II. Projet pour
une première aide.
Dans les années
1960, Bud Powell a été accueilli en France par
quelqu'un qui l'admirait et qui l'a soutenu d'une
manière exemplaire, et sur tous les plans.
Ce qui contrasta avec le peu de soutien (financier) qu'il a
obtenu Outre-Atlantique (suivez-mon doigt), notamment quand
il a été hospitalisé.
Il faut lire absolument La danse des
infidèles,
le livre de Francis Paudras : un véritable conte de
fée ! Une des plus belle histoire du jazz. Une
amitié témoignant des IMMENSES potentialités de
l'être humain en ce domaine, quand il le
veut...
Nous avons recueilli des
informations parcellaires sur le fils de Francis
Paudras.
Un
journaliste nous a indiqué que le fils de Francis
Paudras était souvent contacté par des
compagnies de disques car son père lui a
légué des documents photographiques et sonores
concernant Bud*.
Il n'a jamais, a priori, pu trouver un arrangement avec ces
compagnies qui permettrait qu'elles fassent leur beurre (et,
quand même, le plaisir des passionnés de Bud !)
et qu'il puisse en tirer un bénéfice qui ne
soit pas ridicule.
Ce journaliste nous a dit qu'il redoutait de tomber sur des
requin...
C'est sûr qu'il se
doit de faire attention et qu'il mérite de ne pas
être démuni.
Deux questions sont
à envisager dans ce contexte.
Pourquoi et Comment ?
Pourquoi
?
La réponse devrait
tomber sous le sens pour ceux qui connaissent un peu
l'histoire de Bud Powell et l'importance qu'a eu Francis
Paudras pour Bud.
Parmi les
passionnés de Bud, certains d'entre nous avaient
vingt ou trente ans en 1960. Et nous disons que nous aurions
aimé pouvoir faire quelque chose à
l'époque pour venir en aide à Bud, si nous
avions su ce qu'il en était de sa situation.
Peut-être que certains étaient au fait des
choses mais, la vie étant, ils n'ont pas eu la force
de Francis Paudras.
Nous
devons un tribut à Bud Powell, comme, d'ailleurs, à bien
d'autres musiciens et d'autres artistes dont nous sommes
passionnés et qui sont devenus, avec le temps, de
fidèles compagnons qui ne sauront jamais combien ils
nous ont comblés et, même parfois, aidés
dans certaines de nos épreuve. De plus, les
expériences de certains musiciens auront
été utiles à certains mélomanes.
C'est le cas de Bud Powell dont la vie fut, en quelque
sorte, une expérience limite (c'est un autre sujet
sur lequel nous reviendrons un jour).
Eh oui, la musique, c'est aussi cela pour certains,
êtres mortels que nous sommes. C'est un trésor
infini et bien plus captivant que celui qui retient bien
plus souvent l'attention de l'être humain (i.e.
l'argent !).
Et, sans Francis Paudras,
Bud Powell n'aurait pu être dans des conditions
adéquates (émotionnelles, psychologiques,
médicales et financières) pour réaliser
à cette époque de nombreux enregistrements qui
sont, quasiment tous, des chef-d'œuvres !
Passionnés de Bud Powell,
nous devons tous, aussi, un tribut à Francis Paudras
!
Pour en arriver à
dire qu'en raison des tributs que nous avons, nous nous
devons de venir en aide au fils de Francis Paudras si cela
est nécessaire et s'il l'accepte.
Comment ?
En plusieurs
étapes.
1/ Quelqu'un devra
soumettre le présent texte au fils de Francis Paudras
et recueillir ses impressions.
S'il donne un avis défavorable ou des critiques, nous
souhaiterions avoir connaissances des raisons
invoquées.
S'il donne un avis favorable, il conviendra de faire un
résumé succinct de la situation du fils de
Francis Paudras et de lui demander ce qu'il attend de
nous.
Personnellement, je pense
que certains pourraient déjà le conseiller
sans tarder sur un point.
Je pense à cet avocat, passionné de jazz, que
j'ai croisé l'autre jour chez Paris Jazz Corner.
Certains conseils juridiques pourraient en effet lui
être utiles pour pouvoir commercialiser certains des
trésors que lui a légués son
père.
Ce point me semble
important à considérer pour trois raisons
:
a) cela serait
une solution s'il a des problèmes financiers,
b) cela permettrait de faire le bonheur des
passionnés de Bud,
c) et cela permettrait, ce qui est
probablement extrêmement important**, de perpétuer ainsi le
souvenir du très grand artiste que fut Bud Powell et
de ce que Francis a fait pour Bud***.
2/ Nous pourrions ensuite,
avec tous ces éléments, rédiger un
appel sur notre serveur afin de recueillir ainsi des
dons.
Dr. Gilbert
Maurisson
Concepteur du serveur Internet Jazz-Passion
et secrétaire général de l'association
POSITIFS
* Francis Paudras a réalisé de
nombreuses photos de Bud Powell, et il possédait de
nombreux enregistrement de Bud.
De son vivant, il en a offert certains à Cecilia, la
fille de Bud, qui ont été partiellement (?)
commercialisés.
Donc, le fils de Francis Paudras possède des
documents photographiques et sonores inestimables pour les
passionnés de Bud. retour
**
Connaissez-vous une seule émission radio, non
spécialisée dans le jazz, qui passe des
disques de Bud Powell ?
Je crois qu'il n'en existe aucune ; ce qui est vraiment
atterrant !****
Combien de radios
passent des disques de Diana Krall ?
Un certain nombre. Et pourquoi pas. Mais, pourquoi tant en
comparaison avec Bud Powell, qui, s'il existait un
Panthéon du jazz, serait bien loin d'elle, et du
côté du sommet... retour
***
A ce propos, un de nos ministres de la culture aura
peut-être l'idée, en nous lisant, d'envisager
de donner, à une rue ou à une place, un nom
qui associerait ces deux personnages d'exception, si
possible à un endroit où Bud erra
fréquemment, près d'un certain club !
retour
**** Alors que je suis
en train de terminer une avant-dernière relecture de
la maquette de Jazz-Passion, je réalise que nous
sommes le Jour de la Fête de la
Musique.
Quelle coïncidence !
Pourquoi pas un Jour de la Fête de la
Musique.
De même, pourquoi pas une Journée Mondiale contre le
Sida.
Bien que je pense qu'il ne soit pas nécessaire de
réserver à peine un jour sur 365 pour
écouter de la musique ou (ce qui est malheureusement
plus fréquent) de se préoccuper du Sida ...
!!!
Ceci dit, j'aimerais bien savoir si, en ce Jour de la
Fête
de la Musique, quelqu'un a entendu une seule
fois du jazz aux coins des radios ou de la
télévision ?...
Pourtant, il y en a eu certainement aux coins des rues,
ainsi qu'en atteste l'affiche (avec un saxophoniste en plein
effort) qui a été diffusée ces derniers
jours dans le métro parisien : le jazz serait
peut-être bien plus présent (et bien
présent) qu'on le pense, mais pas
particulièrement dans les endroits
réservés à des grandes messes. Et c'est
peut-être tant mieux (même si les médias
classiques pourraient filer un sacré coup de pouce
à la promotion de cette musique et pour le confort
quotidien des musiciens encore vivant ; quoique... certains
serveurs Internet... vont pouvoir peut-être faire
aussi bien, voire mieux, que ce que ces médias ne se
donnent, souvent, pas la peine de faire !).