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20. FAQ.


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B3-S. "Jazz en live, en collaboration avec Jazz-Passion" :

Présentation de musiciens

 


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Sabor A Son

Groupe

Composé de 11 musiciens, le groupe, créé en 1996, s’est formé sous la direction de Fino Gomez, joueur de guitariste électrique et de tres, guitare à trois cordes, originaire de Cuba et surtout instrument de base dans la musique cubaine.

Né à Montevideo et bercé par les importantes influences musicales des pays voisins, le Brésil et l’Argentine, Fino Gomez a voyagé à travers de nombreux pays tels que l’Espagne ou la Hollande, à des époques où la musique latine commençait à émerger. Il a appris le tres auprès de Nelson Gonzales quand il était émigré en Hollande, avant d’aller se perfectionner à Cuba, et il devient rapidement le « tresite » préféré des groupes latinos. Il fut également à l’origine de nombreux groupes tels que Los Mismos, Los Mambos, ou le Fino Gomez Band. Des expériences musicales qui l’ont amené à effectuer de nombreuses tournées et à multiplier les rencontres artistiques. En 1996, il devient le producteur musical du groupe Sabor A Son, avec lequel il fît la 1ère partie d’artistes tels que Celia Cruz, Willie Colon, ou Jose Alberto « El Canario ».

Le groupe est considéré à cette époque comme la dernière découverte dans la musique cubaine. Les noctambules afro latinistes de la capitale les connaissent bien car le groupe a enflammé pendant plus d’un an, chaque mardi, la Coupole du boulevard Montparnasse. Sabor A Son appartient à la vague cubaine qui déferla sur la France à cette époque.

Enregistré à Paris, leur 1er album a été mixé à New York par John Fausty, connu du monde de la scène salsa. Le résultat est une charanga nerveuse, cuivrée et électrique. On notera une participation du célèbre trompettiste Chocolate Arment Ero, et la présence du titre « A mi manera », version personnelle de « Comme d’habitude » dont la sorite single fut très remarquée. Depuis, le groupe a notamment participé à des festivals tels que le Jazz Festival d’Istanbul, le Festival de Jazz de Dakar, et s’est produit dans des nombreuses salles parisiennes comme le New Morning ou le Bataclan.

DISCOGRAPHIE

  • Sabor A Son, EMI, 1997
  • Para Ti Hatuey, EMI, 1998
  • La Coupole, Sony Music, 2002

SITE INTERNET

www.finogomez.com

 

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Marcos Sacramento

Voix

Marcos Sacramento lance son nouvel album SACRAMENTOS, le troisième produit par le label Biscoito Fino (Brésil).

Marcos Sacramento, chanteur auteur compositeur, porte en lui le swing du samba. Nominé au prestigieux Prix TIM au Brésil (meilleur chanteur de samba), c’est l’une des voix les plus encensées de la nouvelle vague des chanteurs de Rio de Janeiro, un timbre puissant et claire, une présence scénique remarquable, mélange de charisme et d’énergie, un interprète hors du commun.

Avec ce nouvel album, dans un style foncièrement contemporain, tant dans les arrangements et l’orchestration que dans l’interprétation, il nous convie à un très beau voyage au cœur de ce genre majeur de la musique brésilienne : la samba.

Plus qu’une simple lecture, on peut parler d’une recréation. Dans un mélange parfaitement réussi de compositions de jeunes talents et d’auteurs classiques, et accompagné par un groupe d’excellents musiciens, Marcos Sacramento donne une impulsion nouvelle à la samba.

« Marcos Sacramento est une extraordinaire révélation, je veux dire la révélation d'un véritable chanteur. Il fait avec sa voix ce que nos oreilles attendaient depuis des décennies.

Imaginez un jeune Roberto Silva avec l’humour de Ciro Monteiro et le charme de Carmen Miranda, mais avec la liberté du vingt et unième siècle.

Il a les pieds dans la samba et la tête dans la grande musique de toutes les époques. Plus moderne, c’est impossible. »
Ruy Castro, Ecrivain – Journaliste.

 

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Khatchik Sahakian

Composition

Khatchik Sahakian est né en 1965, à Erévan. En 1973 il est entré au Conservatoire d'Etat d'Erévan de Komitas et a fini ses études en 1984. En 1984, il a suivi Conservatoire d'Etat d'Erévan les cours d'Edvard Mirzoyan (classe de composition).
Entre 1995 et 1999 il a été professeur au Collège de jazz d'État d'Erévan (Classe de Piano), de 1993 à 1994 - le directeur musical et le chef d'orchestre de l'Orchestre arménien de jazz d'État.
Khatchik Sahakian a travaillé avec Aram Assatrian, Fayruz, Hayk Manarian et plusieurs autres musiciens connus et a eu des concerts dans de nombreux pays du monde; il a fait l'arrangement pour le show H2O en France.
Khatchik Sahakian est l'un des fondateurs du groupe de jazz ethnique Time Report, avec lequel il a signé quatre CD.

 

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Dédé Saint-Prix

Flûte en bambou, Vocal, Saxo

André Saint-Prix est né au François (Martinique), le 10 février 1953. Elevé par ses grands parents, aux côtés de son frère aîné Maurille, il a évolué très jeune dans la tradition populaire de l’Île. Dès l’âge de 6 ans, il affrontait la colère maternelle pour vivre sa passion, le «Chouval bwa», c’est-à-dire la musique qui accompagne les manèges de chevaux de bois traditionnels actionnés à force d’hommes.

Vers dix ou onze ans, il rejoint sa mère à Fort de France et habite en périphérie de la ville. A peine adolescent, il participe à des petits groupes de sa commune natale, comme «Les Trouvères» et «Les Juniors». Membre de la chorale municipale du François, il enregistre son premier disque à 15 ans.

Ses bons résultats scolaires le conduiront au baccalauréat en 1973, puis à l’École Normale où il rencontrera sa première épouse, Dominique. Ils deviendront tous deux instituteurs et auront deux enfants, Jessy et Freddy. Dédé exercera le métier d’instituteur pendant onze années, avant de démissionner de l’éducation nationale en 1991, pour se consacrer uniquement à ce qui a toujours été sa passion, la musique.

Après avoir joué au sein de différents groupes dont «La Sélecta» et «Malavoi», Dédé Crée «Pakatak» . Des danseuses viennent alors rejoindre la formation musicale : Christiane Emmanuelle sera la première, suivie de Liliane Jorite, Christiane Jean, Carole Alexis et enfin de Sonia Marc dite «La Sosso», autre grand amour de Dédé. Malgré le succès, le groupe Pakatak se dissout : choisissant lui-même ses musiciens, il fonde alors le groupe Avan-Van, en 1982. La métropole, l’Afrique, les Etats-Unis et d’autres territoires découvrent alors les rythmes chaloupés du Chouval bwa. En 1983, il reçoit , à Paris, les «Maracas d’Or», pour le succès phénoménal de l’album «Piblisité». Ce sera sa première reconnaissance nationale, et le même jour, en Martinique naissait son premier fils, Freddy.

Après la grande tournée du Podium Europe 1, Dédé s’installe à Paris. Deux ans plus tard, il effectuera la fameuse tournée du «Grand Méchant Zouk», en compagnie de nombreuses figures de la Musique Antillaise.

Les années 1990 marqueront une autre étape dans la carrière de Dédé Saint-Prix avec ses premières actions pédagogiques musicales. Il anime alors des masters classes de percussions afro-caribéennes pour le Festival Musiques Métisses à Angoulême (où naîtra en 1995 son troisième enfant, Clément), le Falun Folkmusic festival en Suède ou le centre Simone Signoret de Bordeaux. Dans le même temps il participera à l’aventure de l’Eurovision de la chanson en participant avec Serge Gainsbourg et Georges Augier à l’élaboration du titre «White and Black Blues», interprêté par Joëlle Ursule, qui remportera la deuxième place de ce concours.

Pendant plusieurs années sa carrière lui fera faire de nombreux allers et retours Paris-Martinique. Il tente de se réinstaller au pays, avec sa deuxième épouse, Anne, une belge vivant dans la partie nord de l’Île. Mais en 2000, ils prendront la décision de s’établir momentanément en banlieue parisienne. Dédé travaille toujours activement à redonner toute sa place à la musique de son enfance et à réhabiliter l’identité martiniquaise, quelque peu ballottée par toutes ces influences électro-américaines. Ses stages et ses concerts continuent de rythmer sa vie, d’autres projets sont déjà en préparation, mais patience…

 

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Fayçal Salhi

Oud, Guitare, Chant

À 18 ans Fayçal Salhi commence la guitare avec son professeur et ami Denis Naegely, qui l'incite à développer sa créativité. Deux ans plus tard vient la pratique du oud en autodidacte. Il crée, il y a quelques temps, le groupe Jamra et propose ses premières créations en public. Parallèlement à cette aventure il use de ses talents de musicien et de compositeur dans d'autres spectacles, pour le théâtre ou la musique de documentaire.

 

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Hervé Samb

Guitare, Chant

Guitariste-compositeur, né au Sénégal, Hervé Samb commence la guitare à 9 ans. Il s’intéresse depuis toujours aux rythmes de ses origines et à la musique noire américaine.

Véritable passionné, à 11 ans il entame une carrière parallèlement à ses études. Le Blues s’impose à lui très vite. Il forme son premier groupe « Hervé SAMB Quintet » et participe à des festivals locaux dont le Saint-Louis Festival. Il y rencontre Lucky Peterson, et joue avec lui.

Sa route croise ensuite celle de Pierre Van Dormal. Guitariste, professeur au conservatoire de Dakar, PVD devient son maître spirituel et détermine sa rencontre décisive avec le Jazz.

Amoureux de la musique et avide de connaissances, le musicien autodidacte se perfectionne à travers l’étude de l’harmonie. Ses progrès sont spectaculaires !

En Août 1998 il s’installe à Paris. Très rapidement il intègre diverse formations, c’est le début d’une carrière internationale : Amadou & Mariam, David Murray, Meshell Ndegeocello, Cheikh Tidiane Seck, Jacques Schwarz-Bart, Richard Bohringer, Boney Fields…

Discographie :
2007 – Meshell Ndegeocello, “The World has made me the man of my dream”
2007 – Somi, “Red soil in my eyes” 2006 – World Saxophone Quartet, “Political Blues”
2006 – Boney Fields & the Bone’s project, “We Play The Blues”
2006 – Meshell Ndegeocello, “The Article 3” 2006 – Kdr-Society, “Welcom to village”
2005 – Kdr-Society, “Last flight from Rwanda”
2004 – David Murray & The Gwoka Masters (avec Pharoah Sanders), “Gwotet”
2002 – Boney Fields & the Bone’s project, “Red Wolf”
1999 – Boney Fields & the Bone’s project, “Hard Work”

 

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Pharoah Sanders

Saxo

De son vrai nom Farrell Sanders, Pharoah Sanders (né le 13 octobre 1940 à Little Rock, Arkansas, de parents professeurs de musique) saxophoniste de jazz originaire de l'Arkansas, commence à être connu sur la scène de jazz d'Oakland, en Californie, au début des années 1960.

En 1962 il s'installe à New York, et reçoit rapidement le surnom de Pharoah par les membres de Sun Ra, avec lesquels il se produit. En 1965, il joue dans le groupe de John Coltrane, au moment où ce dernier commence à expérimenter un nouveau style de jazz, qu'on appellera plus tard le free jazz (ou encore avant-garde jazz). C'est dans ce style que Pharoah Sanders s'illustrera par la suite.

Parmi ses collaborations célèbres, outre celles déjà citées, on peut noter celles où chante le vocaliste Leon Thomas. Les yodelling de Thomas associés aux improvisations de Sanders et à un rythme free jazz détaché d'une structure rigoureuse, pouvant s'accéler et ralentir, ainsi qu'à des textes religieux et mystérieux (avec un intérêt pour l'Islam), marquent une attirance et un retour vers la musique africaine.

Pour ces raisons Pharoah Sanders est considéré comme l'un des inventeurs de l'ethno-jazz.

Pharoah Sanders, une des dernières légendes vivantes du saxophone, est en tournée. Ayant été appelé par John Coltrane lui-même à rejoindre son célèbre groupe, il a développé une sonorité unique et spécifique qui dégage une puissance hors du commun et qui n’a jamais trouvé d’équivalent. Sanders a toujours été ouvert à de nouveaux concepts musicaux, a sorti des LPs et des CDs légendaires (“The Creator Has A Masterplan”) et a influencé des centaines de grands saxophonistes. Il a également travaillé avec l’un des producteurs américains les plus influents, Bill Laswell, et s’intègre facilement dans des groupes rock comme celui avec lequel il tourne en ce moment.

Un nombre incalculable de DJs ont samplé ses titres ou il a joué lui-même avec eux. Son jeu puissant au saxophone, sa sonorité qui appelle à la paix et à la liberté seront inoubliables pour tous ceux qui ont déjà écouté ce géant.

Le jeu de Sanders balance comme toujours entre différentes octaves, se cherche une identité dans des envolées impressionnantes, déniche des timbres inédits et des tessitures surprenantes.

Pour tous ceux qui ont eu la chance d’entendre ce géant du saxophone, le moment reste inoubliable.

Sanders a toujours été ouvert à de nouveaux concepts musicaux, a sorti des LPs et des CDs légendaires (“The Creator Has A Masterplan”) et a influencé des centaines de grands saxophonistes. Il a également travaillé avec l’un des producteurs américains les plus influents, Bill Laswell, et s’intègre facilement dans des groupes rock comme celui avec lequel il tourne en ce moment. Un nombre incalculable de DJs ont samplé ses titres ou il a joué lui-même avec eux. Son jeu puissant au saxophone, sa sonorité qui appelle à la paix et à la liberté seront inoubliables pour tous ceux qui ont déjà écouté ce géant.

 

© Copyright Le New Morning, 2008.
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David Sanchez

Saxo

David Sánchez, born 37 years ago in Hato Rey, Puerto Rico, began playing percussion and drums at age 8 before migrating to tenor saxophone four years later. While a student at the prestigious La Escuela Libre de Música in San Juan, he also took up soprano and alto saxophones as well as flute and clarinet. The bomba and plena rhythms of Puerto Rico, along with Cuban and Brazilian traditions, were among the biggest influences on Sánchez's early taste in music. Sonny Rollins, Dexter Gordon and John Coltrane had the greatest impact on his playing. "I'm just talking about tenor, now. Charlie Parker is a major influence, of course, and many, many others."

In 1986 Sánchez enrolled at the Universidad de Puerto Rico in Rio Píedras, but the pull of New York was irresistible. By 1988 he had auditioned for and won a music scholarship at Rutgers University in New Jersey. With such close proximity to New York City, Sánchez quickly became a member of its swirling jazz scene. He gigged with pianist Eddie Palmieri, sometimes sharing the stage with saxophonist Paquito D'Rivera. At the recommendation of D'Rivera and trumpeter Claudio Roditi who had admired David's performance, Dizzy Gillespie invited the young saxophonist to join his United Nations Orchestra in 1991.

The Departure, his 1995 debut for Columbia , gained critical kudos as did the disc's successors Sketches of Dreams, and Street Scenes. Meanwhile, David had begun touring with various jazz greats such as Kenny Barron, Roy Haynes and legendary drummer Elvin Jones, recording with Barron and Haynes respectively. When he returned to the studio for his next project, the results were sterling. Produced by Branford Marsalis, Obsesión would garner the saxophonist his first Grammy nomination. He would follow that album with the Grammy-nominated (and Latin Grammy-nominated) Melaza. In 2001, Sánchez appeared on high-profile recordings with bassist Charlie Haden (Nocturne) and trombonist Steve Turre (TNT [Trombone-N-Tenor ] ) before issuing another release on Columbia, Travesía, also garnering rave reviews from jazz cognoscenti.

Sánchez’ most recent recording for Columbia, scheduled to be released in August 2004 and entitled “Coral”, is the most ambitious manifestation to date of his continuing expansion of the frontiers of mainstream jazz to incorporate Afro-Latin influences. In the project, recorded in Prague, Czech Republic, and placing his jazz sextet against the backdrop of the City of Prague Philharmonic Orchestra, he explores obscure works composed by giants of the Latin American classical genre: Antonio Carlos Jobim, Alberto Ginastera and Heitor Villa-Lobos. In addition, he juxtaposes classical structure with jazz improvisation in three of his original tunes as well as in a composition by Carlos Franzetti (arranger and conductor for all tracks on the album).


With Gillespie, Palmieri, Haden and his other jazz mentors, as well as under his own name, Sánchez has toured extensively, bringing his mix of straight-ahead jazz with Afro-Latin influences to delighted audiences throughout the globe. In the summer of 2003, he partnered with pianist Gonzalo Rubalcaba for a world tour, which took the two artists to France, Spain, Italy, Slovenia, Russia, Germany, Portugal, Holland, Denmark, South Korea, Hong Kong and Australia before Sánchez took his own band to perform at the Newport Festival at Madarao, Japan. He has just returned from a triumphal tour with his sextet in Spain, followed by a week of performances by his quartet in Athens, Greece and Fort-de-France, Martinique.

Sánchez strives for an "organic" approach to playing, writing, arranging and recording, and the positive results are amply demonstrated in his recordings. "When you're young, you feel you have to prove yourself. But as you develop and the years go by, you begin to let the music come to you. You don't chase something like that. I've been learning, year after year, how not to chase that muse, and to let it come to me. Sometimes it's there; sometimes it's not. Of course, you work every year to make that process more and more of a constant."

© 2004 David Sánchez

Lage Lund
Guitarist Lage Lund was born in Norway. After failing to make it in the highly competitive snowplowing field in his hometown, Lage set more realistic career goals and pursued a career in jazz. This led him to places like Berklee college of music in Boston and the Juilliard school in New York, where he was the first electric guitarist in the history of the school.
Since then Lage has played too many notes in every major city in the U.S, as well as all over Europe. He has done so in the company of people like Carmen Lundy, Wynton Marsalis, Seamus Blake, David Sánchez, Ingrid Jensen, Marcus Strickland, the Mingus Band and others. Lage won the Thelonious Monk international jazz competition in 2005. He was very happy about that, but wonders if it ruined his chance of ever winning the lottery.

Adam Cruz
Born in New York in 1970, Cruz was introduced to music at an early age by his father Ray Cruz, a well-known percussionist. Later, he studied with Keith Copeland at Rutgers University in New Jersey and Kenny Washington at the New School in New York City. At the age of 20, he was already working with Charles Sepulveda, the Willie Colon Orchestra, quickly gaining recognition in New York Latin and Jazz circles. Since then, Cruz has gone on to record and tour with such noted groups as the Mingus Dynasty Big Band, David Sanchez Band, Leon Parker Band, Tom Harrell and Chick Corea's Origin Sextet. He's also performed with the likes on Mongo Santamaria, Airto Moreira, Herbie Mann and McCoy Tyner, Paquito D'Rivera and Eddie Palmieri. In all, Cruz's sound has been featured with some of the best bands in the business on more than 30 recordings. Barely out of his 20s, Cruz hasn't allowed his success in playing the music of the others to keep him from developing his own. He recently debuted his own working band in New York to enthusiastic response. Featuring Cruz's compositions and a combination of instrumental and vocal talent, the group engages listeners with material of surprising range and maturity that reflects his eclectic sensibilities while making one thing clear: Cruz's concepts are as solid as his chops.


