,
Claire Gratton violoncelle,
Damien Launay violoncelle,
Paul Rousseau violoncelle, Axel Bouchau contrebasse,
Franck Ratajczyk contrebasse, Jean-Marie Quint violoncelle (basse
continue),
Olivier Houette clavecin (basse
continue),
François Nicolet flûte,
François Lazarevitch flûte,
Yann Miriel hautbois,
Fabrice Gand hautbois,
Jean-Louis Fiat basson,
Alexandre Salles basson,
Emmanuel Vigneron basson, Jean-Baptiste Lapierre trompette,
Serge Tizac trompette,
Didier Plisson tambour voilé, timbales,
Bertrand Chuberre basse-taille
Hugo Reyne direction
Michel-Richard
Delalande/
André Cardinal Destouches |
Les
Eléments, opéra-ballet en quatre entrées et un prologue
sur un livret de Pierre-Charles Roy (1721) - extraits
Prologue
Ouverture
Scène première
|
Jean-Féry
Rebel |
Les
Éléments, symphonie nouvelle (c. 1737)
Le Chaos (chaos I à VII - débrouillement)
La Terre : Loure
Le Feu : Chaconne
L'Air : Ramage - Rossignols - Loure
L'Eau : Tambourins I et II - Sicilienne
Air pour l'Amour
Caprice |
Jean-Philippe
Rameau |
Zaïs,
ballet héroïque (1748) - extraits
Prologue
Ouverture
Scène I
Scène II
Naïs,
opéra pour la paix (1749) - extraits
Ouverture
Scènes I, II, III, IV, V |
« Au
commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Tels sont les
premiers mots de la Bible décrivant la Genèse, c’est-à-dire, dans
un premier temps, la création des éléments.
Les
compositeurs du XVIIe siècle français, friands d’images et de
fresques sonores, ont consacré des pièces de genres divers à ces
forces élémentaires, volontiers personnifiées dans des allégories :
Les Éléments de André Cardinal Destouches furent un « opéra-ballet
» créé aux Tuileries en 1721, tandis que Jean-Féry Rebel reprit ce
même titre en 1737 pour une « symphonie chorégraphique ». Rameau,
quant à lui, les a incarnés dans ses « pastorales héroïques » Zaïs
et Naïs (1748 et 1749, respectivement) : le haute-contre Zaïs est un
« génie de l’air », tandis que Naïs est une nymphe aquatique
confrontée à un Neptune épris d’elle…
Vendredi
21
septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 22 € Concerto
Italiano
Rinaldo
Alessandrini direction
Anna Simboli soprano - Eva, Andrea Arrivabene
contre-ténor - Abele, Luca Dordolo ténor - Adamo, Sergio
Foresti basse - Caino
Alessandro
Melani |
Il
Sacrificio di Abele |
« Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn…
Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn
fut laboureur… L’Éternel porta un regard favorable sur Abel
et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable
sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son
visage fut abattu… Comme ils étaient dans les champs, Caïn
se jeta sur son frère Abel, et le tua. L’Éternel dit à Caïn
: Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas… Et
Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie
de la terre jusqu’à moi… » (Genèse. 4, 1-10)
Tel est l’antique fratricide raconté par Alessandro Melani
(1639-1703) dans le plus populaire de ses huit oratorios, Il
fratricidio di Caino. Melani, auteur de nombreuses musiques
liturgiques à Rome, est considéré comme un précurseur de
l’art d’Alessandro Scarlatti.
Ce concert est sur-titré.
Samedi
22
septembre 2007
Entrée
: 17 € La
Création du Monde
15h00
: Forum
Raphaëlle
Legrand, animatrice, musicologue
Bruno Plantard, musicologue
Béatrice Didier, professeur de littérature comparée
17h30
: Concert
Toros Can, piano
Béla
Bartok |
Mikrokosmos
(extraits) |
George
Crumb |
Makrokosmos
(extraits) |
Au XVIIIe siècle,
dans le cadre de la théorie baroque de l'imitation de la nature, la création
du monde représente le débrouillement du chaos et l'émergence des
quatre éléments. Dans une perspective chrétienne, l'oratorio de
Joseph Haydn reprend ce thème par l'évocation imagée et symbolique
de la Genèse. À la même époque, cependant, la Révolution française
transfère à l'homme la responsabilité de l'ordonnancement du monde,
ouvrant la voie à la solitude de l'artiste romantique immergé dans la
nature et créateur de son propre univers. Le XXe siècle célèbre un
retour aux sources, faisant concorder révolution du langage musical et
expression des forces vives des origines. L'époque contemporaine
cherche dans les énergies et les transmutations alchimiques du monde
élémentaire l'exaltation de la matière sonore. De façon plus emblématique,
toute création musicale est en elle-même un monde, à travers lequel
le compositeur-démiurge se doit de réinventer la musique.
Samedi
22
septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 17 € Neither
Orchestre
symphonique de la Radio de Francfort
Emilio
Pomarico direction
Anu Komsi soprano
Morton Feldman |
Opéra,
version de concert
Livret de Samuel Beckett |
Seize lignes : le «
livret » que Samuel Beckett a écrit pour Morton Feldman (1926-1987)
est sans doute le plus court de l’histoire de l’opéra. Neither,
est-ce d’ailleurs un opéra ? On a pu comparer cette œuvre
inclassable de 1977 au monodrame de Schönberg, Erwartung, qui met également
en scène le monologue intérieur d’une femme. De plus, comme le
raconte Feldman, ni le librettiste réticent ni le compositeur
minimaliste n’étaient des amateurs d’opéra : « Quand j’ai
rencontré Beckett pour la première fois et lui ai dit que
j’aimerais faire quelque chose – à l’époque c’était pour
l’Opéra de Rome –, sa première réponse fut qu’il détestait
l’opéra. Et moi aussi. Je ne vais presque jamais à l’opéra. »
Neither n’est peut-être ni un opéra, ni un anti-opéra, mais une
expérience des limites, des confins de la théâtralité et de la
narration. Ni ceci, ni cela : ni, telle serait d’ailleurs une
traduction possible du titre, Neither, s’il se laissait traduire,
avec sa densité qui est à l’image du texte qui suit : « de long
en large dans l’ombre depuis l’ombre intérieure jusqu’à
l’ombre extérieure / depuis le soi impénétrable jusqu’au non-soi
impénétrable en passant par ni l’un ni l’autre (by way of neither)…
».
La musique n’est pas en reste, qui se cantonne au registre suraigu,
à des mouvements mélodiques confinés dans un espace minimal et à
une lenteur extrême dans les mouvements. Comme si l’on assistait à
une genèse impossible, à une naissance indéfiniment différée.