Ben Street
Street studied at The New England Conservatory of Music in Boston with Miroslav Vitous and Dave Holland. Moved to New York City in 1991. He has performed and toured with Kurt Rosenwinkel, Roswell Rudd, Lee Konitz, James Moody, Mark Turner, Dave Douglas, Frank Foster, Clark Terry, Junior Cook, Clifford Jordan, Billy Harper, Buddy Montgomery and Jimmy Scott. Ben's selected discography includes work with Kurt Rosenwinkel - The Next Step and The Enemies of Energy (Verve); Ed Simon - La Bikina (Mythology); Anthony Coleman - Morenica (Tzadic), Shawn Colvin - Holiday Songs and Lullabies (Columbia); Ethan Iverson, Jorge Rossy, Chris Cheek - Guilty (Fresh Sound); Barney Mcall - Widening Circles (MJC); Ben Monder Trio - Dust (Arabesque); Once Blue - Once Blue (E.M.I); Space Cowboys - Original Motion Picture Soundtrack (Warner Bros).

 

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Bernardo Sandoval

Guitare

La musique, c’est toute sa vie. Bernardo Sandoval a tout juste treize ans et quelques accords dans les doigts lorsque son père le conduit au « roi » des gitans de Leon en Castille.

Pris dans un tourbillon de chants, de rythmes, de sentiments bruts et libres, il jure ce jour là de passer sa vie à transmettre l’émotion qui vient de le saisir.

Unique guitariste français lauréat du Premier Prix de Guitare Flamenca de la Union (Espagne) , il est aussi le seul à mêler avec talent sa musique aux autres sonorités, les nords aux suds, le jazz et le blues aux rythmes primitifs.
Cet ibère de naissance, Toulousain de cœur et artiste de tripes symbolise à lui seul ce que l’on appelle communément la « world music »
Après avoir mâtiné son flamenco de jazz et de rock, retrouvé en Afrique occidentale les racines vaudoues des mélopées hispaniques, mis son talent de compositeur au service du cinéma (César de la Meilleure Musique pour le film « Western » de Manuel Poirier), et parcouru le monde à la rencontre de ceux pour qui la musique est une raison de vivre , Bernardo , aujourd’hui , a concocté une savante alchimie, initiant une musique inventive, personnelle, sensuelle et ciselée ; ce nouvel hymne à l’amour s’intitule AMOR.

AMOR est un album de chansons d’amour, chantées en espagnol et accompagnées par une formation jazz.

Multipliant encore les expériences et les rencontres, l’esthétique que propose Bernardo Sandoval se résume dans cette phrase de Pascal Anquetil attribuée au pianiste Guillaume De Chassy ;
« Le minimum de notes pour le maximum de musique, avec comme ambition, le triomphe du chant dans tous ses éclats »

La voix singulière et caressante de Bernardo est portée par ses compositions d’une simplicité mélodique d’un lyrisme et d’un romantisme absolus.

 

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SaNGO

Guitare, Voix

Originaire de Douala, SaNGO est le fils de Rudolf James Moukoko, « Prince de la nuit camerounaise » des années 70 et créateur du premier Festival africain de musique à Yaoundé en 1972. Cette année-là, le Festival réunissait les plus grands : Fela, Manu Dibango, André-marie Tala, Ekambi Briant, Prince Niko Mbarga, Francis Bébé...

Riche de ces influences familiales et musicales, SaNGO arrive en France en 1986. Bassiste confirmé, il intègre rapidement le groupe de funk-rock Vol de nuit .

Fin 80, début 90, le jeune artiste part pour une tournée nationale avec le groupe Tessito. Quelques temps plus tard, il enchaînera en tant que percussionniste et choriste avec Ekambi Briant ; puis, revenant à la basse, il sillonnera de nouveau la France avec le groupe  Sita Lanta .

En 1996, SaNGO forme son propre groupe éponyme. Il se lance alors dans la chanson et choisit la guitare comme instrument de prédilection. Dans le même temps, il multiplie les collaborations artistiques notamment avec Les Nubians,  Raul Paz, Nathalie Cardone, Ayo...

Auteur-compositeur et interprète, il travaille désormais à la réalisation de ce qui sera son premier album solo et multiplie les concerts. Après une tournée dans le Sud de la France, il donne une série de représentation dans les salles parisiennes. Le succès auprès du public est immédiat.

Entre studio et live, SaNGO peaufine aujourd'hui la préparation de cet album qui se caractérise par la diversité de ses influences afro-soul, pop et rhythm’n blues.

Discographie du groupe : En cours de production de leur 1er Album

Site Internet : http://www.myspace.com/sangosango

 

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Santa MAICARO Orkestar

Giuseppe Miguel Godillo
Esteban Godillo
Emilio Godillo
Bernardo Godillo
Mario Godillo

Bâti sur les cendres encore chaudes de membres de Namas Pamos (rock festif à influences trad.) et Ramsès (dans la vague des la néo-chanson française festive), Santa Macairo Orkestar, voit le jour en 2002. Composés des cinq « Frères Godillo », frères de l’âme et de musique comme ils se définissent, Santa Macairo Orkestar distille une musique festive à souhait, qu’ils ont su roder sur scène depuis leur création (en témoigne leur 1er opus, live, « In Koncerti » paru en 2004).

Un univers musical déjanté, articulé autour d’El Grande Emilio (cuivres) « dandy souffleur de grande classe, iconoclaste et improvisateur précoce » ; du « charmeur de serpents » El Mysterious Bernardo (clarinette, voix), « primitif et épileptique » ;  d’El Maestro Mario (batterie, percus) « chef d’orchestre imperturbable et impitoyable, véritable métronome vivant » ; d’un « crooner, enjôleur » au clavier et chant, El Cavaliero Esteban – « les mains et la voix de la séduction » ; et de l’autoproclamé chef du village Giuseppe Miguel, « violoniste gouailleur, personnage charismatique au regard énigmatique et à l’accent improbable »... Tout un programme !!

On a pu entre autres les apercevoir en live aux côtés d’Emir Kusturica, Israël Vibration, Zenzile, Max Roméo, High Tone, JMPZ, Shane Cough, Kaly Live Dub, Orange Blossom, Rue d’la Muette,  La Rumeur... Que des noms qui font rimer « musique » avec... « énergie scénique » ! Un univers scellé sur leur nouvel album fraîchement sorti, « Novo Bal », qui compile enregistrements live & studio, et dvd bonus. De quoi mettre l’eau à la bouche et les veines en ébullition, en ce vendredi soir hivernal au Satellit Café !

Discographie du groupe :

« In Koncerti » 2004
« Nova Bal » 2006

Ils ont dit :

« Fini les soirées « déprime » devant sa télévision ! Avec (...) Santa Macairo Orkestar, on redécouvre les musiques tziganes, cuivrées à souhait. Des sonorités qui font du bien au corps et à l’esprit. »
Laurence Guillevic – Fragil juin 2006

« Leur fraîcheur et leur énergie boostent des instrumentaux qui réactualisent le concept de folklore mondial. »
Rock & Folk – juillet 2006

« Novo bal, ou la preuve par le live qu’un bal acoustique peut être survolté, généreux et populaire, surtout avec la puissance festive des folklores balkaniques, klezmer ou alternatifs. »
Lylo – Juillet 2006

« Une sorte de performance globale du samedi soir débordant d’énergie et d’extravagance, comme une version Kusturica du cirque Fratellini. » 
Station Service – juin 2006

 

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Santo AMARO

Cristina Violle, Silvano Michelino, Soraya Camilo, Corine Thuy Thy
Luana, Renato Velasco, Rodrigo De Oliveira, Dada Viana
Soraya Camillo, Fernando del Papa

Quarante-trois nouveaux Chefs d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité ont été récemment proclamés par le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura. Y figurent notamment le Ramlila, la représentation traditionnelle du Ramayana (Inde), le Kabuki (Japon), la mascarade des Makishi (Zambie) et la Samba de Roda brésilienne…

Santo Amaro, nouveau projet musical emmené par Silvano Michelino (percussionniste entre autres d’Henri Salvador et leader du groupe Tupi Nagô) et la chanteuse Cristina Violle, s’inscrit donc dans cette veine traditionnelle afro-brésilienne. Entourés de six autres musiciens aux percussions, chœurs et cordes, dont Renato Velasco à la « viola » (petit luth à dix cordes pincées), Santo Amaro nous entraînera au cœur d’un brésil festif et traditionnel, où caractéristiquement, les participants se regroupent en cercle pour danser. Après une première apparition remarquée lors de la clôture du Festival PARIS BRASIL en mars dernier, la formation revient de plus belle !! Entre la rythmique des percussions et les chants strophiques et syllabiques, souvent courts et répétitifs, la samba de roda de Santo Amaro est un événement festif à part entière, à ne rater sous aucun prétexte !!

La Samba de Roda, assez méconnue en France et pourtant des plus populaire au Brésil. C’est le plus africain des styles de Samba. Restée très « tribale » elle se différencie des sambas des grands défilés de carnaval. Très dansante, ses mélodies sont toujours contagieuses, faciles à apprendre et donnent une certaine sensation d’intimité avec des chansons qu’on entend pour la première fois. Apparue dans l’État de Bahia, plus particulièrement dans la région de Recôncavo, au XVIIème siècle,  elle résulte des danses et traditions culturelles des esclaves africains de la région. Santo Amaro de Purificação, ville natale de Caetano Veloso et Maria Bethania, en est l’un des berceaux... Le rythme, les instruments à percussions et la chorégraphie ont ensuite intégré des éléments de la culture lusitanienne, notamment la langue et quelques-unes de ses formes poétiques, ainsi que des instruments de musique.


Envoûtante, festive sans être carnavalesque et aux mélodies toujours contagieuses, la Samba-de-Roda est une composante majeure de la culture populaire afro-brésilienne. Assez méconnue en France, elle a été décrétée « Chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » par le Directeur général de l’UNESCO : Koïchiro Matsuura.

C’est le plus africain des styles de Samba, où les participants se regroupent en cercle pour danser. Restée très « tribale » et très dansante, elle se différencie cependant des sambas des grands défilés de carnaval. Ses mélodies sont contagieuses et faciles à retenir.

Un des berceaux de ce style si particulier est la ville bahianaise de Santo Amaro. Porte aussi le même nom, le quartier de la ville de Sao Paulo où Silvano, leader et créateur du groupe, découvrais enfant la musique «Nordestina».

Apparue au XVIIème siècle,  dans l’État de Bahia, plus particulièrement dans la région du Recôncavo, elle résulte des danses et traditions culturelles des esclaves africains de la région. Santo Amaro da Purificação, ville natale de Caetano Veloso et Maria Bethania, en est l’un des berceaux...

Le rythme, les instruments à percussions et la chorégraphie ont ensuite intégré des éléments de la culture lusitanienne, notamment la langue et quelques-unes de ses formes poétiques, ainsi que des instruments de musique.


 

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mise à jour en mai 2007.


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Suman Sarkar

Tabla

Suman Sarkar est issu d'une famille où la musique fait partie intégrante de la tradition familiale. Son père Sri Santosh Kumar Sarkar était chanteur, professeur de musique et compositeur. Il fut le premier maître de Suman au tabla. Plus tard, il suivit les cours de Sri Suhrit Chakraborty, lui-même élève d'Ustad Habibuddin Khan d'Ajrara et d'Ustad Gami khan de Dehli Gharana. Cela fait plus de dix ans que Suman se produit à Calcutta, accompagnant les plus célèbres musiciens comme Nishat Khan, Professeur Subrato Roy Chowdhury et Partha Bose.

En 1992, Suman est allé pour la première fois en Allemagne où il a donné des récitals en solo pour la Société Indo-allemande de Dammstadt. Depuis, il a fait plusieurs tournées en Europe et a été invité par le Ministère Culturel d'Autriche à enseigner dans les écoles primaires et secondaires d'Innsbruck. Il est également professeur de tabla à la Clic Music de Bruxelles.

En 1995, son premier album de fusion « Hemmel und Erde » est sorti en Allemagne. Cet album dans lequel Suman jouait avec un organiste allemand a été très apprécié. Son dernier disque « Heaven on Earth » où il joue avec des musiciens de jazz lui a assuré beaucoup de succès dans le domaine de la musique expérimentale.
 

 

© Copyright Le Satellit Café, 2006.
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Michael Sarin

Batterie

Il a une grande expérience de la scène new-yorkaise ; il a collaboré avec de nombreux musiciens “downtown” tels que Dave Douglas, Thomas Chapin, Mark Dresser, Ben Allison, etc... Il est aussi à l’aise avec le plus moderne des jazz que dans des contextes de performances et de musiques improvisées.

 

© Copyright Olympic Café, 2006.
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Julia Sarr

Chant

Julia Sarr, née à Dakar, Sénégal, mais installée en France depuis vingt-cinq ans maintenant, est une jeune femme d’aujourd’hui, une Africaine de Paris, cultivée curieuse de l’autre, ancrée dans sa culture d’origine – la culture woloff –, mais ouverte au monde, à ses métamorphoses, à son métissage incessant. Chanteuse au timbre clair, elle doit à sa technique sans faille ainsi qu’à la puissance émotionnelle exceptionnelle qui se dégage de sa voix, d’avoir participé au cours de ces dernières années à un nombre considérable de projets aussi bien dans le champ de la musique africaine (d’Oumou Sangare à Papa Wemba en passant par Miriam Makeba, Youssou N’Dour ou Koffi Olomide) que dans la variété (MC Solaar). Mais c’est incontestablement son association de plus de dix ans avec le chanteur Congolais Lokua Kanza qui aura jusqu’ici marqué le plus fortement les esprits et orienté sa carrière. Ce disque, le premier à faire entendre sa voix dans ce qu’elle a de plus intime, marque sans aucun doute un nouveau départ.

Set Luna - Sortie nationale 10 octobre 2005

 

© Copyright New Morning, 2007.
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Évelyne Saunier

Chant

Évelyne Saunier a une formation de départ en chant lyrique, mais a très tôt travaillé en collaboration avec des danseurs en employant la voix différemment lors de performances improvisées ou en partie scénarisées, en Franche-Comté.
A Paris, elle a acquis une formation en jazz et se produit régulièrement au sein de divers groupes, en particulier en quartet avec Hervé Duret (guitare), Emmanuel Brunet (contrebasse), Benoist Raffin (batterie), et en duo avec Hiroshi Murayama (piano). 

En musique classique, elle chante un répertoire d'opéras (Puccini, Donizetti, Mozart, Purcell...), et donne des récitals de mélodies françaises et de lieder (avec Yves Müller au piano). Elle a monté avec Charlotte Testu (contrebasse) un répertoire mêlant musique ancienne et improvisation : "Airs de Cour, côté Jardin", ainsi qu'un projet "Jadis, il pleuvra des Bergères" ; dans le même esprit, autour de Folksongs de L. Berio et B. Britten, en collaboration avec Frantz Loriot (violon alto) et d'autres musiciens.

Évelyne Saunier a une pratique régulière de l’improvisation (stages avec Joëlle Léandre, Barre Phillips, Sophia Domancich, John Butcher…). Elle joue en concert dans diverses configurations, en particulier avec Hugues Vincent (violoncelle), Ianik Tallet (batterie), Jean Bordé (contrebasse), Marc Baron (saxophone), Deborah Walker (violoncelle). Elle se produit également en duo avec la danseuse Lulla Chourlin, dans le projet "mises en pièces" : performances élaborées en fonction des lieux.

Elle travaille actuellement sur un projet en solo : "CHANT, SONS (word music)".

 

© Copyright Charlotte de Jésus, Olympic Café, 2006.
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Patrick Saussois

Guitare

Pratiquant la guitare, et surtout le jazz depuis le début des années soixante, la toute première apparition sur scène de Patrick SAUSSOIS remonte à 1966 (à l'âge de 12 ans). Mais c'est depuis 1976 qu'il est véritablement présent sur la scène du jazz français. Bien que principalement inspiré à ses débuts par Django Reinhardt et les guitaristes manouches ou gitans en général, son style s'est plus tard étoffé des influences de musiciens comme Elek Bacsik, Grant Green, Wes Montgomery, Kenny Burell ou Barney Kessel.
Musicien d'un rare éclectisme, son répertoire va du jazz des origines (New Orleans, Gospel, Blues…) aux standards de toutes époques, en passant par les "hits" américains des années 30 à 60, la musique brésilienne, la chanson française (Trénet, Gainsbourg…) la musique traditionnelle tsigane et manouche, le folklore d'Europe Centrale ou le swing musette, musiques qu'il a eu souvent l'occasion de pratiquer au côté des spécialistes de ces genres particuliers.
Bien qu'ayant côtoyé tout au long de sa carrière nombre de jazzmen de renom, c'est surtout dans le domaine de la "gypsy music" qu'il est principalement reconnu du public comme de ses pairs: il s'est en effet produit au côté des plus grandes figures de ce style : Matelo Ferret, Christian Escoudé, Boulou & Elios Ferré, Babik Reinhardt, Stochelo & Jimmy Rosenberg, Bireli Lagrène, Dorado Schmitt, Raphaël Fays, ainsi que le "gratin" des accordéonistes swing français: Jo Privat, Daniel Colin, Armand Lassagne, Jean Corti ou Marcel Azzola, avec lequel il s'est produit durant la cérémonie des Django d’Or 96 à la Salle Pleyel (en direct sur FR3 le 20 juin 96). Habitué du Festival Django Reinhardt de Samois sur Seine, il s'y est produit en 99 pour la 10ème fois, au côté du grand saxophoniste italien Gianni Basso.
(Jazz en Août - 2003)

 

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Ann Savoy

 Voix, Accordéon, Guitare, Violon

Cajun Mama
ou l'étonnant destin
d'Ann Savoy
prolifique ambassadrice de la musique cajun

par Jean-Pierre Bruneau

« Chanteuse, multi-instrumentiste, historienne, photographe, éditrice, chroniqueuse, productrice, génitrice d’excellents et créatifs jeunes musiciens, Ann Savoy met tout son « savoy faire » au service des musiques nées dans les bayous et les prairies du sud-ouest de la Louisiane. Est-il quelque chose qu’elle ne puisse faire ? Portrait.