Genèse de quoi ? Naissance de qui ? Même si la densité extrême du
texte beckettien résiste à toute interprétation hâtive, on peut
hasarder cette hypothèse : ce qui, au milieu du silence et des bruits
de pas inaudibles, ne parvient pas à venir au monde, c’est, comme
dans Pas moi, un sujet capable d’être soi et de dire « je ».
|
Vendredi
28
septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 17 € Ensemble
Intercontemporain
Susanna
Mälkki direction
György
Ligeti |
Melodien, pour orchestre |
Pierre
Jodlowski |
Drones,
pour ensemble
(commande de l 'Ensemble intercontemporain, création) |
Veli-Matti
Puumala |
Chains of
Camenae, pour ensemble |
Gérard
Grisey |
Le
Temps et l'Ecume, pour ensemble et électronique |
György
Ligeti, dans ses Melodien de 1971, donnait à entendre la
façon dont des mélodies peuvent surgir à partir de
textures informes, surnager un instant et s’y diluer à
nouveau, comme dans un chaos originel.
C’est un geste analogue qui domine dans Le Temps et l’Écume
(1989) de Gérard Grisey : de la masse sonore mouvante
mais peu différenciée des premières mesures émergent
peu à peu les accords fondus des vents ; des figurations
rapides gagnent la texture, essaimant entre les différents
pupitres, pour finir par se dissoudre.
Quant au compositeur finnois Veli-Matti Puumala (né en
1965), c’est aussi un certain foisonnement de la matière
sonore qu’il tente de saisir dans Chains of Camenae
(1996) : « une fourmilière qui reste en place malgré
les masses qui grouillent à sa surface », écrit
Osmo Tapio Räihälä à propos de cette œuvre.
|
Mercredi
3 octobre 2007 à 15h00
Jeudi
4 octobre 2007 à 10h & 14h30
Ka-O,
poème mouvementé
Objets,
musique et danse
Textes
et mise en scène Katy Deville
Théâtre
de cuisine
Joëlle Driguez danse
Bastien Boni contrebasse
C’est
l’histoire du commencement de toute chose et du mystère
de la vie. Au commencement, il n'y a rien. Puis la
danseuse et le musicien nous invitent à percer les mystères
de l'espace, de l'obscurité, du tout petit et du très
grand. On y apprend à se moquer du vide et du noir, à
en jouer : décrire l'immensité comprise entre nos bras
grands ouverts, conserver toutes choses dans nos poings
bien serrés, perdre pied, les yeux fermés, dans
l'espace imaginaire au-dessus de nos têtes. Inventer
les images du chaos avec son corps, sa voix, sa
contrebasse, et pourquoi pas, réinventer le début du
monde ?
|
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Musique
des lumières - Le Triomphe de la Raison
La Révolution
française fut l’aboutissement politique des Lumières.
Mais
l’esprit des Lumières s’est propagé dans l’Europe entière,
contre les ténèbres des croyances.
La musique, à sa manière,
en témoigne.
Samedi
29 & dimanche 30 septembre 2007 à 16h30
Entrée
: 22 €
Le Salon de Diderot
Olivier
Baumont clavecin Jean-Henry Hemsch, 1761
(collection Musée de la musique)
Anne Suarez, Nicolas Vaude comédiens
Ingrid Perruche soprano
Gabriel Grosbard violon
Denis
Diderot Lettre à Melle de La Chaux
(1751)
Jean-Philippe
Rameau Ouverture des Indes Galantes,
transcrite pour le clavecin par le compositeur
(vers 1735/1736)
Denis
Diderot Les Bijoux indiscrets
(1748), chapitre XIII "l'opéra de Banza"
Jean-Philippe
Rameau Air extrait de Dardanus pour
dessus, 1er air de Vénus, Air gracieux : Régnez
Plaisirs! (extrait du Prologue)
Denis
Diderot Les Bijoux indiscrets,
chapitre XIX "de la figure des insulaires
et de la toilette des femmes"
François
Couperin Les Folies françoises, ou
les Dominos (1722)
Denis
Diderot La Religieuse
Jean-Philippe
Rameau Air de Télaire "Tristes
apprêts, pâles flambeaux" pour dessus,
extrait de Castor et Pollux, acte I, scène 3
(1737)
Denis
Diderot La Religieuse (suite)
Jean-Joseph
Cassanéa de Mondoville Trois pièces
de clavecin avec voix et violon, opus 5 (1748)
Denis
Diderot La Religieuse (fin)
Denis
Diderot Prélude de l'élève, extrait
de la seconde suite du douzième dialogue des Leçons
de clavecin et principes d'harmonie (1771)
Denis
Diderot Le Neveu de Rameau (entre
1761 et 1774)
Pietro
Antonio Locatelli Sonate pour violon et
basse continue, op.6
Denis
Diderot Le Neveu de Rameau (suite)
Baldassare
Galuppi Sonate V en do majeur pour
clavecin (andante-allegro-allegro assai)
Denis
Diderot Le Neveu de Rameau (fin)
Giovanni
Battista Pergolese Air "Stizzoso
Mio Stizzoso" pour soprano, extrait de La Serva
padrona (1733) |
Ces
différents artistes proposent une lecture des textes de
Diderot (La Religieuse, Le Neveu de Rameau, Les Bijoux
indiscrets…), en les sertissant de moments musicaux pris
chez Rameau, Mondonville… ou Diderot lui-même, qui a
laissé un prélude pour le clavecin.
Aux yeux de Diderot, qui s’était beaucoup enthousiasmé
pour l’invention du « clavecin oculaire » par un
certain père Castel, cet instrument à cordes pincées était
presque une image du corps de l’homme et de sa pensée :
dans son fameux Entretien avec d’Alembert, il parlait
ainsi d’« un clavecin organisé comme vous et moi ».
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Samedi
29 septembre 2007 à 20h00
Entrée
: 29/24 €
La
Chambre Philharmonique
Emmanuel
KRIVINE
Emmanuel
Krivine
direction, Viktoria Mullova violon
Ludwig
van Beethoven |
Ouverture d'Egmont,
op.84
Concerto pour violon et
orchestre en ré majeur, op.61 |
Ludwig
van Beethoven
|
Symphonie n° 3 en mi bémol
majeur, op.55 "Héroïque"
|
Beethoven
dédia d’abord sa troisième symphonie (dite Eroica)
à Napoléon Bonaparte, qu’il admirait comme le libérateur
de l’Europe. Mais, lorsque Napoléon se fit couronner
empereur en 1804, Beethoven s’exclama : « Maintenant
il va… devenir un tyran ! ». Et, en 1806, il changea
la dédicace en cette mention : « pour fêter le
souvenir d’un grand homme ».
L’Eroica
porte également, dans son écriture, la marque
stylistique des musiques révolutionnaires françaises
d’un Méhul ou d’un Gossec, avec leurs tutti
orchestraux et leurs marches. Cet hommage à
l’aboutissement politique des Lumières, ce ton héroïque,
on le retrouve en 1810-1811 dans l’ouverture d’Egmont,
tirée de la musique de scène que Beethoven avait
composée pour le drame de Goethe en cinq actes. Elle évoque
la lutte des Pays-Bas espagnols pour leur émancipation,
au XVIe siècle, sous l’impulsion du comte d’Egmont.
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Mardi
2 octobre 2007 à 20h00
Entrée
: 22 €
Orchestre
de chambre de Pologne
Polish
Chamber Orchestra orchestre, Wojciech
Rajski direction
Mischa Maisky violoncelle, Paul
Meyer clarinette, Anna Biadasz - Dolinska
violon, Bozena Budzich violon
Katarzyna Filipiak violon, Pawel
Kapica violon, Grazyna Kasprzyk-Glaszcz
violon, Miroslaw Kellner violon
Jacek Koprowski violon, Arkadiusz
Poletek violon, Anna Strojek
violon, Anna Wieczerzak violon
Adriana Zgajewska violon, Boguslaw
Fuks alto, Blazej Maliszewski
alto, Karol Jurewicz alto
Marcin Sumlinski alto, Alicja
Leoniuk-Kit violoncelle, Grazyna Michalec
violoncelle
Anna Smiszek violoncelle, Janusz
Dobrowolski contrebasse, Katarzyna Kik
flûte, Grazyna Zbijowska flûte
Pawel Nyklewicz hautbois, Marta
Rozanska hautbois, Waldemar Matera
cor, Leszek Salwa cor
Marcin Ostalowski fagotte, Katarzyna
Zdybel fagotte
Feliks
Janiewicz
(1762 - 1848) |
Divertimento
pour cordes en sol majeur
Allegro moderato
Andante
Allegro |
Joseph
Haydn
(1732 - 1809)
|
Concerto
pour violoncelle et orchestre en ut majeur, Hob.
VIIb:1
Moderato
Adagio
Finale : Allegro molto
|
Wolfgang
Amadeus Mozart
(1732 - 1809)
|
Concerto
pour clarinette et orchestre en la majeur, KV 622
Symphonie
n° 40 en sol mineur, KV 550
Molto allegro
Andante
Menuetto : Allegretto
Finale : Allegro assai
|
C’est
un an avant de mourir, en 1791, que Mozart composa son
Concerto pour clarinette, à l’intention de son ami
Anton Stadler, membre de la même loge maçonnique.
À en croire une lettre de sa femme, Mozart projetait de
fonder avec Stadler une société secrète nommée «
Grotto ». Toujours est-il que, pour tous deux, la
franc-maçonnerie, telle qu’elle s’était développée
au XVIIIe siècle, représentait l’aspiration à la
liberté et l’esprit des Lumières. En témoigne,
notamment, la symbolique de La Flûte enchantée, qui
date également de 1791.
Selon certains historiens, le violoniste et compositeur
polonais Feliks Janiewicz (1762-1848) aurait rencontré
Mozart à Vienne en 1785. Mais c’est à Londres, où
il s’installa en 1792, qu’il continua d’incarner
une certaine tradition du classicisme dont Mozart était
l’emblème.
Samedi
6 octobre 2007 à 18h30
Entrée
: 8 €
Ludwig
van Beethoven Quatuor n°16 op.135
Le Zoom
sur une œuvre (conférence-atelier) propose à un groupe
de mélomanes de découvrir une œuvre programmée au
concert du soir, en l'occurrence le Quatuor à cordes n°16
de Ludwig van Beethoven. Le musicologue révèle par
l'analyse différents aspects esthétiques et stylistiques
de la composition. La séance se déroule dans l'espace
"Musique en ligne" de la Médiathèque. Les
participants bénéficient ainsi de nombreuses ressources
documentaires et multimédias du lieu. Au cours de la présentation,
ils ont l'occasion de consulter livres et partitions et de
développer leur oreille musicale grâce aux guides d'écoute
réalisées par la Médiathèque. Ces outils interactifs
permettent une exploration sensible de l'œuvre grâce à
la synchronisation de la partition, de l'enregistrement de
l'œuvre et des commentaires musicologiques.
Samedi
6 octobre 2007 à 20h00
Entrée
: 22 €
Les
Dissonances
David
Grimal violon, direction artistique ; Nobuko
Imaï alto
Joseph
Haydn
|
Symphonie n° 22 "Le
Philosophe" |
Ludwig
van Beethoven
|
Quatuor
à cordes n° 16 |
David
Grimal, Ayako Tanaka, Lise
Berthaud, François Salque |
Wolfgang Amadeus Mozart |
Symphonie
concertante |
Si le
surnom de la symphonie n° 22 de Haydn, Le Philosophe, ne
lui fut pas donné par le compositeur, il s’est néanmoins
imposé dès le XVIIIe siècle, sans doute en raison du
caractère posé de l’Adagio initial, fondé sur une mélodie
de choral.
L’ensemble Les Dissonances, sous la direction du
violoniste David Grimal, met sa géométrie variable au
service d’un programme à cheval entre le classicisme du
Siècle des lumières et le romantisme naissant : outre
Haydn et Mozart (avec la Symphonie concertante de 1779),
le quatuor n° 16 de Beethoven, dont le finale est lui
aussi affublé d’un titre, La décision difficilement
prise, qui semble toutefois renvoyer moins à une question
existentielle qu’à une banale affaire de vente de
manuscrit…
|
Dimanche
7 octobre 2007 à 18h30
Entrée
: 17 €
Orchestre
du Conservatoire de Paris
Heinz
Holliger direction, Alain Planès
piano
Arnold
Schönberg |
Begleitungsmusik
zu einer Lichtspielszene, op. 34 |
Ludwig
van Beethoven |
Concerto
pour piano et orchestre n° 5
"L'Empereur" |
Ludwig
van Beethoven |
Symphonie n°
5 |
Écrit
en mi bémol majeur (la même tonalité que la troisième
symphonie, dite « héroïque »), le dernier concerto
pour piano de Beethoveen, abusivement surnommé « L’Empereur
», fut plusieurs fois interrompu dans sa rédaction par
le bombardement puis par l’occupation de Vienne, en
1809. En marge des esquisses du premier mouvement, composé
avant la défaite de l’Autriche, on peut lire : « Chant
de triomphe pour le combat ! Attaque ! Victoire ! »
La Cinquième Symphonie, qui date quant à elle de 1805,
est célèbre par ses thèmes : celui du premier mouvement
(à propos duquel le compositeur aurait déclaré : «
Ainsi le destin frappe à la porte ») ou ceux du finale,
oscillant entre les affirmations victorieuses des unissons
et les rythmes de marche.
Deux œuvres lumineuses, éclatantes, pleines de foi.