Il était une fois une jeune américaine, menue et pétillante, originaire de Virginie, qui aimait la guitare, la langue française, Paris, les surréalistes et la musique folk. Un beau jour de 1975, alors qu’elle avait 24 ans elle rencontra au National Folk Festival américain quelques représentants de cette étrange tribu que sont les Cajuns de Louisiane. « J’ai immédiatement été fascinée, raconte-elle. Ils ne me parlaient pas en anglais et l’un d’eux m’a complimenté pour mon minois qu’il décrivait 'tâché comme un œuf de dinde' » (constellé de taches de rousseur !). Il s’agissait de Marc Savoy, musicien et facteur d’accordéon qu’elle épousa quelques mois plus et avec lequel elle vint s’installer à Eunice, au cœur de la prairie cajun. « Marc m’a encouragée à jouer avec lui et j’ai commencé à apprendre le répertoire traditionnel. J’étais enthousiasmée par la richesse de cette culture rurale mais en même temps étonnée du peu de considération dont elle jouissait car émanant des catégories sociales inférieures," basses classes " comme on dit en Louisiane. La plupart des grands maîtres, Dennis McGee, Canray Fontenot, Nathan Abshire, Dewey Balfa, étaient toujours là mais que savait-on sur eux ? Pas grand-chose. J’ai alors décidée d’aller à la rencontre des musiciens, de les photographier, de leur faire raconter leur histoire, de collecter leurs chansons. » Après huit ans à parcourir les petits chemins de Louisiane et à tenter de convaincre des familles parfois méfiantes, le résultat est un livre magnifique (publié à compte d’auteur en 1984), fort documenté et émouvant, intitulé "Cajun Music, A Reflection of a People" (La Musique cajun, reflet d’un peuple), véritable bible sur le sujet, truffée de biographies, d’interviews, de discographies, de
précieuses photos anciennes, de transcriptions de chansons. Ses 400 pages, grand format étant loin d’avoir épuisées le sujet (Nathan Abshire n’y figure pas car sa veuve s’y était alors opposée), une suite est en gestation et sortira dès qu’Ann trouvera le temps de le terminer.

Aujourd’hui, si la langue française semble plus que menacée de disparition en Louisiane, la prairie cajun résonne toujours du son des accordéons. On l’entend dès 9 h, le samedi matin dans le triangle formé par les petites villes de Mamou, Eunice et Breaux-Bridge. Ca danse au Fred's Lounge de Mamou (une tradition radiophonique "live" vieille de plus de 40 ans), ça danse aussi au pt'tit dej du Café des Amis de Pont-Breaux (accordéon toujours mais plus funky : c'est du zydeco), ça ne danse pas mais l'atmosphère n'est pas pour autant morose aux jam sessions du Savoy Music Center de Eunice. Trois "institutions" hebdomadaires et matinales se déroulant à la bonne franquette et attirant des locaux plutôt âgés et des touristes originaires aussi bien de l'Orégon, du Québec, d'Australie, du Japon ou de Bretagne qui tentent frénétiquement de tout ingurgiter. Car la fête se poursuit aussi l’après-midi avec d’autres jam sessions, le « Rendez-vous des Cajuns » au théâtre Liberty de Eunice, équivalent local du Grand Ole‘ Opry de Nashville et bien sûr le soir dans les restaurants/café concert/dancing autour de Lafayette, « la capitale » de l’Acadiana, comme Mulate, Préjean et Randol.

Marc Savoy avait eu le premier l'idée d’une jam session pour "honorer les vieux" et continuer de fournir du lien social. Chez lui on y rencontre généralement une demi-douzaine d'accordéonistes, presque autant de violonistes, quelques guitaristes (mais un seul joueur de 'tit fer -triangle- à la fois pour éviter la cacophonie) qui s'accompagnent, se succèdent et prennent le solo. C'est gratuit, il est simplement recommandé d'apporter et de partager un "six pacs" de bière et un peu de boudin local épicé à base de riz qu'on peut se procurer dans n'importe quelle épicerie. C'est avec un grand sourire et quelques paroles chaleureuses qu'Ann Savoy accueille musiciens et curieux. Souvent ses deux fils âgés d’une vingtaine d'années, Joël et Wilson, participent aux festivités. Et, surprise, ils sont tous les deux d’excellents musiciens, multi-instrumentistes, amoureux et défenseurs de la tradition cajun (mais pas seulement), parfaits francophones et bien sûr touche à tout comme maman (un produit des disques, l’autre des films). Parents et enfants jouent souvent ensemble, ce qui est tout naturel pour Ann : « ils ont entendu cette musique quand je les portais dans mon ventre. »
Wilson racontait récemment dans le mensuel musical louisianais Off Beat qu’il avait eu, étudiant, sa période grunge, tendance Nirvana, puis qu’il découvrit le piano boogie woogie – où il excelle toujours – sous l’influence de Jerry Lee Lewis, célèbre louisianais. Aujourd’hui il dirige son propre groupe cajun les « Pine Leaf Boys » composé de jeunes musiciens (dont un prodigieux violoniste noir, Cedric Watson). Tous vivent ensemble en communauté à Lafayette et insufflent une énergie très rock à la musique dont ils veulent faire redécouvrir le « caractère excitant qu’elle avait dans les années 70, durant son âge d’or. « Autant Wilson aime "ce qui est fou, spontané et intense", autant son frère Joël est "raffiné et perfectionniste. » Il a été le violoniste du groupe « Red Stick Ramblers » (autre formation phare du renouveau cajun) et se consacre maintenant surtout au label discographique qu’il vient de fonder, Valcour records (du nom d’un de ses ancêtres) destiné à mettre en lumière aussi bien les nouvelles pousses (Cedric Watson et l’accordéoniste zydeco Corey Ledet réunis sur l’album « Goin’ Down to Louisiana » ; « Allons boire un coup », album à thème particulièrement cajun composé de « drinking songs ») que de faire connaître les chef d’œuvres du passé comme ce futur coffret de 4 Cd et 135 chansons, illustration sonore du livre de sa maman. Le nom du studio qu’il a monté non loin de la maison familiale ? Savoy Faire ! Ann est plutôt fière que ses fils se situent au cœur du renouveau de la musique qu’elle affectionne tant : « À Lafayette, il y a maintenant une scène très active et créatrice où l’on retrouve enfants et petits enfants des grands musiciens d’antan. C’est plutôt encourageant pour l’avenir.»

Ann a aussi largement contribué à faire connaître sa culture adoptée aux Anglos et autres Rednecks (cou rouge) en apparaissant dans plusieurs films tant de fiction (les Divins secrets des petites Ya Ya) que documentaires (Marc et Ann). Elle a également produit deux albums « Evangeline Made » et « Creole Bred » mêlant musiciens louisianais et stars de la scène rock (comme Linda Ronstadt , déjà, ou John Fogerty qui pouvait enfin prétendre qu’il était « Born on the Bayou ») chantant en français quelques tubes cajuns.

Est-ce tout ? Ann rigole et répond : " Je suis comme ça, toujours à la recherche de nouveaux projets, de nouvelles idées ". Ainsi le futur album du Family Band où Joël au piano joue un rôle prépondérant reprend la tendance des années 30 d'adaptations cajuns de chansons populaires comme le faisait la grande chanteuse Cleoma Falcon, l'idole d'Ann, qui adaptait si bien les blues de Jimmy Rodgers ; " mais là ce sera plutôt dans la lignée de Ray Charles ".

 

© Copyright L'Archipel, 2007.
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Thierry Schouteten

 Basse

Si la puissance et la mélodie peuvent aisément se conjuguer, c'est bien dans le jeu du bassiste Thierry SCHOUTETEN.
Instrumentiste autodidacte, c'est vers 16 ans que notre bonhomme scande les refrains "pistoliens" des punks londoniens. S'improvisant alors chanteur (par manque de moyen), il comprend vite que la basse au sein des groupes de Hard Rock canalisera enfin la fougue qui l'habite.

Après de nombreux concerts et groupes régionaux, il devient en 1986 bassiste du groupe BLACKWHITE et le restera jusqu'à sa séparation en 1994. Il peaufine son style, forge le son et l'assise de son jeu avec Thierry FARASSE, batteur du groupe. En août 1999, il remplace tout à fait naturellement le bassiste de REVIVAL parti chanter sur d'autres scènes...
Bercé par la musique des BEATLES, de ROY GALLAGHER et de URIAH HEEP, il retrouve ses sources et son ami batteur au sein de REVIVAL pour tisser ensemble le canevas Basse-Batterie, bases essentielles des mélodies Blues et Country du célèbre groupe californien.

 

© Copyright Festival Jazz en Artois, 2006.
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Jacques Schwarz-Bart

Saxo

“ Le contemporain brassage des cultures et des peuples répand de par le monde ce phénomène des créolisations et des créolités. ” Nul doute que Jacques Schwarz-Bart peut faire sienne cette vision du monde proposée par l’écrivain Patrick Chamoiseau. Lui, saxophoniste de jazz loué par la scène nu-soul new-yorkaise, élevé par une mère guadeloupéenne native de la Charente et d’un père français aux origines juives et polonaises, grandi entre la Suisse et la Guadeloupe… Le fils de ces deux auteurs reconnus de leurs pairs affiche donc un parcours sinueux qui en dit long sur son identité. Il est né aux Abymes, un quartier à la périphérie de Pointe-à-Pitre, le 22 décembre 1962. À une époque où il n’était pas de bon ton de parler créole, en un temps où jouer du tambour était réservé aux Neg bois, aux Neg talons. En rase campagne, il s’agissait alors de perpétrer l’esprit des marrons, ces esclaves affranchis qui affirmèrent leur part d’africanité bien avant qu’Aimé Césaire la stigmatise avec la clairvoyance que l’on sait. Celle magnifiée dans le roman La mulâtresse Solitude publié par André Schwarz-Bart en 1972, l’histoire bien réelle d’une esclave qui prit part aux soulèvements contre la répression française en 1802. À Pointe-à-Pitre, une statue rappelle l’importance de ce sombre épisode, oublié dans les livres d’histoire acheminés de métropole. Le symbole d’une identité à part, d’une divergence de vue qui reste tenace jusqu’en 2006. Jacques Schwarz-Bart a donc été à bonne école, celle de parents concernés par la musique antillaise, et plus généralement par toute l’histoire antillaise, dont témoignent nombre de leurs ouvrages respectifs, à commencer par Un plat de porc aux bananes vertes, roman écrit à quatre mains en 1967.

“Au fond des casseroles”, autre nouvelle signée Schwarz-Bart, c’est là que selon la coutume se trouvent les meilleurs ingrédients, les plus épicés. C’est en tout cas là que se trouve le ka, ce bon vieux tambour dont s’inspire le saxophoniste pour ce disque. Mais avant de le présenter, il faut tout de même revenir en arrière, histoire de retracer les grandes lignes du parcours « musical » de son signataire, un drôle de type du genre atypique. À quatre ans, Jacques Schwarz-Bart se voit offrir un tambour. Mieux : Anzala, l’un des grands esprits frappeurs de l’île avec Carnot et Vélo, lui montre quatre des sept rythmes de base : toumblak, graj, lewoz et kalagya. À six ans, alors qu’il se retrouve en Suisse, il découvre le jazz à travers le père d’un ami, grand collectionneur. Coup de foudre et conséquence deux ans plus tard, il enfourche une guitare qu’il apprend en autodidacte. Il commence à se faire un petit son, mais voilà qu’il doit repartir en Guadeloupe. C’est le temps de l’adolescence, et la musique est mise en sourdine pour celui qui va passer Sciences-Po et entamer une carrière dans la haute administration… Il a vingt-quatre ans et tout pour réussir. Mais voilà que la musique se rappelle à ses bons souvenirs, sous la forme d’un saxophone ténor. Trois ans et bien des jours et des nuits à souffler dans le biniou plus tard, il quitte son fauteuil d’assistant de sénateur pour intégrer les rangs de la prestigieuse Berklee. Et en avant la vraie vie, pourvu que ça swingue ! Deux ans encore, ponctués d’un sévère régime de dix heures quotidiennes sur l’instrument, et le voilà fin prêt à affronter pour de bon la scène. Direction toute La Mecque de la blue note : New York City. Il a bientôt trente ans et fait figure d’ancien parmi la nouvelle génération. Pourtant, il ne va pas tarder à se faire remarquer. On le retrouve au milieu des années 90 en tournées avec Giovanni Hidalgo, Danilo Perez, Bob Moses… Mais le vrai déclic va se produire un soir dans un club de la capitale du jazz, chez Bradlee’s, où il grimpe sur scène. Là, justement, il y a l’immense pianiste cubain Chucho Valdès et le trompettiste Roy Hargrove. Le temps d’un solo, Jacques Schwarz-Bart fait forte impression ; tant et si bien qu’un mois plus tard, Roy Hargrove l’invite à le rejoindre dans son projet cubain, Crisol, en remplacement de David Sanchez… À l’orée des années 2000, tout s’enchaîne. Il multiplie les sessions, se fait un prénom : « Brother Jacques ». C’est D’Angelo qui le baptise ainsi. Le prince noir de la nu-soul ne tarit pas d’éloges à l’égard de ce saxophoniste qui fait partie de sa garde rapprochée. Il n’est pas le seul à s’attacher ses talents : Erykah Badu, Eric Benet, MeShell N’Degeocello, Mario Canonge, James Hurt, Ari Hoenig… La liste est désormais longue, pour celui qui entre-temps s’affirme comme un compositeur de talent, du type capable de signer le single “Forget Regret” sur l’album “Hard Groove” de Roy Hargrove.

Car au-delà de ses prestations comme partenaire recherché de tous, Jacques Schwarz-Bart a très vite développé ses propres projets. Tendance jazz funky, rehaussée de la voix tout soul de Stephanie McKay, avec pour seul mot d’ordre : sans a priori. Mais attention, même s’il aime le hip-hop et la biguine, il ne confond pas tout. « Il n’y a pas de culture noire. Mais une multitude de cultures noires. » Et parmi cette diversité, celui qui voulait devenir le meilleur saxophoniste de jazz devait se trouver une originalité synonyme de créativité. C’est donc tout naturellement, à l’insu même de son auteur, qu’a mûri le projet qui vise à réunir gwo ka et jazz. Les deux seins nourriciers de ce musicien créole par nature. « C’est mon plus ancien projet, mais aussi celui qui m'a pris le plus de temps : quinze ans depuis que j'ai pondu mon premier morceau dans ce style. J’ai attendu d'avoir accumulé une expérience solide de saxophoniste et de compositeur avant de m'investir complètement dans ce projet alchimique. Il s’agit d'unir ces deux musiques en établissant des paramètres qui garantissent une continuité, une constance, une unité. Mais par ailleurs il fallait choisir des règles qui permettent de créer des morceaux réellement différents les uns des autres, tant dans les aspects techniques que dans leur contenu émotionnel. J'ai tenté de tisser une trame qui développe et décline des paramètres de départ, comme on écrit un roman, de façon à ce que la vibration initiale – le rythme guerrier du mendé du morceau “Pa Palé” – se transforme constamment, passe par une multitude de métamorphoses de morceau en morceau, avec différents degrés de tension, jusqu'au dénouement final du lewoz, le morceau de la fin, le rythme des veillées mortuaires, qui est à la fois un appel aux morts, et une envolée vers la lumière. »

Il remet donc en avant l’esprit frappeur des grands anciens, met ce qu’il faut de soul dans ce projet discographique enregistré entre New York et Pointe-à-Pitre. Nom de code : Soné ka la. Nom de groupe : Yon, « le chiffre un en créole ». Une équipe au diapason des intentions du leader, mélange d’Antillais et d’Américains, avec, au milieu de tout cela un pianiste croate, mais aussi le guitariste béninois Lionel Loueke, qui en connaît un rayon question magie des rythmes secrets. À partir de la thématique « traditionnelle » s’élaborent donc toutes les variations qui fondent la spécificité de l’univers de Jacques Schwarz-Bart. Ainsi, la plupart des morceaux sont courts, guère plus de cinq minutes, « afin de mettre l'accent sur la succession et le contraste des compositions, plus que sur les délires infinis d'improvisation ». Et justement, quand il s’agit d’improviser, le saxophoniste fait appel « aux techniques les plus récentes du jazz moderne, mais aussi au patrimoine mélodique et rythmique du gwoka ». Pour lui, l’ambition était donc de réussir à créer une synthèse originale de ces deux univers, un équilibre à la fois mesuré et forcément instable : « C'est un album mélodique : tous les thèmes doivent pouvoir se chanter. Dans le gwoka, la voix humaine est l'instrument qui remplit toutes les fonctions mélodiques… Par contraste, la coloration harmonique doit être riche et variée essentiellement inspirée du jazz. Il y a comme un ratio inversé entre les mélodies et les harmonies : plus l'un est simple, plus l'autre doit s'étoffer. Et dans ce cadre, les développements rythmiques participent de cet enrichissement. » Dans ce canevas extrêmement précis, à la manière des albums-concept, il parvient à insérer des aspects de funk tant dans les sons du saxophone (le wah de “Pa Palé”, l'harmonizer de “Soné Ka La”, le phraser de “Drum And Bass”), que dans les sons des guitares ou de claviers. « Le rôle est à la fois d'épaissir la sauce, mais aussi de donner une dimension moderne au projet. »

Le fil – invisible mais bien audible de tout ce disque – reste les sept rythmes constitutifs de l’univers ka. « Les sept rythmes de base sont tous utilisés, mais doivent présenter un aspect inattendu. D'abord, dans l'ensemble de l'album, le marqueur, Sony Troupé, interagit avec les thèmes et les solos comme un batteur de jazz sur sa caisse claire. Dans les morceaux “Gwoka”, j'utilise le rythme du kalagya, mais je le décale d'un temps. Sur “Love” j'ai créé un rythme qui est une combinaison de graj et de woulé. Dans la ballade “Ascent”, j'ai une séquence de woulé en 7 temps en introduction, et à la fin de chaque chorus. Dans “Drum and Bass”, il y a un rythme qui combine le mendé et le takuta, alors que sur “Descent”, je combine le lewoz avec le rythme cubain appelé "afro", qui est d'ailleurs joué à la conga sur une trame rythmique en 10 temps. » Pour les interpréter, une paire de tambouyé du cru, le boula d’Olivier Juste et le marké de Sony Troupé. Le premier, au son grave, imprime les rythmes, marquant le mètre régulier, tandis que le second, au son plus aigu, permet au tambourinaire d’improviser, d’endosser le rôle de soliste. Voilà pour la formule (rythmique) de base, un noyau à partir duquel les mélodistes peuvent prendre place. Inutile de dire que le saxophoniste et flûtiste s’en donne à cœur joie et à plein poumon, s’élançant dans plusieurs chorus, souvent enflammés, parfois plus sensuels. Il n’est pas le seul à prendre la parole dans ce projet. Quoi de plus normal pour qui connaît la musique ka. C’est sans doute pourquoi il invite quelques grandes voix de Guadeloupe : Jacob Desvarieux, original Kassav ; Jean-Pierre Coquerel, une des personnalités issues du milieu des tambourinaires ; Admiral T, le nouvel homme fort des sound-systems. Soit trois générations convoquées sur une seule et même galette ! Trois chants puissants qui ajoutent une couche à ce gumbo déjà bien relevé. La voix, c’est aussi elle qui est à l’honneur à travers un traditionnel boulagyel, littéralement tambour de gorge. De quoi se souvenir des veillées mortuaires où ce chant qui vise à la transe est prédominant, simplement accompagné par des battements de mains. « Le lewoz, c’est l’âme même de cette musique. Ma mère, en écoutant le thème, a tout de suite écrit un poème. »

« Regarde ces âmes
Âmes d’hommes, âmes de femmes et d’enfants.
Regarde l’âme des autres : ceux qui sont partis.
Qui sont partis, mais qui sont là :
Voguant sur la mer, planant dans la petite brise.
Oui mon cher, nous sommes tous là !
Avec la petite musique de notre cœur… »

Un texte qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif qui se profile entre les multiples lignes de “Sone Ka la” : « J’espère réussir à ouvrir une autre fenêtre sur l’au-delà, sachant que la serrure réside dans le cœur des vivants. »  


Son premier album « SONÉ KA LA » (Universal) sorti en 2006 a été nominé aux dernières Victoires du jazz dans les catégories meilleur Album de l’Année et révélation de l’Année. Il se prépare actuellement à enregistrer au printemps prochain son second album.

UNE PRESSE UNANIME !

"Simply infectious" Brian SOERGEL/Jazz Times

"Mr. Schwarz-Bart fuses the hard tone of John Coltrane and the young Wayne Shorter in the angular lines and asymmetrical structures atop rhythms from Guadeloupe. There is serious thought in Mr. Schwarz-Bart’s fusion." Jon PARELES/The New York Times

"This blend of modal jazz and Caribbean rhythms challenges the listener to accept that musical categories fail to explain that a music can stylistically be either and both seamless and original." Brian DRING/The Beat

" La musique du monde atteint ici un niveau inédit, ainsi que le jazz. " Thierry Quenum/ Jazz magazine

" Le gwo ka est essentiellement rythme et voix. Le mariage avec le jazz l'ouvre sur l'harmonie, l'orchestration, un type d'improvisation mélodique. Et cela permet d'explorer des couleurs qu'on ne trouve pas d'habitude dans le jazz. Un mariage heureux. " Bertrand Dicale/ Le Figaro

" Ce qui frappe d’emblée, c’est la puissance du souffle… De ce torrent tumultueux de notes, où sont convoqués aussi bien le funk de James Brown que le lyrisme de John Coltrane, et surtout la pulsation sourde du gwoka, s’échappe une indéniable originalité. " Yann Plougastel / Le Monde2

" Le sax magique de Jacques Schwarz-Bart : Rarement on aura produit autant de fulgurance et de talent dans la fusion musicale : avec Soné Ka La, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart redonne à ces termes souvent galvaudés leurs lettres d’or. " Frederique Briard, Marianne

" On utilisera le mot “funk” pour qualifier la musique du Guadeloupéen. Funk, considéré comme un élan qui part du bassin pour le faire chavirer, de la nuque pour la faire dodeliner. " Loise Cuendet/ Vibration

" Ce surdoué au style très personnel mêle jazz afro-américain et sons traditionnels créoles. " Michel Contat/ Telerama.


" La première sensation est celle d’un plaisir absolu à goûter le jeu nerveux, vif, habile et musculeux du saxophone ténor de Jacques Schwarz-Bart. Ensuite s’imposent un lyrisme et un sens du liturgique, parfois une âpreté, héritée de John Coltrane. Après s’édifie une petite famille d’alter ego, dans laquelle croisent David Liebman ou Charles Lloyd. Puis des noms de compagnons de route défilent : Erykah Badu, David Gilmour, Roy Hargrove…" Christian Larrede/ Les Inrocks

IL INVENTE LE GWO-KA JAZZ
par Bernard Loupias

Fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart et ancien haut fonctionnaire, le saxophoniste mêle dans « Soné Ka-La » tambours guadeloupéens, jazz et soul. Son nom, repéré depuis longtemps sur les pochettes de disques de caïds du jazz ou de la soul américaine, intriguait. Ce Jacques Schwarz-Bart saxophoniste aurait-il quelque lien avec les écrivains André Schwarz-Bart, juif dont les parents sont morts à Auschwitz, auteur du « Dernier des justes » (Goncourt 1959), et son épouse, Simone Schwarz-Bart, Guadeloupéenne noire, la romancière de « Pluie et vent sur Télumée Miracle » ? Oui, c'est leur fils.
De ces ascendances, Jacques Schwarz-Bart semble avoir hérité une longue patience et la mémoire bouleversée des ancêtres.

Il aura attendu l'âge de 44 ans pour publier « Soné Ka-La » (« Que résonnent les tambours »), le disque qu'il portait en lui, fusion organique, vitale, du grondement des tambours du gwo ka guadeloupéen et des flamboiements du jazz et de la soul ; incarnation de ce continent immatériel que Paul Gilroy a défini dans un livre magistral, « l'Atlantique noir ». On a dit que le mot gwo ka dérivait de « gros quarts », ces barils à salaison d'antan transformés en tambours : « C'est une explication. Mais mon grand-père maternel, qui fut fonctionnaire en Afrique, m'a raconté que sur les rives de l'Oubangui le peuple tango qualifie ses tambours de n'goka, et que leurs rythmes sont pratiquement identiques aux nôtres. J'ai compris la profondeur historique de notre propre tradition.»

A la maison, tandis que le père écoute en boucle dans sa chambre d'écrivain la Deuxième Symphonie de Beethoven, tournent quelques disques de jazz – Louis Armstrong, le Golden Gate Quartet, Ray Charles, Charlie Mingus – mais aussi ceux de sa mère, de vieilles biguines créoles, du folklore haïtien, de la musique cubaine et du gwo ka. Quand il entend ces tambours, le gamin tend l'oreille : « Il y a là un langage rythmique complet qui visite toutes les émotions humaines, des plus immédiates aux plus mystiques ; un jeu de contraste entre l'ombre et la lumière, en porte-à-faux brutal avec l'idée festive qu'on se fait de la musique créole, qui me convenait. J'était un enfant assez grave, et j'ai trouvé dans le gwo ka un répondant à mes penchants naturels.»

A 4 ans, on lui offre un tambour. Avec Anzala, tambouyé (tambourinaire) de la classe des Carnot et des Vélo, frappeurs de peaux légendaires, le petit Jacques explore les sept rythmes de base du gwo ka. Expérience indélébile. Comme le sera la découverte du jazz deux ans plus tard, quand il plongera dans la collection de disques du père d'un copain. Il tâte de la guitare, plutôt bien. Élève brillant, bac à 16 ans, le voici en droit à Assas, puis à Science-Po. A 24 ans, il est propulsé à la direction générale de l'administration du conseil régional de la Guadeloupe, « le temps, dit-il, de me rendre compte que j'avais commis une erreur monumentale...».

C'est qu'un saxophone vient de lui tomber dans les mains. Coup de foudre. Il travaille seul, comme un fou, pendant deux ans et demi. « C'était ma seule source de bonheur.» Au point qu'un jour il laisse tout tomber. Direction Boston et la Berklee School of Music. Autodidacte, il est admis de justesse, mais la rage d'apprendre (dix heures de pratique par jour, jusqu'à tomber malade) viendra à bout des lacunes et des doutes. En 1994, il en ressort gonflé à bloc et joue avec les cadors de la ville. Il est prêt. A lui New York. Un soir, lors d'un bœuf désormais historique au Bradley's, il prend son courage à deux mains et rejoint sur la petite scène les trompettistes Roy Hargrove et Randy Brecker en train d'en découdre. Il tient le choc. Ovations. Sa réputation grandit.

D'Angelo, la star de la soul qui le rebaptise Brother Jacques, l'embarque pour une tournée. Il rencontre Meshell Ndegeocello, devenue depuis une amie proche, travaille encore pour la diva Erykah Badu. Ça roule. Il peut enfin penser à lui. Entre New York, où il vit, et la Guadeloupe, il assemblera patiemment son puzzle intime : tambours gwo ka et d'Afrique, guitare béninoise (Lionel Loueke), voix soul (Stephanie McKay) et créoles (Jean-Pierre Coquerel, Jacob Desvarieux, Admiral T) ; et branchera son sax sur des pédales wah-wah ou un harmonizer, pour le plier au chant créole qu'il entend dans sa tête. Quand sa mère découvre le mélancolique « Léwoz » (nom d'un rythme du gwo ka, et par extension des rassemblements de tambourinaires) qui clôt le disque, elle fond en larmes puis, sous le choc, écrit le poème qu'elle dit elle-même sur cette musique. Il résume tout : « Regarde ces âmes / Ames d'hommes, âmes de femmes et d'enfants / Qui sont partis, mais qui sont là / Voguant sur la mer, planant dans la petite brise / Oui mon cher, nous sommes tous là! / Avec la petite musique de notre cœur.»

CD : «Soné Ka-La» (Universal).
Fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart, Jacques Schwarz-Bart est né en 1962 aux Abymes, en Guadeloupe. 1985 : diplômé de Science-Po, il entre dans la haute administration et découvre le saxophone. 1999 : premier CD, « Immersion ». 2002 : « Brother Jacques Project ». 2006 : « Soné Ka-La ».

Bernard Loupias - Le Nouvel Obs - 7 septembre 2006

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Jimmy Scott

Chant

Pour les uns, il est un mystère, pour d'autres c'est un ange. Ainsi Lou Reed a-t-il qualifié la voix de ce chanteur américain né en 1925. Frappé dans l'adolescence du syndrome de Kallman, Jimmy Scott a vu sa croissance arrêtée, sa voix restant presque celle d'un enfant. Une voix étrange et haut perchée (RA), qui l'a amené très jeune à chanter avec les plus grands jazzmen, de Lionel Hampton à Quincy Jones.
Suivront quarante ans de galère et la redécouverte un peu par hasard en 1992 d'un artiste hors normes. Aujourd'hui, il chante des chansons d'amour, sur un jazz mélancolique avec une gestuelle bien à lui...

Justice est enfin rendue. Jimmy Scott. Celui qui fut souvent raillé pour sa voix androgyne investit l'Olympia. Et revient avec un CD émouvant.

Lors de notre entrevue au festival Jazz à Juan 2000, Ray Charles, confiait : " J'espère que l'album de Jimmy Scott, que j'ai produit au début des sixties, sortira un jour. Gâcher un talent pareil, c'est tout simplement choquant." À l'époque (en 1962), quand avait couru le bruit de cette prestigieuse collaboration, un chacal de producteur, par l'odeur alléché, avait pointé le bout de son nez et... brandi un ancien contrat qui tenait Jimmy Scott poings et voix liés. Le disque avec Ray Charles a été renvoyé aux calendes grecques. Et Jimmy, au vestiaire de l'oubli.

Le vocaliste américain a bu le spleen jusqu'à la lie. La misère, les railleries, et ce foutu show-biz, où un ange comme lui ressemble à un albatros maladroit. En route pour fêter ses soixante-seize ans (le 17 juillet), il goûte enfin au plus grand des bonheurs : la reconnaissance de son art. En ce sens, son passage – pour la première fois – à l'Olympia revêt pour lui une saveur de miracle. Avant sa renaissance sur la scène internationale, le chanteur à la voix troublante avait dû retourner dans les petits clubs de la région de Cleveland (Ohio), pour des cachets aussi maigres que la grêle carcasse qui lui a valu le surnom de " Little " Jimmy. Désabusé ? " Jamais, assure-t-il. Au-delà de la tristesse, je gardais espoir. Ma pauvre mère nous a souvent répété, aux dix enfants que nous étions : « si vous tombez par terre, relevez-vous et essayez de nouveau ». Ce conseil est resté gravé en moi. Vous savez, quand, adolescent, on tient le choc face à la mort brutale de sa maman, c'est qu'on a franchi une étape cruciale de l'existence. Moi, j'avais treize ans, lorsque je suis rentré de l'école et que j'ai appris la nouvelle. Notre mère a été fauchée par une voiture, alors qu'elle sauvait une de mes sœurs en la poussant hors de la trajectoire du véhicule. Ce drame a sonné la fin de notre vie familiale. Papa, incapable d'assumer ses responsabilités, a quitté la maison. Mes neuf frères et sœurs et moi avons été dispersés dans des foyers d'accueil. Mais nous avons pardonné à notre père. Qui peut prétendre ne pas faillir au moins une fois dans sa vie ? "

Avec philosophie, Jimmy a enchaîné les petits boulots (coursier, groom), tenté cinq mariages (pour, finalement, reprendre sa vie de célibataire), essuyé mille suspicions et moqueries. Car sa voix haut perchée a souvent fait jaser. Serait-il un travesti, un homosexuel, comme certains l'ont crié, autrefois, dans l'obscurité des salles de concert ? Le syndrome de Kallmann ayant perturbé sa croissance pubertaire, l'homme a conservé un timbre androgyne, qui fait de lui le prince de la complainte. Un interprète funambulesque qui ne craint nullement le vide. Après avoir revisité, dans son enregistrement de 1999 (Holding back the Years), des perles de la pop (de John Lennon, Elvis Costello, Elton John...), il revient à des standards de jazz dans le CD Mood Indigo (2000), ainsi que dans le nouvel album Over the Rainbow (à paraître le 10 avril).

Il faut voir comment, dans cette galette à venir, il s'empare de Strange Fruit, dont la dramaturgie est soulignée par les accords sombres du pianiste Larry Willis. Cette ballade, rendue célèbre par Billie Holiday, lui convient à merveille. On retrouve en son chant cette intensité émotionnelle qui fit le génie de Lady Day. Jimmy étire les syllabes, donnant aux mots une langueur bouleversante. Ses blessures secrètes habitent la moindre de ses inflexions. Lors de son précédent concert parisien (dans un New Morning archicomble), en automne 1999, le plus doux troubadour du blues a furtivement écrasé une larme, échappée de la chanson de sa vie. À l'Olympia, nul doute que son vibrato tremblera encore d'émotion.

Fara C 

 

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Rhoda Scott

Orgue Hammond

 

Elle est née aux États-unis ; elle était la fille aînée d'un pasteur itinérant et elle a grandi dans l'ambiance des petites églises noires de la côte est des États-Unis. C'est là, en accompagnant les gospels et les negro-spirituals dès l'âge de huit ans, qu'elle a trouvé son incroyable sensibilité instrumentale et vocale.
Elle se fait remarquer pour son talent musical et rentre dans la célèbre "Manhattan school of music de New-York" dont elle sort à 25 ans, grand prix du Conservatoire avec mention spéciale du jury. Elle débute chez COUNT BASIE à Harlem. Là, elle est adoptée par tous les grands de la musique.
Elle vient ensuite en France pour terminer ses études de contrepoint et d'harmonie chez Mademoiselle Boulanger, du Conservatoire de Fontainebleau. Nadia Boulanger était connue pour accueillir l'élite des musiciens comme Bernstein, Stravinski...

Depuis la fin des années 60, cette ambassadrice de l’orgue Hammond a joué avec les plus grands : Ray Charles, George Benson, Count Basie, Ella Fitzgerald, Sarah Morrow.

Douée d’une mémoire musicale exceptionnelle, elle connaît par exemple plus de mille morceaux par cœur et elle compose la majeure partie de son répertoire. D’ailleurs, elle ne s’impose jamais de programme pour une soirée et joue selon son inspiration du moment et surtout selon la réaction du public.

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Gildas Scouarnec

Contrebasse

RÉSUMÉ

Contrebassiste d'origine finistérienne, Gildas Scouarnec fréquente assidûment la scène bretonne et remporte en 1998 le premier concours de jazz de Rennes en duo avec le guitariste Jean Luc Roumier.

Il s'installe en 1989 à Paris et se produit aux côtés des meilleurs musiciens de la place, Alain Jean Marie, Jean Michel Pilc avec qui il enregistre son premier CD (J.M. Pilc Big One), Jef Sicard (2 albums), Ronnie Patterson, ... Un son plein et généreux, une connaissance approfondie du répertoire imposent Gildas comme l'un des meilleurs instrumentistes de la scène française du jazz. Il se produira aux côtés de musiciens aussi différents que talentueux tels : Jim Pepper, Antony Ortéga, Eddie Henderson, Sunny Murray, Sonny Simons, James Spaulding, Chris Potter, Sylvain Beuf, Archie Shepp, Steve Grossman et bien d'autres.

En 1995, il publie son premier CD "Faïence" en compagnie de P. King, J. Toussaint, A. Jean Marie et T. Rabeson. Suivra en 1998 un second album "Charade" en duo avec Jean Luc Roumier.

Il travaille actuellement avec George Brown, Steve Mc Craven, Sonny Simons, sylvain Del Campo, etc. et s'apprête à sortir son troisième album en tant que responsable musical avec le JAZZ UNIT 186 (label: Coop Breizh).


PRÉSENTATION DÉTAILLÉE

Né le 7 janvier 1960 à Quimper, Gildas grandit à Châteauneuf du Faou, petite ville du centre Finistère, dans une famille de musiciens. Il ne se passionne pour la musique que tardivement, effectue ses débuts à la guitare basse et joue dans les orchestres de danse et différents groupes de musique populaire.
Il découvre peu à peu le jazz et opte, en 1980, pour la contrebasse qu'il étudiera pendant six ans à l'école de musique de Brest.

Il pratique, durant ces mêmes années, le Jazz, au sein du groupe "Jazz Forum", suit les cours de la faculté de musicologie de Rennes et effectue des remplacements en tant que professeur de musique.
Il jouera avec la plupart des musiciens bretons de Jazz parmi lesquels Philippe Briand avec qui il accompagnera entre autre Hervé Sellin, Peter Jacobsen, René Goaer, Jean Luc Roumier, ...

Entre temps, il invite ou accompagne, lors de tournées régionales, de nombreux musiciens français ou étrangers tels : Sara Lazarus, Éric Barret, Xavier Cobo, Michel Goldberg, Ralph Moore, Peter King, Richard Raux, François Chassagnite, Dominique Pifarély, Jean Claude Jouy,... et se rend régulièrement à Paris où il travaille avec George Brown, Richard Raux, Philippe Petit, Ludovic De Pressac, Jimmy Gourley, ...

En janvier 1989, il s'installe à Paris et se produit régulièrement en trio avec Alain Jean Marie, Jean Michel Pilc, Jef Sicard, Ronnie Patterson et accompagnera des musiciens tels que Steve Potts, Oliver Johnson, Mal Waldron, Buddy Collette, Antony Ortega, Olivier Hutman, Charles Davis, Enrico Rava, Ken Mc Intyre, Jim Pepper, Manuel Rocheman, Sylvain Beuf, Billy Mitchell, Elisabeth Kontomanou, Don Sicler, Stéphane Belmondo, Antonio Hart, Eddie Henderson, Vanessa Rubin, Sunny Murray, Russel Gunn, Mark Gross, Talib Kibwe, Sonny Simmons, Sathima Bea Benjamin,Chriss Potter, James Spaulding, Archie Shepp, James Williams, Rich Perry, Kenny Drew Jr., Steve Grossman, Sara Morrow, Lennie Popkin, etc.