Mardi
9 octobre 2007 à 20h00
Entrée
: 38 €
Musique
à la cour de Frédéric II
Première
partie
Jocelyne
Cuiller
clavicordes
Carl Philipp Emanuel Bach |
Cantabile
Probestücke
Wq 63/2
Sonate
Wq 65/33
Freie
Fantasie Wq 67 |
La
musique pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach est étroitement
liée à son œuvre de pédagogue. À Berlin, où la
pratique amateur fut grandement stimulée par
l’exemple de Frédéric II, le roi flûtiste, les
traités didactiques fleurirent dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle : à côté de ceux de Marpurg et de
Quantz, l’ouvrage de Carl Philipp Emanuel Bach,
intitulé Essai sur la véritable manière de jouer du
clavier (1753), n’a pas seulement renouvelé
l’approche de l’instrument ; il comprend aussi des
petits chef-d’œuvres que Jocelyne Cuiller interprète
notamment sur un clavicorde du Musée de la musique.
Deuxième
partie
Bartold
Kuijken traverso, Ryo Terakado
violon, Wieland Kuijken violoncelle, Pierre
Hantaï clavecin
Johann
Sebastian Bach |
L'Offrande
musicale |
C’est
par l’intermédiaire de son fils que Bach père fut
invité à la cour de Frédéric II en mai 1747. Il s’y
livra à des improvisations fuguées sur un thème donné
par le monarque éclairé. Puis, de retour à Leipzig, il
les développa en une série de variations qu’il fit
parvenir au roi sous le titre d’Offrande musicale.
Jeudi
11 octobre 2007 à 20h00
Entrée
: 17 €
Musique
à la cour de Frédéric II
Arte
dei Suonatori
Alexis
Kossenko flûte, direction, Aureliusz
Golinski premier violon
Carl
Philipp Emanuel Bach |
Concertos
pour flûte Wq 168, 13 et 22
Symphonies
Wq 177 et 182/5 |
Carl
Philipp Emanuel Bach fut engagé à la cour de Frédéric
II peu après son accession au trône en 1740. Surnommé
le « roi philosophe », le souverain était un
monarque absolu, mais éclairé, imprégné de l’esprit
des Lumières. Voltaire admira son ouvrage anonyme, l’Anti-Machiavel,
vantant les mérites d’une monarchie contractuelle,
soucieuse du bien des citoyens.
Flûtiste et compositeur, mais aussi librettiste et homme
de lettres, le roi s’était très tôt entouré de
musiciens éminents, comme Johann Joachim Quantz.
Toutefois, à en croire l’autobiographie de Bach,
c’est lui qui eut l’honneur d’accompagner, « seul
au clavecin », le « premier solo de flûte » du roi
nouvellement couronné.
Les six concertos pour flûte de Carl Philipp Emanuel Bach
sont comme un immense défi technique lancé par le
compositeur aux interprètes. Ces œuvres brillantes et
sensibles exigent d’eux une implication émotionnelle
totale que sait rendre ce jeune orchestre de chambre
polonais pour accompagner Alexis Kossenko.
Vendredi
12 octobre 2007 à 20h00
Entrée
: 17 €
Ensemble
Intercontemporain
François-Xavier
Roth direction
Jean-Jacques Gaudon* trompette
Pierre Strauch** violoncelle
Bruno Mantovani |
Con leggerezza, pour ensemble |
York
Höller |
Fanal,
pour trompette et ensemble* |
Marco-Antonio
Pérez-Ramirez |
Shouting
Silences, pour violoncelle et ensemble**
(commande de l'Ensemble intercontemporain, création) |
George
Benjamin |
At
First Light, pour petit orchestre |
Fanal,
du compositeur allemand York Höller (né en 1941), fut écrit
lors du bicentenaire de la Révolution française. Et l’œuvre
fait allusion à la date mémorable du 14 juillet 1789 par
la symbolique cachée des nombres qui organisent sa
structure. Mais, comme l’explique l’auteur, « l’idée
centrale » est avant tout celle d’un « signal lumineux
», également évoqué par le titre.
La lumière, les lumières : telle fut aussi la source
d’inspiration de George Benjamin pour At First Light
(1982). La pièce est née des impressions ressenties
devant un tableau de Turner, dans lequel les choses «
semblaient avoir littéralement fondu sous l’intense
lumière du soleil ».
|
|
NOVEMBRE
Visions
wagnériennes
De
la mythologie germanique au culte de l’œuvre d’art totale, de
son orchestre fusionnel à ses audaces harmoniques, Wagner aura préparé
autant d’innovations que suscité de rejets.
Ciné
concert
Samedi
3 novembre 2007
Entrée
: 17 €
15h30
: Die
Nielungen – La Mort de Siegfried
Film
de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
20h00
: Die
Nielungen – La Vengeance de Kriemhild
Film
de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
Orchestre
de la Radio flamande, direction Frank STOBEL
|
Concert
Dimanche
4 novembre 2007 à 16h30
Entrée
: 22 €
Orchestre
de chambre PELLÉAS
Alain
Altinoglu direction
Jeanne-Marie-Levy soprano : Brunhilde,
l'agent artistique*(rôle parlé) et Ute**
Marie-Bénédicte Souquet soprano : Le
Diapason* et Krimhild et Gieselherr**
Rodolphe Briand ténor : Gluck* Volker**
Eric Huchet ténor : Le compositeur de
l'avenir* et Siegfried**
Frank T'Hézan ténor : Grétry* et
Dankwart**
Vincent Deliau baryton : Weber* et
Hagen**
Ronan Nédélec baryton : Mozart* et
Gunther**
Till Fechner comédien : Maître de cérémonie*
et Woldadolph**
Thibaut T'Hézan comédien : Jeune homme*
Frank T'Hézan mise en espace
Natalie Steinberg chef de chant
Gabriel
FAURÉ /
André MESSAGER |
Souvenirs
de Bayreuth
orchestration Jean-Christophe Keck,
commande de la Cité de la musique |
Jacques
OFFENBACH
|
Le
Carnaval des revues (La Symphonie de l'avenir)
|
Emmanuel
CHABRIER
|
Souvenirs
de Munich
orchestration
Jean-Christophe Keck,
commande de la Cité de la musique
|
Oscar
STRAUSS
|
Sacré
Nibelungen (extraits)
|
Dans l’un des épisodes du Carnaval des revues d’Offenbach,
créé aux Bouffes-Parisiens en 1860, on assiste à une scène inédite
: Mozart, Gluck,Weber et Grétry attendent, dans leur repos élyséen,
un concert. « Place, place au musicien de l’avenir ! », crie
une voix parlée, qui annonce « une musique étrange, inouïe,
indéfinissable… » Et elle ajoute : « Écoutez plutôt, si
vous pouvez… » On entend alors la Symphonie de l’avenir. Puis
son auteur est chassé de la scène par les augustes compositeurs
du passé.