Discographie :

Jean Michel Pilc "Big One" (E.M.P.)
Jef Sicard Quartet "Le Fil d'Ariane" (A.A. Records)
Gildas Scouarnec Quintet "Faïence" (A.D.J.B.)
Jef Sicard Quartet "Isthme" (Bécabel Charlotte Records)
Mircea Tiberian Quartet "Alone in Heaven" (Intercont Music Bucharest)
Manda Djinn Quartet "Back to Jazz"
Katy Roberts "Trios" (Dymusic)
Gildas Scouarnec/Jean Luc Roumier "Charade" (A.D.J.B.)
Dominique Subiela & Cynthia Mc Pherson "Zophal"
Paris Jazz Quintet (T.C.B. Records)(Dymusic)
Gildas Scouarnec "Jazz Unit 186" (Avel Ouest/Coop Breizh)

Cliquez ici

Scouarnec G_Evolution_CD*

* avec une très belle "Valse pour Margot" (NDLR).


À paraître

Steve Mc Craven "Black Studies" : S. Mc Craven (drs), R. Siddick (tp), E. Byrne (tb), T. Mc Clung (p), G. Scouarnec (cb), L. Sow (perc),...
Jean Christophe Tant Sextet : J.C. Tant (g), F. Bourec (ts), S. Gontard (tp), G. Mirabassi (p), G. Scouarnec (cb), T. Rabeson (drs)
Inès Desquines (chant) : musique de Steve Lacy avec Ed Byrne (tb),T. Mc Clung (p), G. Scouarnec (cb), S. Mc Craven (drs).


Festivals :

Festival de Paris (Théatre de la Ville) - Sons d'Hiver - Jazz Valley - Festival de Radio France Montpellier - A Fleur de Jazz - Nice Jazz Festival - Limoges Jazz Festival - Parthenay Jazz au Fil de L'Eau - Angoulème Musiques Métisses - Rencontres D'jazz de Nevers - Rennes Jazz à L'Ouest - Jazz à Couches - Jazz en Touraine Montlouis sur Loire - Jazz à Vienne - Grenoble Jazz Festival - Émeraude Jazz Festival St Coulomb - 19ème Gouvy Jazz Festival (Belgique) - Jazzkroe Ochtfestival Gent (Belgique) - Fête de la Francophonie Istambul (Turquie) - Izmir Jazz Festival (Izmir) - Calvi Jazz Festival - Festival Jazz en Scène Enghien les Bains - Festival d'Aix en Provence - Jazz in Marciac - Jazz sur Lie - "Jazz au Fort Napoléon" La Seyne sur Mer - Almere Jazz Festival (Hollande) -...


Tournées :

90/91

J. M. F. - Bertrand Renaudin Quartet - Claudine François Quartet avec Jim Pepper -

91

Jean Michel Pilc Trio - Pays Bas - (Rotterdam, Groningen), Afrique (Malawi, Zambie, Botswana, Zimbabwé), France (Strasbourg, Mulhouse, Nancy, Colmar).

96

 

Gildas Scouarnec Quintet - Nantes, Le Havre, Châteauneuf du Faou, Rennes, Brest, Quimper, Morlaix, Quéven.
Tibérian International Quartet - Enregistrement et Concert à la Maison de la Radio de Bucarest.

 

98

 

 

Archie Shepp Quartet : Suisse (Neuchâtel), Allemagne (Oldenburg, Hambourg, Hanovre), Pays Bas (Almere Jazz Festival)
S. Murray/S. Simmons Quartet : Belgique (19e Gouvy Jazz Festival), ("Jazzkroe Ochtfestival" Gent), Hollande ("Bimhaus" Amsterdam).
G. Scouarnec/ J.L. Roumier : Roumanie Festival International de Bucarest.

99

M. Rocheman Trio : Turquie (Istambul, concert au "Cemal Resit Rey et master class à l'institut Français, Izmir (Festival).

2000

T. Mc Clung Trio : Grèce (Milos festival),
S. Morrow Quintet : France (Nice, Paris, Enghien), Belgique (Bruxelles), Espagne (Minorque).

01

J. M. Pilc Trio : Bayeux, Paris (Duc des Lombards).


Presse, T.V., Radio

So What (n°20), Jazz Hot (n°560)
France 3 Ouest "Tempo" 1996
Muzzik "New Morning" Archie Shepp Quintet
France 2 "Les Mots de Minuit" sept. 2000, Archie Shepp Quartet
T.F.1 "Nice Jazz Festival" S. Morrow Quintet Juillet 2000


Voir aussi : 'Jazz en Live à la Comedia'

 

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Yochk'o Seffer

Saxo

Saxophoniste et compositeur français (Miskolc, Hongrie, 10.7.1939), il commence d’étudier la musique à 6 ans, puis, installé en France en 1956, s’inscrit au conservatoire de Paris (anches, piano, composition) avec Nadja Boulanger et, en auditeur libre, les classes d’Olivier Messiaen.
En 1959, à la Bohème, il joue avec Mal Waldron, premier d’une longue liste de partenaires dont font partie Charlie Rouse, Phil Woods, Steve Lacy, Ornette Coleman, Pharoah Sanders, Dave Liebman, Kenny Barron, Joachim Kühn, Daniel Humair, Henri Texier… En 1969, avec Siegfried Kessler, Didier Levallet et le batteur Jean-My Truong, il forme Perception.
L’année suivante, on le retrouve au sein de Magma et en 1973 avec le pianiste François « Faton » Cahen, avec qui il crée ZAO.

En 1976, il organise Neffesh Music, ensemble où se côtoieront improvisateurs de jazz et solistes issus de l’Ensemble intercontemporain de Pierre Boulez.

Entre 1983 et 1985, Jean-François Jenny-Clark, Kessler, Michel Godard et le batteur Peter Gritz participeront à Chromophonie, grand orchestre que Seffer fera suivre d’un septuor de saxophones (1986). En 1988, il joue en quartette (Kessler, François Méchali, Gritz) des compositions de Monk, hommage auquel succédera, en 1993, celui rendu à Coltrane par dix-huit instrumentistes. Également peintre et sculpteur, il est le père de la violoniste Debora Seffer.

Taches de couleur, masses en fusion, nuances et mélanges violents, il fait de la musique comme il peint et sculpte, associant le lyrisme dansant de son compatriote Bartok, le feu coltranien et les évidences de Monk au gré d’un multi-instrumentiste virtuose (du soprano au saxophone basse) et avec une intarissable passion.

X.M. (extrait du Dictionnaire du jazz, collection bouquins, Robert Laffont)

 

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Seheno

Chant

Née à Antananarivo, Seheno est une étoile atypique dans le paysage musical de la Grande Île. Issue d’une famille de musiciens célèbre, les Railovy, Seheno a baignée dans la musique depuis son enfance. C’est ainsi auprès de ses aînés, qu’elle développe ses talents naturels pour le chant.

Seheno fera ses premiers pas sur scène dès 1990 au sein de Ny Railovy, groupe pop malgache célèbre depuis les années 60, composé de son père et de ses oncles, qu’elle accompagne sur les tournées ; ainsi qu’en chantant en solo sur les compositions de son frère Hery. Une histoire de famille en quelque sorte... Mais Seheno ne s’arrête pas là.

Sa soif de nouveaux horizons l’emmène en France. Attirée par la diversité musicale, elle se produit alors à Paris dans des formations musicales aussi variées que la pop, la musique africaine et expérimentale ainsi que le jazz (avec entre autres le pianiste américain Jeff Gardner). Attirée par les rythmes et les collectifs musicaux, elle se penche vers les musiques latine et étudie les percussions brésiliennes. Jouant dans des festivals et carnavals de rue, elle a également enseigné la batucada aux enfants, dans les MJC et écoles en Île de France. En 1997, elle perfectionne son chant auprès de Haim Isaacs du Roy Hart Theater.

Poursuivant son ouverture aux expériences musicales, Seheno s’intéresse à la musique indienne. Et c’est peut être là un des tournants majeurs de sa musique. Collaborant entre 1996 et 2000 à une création musicale éclectique menée par Ravy Magnifique, avec le saxophoniste Chico Freeman, son désir de composition se fait de plus en plus ressentir : Seheno commence à aborder son propre répertoire. Outre ce travail avec Ravy Magnifique, son intérêt pour les musiques indiennes l’amène à s’initier au chant dhrupad (chant classique du nord de l’Inde) avec Ashoka Dhar à Calcutta, puis Uday Bavalkar.

Cette musique la touche. Jusqu’à s’infiltrer dans sa propre culture. Son univers musical est créé : une subtile alliance entre sonorités malgaches, indiennes et contemporaines. Avec la complicité d’un autre assoiffé de métissage et d’expérience, le rythmicien et joueur de tabla indien Prabhu Edouard (Nicolas Genest, Ravi Magnifique, Magic Malick...), elle enregistre en 2004 quelques titres de son propre répertoire, prélude à un premier album à venir pour l’été 2006… « Le bonheur est comme une ombre : on ne peut l’enfermer ni dans sa tête ni dans son cœur, ni dans une maison ; il n’est ni ici ni là-bas, il est partout.» Et si cela symbolisait sa musique... ? À découvrir.

Site internet : http://www.seheno.com

 

© Copyright Satelit Café, 2006.
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Olivier Sens

Contrebasse, Ordinateur

Il a forgé son savoir jazzistique aux côtés d’innombrables acteurs importants des scènes européennes et américaines. Parallèlement, il développe son propre programme informatique (« Usine ») ; ce qui le mène à la pointe de la créativité dans le domaine de l’électronique musicale.

 

© Copyright Olympic Café, 2006.


" On entend depuis près de vingt ans Olivier Sens faire sonner sa contrebasse auprès des grands noms du jazz, tant français qu’américains de passage, comme Chris Potter. Ce parcours, qui l’a mené vers la plupart des styles de jazz, du plus mainstream au plus libre, a renforcé chez lui la conviction que ce dernier avait, ces dernières années, perdu de son esprit pionnier, qu’il manquait de défricheurs comme le furent en leur temps Parker, Monk, Coltrane, Miles et Ornette Coleman. Cette prise de conscience est à la base de projets (qui lui permettent de) retrouver l’esprit du jazz, avec les moyens d’aujourd’hui. Or, pour Olivier Sens, les moyens d’aujourd’hui c’est l’informatique... Olivier a vu l’informatique envahir tous les styles mais à des lieues de sa propre démarche ; ce qui l’amène à se forger son propre outil, un logiciel nommé « Usine » qui, contrairement aux autres, n’apporte pas des sons préfabriqués mais au contraire « écoute » ce que fait le soliste et s’y adapte automatiquement... La technique, maîtrisée, ne donne jamais l’impression de gratuité, de gadget, si fréquente avec la musique électronique. Le projet cohérent qui en est l’origine ne laisse pas de côté le plaisir d’écoute, garanti par la beauté des sons, leur clarté. Jamais assommé par un débordement d’informations, l’auditeur fait au contraire un voyage varié, aux nombreuses surprises, riches en sensations sonores originales" - CITIZEN JAZZ

 

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Éric Séva

Saxos

Né dans une famille de musiciens, il commence le saxophone en 1976 avec son père et joue dans les bals musette. Suivront des études classiques à l'École Normale de Musique de Paris, et plus tard la rencontre avec David Liebman à New York, qui marque un tournant décisif dans sa démarche artistique et carrière de soliste. Très présent et estimé sur la scène hexagonale pour son éclectisme musical, comme accompagnateur (Didier Lockwood, Olivier Ker Ourio, Jean-Marie Ecay, Antoine Hervé, Chris Rea...), compositeur (Yes Yes Yes, In Folio...) et pédagogue, Éric est également directeur artistique du festival Jazz et Terroir en Seine-et-Marne, et travaille actuellement sur son propre quartet, avec lequel il vient d’enregistrer l’album Folklores Imaginaires.

Discographie sélective
• Eric Séva, Folklores Imaginaires, 2005, Le Chant du Monde
• Chris Réa, Blue Jukebox, 2004, Jazzee Blue
• Bertrand Lajudie Quintet, Watercolours, 2002, Altrisuoni
• In Folio, Papier Musique, avec la participation de Cabu, 1998, IHL
• Yes Yes Yes, 1992, Polygram Jazz

http://www.ericseva.com

 

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Steve Shehan

Percussions

C'est la pulsation des mondes que Steve Shehan met en musique.
Depuis près de 20 ans, le plus "frenchy" des percussionnistes américains fait parler ses fûts, peaux, cloches et baguettes sur toutes les scènes du monde, à l'aise aussi bien avec Brian Eno que Mc Laughlin, Vangelis, Herbie Hancock ou Paul Simon.
Rythmicien hors pair, ayant derrière lui plusieurs dizaines d'enregistrements en sideman ou leader, Steve a eu l'ingénieuse idée de rejoindre depuis peu le tandem Malherbe-Ehrlich... pour le plus grand bonheur de tous !

© Copyright Le Cabaret Sauvage, 2006.
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Archie Shepp

Piano, Saxo, Composition

 

Archie Shepp, saxophoniste, pianiste, chanteur, compositeur - USA, Floride, 1937. C'est à l'âge de 10 ans qu'il étudie le piano, la clarinette à 13 et le saxe alto à 15. Entre 1955 et 1959, il poursuit ses études à l'université, et outre la musique, il se passionne pour le théâtre (il écrit sa première pièce) en même temps qu'il acquiert une conscience politique de lutte revendicative du peuple noir américain. En 1960, il entend Coltrane, et, subjugué, décide de se consacrer au ténor. Il enregistre son premier disque en 1962 "Peace". Il fonde (1963) le "New York Contemporary five", participe aux "concerts de novembre" première manifestation publique de la "New Thing", à la fondation de la "Jazz Composers Guild" regroupant le gotha de l'avant garde (Cecil Taylor, Sun Ra, Paul et Carla Bley...) et il apparaît alors comme l'un des artistes les plus complets, les plus engagés et les plus écoutés de cette musique. Il se partage entre l'enseignement de la musique, l'histoire et la sociologie du jazz à l'université d'Amherst (Massachusetts), les concerts et enregistrements, et les tournées à l'étranger (1967 en Europe, festival panafricain d'Alger en 1969, Antibes en 1970, Montreux et Massy en 1975, etc...). Il a développé une large poly-instrumentalité et, plus récemment, il chante le blues et les standards, mélangeant divers répertoires mais constamment porteurs de l'histoire mouvementée de cette musique afro-américaine. Il est aujourd'hui une personnalité artistique et intellectuelle de tout premier ordre, et personne ne peut imiter la sonorité ample, chaude et rauque de son instrument. 


« Sur scène, de gauche à droite, un frais émoulu tranchant au piano (Tom McLung), l’impavide Wayne Dockery à la basse, le compagnon de route des tambours de toujours (Steve McCraven). Rythmique qui n’est pas du genre acrobate. Pas de vieilles dentelles : de l’arsenic, du sévère. » (Francis Marmande) Le Monde Ce quartet est comme ma famille. Je connais Wayne Dockery depuis 40 ans ! Steve McCraven a étudié avec moi dans le Massashussets., il y a environ 25 ans. Tom McClung était au lycée avec mon fils. Tom compose fort bien, avec beaucoup d’imagination et de sensibilité. Steve a de la dynamique, il soutient la mélodie, préserve le swing. Wayne a joué avec la fine-fleur : Stan Getz, Coltrane ...

Une formation aujourd’hui historique : avec plusieurs centaines de concerts à son actif, ce quartet a su développer au fil des années un propos radical qui touche au plus juste de l’expression de l’âme africaine américaine. Laboratoire des expériences ultimes du «prince des poètes noirs», ce projet constitue un retour aux sources «par l’un des meilleurs interprètes de la mémoire babélienne du jazz ».

Depuis une décennie, le légendaire jazzman sillonne les routes avec son quartet, soudé comme un seul homme. Souveraine, la rythmique impose sa classe. Sa précision, son élasticité forment un nid pour le ténor. Le souffleur migrateur prend son essor pour des voltiges hallucinées. Entre les phrases du thème, il décoche des traits brefs, inopinés. De la fragile majesté qui l’habite, éclosent des fleurs sauvages d’une poésie miraculeuses.
La diversité du répertoire et des styles (calypso, jazz modal, bop, afrojazz, blues, groove ...) rappelle que le maître s’est désaltéré aux sources nourricières de la Great Black Music, depuis le gospelde son enfance assimilé sur les bancs de l’église, jus¬qu’au rap le plus radical ici incarné par l’emblématique rappeur Chuck D, venu au pied levé poser sur The Reverse après un concert-événement de Public Enemy à Paris.»

(FARA C) L’Humanité

Archie Shepp - ténor & soprano saxophones (USA)
Saxophoniste, compositeur, pianiste, chanteur, poète engagé, dramaturge, Archie SHEPP est une légende vivante.
Archie Shepp est né en 1937 à Fort Lauderdale en Floride. Il a 7 ans lorsque sa famille déménage à Philadelphie, dans le quartier noir de «brick Yard».
Il commence par jouer du banjo avec son père puis, il étudie le piano et le saxophone en même temps qu’il fait ses études secondaires au collège de Germantown. Il entre à l’université, s’initie au théâtre, fréquente des romanciers et poètes comme Leroy Jones, et écrit sa première pièce « the Communist », une allégorie sur la situation des noirs américains. A la fin des années 50, Archie Shepp rencontre les musiciens les plus radicaux de l’époque: Lee Morgan, bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durant cette période, sa conscience politique trouve une expression dans des pièces et des productions théâtrales qui ne lui permettent que de survivre.
C’est au début des années 60 qu’il rencontre Cécil Taylor et réalise avec lui deux enregistrements qui seront déterminants. En 1962, il signe son premier disque en co-leader avec Bill Dixon. L’année suivante il fonde avec John Tchicaï le New York Contempory Five, enregistre quatre disques pour les labels Fontana, Storyville et Savoy et découvre l’Europe avec cette même formation.

A partir d’août 1964, il travaille avec Impulse : 17 disques sont gravés dont Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, qui comptent parmi les classiques de la musique Free. Sa collaboration avec John Coltrane se concrétise dans Ascension en 1965 et marque un tournant dans la musique d’avant garde. Sa participation à la création de la Guilde des Compositeurs avec Paul et Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, traduit son engagement militant.
En Juillet 1969, il se rend pour la première fois en Afrique au Festival Panafricain d’Alger, ville qui abrite à l’époque beaucoup d’opposants noirs américains. A cette occasion, il enregistre en « live » pour le label Byg, le premier de six albums de la série Actuel et il joue sur scène avec un groupe de touaregs. Dès lors, Archie Shepp multipliera les rencontres musicales « world » avec des Gwoka de la Guadeloupe, des hongrois (CD Hungarian bebop avec Mihaly Dresch) et bien d’autres. A partir de 1969, il dispense un enseignement d’ethnomusicologie au sein de l’université de Amherst, (Massachusetts) ; il continue à se produire à travers le monde en affirmant son identité de musicien africain américain.

Tom Mc Clung - piano (USA)
Né à New York en 1957, il émigre peu après vers l’ouest du Massachussets, où il devient rapidement une figure importante des scènes de la Nouvelle Angleterre. Tom est également connu en tant que compositeur et dirige son propre groupe dans lequel il joue ses compositions et ses arrangements. Il a aussi écrit de la musique de films, vidéo, de danses et a même composé pour le théâtre. Il réalise son premier album sous son nom, en 1991 : «Locolypso» disponible chez Paraphone records. Il a collaboré avec de nombreux artistes talentueux comme Marion Brown, Yusef Lateef, Archie Shepp, et se produit sur les scènes internationales. En 1991, il s’associe musicalement avec le batteur Stephen Mc Craven, pour de nombreux concerts avec Archie Shepp, Sam Rivers, et de nombreux autres artistes. Ils collaboren également à la réalisation de nombreux enregistrements, dont un autre album sous son propre nom, en 1997 : «The Telling», disponible chez Taireva Records. Song of the Forest Boogaraboo (Archie Shepp,1994) ; Bosco (Archie Shepp et Arthur Blythe, 1996) ; Double Helix (1997) ; Caravan et The Dawn of Dreams (2006).

Steve McCraven – batterie
Steve Mc CRAVEN est le batteur d’Archie SHEPP depuis plus de 18 ans et a enregistré dix albums à ses côtés, ainsi que de nombreux films (aux U.S.A., dans plusieurs pays européens, et en France, avec Franck Cassenti, Madame Fahri et son fils Daniel pour le New Morning, avec Catherine RINGER…). Il a joué avec Yusef Lateef, Sam Rivers, Mal Waldron, Harold Ashby, Marion Brown, Freddy Hubbard, Hank Crawford, Charles Tolliver, David “Feathead” Newman, Sugar Blue, Horace Parlan, Calvin Newborn, Michael Gregory, James Moody, Benny Golson, Sam Dockery, Arthur Blythe..

• Wayne Dockery – contrebasse
Contrebassiste de jazz américain, il est né le 26 juin 1941 à Camden, New Jersey. « J’ai essayé de ne pas devenir musicien, mais je n’ai pas pu résister », dit Wayne Dockery lui-même. Son père, sa grand-mère et sa tante sont pasteurs ; sa mère est pianiste, ses sept frères et soeurs, tous musiciens : son frère aîné, Sam Dockery, sera pendant quelque temps le pianiste d’Art Blakey. Wayne Dockery baigne ainsi dans le gospel depuis son enfance, et, dès l’âge de douze ans, connaît le milieu du jazz par son frère. A l’université, il se plonge dans l’étude de la musique classique en réponse à l’hostilité d’un professeur de musique qui lui a lancé que « les Noirs ne savent pas chanter juste et qu’on ne pourra jamais en faire des musiciens classiques». Il quitte l’université au bout de trois ans. Au cours des années 60, Wayne Dockery dirige sa propre formation, et fait le bœuf avec John Coltrane à Philadelphie. A la fin de la décennie, il apprend le tuba en quinze jours pour intégrer l’orchestre de l’armée et ne pas être envoyé au Viêt Nam. Une fois démobilisé, il devient enseignant mais, faute de postes en musique, il enseigne l’histoire et les mathématiques. Parallèlement, il est chauffeur de taxi et continue à jouer de la contrebasse, qu’il abandonne quelques années plus tard pour travailler dans une compagnie de prêt. Mais il démissionne bientôt pour revenir à la musique. En 1971, il fait partie des Jazz Messengers d’Art Blakey, puis joue avec Sonny Rollins, Freddie Hubbard, Sonny Stitt, George Benson (1974), Elvin Jones et Stan Getz (1979), pour une tournée au Brésil. En rentrant à New York, Wayne Dockery monte son propre groupe, Wayne Dockery Con Alma, mais le dissout rapidement. Au début des années 90, il s’installe à Paris et devient le contrebassiste régulier d’Archie Shepp.

 

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Sidney Bross Band

Groupe

C'est en mars 1987, après avoir accompagné le groupe Américain (Jason web band) lors d'une tournée dans le sud des Etats Unis que Carol MARINE et Max SIDNEY fondent le SIDNEY BROS BAND.

Avec Roland le frère de Max, ils montent une revue de Rhythm 'n' Blues grandiose largement influencée, par le spectacle des célèbres Blues Brothers. L'arrivée du guitariste soliste René Chester en 1992 marque le groupe d'une sonorité plus rock et leur premier album " Blue Rocker " est un régal.

Professionnel depuis 1990, se produisant sans répits, le groupe marque une pause à la fin de ces années. Les musiciens jouent alors dans de petites formations et dans des styles différents (Freebird : rock sudiste, Winchester : country western, Bayou Blues : cajun).

Unis par des liens toujours aussi forts, l'année 2005 fêtera les 17 ans d'existence du SYDNEY BROS BAND et on languit le plaisir de retrouver cette énergie de la scène sudiste intacte.

En 1993, "Cactus live session" est produit par Max Sidney et Dany Cheruelle, distribué par le label Night & Day. Son écoute a traversé l'atlantique jusqu'en Californie et au delà, avec un succès non négligeable au Japon.

35 radios nationales et FR3 régions ont assuré la promotion du SIDNEY BROS BAND.

http://maxsine.free.fr

 

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Sonny Simmons

Saxophoniste

De son enfance louisianaise (Sicily Island, 1933) au sein d'une communauté rurale où les survivances africaines étaient encore vivaces (rituel agraire de type vaudou), Sonny Simmons a toujours gardé au cœur de sa musique une empreinte sonore et rythmique inimitable. Californien depuis l'âge de 10 ans (Oakland, 1944), il s'imprègne de la culture noire urbaine mais c'est au cor anglais qu'il fait ses débuts musicaux à l'école, avant d'adopter le sax ténor sous le double signe du rhythm n'blues (Big Jay Mc Neely, Illinois Jacquet) et du be-bop (Dexter Gordon puis Sonny Rollins).

À 17 ans, ébloui par Charlie Parker, il se met au sax alto tout en jouant pour la danse avec des orchestres locaux ou aux côtés de grands noms du blues urbain (Lowell Fulsom, Amos Milburn...).
Cet autodidacte se forge une réputation de redoutable battant au cours d'innombrables joutes musicales dans les clubs de la côte ouest, tout au long des années 50. Vers la fin de cette décennie son évolution personnelle détermine une convergence de plus en plus nette avec les avancées révolutionnaires d'Ornette Coleman ; c'est d'ailleurs avec Prince Lasha, un ami de jeunesse du visionnaire texan, qu'il réalise son premier enregistrement, pour Contemporary en 1962. L'année suivante, premier séjour à New York où très vite il est adopté par les plus grands : il côtoie John Coltrane, travaille en privé et joue en club avec Eric Dolphy, Sonny Rollins, Don Cherry, enregistre avec eux ainsi qu'avec Elvin Jones/Jimmy Garrison, est sollicité par Sun Ra.

De nouveau à New York en 66, il commence à se produire avec sa femme, la trompettiste Barbara Donald, rencontrée entre-temps en Californie, et enregistre avec elle deux disques pour ESP. A l'instar d'un Pharoah Sanders débutant qu'il épaula à Oakland en 1959, la plupart des jeunes avant-gardistes de l'époque bénéficient de ses conseils et de son expérience. Recherché pour son expertise instrumentale, il travaille avec Sunny Murray, Sam Rivers, Bill Dixon, emploie Dewey Redman et Jack De Johnette, côtoie même Jimi Hendrix. En 1968 à Woodstock, un an avant le grand festival pop, il prend part aux activités musicales d'une commune d'artistes.

Des raisons familiales le poussent à s'établir de nouveau en Californie en 1969. Il y enregistre trois autres disques avec sa femme, pour Arhoolie et Contemporary, et continue de se produire à la tête de ses propres groupes ou au sein des Firebirds avec Prince Lasha (festival de Monterey, 1970).
Une conjonction de circonstances adverses le contraignent peu à peu à une semi-retraite musicale ; à partir du début des années 80, en dehors d'engagements sporadiques dans des bars de quartier et de deux enregistrements bouleversants mais confidentiels (dont
Backwoods Suite avec Billy Higgins), la rue de San Francisco devient sa scène principale.

En 1994 pourtant, la sortie du magnifique Ancient Ritual chez Qwest-WEA et un passage d'une semaine au club La Villa à Paris, amorcent la reprise d'une carrière enfin internationale pour un musicien qui n'a jamais laissé sa longue traversée du désert entamer son intégrité artistique.

2002 : à 69 ans, "la vieille mule de jazz", Sonny Simmons, continue obstinément à labourer le champ de cette musique.

Marc Chaloin*


* Marc Chaloin est un collaborateur de la revue Improjazz qui travaille sur l'autobiographie de Sonny Simmons.

Sonny Simmons est une figure clef du jazz des années 60 et du jazz contemporain. Sa famille, tout autant que le courant " free jazz " auquel son nom est souvent associé, est Charlie Parker et le hard bop. Il a réalisé sous son nom près de quarante enregistrements, dont de grands classiques pour les labels Prestige (The Cry !, Firebirds, Burning Spirits), ESP, Marge, et Qwest (Ancient Ritual, American Jungle). Sonny Simmons s'exprime au saxophone alto, au saxophone ténor et au cor anglais.

Il faut déplorer que Sonny Simmons soit essentiellement connu en tant que " figure historique ", surtout en Europe. Il l'est, certes ; faut-il rappeler qu'il fut le compagnon d'Eric Dolphy, Sonny Rollins, Bobby Hutcherson, Charles Moffett, Billy Higgins, Clifford Jordan, Elvin Jones, McCoy Tyner ; le maître d'œuvre, auprès de Prince Lasha, des Firebirds (The Cry !), et, en son nom propre, de parutions essentielles du " free " jazz (Staying On The Watch, Manhattan Egos, Burning Spirits...) ? Suite à des temps troublés, Sonny Simmons a connu dans les années 90 une véritable résurrection, et fait preuve depuis Ancient Ritual (1994) d'une très grande vitalité. Il n'a cessé de tourner et de jouer avec ses pairs (Anthony Braxton, Andrew Cyrille Oliver Lake, David Murray, Sunny Murray, Horace Tapscott, Reggie Workman), avec une nouvelle génération (Cyndy Blackman, Brandon Evans, Charnett Moffett), et a à son actif en dix ans à peine plus de vingt albums (voir discographie complète sur http://www.positifs.org/jazz-passion/5-articlecriorigino/10-Sonny_Simmons.htm).


Discographie


Voir aussi : The Cosmosamatics

 

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Ballake Sissoko

Kora.

En Afrique, bien des instruments de musique sont menacés au même titre que tant d’espèces animales ou végétales. Ce n’est pas le cas sur l’immense territoire de l’ancien empire mandingue, qui englobe la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali et de vastes régions du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Grâce aux griots, cette caste de chanteurs, de conteurs et de musiciens, qu’on appelle là-bas les « djeli », les instruments mandingues vivent une vraie renaissance. Entre autres, les luths et harpes ancestrales résistent magnifiquement à la concurrence de la guitare…

Parmi ces harpes, la plus célèbre est la « kora », harpe en calebasse à chevalet et à 21 cordes : « sept pour le passé, sept pour le présent, sept pour le futur », dit la légende.
Ballaké Sissoko a résolument choisi le futur, comme son ami et cousin Toumani Diabaté. Tous deux appartiennent à de fameuses familles de « djeli » (griots) installées au Mali mais originaires de Gambie. Si la Guinée-Bissau est considérée comme le berceau de la kora, la Gambie est depuis un siècle le vivier où se sont épanouis ses plus grands virtuoses.

Ballaké et Toumani sont les fils de deux géants de la kora, Djelimady Sissoko et Sidiki Diabaté, qui participèrent en 1971 au disque le plus célèbre de l’histoire de cet instrument : « Cordes Anciennes ». Djelimady et Sidiki étaient deux piliers du prestigieux Ensemble Instrumental du Mali dirigé par le grand Keletigui Diabaté, dont le fils Fassély est l’inamovible partenaire de Ballaké au balafon…

Curieusement, malgré son « pedigree », Ballaké est avant tout un autodidacte : « Des deux côtés paternel et maternel, la kora a toujours été l’instrument familial, mais mon père ne voulait pas que je sois musicien. Comme je suis l’aîné des garçons parmi une trentaine d’enfants, il préférait que je sois avocat ou fonctionnaire. J’ai appris à jouer en cachette pendant que mon père partait aux répétitions ; j’avais dérobé la clef de sa chambre où il planquait ses koras… À sa mort en 1981, je n’avais que 13 ans, mais j’ai pris sa relève…»

En 1999, Ballaké et Toumani ont à leur tour gravé ensemble « Nouvelles Cordes Anciennes » (Hannibal-Ryko / harmonia mundi), disque qui les a imposés à la fois comme les héritiers de la plus pure tradition et les chefs de file d’une nouvelle vague de koraïstes virtuoses.

 

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The SKATALITES

Groupe

Un peu d’histoire de la musique jamaïcaine dans le monde !
Formés à la fin de l’année 63, les Skatalites n’ont réellement existé que pendant dix huit mois. Emmené par le tromboniste un peu fou qu’était Don Drummond, le groupe comptait les meilleurs musiciens de l’île : Tommy McCook, Roland Alphonso au sax ténor, Lester Sterling au sax alto, Lloyd Brevett à la basse, Lloyd Knibbs à la batterie, Jackie Mittoo au piano, Johnny Dizzy Moore à la trompette entre autres… En quelques mois, ils ont créé et lancé une nouvelle musique, mélange de R&B, rythmes africains rastafaris et percussions afro-cubaines. Ils ont donné naissance à ce ska mélodieux et riche qui se nourrit d’inspirations musicales variées. Les premiers Skatalites étaient, avant tout, des jazzmen émérites qui ont fourbi leurs instruments dans de grands orchestres américains et jamaïcains, occasion de s’imprégner de be-bop ou encore de Blue Note du début des années 60. Ils ont transformé le jazz, le calypso, le rythm’n’blues et certains accords jamaïcains en une musique totalement nouvelle, chaloupée et chaleureuse : le ska était né.
Entre 64 et 70, le rythme ska se ralentit pour faire place au rocksteady, puis au reggae dit roots (toujours à l’instigation des Skatalites).

En 65, après que Don Drummond est assassiné sa femme, le groupe se disloque, chacun partant mener sa carrière de son côté. À l’exemple de Tommy McCook qui part avec ses Supersonics.

La renaissance de 1995.
Le groupe refait réellement surface en 95 avec un nouvel album, retraçant 30 ans de carrière « Hi-Bop Ska », accompagné de 75 dates en Amérique du Nord, Europe et Japon. Ils reçoivent un Grammy Award dans la catégorie « Album reggae ». Depuis, ils continuent à tourner sporadiquement pour des concerts uniques et de plus en plus demandés où ils viennent jouer les vieux morceaux phares qui firent le succès des Skatalites. Certes, les Tommy McCook, Roland Alphonso, Don Drummond ont disparu ; il ne reste de la vieille équipe que Lloyd Knibbs, Lester Sterling, Doreen Shaffer et Cedrik Brooks. Mais depuis plus de dix ans à la trompette et au chant kevin Batchlord redonne aux Skatalites l’envie d’un show qu’ils sont seuls à pouvoir réaliser aussi bien. On retrouve également Val Douglas et Davon James respectivement à la basse et guitare et depuis plus de quinze années leur manager aux claviers en la personne de Ken Stewart.

C’est ce mélange d’inspirations très diverses, piochant dans tous les univers musicaux qu’ils connaissent, collaborant avec un Prince Buster ou un Toots Hibbert, un jazzband… avec l’ouverture d’esprit à l’écoute de tous les nouveaux courants musicaux.

Depuis presque 44 ans, le ska survit, se régénère, passe de mode, revient sur le devant de la scène, impliquant les rockeurs, les adeptes de reggae, de dub, les punks… Les Skatalites sont toujours là en référence, en maîtres...
Ils ont enregistré plus de trente albums sous le nom des Skatalites, ont collaboré et accompagné tous les chanteurs jamaïcains en activité.

Ils ont appris les ficelles du métier à un tout jeune débutant (qui est devenu légendaire par la suite) du nom de Bob Marley, ils ont officié en tant que « groupes maison » du fameux Studio One de Coxsone Dodd, où passaient tous les maîtres reggae de l’époque. Ils ont écrit quelques unes des plus belles pages du ska jamaïcain qui semblent échapper à l’emprise du temps.

Après 10 ans sans enregistrement studio voici « on the right track ».
Comme ils ne font pas les choses là où nous pourrions les attendre c’est en Australie qu’ils poursuivent leur histoire en studio et ce nouvel album est traité avec le respect qui lui est dû mais il est le seul à avoir bénéficié d’autant de qualité d’enregistrement et de mixage dans l’histoire du groupe. Les nouvelles chansons dévoilent à coup sûr la marque de fabrique inimitable des Skatalites. Doreen a 69 ans et l’écouter chanter est plus que jamais un message d’amour universel.
Ils traverseront la planète et continueront l’aventure car il ne peut en être autrement d’une si belle histoire d’amour pour laquelle il convient plus que jamais de dire « jusqu’à ce que la mort nous sépare… »

Un concert des Skatalites en 2006 c’est un peu comme un livre ouvert sur l’histoire de la musique jamaïcaine et la chance de pouvoir le vivre en live.
De leurs débuts à aujourd’hui, du band original à l’actuelle formation brillent comme des étoiles éternelles : des titres comme « Guns of Navarone », « Phoenix City », « James Bond Theme »...
Ils sont uniques et chacun de leurs concerts a un goût particulier, jamais pareil, ni vraiment différent. Ces longues improvisations personnelles de chacun des membres dégagent ce je ne sais quoi d’irréalité et donnent à chacune de leurs prestations cette particularité qui nous conduit droit à l’envie d’y revenir.

 

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Alabama Slim

Chant, Guitare

Né en Alabama en 1939 son père était constructeur de train et sa mère femme de ménages. Chez eux trônait un Victrola plein de 78 Alabama Slim tours ; et c’est ainsi qu’il découvre Bill Bronzy et Lightnin’ Hopkins. Il travaille aux champs avec ses grands parents qui lui chantent du folk à longueur de journée. C’est un peu plus tard qu il forme son 1er groupe avec lequel il joue entre 1950 / 60.
En 1965 Alabama s'installe à la nouvelle Orléans qui vient tout juste d’être frappée par l'ouragan Betsy. Il a du travail la-bas et c’est l’essentiel.
Avec son cousin Freddie King, ils boivent, beaucoup…, et jouent régulièrement dans les bars de la ville. Les années passent et leur amitié est intacte.
C’est en 1990 que Music Maker rencontre Little Freddie King. Et naturellement, Freddie présentera peu de temps après Alabama Slim à la fondation.