Même si les citations de Tristan et de Tannhäuser ne sont pas
toujours identifiables, on aura néanmoins reconnu Richard Wagner,
l’objet de cette charge. Wagner, oui, qui suscite également
l’humour ou l’ironie de Fauré et Messager dans leur fantaisie
en forme de quadrille intitulée Souvenirs de Bayreuth (1880) ou
dans l’opérette d’Oscar Straus, Die lustige Nibelungen.
Concert
Mardi
6 novembre 2007 à 20h00
Entrée
: 38 €
Vanessa
WAGNER
Vanessa
Wagner
piano
Franz
LISZT |
Nuage
gris
Schlaflos!
En rêve |
Alexandre
SCRIABINE
|
Sonate
n° 9
Fantaisie opus 28
|
Franz
LISZT
|
Lugubre
gondole
Am grabe Richard Wagner
|
Richard
WAGNER /
Franz
LISZT
|
La
mort d'Isolde (transcription Franz Liszt)
|
Alexandre
SCRIABINE
|
Sonate
n° 5
|
L’influence
de Liszt est particulièrement sensible dans les sonates
de Scriabine. Parfois dans tel aspect de leur écriture mélodique
ou harmonique, mais surtout dans la volonté de réunir
les mouvements traditionnellement séparés pour en faire
autant d’épisodes.
Quant à l’influence de Wagner, si évidente dans le
projet symboliste des œuvres orchestrales de Scriabine,
elle est également présente, quoique de façon plus
diffuse, au piano. En témoigne l’exergue de la Sonate n°
5, emprunté au Poème de l’extase qui fut créé la même
année : « Je vous appelle à la vie, ô forces mystérieuses…
».
Rompant avec les formes traditionnelles de la musique
pure, Wagner, Liszt et Scriabine sont comme trois jalons
sur la voie menant du chromatisme à l’atonalité.
Concert
Mercredi
7 novembre 2007 à 20h00
Entrée
: 17 €
Ensemble
Intercontemporain
Susanna
Mälkki direction
Christiane Libor soprano
Karlheinz
STOCKHAUSEN |
Kreuzspiel,
pour six musiciens |
Bent
SORENSEN
|
Minnelieder
- Zweites Minnewater
|
Wolfgang
RIHM
|
Abschiedsstücke,
pour soprano et ensemble
|
Franz
SCHREKER
|
Symphonie
de chambre
|
Dans
sa biographie de Stockhausen, Rudolph Frisius a pu dire
que son parcours « a pris comme point de départ Webern
pour finir par s’orienter vers Bach dans l’esprit de
Wagner ».
Webern marque en effet une œuvre comme Kreuzspiel (1951),
que Stockhausen lui-même décrit comme de la « musique
pointilliste », reposant sur une combinatoire complexe
permettant un « croisement » (d’où le titre) des « processus
temporels et spatiaux ».
Depuis, l’œuvre de Stockhausen s’est orientée peu à
peu vers des formes mélodiques plus étales, voire vers
un véritable travail thématique comparable à celui qui
sous-tend la polyphonie de Bach. Mais sur des durées et
selon des proportions qui évoquent en effet Wagner.
Stravinski avait pressenti cette évolution lorsqu’il
remarquait que « l’échelle temporelle de Stockhausen
est celle du Crépuscule des dieux ».
Wolfgang Rihm, qui fut l’élève de Stockhausen à
Cologne en 1972-1973 (avant d’aller étudier avec Klaus
Huber à Freiburg), revendique un autre romantisme que
celui de Wagner et de sa grandeur. Exceptionnellement,
pour ses cinq Abgesangsszenen de 1981, Rihm s’inspirait
de la forme qu’utilisaient les Minnesänger, tels
qu’ils furent évoqués par Wagner dans Les Maîtres
chanteurs. Mais il n’y avait là qu’une coïncidence
singulière. Car le romantisme de Rihm, c’est plutôt
celui des petites formes accidentées, fragmentaires : «
Le romantisme qui m’intéresse, a-t-il pu déclarer,
c’est un romantisme littéraire – Poe, Baudelaire,
Hoffmann –, un art qui coupe comme un scalpel. Schumann,
aussi : il a été très important. Romantisme : voilà un
mot si mal compris. On s’imagine un style musical du
XIXe siècle, mais on peut trouver du romantisme dans une
grande partie de la musique du XXe siècle aussi,
notamment chez des compositeurs comme Luigi Nono ou Morton
Feldman. »
Les « chants d’adieu » de Rihm (Abschiedsstücke, pour
voix de femme et petit orchestre, 1993, sur un texte de
Wolf Wondratschek) font ici écho aux Minnelieder du
compositeur danois Bent Sørensen (né en 1958).
Samedi
10 novembre 2007
Forum
Entrée
: 17 €
15h00
: Le
wagnérisme en France – Table ronde
Animée
par Eric de Visscher, directeur du Musée de la
musique
Avec Hervé Lacombe, musicologue, professeur,
Université de Rennes 2 ; Paul Lang, conservateur,
Musée d’art et d’histoire, Genève, commissaire de
l’exposition Richard Wagner, visions d’artistes ; et Timothée
Picard, maître de conférences en littérature générale
et comparée, Université de Rennes 2
17h30
: Le
wagnérisme en France –
Concert
Magali
Léger soprano
Rémy Cardinale piano Pleyel ca.1860
(collection Musée de la musique)
Claude
DEBUSSY |
Prélude
"Les songes et les parfums tournent dans
l'air du soir"
Mélodie "Harmonie du soir" (Charles
Baudelaire)
Prélude "Le vent dans la plaine"
Mélodie "Le recueillement"
Prélude "La terrasse des audiences du clair
de lune"
Mélodie "La mort des amants"
Prélude "Les fées sont d'exquises
danseuses"
Mélodie "Les tierces alternées" |
Gabriel
FAURÉ
|
Mélodie
"Tristesse"
(Théophile Gauthier)
Mélodie "Hymne"
(Charles Baudelaire)
Mélodie "Les matelots"
(Théophile Gauthier)
|
Ernest
CHAUSSON
|
Mélodie
"Les papillons"
(Théophile Gauthier)
Mélodie "La caravane"
(Théophile Gauthier)
|
Henri
DUPARC
|
Mélodie
"Invitation au voyage" (Charles
Baudelaire)
Mélodie "Extase" (Jean Lahor)
Mélodie "La vie antérieure" (Charles
Baudelaire)
|
En
marge de l’exposition au Musée de la musique, Richard
Wagner, visions d’artiste, ce forum consacré au wagnérisme
en France est l’occasion d’entendre les résonances de
la musique du maître de Bayreuth dans un florilège de mélodies
de Debussy, Duparc... interprétées par la soprano Magali
Léger et le pianiste Rémy Cardinale, sur un piano Pleyel
d’époque. Mais le rayonnement de Wagner a également
gagné la littérature (Baudelaire puis Mallarmé ont
consacré de belles pages à sa musique) ainsi que les
arts plastiques, comme en témoignent les œuvres réunies
par Paul Lang, commissaire de l’exposition : un parcours
qui va de l’impressionnisme d’un Renoir jusqu’aux démarches
contemporaines d’un Joseph Beuys, en passant par le
symbolisme d’Odilon Redon, les Nabis,
l’expressionnisme, le surréalisme de Max Ernst ou la
peinture de Paul Klee ; sans oublier le cinéma.
20h00
: Noord
Nederlands Orkest –
Concert
Michel
Tabachnick direction
Richard
WAGNER |
Prélude
de Lohengrin – Acte I
Parsifal (Vendredi saint) |
Karlheinz
STOCKHAUSEN
|
Formel
|
Iannis
XENAKIS
|
Eridanos
|
Charles
IVES
|
Universe
Symphony Création française
|
Trois
résonances de Wagner au XXe siècle. Et de l’orchestre
wagnérien, cet univers dans lequel se fondent, comme dans
une forge, actions et symboles.
Le compositeur américain Charles Ives (1874-1954) a
commencé à travailler à sa Universe Symphony vers 1915
: avec ses superpositions d’innombrables strates indépendantes,
cette symphonie qui semble vouloir contenir toute la
polyphonie du monde est restée inachevée à sa mort
(elle fut complétée ensuite).
Dans Eridanos (1972), Iannis Xenakis a voulu transposer,
quant à lui, le modèle génétique de l’ADN à la
composition : les mélodies sont formées de fragments de
« chaînes nucléiques », répartis entre les cordes et
les cuivres.
Coproduction
Cité de la musique, Noord Nederlands Orkest.
Dans le cadre de l'opération Haut les Pays-Bas ! / 50 ans
Institut Néerlandais, avec le soutien du Netherlands
Culture Fund (Les Ministères néerlandais des Affaires étrangères,
de l'Education, de la Culture et des Sciences) et
CULTURESFRANCE.
Le Noord Nederlands Orkest est programmé dans la Salle
Pleyel le vendredi 9 novembre 2007 à 20h, avec L'Acte préalable
d'Alexandre Scriabine.
Samedi
24 novembre 2007 à 20h
Concert
Entrée
: 38 €
La
Chapelle Rhénane
direction Benoît
Haller
Chantal
Santon Jeffery soprano (Diana)
Tanya Aspelmeier soprano (Pales,
Wollust)
Philippe Barth contre-ténor
(Hercules)
Julius Pfeifer ténor (Endymion,
Tugend)
Edwin Crossley-Mercer baryton
(Pan, Merkur)
Guillaume Humbrecht violon 1
Cosimo Stawiarski violon 2/alto 2
Johannes Frisch alto 1
Félix Knecht violoncelle |
Armin
Bereuter violone en ré
Barbara Ferrara hautbois 1/flûte
à bec 1
Marguerite Humber hautbois 2
flûte
à bec 2
Johanne Maitre hautbois da caccia
Olivier Picon cor 1
Jurij Meile cor 2
Jérémie Papasergio basson
Sébastien Wonner clavecin |
Johann
Sebastian Bach |
Cantate
"Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd
!"
(Cantate de la chasse) BWV 208 |
Entracte
|
|
Johann
Sebastian Bach
|
Cantate
"Lasst uns sorgen, lasst uns wachen"
(Hercule à la croisée des chemins) BWV 213
|
La
Cantate de la chasse (Jagdkantate BWV 208) fut donnée
pour l’anniversaire du duc Christian, probablement le 23
décembre 1713. Elle chante les louanges de ce noble
personnage à travers l’évocation de la chasse, qualifiée
de « plaisir des dieux » : après le récitatif initial
de Diane, et les reproches d’Endymion qui se sent délaissé
par elle, on apprend que l’absence de la divinité est
due au fait qu’elle devait accompagner ce « cher
Christian ».
C’est un sujet moins quotidien et plus moralisant qu’a
choisi Bach pour fêter les onze ans du prince-électeur
Christian Friedrich, en 1733. Dans la cantate Hercule à
la croisée des chemins BWV 213, le destinataire de l’œuvre
est identifié au héros mythologique, qui doit choisir
entre une vie consacrée au plaisir ou une existence
laborieuse menant à la gloire. D’où la présence de
ces deux allégories que sont la Vertu (ténor) et la
Volupté (soprano).
Du
spirituel dans l'art - Autour de Pierre Boulez
Mercredi
28 novembre à 15h
Jeudi 29 novembre à 10h & 14h30
Cailloux
Concerto
pour marionnettes et contrebasse
L'affiche
Théâtre
sans Toit
Pierre Blaise conception et mise en scène
Claire Monique Scherer, Yasuyo Mochizuki,
Brice Coupey comédiens-manipulateurs
Jean-Luc Ponthieux musique et
contrebasse
Andrew Kulesza conception scénique
Veronika Door marionnettes
Gérald Karlikow lumière
Les
cailloux évoquent parfois des visages aux expressions
gaies ou tristes. Ce sont eux qui ont inspiré les
personnages de ce spectacle. À partir de comptines et
d'historiettes, les marionnettistes déploient toute une
gamme de jeux qui emportent l'attention et la jubilation
du jeune spectateur. La musique de Jean-Luc Ponthieux
accompagne les tribulations des cailloux.
Le Théâtre sans Toit, compagnie fondatrice du renouveau
de la marionnette, fait appel à diverses techniques :
marionnettes à gaine, planes ou bunraku dans une scénographie
ingénieuse.
Vendredi
30 novembre 2007 à 18h30
Zoom
sur une œuvre
Entrée
: 8 €
Claudio
Monteverdi
Livre
VII, Tirsi et Clori
Denis
MORRIER
musicologue
Le
Zoom sur une œuvre (conférence-atelier) propose à un
groupe de mélomanes de découvrir une œuvre, en
l'occurrence le Livre VII Tirsi e Clori de Claudio
Monteverdi, programmée au concert du soir. Le musicologue
révèle par l'analyse, différents aspects esthétiques
et stylistiques de la composition. La séance se déroule
dans l'espace "Musique en ligne" de la Médiathèque.
Les participants bénéficient ainsi de nombreuses
ressources documentaires et multimédias du lieu. Au cours
de la présentation, ils ont l'occasion de consulter
livres et partitions et de développer leur oreille
musicale grâce aux guides d'écoute réalisés par la Médiathèque.
Ces outils interactifs permettent une exploration sensible
de l'œuvre grâce à la synchronisation de la partition,
de l'enregistrement de l'œuvre et des commentaires
musicologiques.