 

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SMADJ

Oud acoustique et électrique, Programmation

Né en Tunisie, le musicien parisien Jean-Pierre Smadja (Smadj) a grandi en écoutant de la musique orientale, brésilienne, de la funk, de la soul et de la musique folklorique. Son grand intérêt pour la guitare l’a fait intégrer une école de jazz à l’âge de 15 ans. Le style musical de Smadj est avant tout la transformation du son jazz en un son plus éclectique. Cet intérêt pour la fabrication même de la musique lui a valu une carrière fructueuse en tant qu’ingénieur du son pour de célèbres musiciens classiques et folkloriques aussi bien en studio qu’en live.

Avec un premier album sorti en 1994, ce n’est pourtant qu’en 2000 que Smadj est reconnu sur la scène internationale avec Equilibriste, fusion de son électronique et acoustique, ce qui lui a valu la quatrième position au classement du « European World Music Charts ». En 2002, Smadj s’est associé au musicien français Mehdi Haddab pour un projet qui a transporté le oud au 21ème siècle ; il s’agit de « DuOud ». Grâce au triomphe de cet album, 2 années de tournée mondiale se sont enchaînées avec également une place aux prestigieuses BBC World Music Awards catégorie « meilleur album ». En 2003, Smadj a rejoint le maître percussionniste Burhan Ocal pour le projet « Burhan Öçal & The Trakya All Stars » et en 2005 il est resté en coulisse pour assurer le rôle de directeur artistique de ce projet. Smadj continu de faire de la musique à Istanbul là où l’ouest rencontre l’est. Le deuxième album de DuOud vient de sortir en mars 2006.


Grâce au triomphe de cet album, 2 années de tournée mondiale se sont enchaînées avec également une place aux prestigieuses « BBC World Music Awards » catégorie « meilleur album ».

En 2003, Smadj a rejoint le maître percussionniste Burhan Ocal pour le projet « Burhan Öçal & The Trakya All Stars » et en 2005 il est resté en coulisse pour assurer le rôle de directeur artistique de ce projet.

Aujourd’hui Smadj maîtrise le oud comme il joue des programmes informatiques. Toujours en quête de sons novateurs, il poursuit ses expérimentations de rythmiques électroniques, d'improvisations jazz et de sonorités world.

DISCOGRAPHIE

  • Smadj presents SOS, Doublemoon, 2005
  • Take It And Drive, Most Records, 2004
  • New deal, Electric M.E.L.T, 2000
  • Equilibriste, M.E.L.T, 2000, 1999

SITE INTERNET

www.myspace.com/jeanpierresmadj

www.la-centrale.fr

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Lonnie Liston Smith

KB

Lonnie est né à Richmond, en Virginie, dans une famille de musiciens. Son père était un membre du Gospel Harmonizing Four. Lonnie se souvient des visites fréquentes des Swan Silverstones, des Soul Stirrers ou de Sam Cooke. Il a commencé à jouer du piano qui se trouvait dans la maison, quelques années avant de commencer à prendre des cours. C’est au lycée que Lonnie est tombé amoureux du jazz moderne suite à la découverte du saxophoniste Charlie Parker, peu de temps après s’être rempli de la musique de Miles Davis (un de ses futurs employeurs) et de John Coltrane. Il n’est pas surprenant qu’il ait trouvé son style en écoutant des clarinettistes, contrairement à la plupart des grands pianistes qui ont accompagné ses idoles ainsi que bien d’autres artistes. Il était bien-sûr conscient du succès de McCoy Tyner, Wynton Kelly, Bud Powell, Horace Silver, Sonny Clark et Thelonius Monk, mais a fait un effort délibéré pour ne pas imiter leur style.

Alors qu’il était encore adolescent, Lonnie a commencé à se faire payer pour jouer dans un quartier de Baltimore où il accompagnait des chanteuses telles que Ethel Ennis et fréquentait des personnalités comme Betty Carter. Elève à la Morgan State University, il y étudiait avec Gary Bartz (alto), Grachan Moneur (trombone) et Mickey Bass (basse). Mickey, qui jouait avec le batteur Art Blakey, a demandé à Lonnie de rejoindre son groupe et de les accompagner au piano. Lonnie a ainsi quitté Baltimore pour New York avec les Blakey’s Jazz Messenger qui lui ont apporté beaucoup plus de visibilité et lui ont donné l’occasion d’enregistrer avec eux. Ensuite, Lonnie a rejoint le batteur Max Roach, ce qui était surprenant puisque qu’il était rare qu’il ait un pianiste dans sa formation. Malheureusement, cette année passée avec Roach n’a pas été ponctuée par l’enregistrement d’un disque. Toutefois leurs concerts lui ont permis d’accroître sa notoriété et d’être reconnu comme l’un des musiciens avec lesquels il faudrait compter sur la scène jazz. Il a ensuite passé 2 ans avec Rahsaan Roland Kirk avec lequel il a enregistré " Don’t You Cry, Beautiful Edith " chez Verve et " Here Comes the Whistleman " chez Atlantic.


Les 3 collaborations suivantes de Lonnie constituent probablement les événements les plus marquants dans l’évolution de sa carrière. Contacté par les Pharaoh Sanders en 1968, il s’est fait connaître en jouant avec l’un des groupes les plus en vogue à l’époque. Sanders, qui avait travaillé avec John Coltrane jusqu’à sa mort en 1967, était et reste un pionnier qui a étendu les limites créatives de l’improvisation musicale. Ses musiciens étaient incités à créer au pied levé et Lonnie a relevé le défi. Il a commencé à explorer les possibilités offertes par le synthétiseur et a créé un riche panel de sonorités pour accompagner les envolées impressionnantes du saxophone ténor de Pharaoh. Lonnie a composé " Astral Travelling ", qui a figuré sur le LP " Tembi " de Pharaoh. Ses contributions dans " Upper Egypt ", " Karma ", " Creator Has A Master Plan ", " Summum, Bukmun, Umyun " et " Jewels of Thought " ont été essentielles pour permettre à la formation d’affirmer sa personnalité. Il a ensuite été invité à rejoindre la formation de Miles Davis et a été enrôlé dans l’équipe de musiciens qui ont participé au tourbillon d’enregistrements studio. La plupart de ces sessions d’enregistrement du début des années 70 n’ont pas été édités, mais Lonnie apparaît sur " On the Corner " et " Big Fun ". Ensuite, il est rentré en contact avec le saxophoniste argentin Gato Barbieri qui lui a fait retrouver le producteur Bob Thiele (qui avait supervisé la création des albums de Sander chez le label Impulse). Lonnie a gagné l’Europe et a travaillé avec des musiciens prestigieux tels que Ron Carter, Stanley Clarke, Airto, Nana Vasconcelos, Bernard Purdie et John Abercrombie, qui ont tous participé à l’enregistrement des LPs de Gato, notamment " Fenix " et " Under Fire " pour le label Flying Dutchman.

Thiele a fait signer à Lonnie un contrat en tant que soliste, lui permettant ainsi de faire ses débuts en tant que leader. " Astral Travelling " a été enregistré en 1974. Cependant, c’est son troisième album, " Expansions " qui a fait percer Lonnie. Son LP était un souffle d’air frais en 1975 car il faisait fusionner un jazz de qualité avec un croisement d’éléments créatifs, sans pour autant diluer la musique. Alors que la plupart des contemporains de Lonnie sortaient des disques qui étaient des échecs artistiques (la fusion à l’époque était devenue un marché important), les LPs de Lonnie ont été accueillis avec chaleur et enthousiasme. Il a enregistré de nombreux autres albums dans le même esprit, dont " Visions of a New World " et " Renaissance " avant d’être contacté par CBS. Lonnie a continué a faire de bons disques pour eux également : " Loveland ", " Mysteries ", " Song for the Children " et " Love is the Answer ".

Il a reconduit sa collaboration avec Bob Thiele, qui travaillait en partenariat avec CBS pour la distribution, et a à nouveau enregistré des albums bien accueillis : " Silhouettes ", " Rejuvenation " et " Dreams of Tomorrow ". Lonnie a également participé au Jazz Explosion Tour avec Stanley Turrentine, Freddie Hubbard, Roy Ayers, Jean Carne, Angela Bofill, Stanley Clarke et Gato Barbieri tout en conservant son public grâce à des tournées très fréquentes.


Dans les années 90, Lonnie a participé à " Guru Jazzmatazz Volume One " (où le rap rencontre le jazz) et a été découvert par un jeune public tout nouveau. Lonnie est devenu Israélite et son nom hébreu est Yehuwdah Israel. Très tôt dans sa carrière, Lonnie a reconnu les vertus curatives et magiques de la musique. Et, en se servant de la musique comme médium, il a été à l’origine d’une prise de conscience collective et a contribué à élever la morale au rang de valeur dans le monde entier.

 

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Elza Soares

Chant

La plus titrée des chanteuses brésiliennes dont la voix parcourt trois octaves et demi sans effort n'a pas toujours été respectée. Née pauvre, noire, dans les quartiers Nord de Rio de Janeiro, mère à 13 ans, veuve à 21 ans, elle semble bien mal partie dans la vie. Échapper à sa condition et devenir chanteuse devient une idée fixe pour Elza Soares, contrainte de récupérer les restes au réfectoire de la caserne voisine de sa favela pour nourrir ses enfants.

C'est un radio crochet qui lui met le pied à l'étrier. Son présentateur, Ary Barroso commence par se moquer de sa maigreur et de ses haillons. Elza sait qu'elle dispose de trois minutes pour jouer son destin et chante avec ses tripes 'Lama', une samba de Paulo Marques et Alice Chaves. Elle remporte le concours avec la note maximum.

Viendront ensuite les disques (100 au total en comptant les rééditions), les tournées triomphales aux côtés de Louis Armstrong qui émerveillé par ses scats la prit sous son aile protectrice, les frasques, les voitures de sport, les amours tumultueuses, l'expulsion du Brésil sous la dictature militaire et aussi les vaches maigres.

Après avoir chanté le jazz, le tango, le rock, la chanteuse du millénaire (titre décerné par la BBC en 2001) revient à la samba, cette fois teintée de pop, de funk et de rap. Exaltée, magnifiée, célébrée, Elza Soares chante sa musique pour ne pas devenir folle. "Sans la musique je serais peut-être déjà morte".

 

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SOFT

 Quartet

Nouvel album intitulé "ETRANGER PARTOUT" sortira en novembre.
Soft est le mariage subtil et épicé de quatre instruments : percussion, contrebasse, guitare, saxophone. L'histoire commence par une amitié entre la guitare et la percussion qui décident de rechercher ensemble une cadence sensible et un son authentique. Très vite, viendra la contrebasse, originale, ronflante, imposante, puis… le saxophone, d'une expérience riche de jazz, de gospel et de variétés. Le quartet créole, profondément enraciné dans la musique locale, s'empare des rythmes, des sonorités et des émotions avec des arrangements modernes et des compositions au goût du jour. Tout le monde est en place, le "bay lavwa" peut commencer …. !

Soft, quartet de haut-vol dont le swing créole porte des textes qui font sens, est capable de tout. Chambouler les habitudes, la norme, le paysage musical. Ils ne font ni dance-hall, ni zouk, ni kompas, ni r’n’b ; leur son n’est pas celui qui occupe l’espace habituellement par ici ; pourtant, ils ont provoqué un véritable raz de marée l’année dernière. Sorti en juin, leur album Kadans a péyi-la s’est vendu à 11.000 exemplaires en quatre mois, affirme Eric Basset, directeur du label Créon Music qui vient de sortir l’album en métropole, début mars. Un record. Un phénomène.
Trait d’union entre les générations, Soft fait chanter tout le monde. Des gamines de moins de dix ans connaissent par cœur les paroles de Lodè lanmou, une chanson célébrant la chaleur, l’amour au sein de la famille, écrite par Maxans Deshayes, frère de Fred Deshayes, chanteur au sourire doux, guitariste et auteur compositeur de quasiment tous les titres. Ce soir, à la Kasa, Soft a invité le frangin à les rejoindre sur scène. Il y aura aussi Michel Mado, qui interviendra au clavier ; et puis la violoniste Julie Collot. Elle avait accompagné les quatre garçons à Paris pour leur concert du 27 janvier à la Cigale. Didier Juste est aux percussions. Figure locale des peaux frappées avec intelligence, il a fait ses classes tout gamin dans les rues de Pointe-à-Pitre, avec le légendaire Vélo, roi du gwo ka, décédé en 1984, et accompagne notamment Admiral T, prince du ragga créole.

Entre jazz et gwo ka
Les phrases virevoltantes du saxophone soprano de Philip Sadikalay et la contrebasse débonnaire de Joël Larochelle tissent, avec ses percussions et la guitare de Fred Deshayes, l’argument sonore de Soft. Une musique aux lignes fluides et sereines, tressée de jazz solaire et des rythmes du gwo ka, l’âme et la chair de l’identité musicale guadeloupéenne. Une musique à la candeur trompeuse que Soft joue avec l’envie de dire au-delà des notes. Quand il écrit et chante Krim kont la Gwadloup (le titre ayant fait exploser les ventes), Fred Deshayes, qui partage son temps entre ses cours à la fac de droit où il est maître de conférences et la musique, dénonce les politiques locaux, dont les débats sont "dérisoires". Il interpelle la jeunesse guadeloupéenne refusant d’assumer son héritage, et beaucoup trop attentiste à son goût. Il faut cesser de dire que les problèmes sont toujours de la faute de l’autre, déclare-t-il.
Ailleurs, il dit son attachement à l’Afrique (Lafrik ka kryé mwen), ou bien en s’interrogeant sur l’assujettissement (Gadé yo), évoque en filigrane le Discours de la servitude volontaire de La Boétie. Sur scène, Soft déborde évidemment du répertoire strict de l’album, reprenant notamment Sa nou yé, une chanson que Fred Deshayes a composé pour le documentaire d’Euzhan Palcy ; parcours de dissidents. Egalement impliqué en tant que directeur artistique dans l’enregistrement du prochain album d’Unis sons, qui réunit à l’initiative de l’association guadeloupéenne Case Départ, un collectif d’artistes pour la prévention et la lutte contre l’exclusion liée au Sida – le premier volume est disponible ce mois-ci chez Créon Music –, Fred Deshayes est-il un éveilleur de consciences ? Il s’en défend. "Je ne veux pas donner de leçons. Je pose des questions. Ce n’est pas mon rôle de proposer une réponse. Je suis juste un fruit qui parle à un autre fruit du même arbre."

Dernier album : Soft Kadans a péyi-la (Créon Music/Abeille Musique) 2006

RFI MUSIQUE

 

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SOHA

Voix

Album “D’ici et d’ailleurs” (EMI) - sortie le 8 octobre 2007
Le vent du désert coule dans ses veines et les chants traditionnels algériens de sa maman sont tatoués en transparence sur sa voix. C’est elle, sa mère, originaire des terres de Nubie, qui lui transmettra son amour pour la musique. Ses parents sont sahraoui (Algérie), issus de la tribu des « Ouled Saltane » (les enfants du sultan). Soha gardera en héritage cet esprit nomade, ce besoin de liberté, d’indépendance et ce tempérament de feu.
Naturelle, fraîche et spontanée, Soha est le reflet d’un métissage tant artistique qu’ethnique. Soha est d’ici et d’ailleurs !

SOHA : La famille
Native d’une cité nord de Marseille, Soha y a vécu toute son enfance. C’est la plus jeune d’une famille de 8 frères et sœurs. « Chaque membre de ma famille avait son type de musique. J’ai essayé d’absorber leurs goûts, en m’efforçant d’être attentive et gourmande ».
Alors que l’appartement danse au son de la musique black, du disco, du funk et de la soul, sa grande sœur la sensibilise aux textes et à la chanson française : Brel, Aznavour, Lavilliers, ou Cabrel. Soha commence à chanter… Tout naturellement !

SOHA : Et alors ?
C’est sur des « versions » vyniles Reggae-Dub que Soha pose ses premières voix. Elle s’exerce, travaille… et décide de foncer, de concrétiser ce rêve qui la berce depuis l’enfance. Elle manifeste très vite le désir de monter sur scène, désir qui se concrétise à son tour rapidement ! Et c’est sur la scène Reggae que Soha se révèle et s’impose !
« Dès le premier jour, j’ai tout simplement refusé de jouer la choriste de service, rôle dans lequel on cantonne trop souvent les femmes. Être confrontée à un milieu presque exclusivement masculin m’a donné encore plus de volonté, de force et de courage. Il m’a fallu être à la hauteur, être culottée, d’où la naissance de mon nom d’artiste, Soha, qui signifie « et alors ? » en patois jamaïcain.» Dans ce milieu, les femmes sont difficilement acceptées, mais Soha réussit au fil du temps à faire sa place dans le Reggae Dance Hall, avec une grande dextérité scénique et une vraie singularité. Ses textes sont un mélange harmonieux de français, d’anglais et de patois jamaïcain. « Je ne voulais faire partie d’aucun sound system, rester libre. » Ses références musicales qui nourriront sa créativité comptent parmi d’autres : « Dennis Brown, la voix d’or et Tanya Stephens, un bout de femme qui m’a beaucoup influencée et qui a su s’imposer dans le Reggae Dance Hall ».

SOHA : La sagesse
« Durant ces années, j’ai rempli mes bagages, mais je considérais que je n’étais pas encore prête à voyager. » Alors, est-ce la volupté de la voix de sa maman qui logiquement la sensibilise aux voix féminines du jazz ? Sarah Vaughan, Billie Holiday et Ella Fitzgerald…Portée par une grande émotion, Soha les découvre, les écoute et les aime.
Soha se berce alors de douceur. C’est ce qui lui manquait pour s’accomplir pleinement et grandir.
Son répertoire change, sa voix se perfectionne ; « J’ai eu envie d’être apaisée en apaisant à mon tour ».

SOHA : Une rencontre latine
Sa rencontre avec Celia Cruz est décisive dans son parcours.
« Son univers cubain me rappelle Marseille. Ses rythmes, je les connais. Ils sont en moi depuis toujours parce qu’ils viennent avant tout d’Afrique. Célia me les a révélés. »
Soha se plonge alors dans les enregistrements afro-cubains des années 1930 à 1950.
Elle y puise une énergie nouvelle. C’est le déclic pour un nouveau projet. Le sien.