Vendredi
30 novembre 2007 à 20h
Concerto
Italiano / Ensemble intercontemporain
Entrée
: 29/24 €
Concerto
Italiano
Rinaldo Alessandrini direction
Claudio
Monteverdi |
Madrigaux
du Livre VII (extraits)
Amor che deggio far
Io son pur vezzosetta pastorella
Augellin
Lettera amorosa
Chiome d'oro
Vaga su spina ascosa
Oh come sei gentile
Tirsi e Clori |
Entracte
|
|
Ensemble
intercontemporain
Pierre Boulez direction
Hilary Summers contralto
Pierre
Boulez |
Le
marteau sans maître |
Achevé
en 1955, Le Marteau sans maître, sur trois poèmes de René
Char, est sans conteste l’œuvre la plus célèbre de
Boulez, avec son instrumentation imprégnée de timbres évoquant
l’Extrême-Orient et sa forme labyrinthique. Il y règne
une délicatesse, un raffinement feutré qui a pu faire
dire à Ligeti qu’il y avait là un « monde de
chat ».
Il peut paraître surprenant de rapprocher ce monde de
celui du Septième Livre de madrigaux de Monteverdi, publié
en 1619. Plus de trois siècles les séparent ; mais
surtout, la façon qu’a Monteverdi de peindre en musique
parfois chaque mot du texte, de façon imagée et directe,
semble au plus loin de la lecture ciselée que donne
Boulez des vers libres de Char. Là où, chez le premier,
le mot « ciel » de tel sonnet de Marini déclenche une
longue vocalise qui semble ne plus vouloir s’arrêter de
monter, chez le second, la voix a plutôt l’air de
s’immerger, se fondre ou se plonger dans le texte
qu’elle porte, au point d’y disparaître souvent pour
laisser émerger une structure, une pure forme.
De fait, le « monde de chat » qu’entendait Ligeti et
les madrigalismes expressifs du Septième Livre sont
incommensurables. Et c’est ce qui fait que, par leur
juxtaposition, les couleurs de l’un et de l’autre
ressortent plus vives, plus franches. Il y a pourtant des
passages souterrains.
Le recueil de Monteverdi a pour titre général :
Concerto. Septième Livre de madrigaux à 1, 2, 3, 4 &
6 voix, avec d’autres genres de chants. Sans même
mentionner le ballet mythologique final (Tirsi e Clori,
composé en 1616 et ajouté au recueil), les combinaisons
auxquelles se livre Monteverdi dans les madrigaux
proprement dits semblent infiniment variées :
l’alternance des monodies (comme les deux « lettres
amoureuses » en style « représentatif », c’est-à-dire
« joué » autant que chanté), des duos, des trios,
etc., jusqu’au sextuor vocal, fait de l’ensemble une
sorte d’exploration systématique des possibilités de
mettre un sonnet en musique.
C’est d’une façon comparable que Le Marteau sans maître,
exploitant la « géométrie variable » de l’ensemble,
multiplie les lectures d’un même poème : L’Artisanat
furieux, par exemple, est précédé d’un « avant » et
suivi d’un « après », purement instrumentaux ; de même,
entre Bourreaux de solitude et les trois « commentaires
» auxquels il donne lieu, le texte, comme l’écrivait
Boulez, tend à devenir « centre et absence ». Chez
Boulez comme chez Monteverdi, la lecture est infinie.
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DÉCEMBRE
http://www.cite-musique.fr/
Du
spirituel dans l'art - Autour de Pierre Boulez
Concert
Dimanche
2 décembre 2007 à partir de 14h00
Entrée
: 8 €
Concours
Olivier MESSIAEN : épreuve finale
PREMIÈRE
PARTIE : 14 h 30 à 16 h 15
Ensemble
intercontemporain
Pierre Boulez direction
Olivier
Messiaen |
Oiseaux exotiques, pour piano
solo et ensemble instrumental
(avec chacun des 4 finalistes du concours Messiaen) |
- Passage de deux candidats
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Pause
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- Passage de 2 candidats
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Pause
|
C'est
à la demande de son élève Pierre Boulez, dans le cadre
des concerts du Domaine musical, qu'Olivier Messiaen
écrivit ses Oiseaux exotiques, pour piano solo et petit
orchestre. L'œuvre fut créée au Petit Théâtre
Marigny, le 10 mars 1956. Elle mêle des rythmes grecs et
hindous à des chants d'oiseaux "de l'Inde, de la
Chine, de la Malaisie et des deux Amériques", comme
l'écrit Messiaen lui-même, qui qualifie joliment ces
chanteurs d'"artistes qui s'ignorent et ne se
rencontrent jamais".
Les Oiseaux exotiques sont interprétés par les
finalistes du Concours Olivier Messiaen, avec la
participation de l'Ensemble intercontemporain, sous la
direction de Pierre Boulez.
DEUXIÈME PARTIE : 16 h 50 à 19
h 10
Pour chacun des 4 candidats :
Ramon Humet |
Lauréat du
Prix international Olivier Messiaen / Montréal 2007
(Œuvre nouvelle pour piano seul / commande : durée
8') |
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- Programme libre de 20 à 25
minutes d'une ou plusieurs œuvres représentatives
de
la création contemporaine
|
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Sortie du public pendant délibération
du jury
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PROCLAMATION DES
RÉSULTATS VERS
20 H 30
Lundi
3 décembre à 20h00
Entrée
: 8 €
- REMISE DES
PRIX
-
PROGRAMME ŒUVRES SOLISTES
(décidées par le jury le 2 décembre au soir après délibération)
par 3 ou 4 pianistes
Samedi
8 décembre à 20h00
Entrée
: 29/24 €
Concert
français / Solistes de l'EIC
Pierre Hantaï,
clavecin, direction
Amandine
Beyer violon
Marc Hantaï traverso
Guy Ferber trompette
Maude Gratton orgue/clavecin
Solistes de l'Ensemble intercontemporain
Alain Damiens clarinette
Hae-Sun Kang violon
Andrew Gerzso réalisation informatique
musicale Ircam
Johann
Sebastian Bach |
Suite
pour orchestre n° 3 |
Pierre
Boulez
|
Dialogue
de l'ombre double, pour clarinette, clarinette
enregistrée et piano résonant
|
Entracte
|
|
Johann
Sebastian Bach
|
Concerto
brandebourgeois n° 5
|
Pierre
Boulez
|
Anthèmes
II, pour violon et dispositif électronique
|
Dans
un texte polémique de 1951, Moment de Jean-Sébastien
Bach, Pierre Boulez tentait de défendre Bach « à la
fois contre les néo-classiques et contre les disciples
dodécaphonistes ». Il s’élevait contre les
interprétations qui faisaient de Bach un compositeur «
expressionniste et symboliste », de même qu’il
dénonçait ceux qui y voyaient « une conception
ultra-rationalisante ». Plus modestement, mais sans
doute plus radicalement, il s’est souvent référé à
Bach par la suite, lorsqu’il tentait de repenser des
catégories musicales comme celles de contrepoint, de
signal, etc.
Son Dialogue de l’ombre double, qui emprunte son titre
à Claudel, est une sorte d’invention à deux voix,
entre la clarinette solo et son « ombre » enregistrée.
Tandis qu’Anthèmes II crée une fascinante polyphonie
à partir du violon solo prolongé par l’ordinateur.
Mercredi
12 décembre à 20h00
Entrée
: 29/24 €
Orchestre
de Paris / EIC
Christophe
Eschenbach / Pierre Boulez
|
Orchestre
de Paris
Christoph Eschenbach direction |
Ensemble
intercontemporain*
Pierre Boulez* direction |
Pierre
Boulez
|
Rituel
in memoriam Bruno Maderna
|
Entracte
|
|
Augusta
Read Thomas
|
Helios
Choros III (Les Danseurs du dieu Soleil)
(commande de l'Orchestre de Paris, création)
|
Pierre
Boulez
|
Eclat/Multiples
|
Un
peu comme Bach réécrivant ses propres cantates sacrées
ou profanes, c’est en diffractant et en démultipliant
Éclat (1965) que Boulez compose Éclat/Multiples l’année
suivante. Œuvre de musique pure, exploration à la fois
sensuelle et rigoureuse des couleurs, des lignes, des
architectures que la musique peut faire naître et déployer
sans qu’elle paraisse rien dire.
Quant à Rituel (1974-1975), c’est une œuvre funèbre,
à la mémoire de Bruno Maderna. Son émotion contenue,
presque hiératique par moments, tient aussi à la géométrie
de sa forme, qui semble croître et décroître comme une
marée.
Également au programme, une création de la compositrice
américaine Augusta Read Thomas, née en 1964.
Vendredi
14 décembre à 20h00
Entrée
: 38 €
Gustav
Leonhardt
sur les clavecins Couchet
1652 et Hemsch 1761 du Musée de la musique
Christian
Ritter
|
Allemande
sur la mort de Charles XI de Suède
|
Dietrich
Buxtehude
|
Trois
Variations sur Rofilis de Lully
|
Georg
Böhm
|
"Wer
nur den lieben Gott lässt walten"
|
Johann
Sebastian Bach
|
Fantasia en la mineur BWV 922
Fantasia en ut mineur BWV 1121
Aria variata alla maniera italiana
"Wer nur den Liebe Gott lässt walten" BWV
690-691
Quatre Petits Préludes
Prelude, Fuga et Allegro BWV 998
Contrapunctus ! (extrait de l'Art de la fugue)
|
Né
en 1928, le claveciniste et organiste Gustav Leonhardt a
commencé sa brillante carrière en 1950, en interprétant
L’Art de la fugue au clavecin. Si son art est assurément
associé au nom de Bach, son répertoire inclut également
les grands compositeurs du XVIIe siècle.
Pour ce concert, il propose d’approcher l’ultime
chef-d’œuvre de Bach à partir de ses prédécesseurs :
Christian Ritter ; Dietrich Buxtehude, à qui Bach rendit
visite à Lübeck pour l’entendre jouer de l’orgue ;
Georg Böhm, qui eut également une influence décisive
sur Bach, notamment pour ses partitas chorales.
Avec ses ornementations raffinées et son rubato subtil au
sein d’une pulsation régulière, Leonhardt préfère
les clavecins historiques, comme ceux que la collection du
Musée de la musique met à sa disposition.
Samedi
15 décembre à 20h00
Dimanche 16 décembre à 15h00
Entrée
: 22 €
Zhu
Xiao Mei, piano
Bach / Le
Clavier bien tempéré
Samedi
Johann
Sebastian Bach
|
Le
Clavier bien tempéré, Livre II
Préludes et fugues I à VI
|
Entracte
|
|
Johann
Sebastian Bach
|
Préludes
et fugues n°VII à XII
|
Dimanche
Johann
Sebastian Bach
|
Le
Clavier bien tempéré, Livre II
Préludes et fugues XIII à XVIII)
|
Entracte
|
|
Johann
Sebastian Bach
|
Préludes
et fugues n°XIV à XXIV
|
Après
tant d’illustres interprètes, la pianiste Zhu Xiao Mei,
qui a enregistré une version remarquée des Variations
Goldberg en 1990 et les Partitas en 1999, joue ce monument
du répertoire pianistique qu’est le Clavier bien tempéré.
Un monument de chambre, en quelque sorte, car conçu pour
un usage didactique et presque privé (on en trouve des
esquisses dans le Clavierbüchlein pour W. F. Bach), mais
qui a fini par devenir un emblème de la plus haute
virtuosité technique et formelle.
Destiné à illustrer les avantages du tempérament égal,
ce recueil en deux volumes dépasse de loin toutes les
tentatives antérieures comparables (notamment l’Ariadne
musica de J. C. F. Fischer) : c’est une véritable
somme, voire un sommet, par l’inépuisable invention
dont il témoigne tant dans les formes libres (les préludes)
que dans ce que Pierre Boulez nomme « l’écriture obligée
» (les fugues, de deux à cinq voix).
Dimanche
16 décembre à 16h30
Entrée
: 29/24 €
Orchestre
de Paris / EIC
Christophe
Eschenbach / Pierre Boulez
|
Orchestre
de Paris
Christoph Eschenbach direction
Vicens Prats flûte
Eric Picard violoncelle |
Ensemble
intercontemporain*
Pierre Boulez* direction
Emmanuelle Ophèle flûte
Andrew Gerzso Réalisation
informatique musicale Ircam |
J.S.
Bach / G. Benjamin
|
L'Art
de la fugue
|
Pierre
Boulez
|
Mémoriale,
pour flûte et huit instruments
|
J.S.
Bach / M.A. Dalbavie
|
L'Art
de la fugue
|
Pierre
Boulez
|
Derive
I, pour six instruments
|
J.S.
Bach / B. Mantovani
|
L'Art
de la fugue
|
Pierre
Boulez
|
Messagesquisse,
pour violoncelle solo et six violoncelles
|
Entracte
|
|
Pierre
Boulez
|
...
explosant- fixe..., pour flûte solo, ensemble et électronique
|
Pour
ce répons à travers les siècles, entre Boulez et Bach,
l’Orchestre de Paris interprète des transcriptions
originales de diverses parties de L’Art de la fugue.
Dues à des compositeurs contemporains comme George
Benjamin, Marc-André Dalbavie ou Bruno Mantovani, elles
sont chaque fois conçues pour un effectif qui est celui
de l’oeuvre de Boulez à laquelle elles préludent.
...explosante fixe... s’inscrit comme une partition
intermédiaire mais déterminante quant à l’orientation
des activités de Boulez dans les années 70. Toutes les
idées visionnaires explorées séparément dans ses
oeuvres précédentes se trouvent ici réunies dans un réseau
de relations expressives dont on ne peut plus séparer les
paramètres.
Réalisation
informatique musicale Ircam : Andrew Gerzso
|
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©
Copyright
Cité de la Musique, 2007.
Page maintained by
Christian Boullangier,
Rare Classical
Music,
septembre 2007.
mise à jour en novembre 2007.
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