SOHA : L’album
Les années furent longues avant d’obtenir un contrat en maison de disque. Des collaborations non abouties aux fausses bonnes pistes, le chemin est chaotique, le temps passe. Son opiniâtreté finit par payer. Soha force le respect et trouve sa voie, parce qu’elle est forte, tenace et talentueuse. Et parce qu’elle ne triche pas. Elle finit enfin par réunir son équipe et démarre son projet. « Je voulais un album qui mélange toutes les musiques que j’aime et ce que je suis. Je l’ai pensé et construit comme un tableau, par petites touches de couleurs musicales. »
Soha voulait des ambiances bigarrées, des images, des senteurs, des goûts variés… et du voyage.
La voix de Soha, limpide, a elle-même de multiples facettes… Comme sa musique, subtil mélange de sonorités chaudes qui évoquent le tantôt le reggae, ou le jazz, le Cap Vert ou Cuba…
Douze titres où se mêlent optimisme, espoir et mélancolie, chantés dans la langue de Molière et de Neruda.
Un album naturellement élégant… Comme Soha

 

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Solorazaf

Guitare

Le succès de l’International Guitar Night (14ème tournée en Allemagne et deuxième en France) ainsi que les demandes qui se succèdent, nous incitent à vous proposer notre spectacle pour vous faire partager une soirée inoubliable avec des guitaristes internationaux exceptionnels.
Quatre musiciens présentent à tour de rôle, ensemble ou en duo une variété fascinante de musique contemporaine pour guitare. Un spectacle intense ou l’entente musicale et la fusion des genres n’enlèvent rien à la personnalité de chaque artiste.

SOLORAZAF (Madagascar) : nous entraîne dans un monde musical varié, aux rythmes fascinants trouvant un lien entre la musique folklorique malgache et la chanson française.

Né à Montpellier au printemps 56, Soloraz afindrakoto dit SOLORAZAF vit son enfance à Madagascar et devient à 17 ans un des premiers musiciens de studio de Tananarive. Dans l’ unique studio Discomad de la Grande Île, il joue de la guitare, basse et batterie pour les enregistrements de plusieurs artistes issus des différentes régions de Madagascar, ce pays où la musique est aussi riche que sa faune et flore. Autodidacte, cette expérience lui permet de commencer à se bâtir un style personnel basé sur les traditions musicales malgaches. En 1979 il s’installe à Paris, joue avec nombreux artistes francophones sur scène et en studio( chanson française, musiques africaines, chansons pour enfants).

De 1986 à 2000, il a été lead guitarist de Miriam Makeba, et a fait les tournées mondiales « Live the Future » Miriam Makeba/Dizzy Gillespie ; « The 3 Divas Tour » avec Nina Simone, Odetta et MiriamMakeba ; « the USA Tour: Tour of Hope of Hugh Masekela/Makeba ». En 1999, Solorazaf s’est produit avec le quartet « World of Guitar » (Fareed Haque, Romero Lubambo, Aquiles Baez, groupe produit par Charles Fishman alors manager du vivant de Dizzie Gillespie...) 

A partir de l’année 2001, Solorazaf se produit sur les scènes européennes et américaines en « solo guitar performance » (Italie, USA, Festival de Udine, Palerme, Francophonies de Montréal etc...). SOLORAZAF « impose un univers radicalement différent, à base de tempos de Madagascar et de l’Océan Indien, enrichis de son goût pour les harmonies jazzy et le folk». (Le Parisien, Y Jaeglé)

Son album « 9 pieces of bizarre » est un voyage de guitare solo lyrique : mélodies et modulations enchevêtrées dans un rythme lancinant soutenu simplement par un shaker ou une percussion jouée au pied. (guitarist acoustic)

Parallèlement à sa carrière d’artiste, SOLORAZAF a produit et réalisé cinq albums essentiels dans le parcours de la musique malgache : « Fruits du Voyages » 1996 (CHOC du Monde de la Musique), « Souffles de Vie » Rakoto Frah 1998 , « Razalinah » par Eric Manana,"Toamasina sérénades" de Daniel Tombo. Il a également dirigé et co-réalisé « Bilo » Malgache Connexion (CHOC du Monde de la Musique) et « The moon & the banana three » USA Shanachie.

Solorazaf a également créé une école de musique à Madagascar, en partenariat avec l’Alliance Française de la Ville d’Antsirabe (sud de la capitale Tananarive), baptisée « Guitares Alliées »avec Christian Randrianampizafy.
Cette guitare-thèque est un lieu d'apprentissage, de perfectionnement et de documentation sur la guitare où élèves et musiciens travaillent à l’aide d’outils visuels que Solorazaf a collectés auprès d’ amis guitaristes du monde entier… De grands artistes tes que Bob Brozman et René Lacaille se sont produits dans ce cadre de l"Alliance Franco-Malgache et ont permis aux élèves de l'école de bénéficier de" master-classes" offerts par ces musiciens d'expérience.

 

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SOLSIDE

Nelson PALACIOS
Arthur LAVILLA

C’est au début de l’année 2004 que le duo franco-cubain composé de Nelson Palacios et d’Arthur Lavilla a vu le jour.
Au regard de leur parcours atypique respectif, rien ne laissait présager une telle entente musicale. Et pourtant, c’est bien de ce métissage unique ne reniant rien à leur différence que découlera l’esprit de Solside.
À l’écoute de leur musique, on s’amuse à découvrir de multiples influences subtilement distillées qui sans nous en apercevoir nous emportent le long d’un chemin de traverse qui vaut vraiment le détour…

Nelson Palacios
Né à la havane à San miguel del padron, Nelson commence la musique par le piano à l’âge de 4 ans puis le violon à l’âge de 8 ans au conservatoire de Guanabacoa. A 10 ans, il rejoint l’orchestre des enfants prodiges cubains “Los Aragoncitos“. A 17 ans, il est violoniste du célèbre orchestre “Melodia del 40“ dont il devient un an plus tard le directeur musical.
A 20 ans, il fonde son propre orchestre “Mecanica del Sabor“ dans lequel il joue un nouvel instrument, la contrebasse.
En tant que musicien, Nelson a partagé la scène de beaucoup d’artistes internationaux tels que : Omara Portuondo, Mino Cinelu, Chico Freeman, Askosh Unit, El Orchestra Aragon, Carlos Maza, Victor Lazlo, Raul Paz, Paris Salsa All Stars, Orishas…
Depuis très jeune Nelson compose et beaucoup de ses œuvres ont été enregistrées et figurent au répertoire de groupes cubains.
Il est résident Français depuis 2001.

Arthur Lavilla
Premier prix d’interprétation en guitare classique. Ancien élève du concertiste Roberto Aussel, Arthur a étudié la musique ancienne avec Javier Hinojosa, l’harmonie et le contrepoint à la Scola Cantorum de Paris (classe de Pierre Doury), la composition avec le compositeur Chilien Sergio Ortega, le jazz à l’IACP et la musique Electro-acoustique.
Parallèlement à cette formation, Arthur s’est très tôt intéressé aux musiques traditionnelles comme le flamenco ou encore les musiques sud-américaines avec Jorge Cardoso (Bossa, Samba, Tango…).
Concertiste puis professeur, Arthur a également composé pour divers projets tels qu’habillages publicitaires, musiques de films ou encore musiques électroniques et a notamment travaillé pour des artistes tels que Michael Stipe de REM.
Depuis son studio d’enregistrement, il a produit plusieurs albums distribués d’abord chez Chronowax puis chez Discograph.

“Je suis un compositeur sans folklore et sans frontière et pour Solside je veux être un guitariste libre comme un troubadour.“
“Ce qui m’intéresse, c’est cette confrontation d’écriture. Des compositions dans lesquelles on retrouve volontairement mon parcours désorienté associées aux racines authentiques d’un artiste comme Nelson“

 

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Nicola Són

Guitare, Voix

Tout commence quand, à l’adolescence, il tombe sur « Lígia », une merveille de Tom Jobim interprétée par João Gilberto et Stan Getz, et qu’il y découvre la beauté de la langue portugaise. Une révélation qui le conduit quelques années plus tard à partir pour Rio. Il y retournera 3 fois : d’abord pour apprendre la langue, s’imprégner de la culture, du mode de vie, qui apparemment lui correspondent parfaitement, ensuite pour approfondir sa connaissance de la musique. Les voyages amènent les rencontres et, dans son quartier général de Lapa, symbole de la bohème carioca et berceau de la naissance de la samba, il fait alors la connaissance de nombreux musiciens, dont Henrique Cazes, joueur de cavaco, arrangeur et producteur reconnu. De tout ce temps passé au Brésil ressortent pleins de morceaux, des compositions mais aussi des versions de standards brésiliens.

Après un an de concerts dans de nombreuses salles parisiennes, Nicola Són autoproduit son 1er maxi Regarde en 2005 (subventionné par la Mairie de Paris). Le disque présente 4 morceaux qui réconcilient la musique française avec son côté latin, puisqu’il s’agit de musique brésilienne où la langue française et brésilienne se mélangent. Très vite, le titre « Clara Maria » est retenu dans la compilation « Jeunes Talents été 2005 », éditée par Wild Palms Music et distribuée à 50 000 exemplaires dans les Virgin.
Après 15 mois passés au Brésil, pour la plupart du temps à Rio de Janeiro, Nicola Són a longtemps mûri son projet de « samba chanson ». Parioca, titre de son 1er album, est un nouveau type de personnage, synthèse d’un parisien et d’un carioca, qui s’amuse à mélanger des genres qui au fond s’accordent parfaitement.
12 chansons ont été retenues pour l’enregistrement de ce 1er album sous la direction d’Henrique Cazes. Depuis son retour dans la capitale, Nicola Són a repris le chemin de la scène et s’apprête à lancer son Parioca à la fin de l’année 2007.
 
Discographie du groupe :
- Maxi 4 titres Regarde , 2005, Wild Palms Music
- Parioca, sortie fin 2007 / début 200
Site Internet :
http://www.myspace.com/nicolason
www.nicolason.com
Ils ont dit :
« Mélanger chanson française et rythmes latins en faisant attention de ne pas renier ses influences afro-américaines et en insufflant au tout une grosse touche de jazz, c'est le défi que Nicola Són s'est imposé. Plus vraie que nature, sa musique sent bon le soleil de São Paulo, les plages de Rio de Janeiro et invite immédiatement à un léger déhanchement… »
Chronique de disque du site Zicazine, juillet 2005
« Nicolas Són est tombé dans la chaleur de la musique latin-groove à l'adolescence.
Depuis, il chante ses humeurs, bonnes ou mauvaises, s'inspirant de sa vie et de ses voyages. Épaulé d'un combo acoustique, il s'accompagne à la guitare, joue avec les mots, français et portugais, rythmant le tout aux sons brésiliens, latins et africains. »
Chronique de disque du site Wegofunk, Juin 2005
 

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Son de la Fontera

Fondé et dirigé par le musicien et anthropologue Raúl Rodríguez, avec le guitariste Paco de Amparo, le danseur Pepe Torres, le cantaor Moi de Morón et le palmero Manuel Flores, héritiers de l'école de Diego del Gastor, Son de la Frontera fusionne le Tres cubain et la guitare flamenca. Ce groupe est reconnu comme un des groupes les plus excitants du flamenco actuel

C'est la révélation flamenca de ces dernières années. Son de la Frontera est né en 1998 de la troupe de musiciens accompagnant l'actrice et chanteuse, Martirio. Bardés de prix, Raul Rodriguez au tres cubain, Paco de Amparo et Moi de Moron, Manuel Flores et Pepe Torres, sont les héritiers de l'école de Diego del Gastor.

Ils prônent un flamenco métissé et sans frontières. Son de la Frontera mélange des sons du monde entier avec les rythmes de la musique traditionnelle espagnole. Ainsi, ils nous livrent un flamenco aux tonalités orientales tout en y intégrant des rythmes et mélodies de Cuba. Son de la Frontera est aussi le premier groupe à y avoir introduit la guitare .tres. : petite guitare d'origine cubaine. C'est un flamenco d'aujourd'hui, nourri de sonorités authentiques, accompagné d'un chant et d'un baile intelligents.

SON DE LA FRONTERA « Cal »
Sortie CD : 31 mai 07

« Son de la Frontera affirme avec conviction un flamenco du cœur et du sang, plus métissé et plus que jamais vivant » START UP

« Guitares cubaines et flamencas se croisent sous le soleil andalou. Une seconde réussite… Définitivement Raul Rodrigues et les neveux de Gastor transfigurent ce répertoire instrumental d’un autre âge et apportent au genre un vent frais, salin et inspiré que l’on souhaiterait trouver plus souvent dans le flamenco contemporain » VIBRATIONS

« Amoureux de la guitare, vous allez adorer ce disque ! » MUZZIKA

COUP DE CŒUR DE L’ACADEMIE CHARLES CROS

 

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The Soul Travelers Quartet

Fred Lewin, David Bardy
Emma Lamadji
, Marynikol Leborgne

 

The SOUL Travelers Quartet est formé en 1999 par Fred LEWIN, fils de pasteur protestant, chef de chœurs et chanteur de Gospel. Du pur quartet masculin des débuts (à la façon des grands quartets qui ont fait l’âge d’or du Gospel), à la formation d’aujourd’hui, le groupe s’est orienté vers une musique plus personnelle et plus actuelle.
The SOUL Travelers Quartet est composé d’un chœur constitué d’un ténor (David Bardy), un baryton (Fred Lewin), une alto (Marynikol Leborgne) et une voix de mezzo (Emma Lamadji), porté par une section basse, batterie, guitare et claviers.
The SOUL Travelers Quartet propose un programme de Gospel songs traditionnels, ré-arrangés ou compositions du groupe sur des rythmiques classiques et modernes. La stabilité et l’équilibre de l’harmonie sont mis en valeur par le talent et les voix des jeunes chanteurs. La qualité d’expression des solistes, tantôt « crooners », tantôt « shouters » souligne toute la signification du Gospel.

Mené par sa passion, Fred LEWIN s’imprègne de l’histoire du peuple afro-américain, capte l’essence réelle de cette musique, la transmet au travers de SOUL Travelers Quartet et donne ainsi au groupe une dimension sincère et authentique, l’inscrivant dans la continuité d’une histoire plutôt que dans la parodie d’un folklore. En y mêlant différentes influences musicales, énergie et émotions personnelles, en teintant ses arrangements et compositions d’une touche de Soul, d’une once de Hip-hop, de quelques kilos de Funk, le tout évidemment parfumé de Blues, The SOUL Travelers Quartet prouve, s’il le fallait, que le gospel reste une musique actuelle.

En écoutant The SOUL Travelers Quartet, chacun comprendra comment, pour certains, chanter n’est pas simplement un art, mais un vrai exutoire, un moyen d’exprimer sa joie, sa tristesse, ses convictions et ses doutes : sa Foi. La musique que propose The SOUL Travelers Quartet est une émouvante combinaison entre spiritualité et technique, créée pour agir et faire réagir dans une société où persistent des fléaux qui ne font pas seulement partie du passé… Un message toujours actuel…

The SOUL Travelers Quartet : quand de jeunes talents français vivent et transmettent avec ferveur la musique du peuple afro-américain.

 

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Benoît Sourisse

Orgue Hammond

Ils forment une paire comme le jazz les affectionne. On dit « Charlier/Sourisse » comme s’ils ne formaient plus qu’un seul homme tant leurs parcours de musiciens sont désormais étroitement entrelacés et complémentaires. A force, on ne sait plus très bien lequel s’appelle André, et l’autre Benoît. La vie semble leur apparaître sous le même jour, comme la musique que, depuis plus de quinze ans, ils font ensemble, que ce soit en leur nom propre ou auprès de Didier Lockwood et Jean-Jacques Milteau. Ils cosignent leurs morceaux, en parlent sur la route, le soir dans les hôtels, s’enferment en studio pour les mettre au point. Comme deux cuisiniers qui élaborent leurs recettes ensemble. Ou deux navigateurs qui se préparent à se lancer dans un tour du monde embarqués sur le même bateau.

De telles paires sont rares parce que dans le sport, la gastronomie ou la musique, les ego ont trop souvent tendance à l’emporter sur les relations amicales. Pas de risque en ce qui concerne Charlier et Sourisse : qu’ils s’expliquent ou qu’ils jouent, ils sont sur la même longueur d’onde, l’un commence une phrase que l’autre immédiatement poursuit. Cette fraternité vécue, ce compagnonnage durable s’entendent dans leur disque. Ils n’ont pas sans raison ce talent éclatant pour les musiques qui groovent : le swing est une affaire de respiration commune, de notes qui surgissent au moment exact, de rythmes qui tournent à la même cadence. Aucune convention ne peut rivaliser avec pareille complicité de l’esprit, de l’inspiration et des mains qui, au clavier ou sur la batterie, vont dans la même direction et partagent les mêmes racines, s’appuient sur le même héritage. Le titre de leur disque n’est pas choisi au hasard.

« Héritage » est un hommage. « Héritage » est un voyage. Un hommage aux musiques qui, depuis l’Afrique d’hier jusqu’à l’Amérique d’aujourd’hui, ont nourri le grand fleuve du jazz. Un voyage sur les eaux de ce fleuve limoneux, chargé comme le Mississippi, profond comme la mémoire, alimenté par nombre d’affluents dont la source est parfois lointaine à situer. Charlier et Sourisse se sont laissés porter au gré des flots, empruntant là tel méandre paresseux, se lançant ici à traverser des rapides, évoluant dans la géographie de la musique comme deux aventuriers qui ont pris leur goût et leur talent pour boussole. Au fil de cet « Héritage », on traverse ainsi bien des contrées. On voit surgir un banjo tel une vieille épave tirée intacte des eaux, défiler des paysages de coton d’un autre temps. On aperçoit de ces vieux baraquements de planches, les juke-joints, où le blues trouvait logis, et de petites églises de campagne d’où s’échappent les spirituals du dimanche. Une voix rocailleuse comme celle des premiers bluesmen errants, Mighty Mo Rodgers, vient vous conter ses sortilèges à l’oreille sur un fond de piano de bastringue pris sous le charme d’une clarinette dixie.

On entend les tambours des rives africaines résonner dans la caisse claire des orchestres de parade de La Nouvelle-Orléans, comme une manière de remonter le jazz jusqu’à ses origines les plus distantes. Plus loin, on décèle le paysage délicat des harmonies européennes et des couleurs d’orchestre emportées dans les bagages des émigrants du Vieux Continent. Des ballades au bord du rêve, une douceur de matin dans la brume, un orgue qui baille aux langueurs du soleil de Louisiane. En aval, tournée vers l’embouchure, d’autres bras de musique viennent s’ajouter au cours d’eau. Sont réunis pour célébrer leurs ancêtres communs, la soul et la funk, enfants des villes et enfants de champs de la musique noire avec, de l’autre côté de l’Océan qui les sépare, leur cousin l’afro-beat qui, à Lagos, a fait danser toute un peuple malgré le joug du pouvoir.
Plus en aval encore, New York et son actualité, éternelle capitale des jazz, dont les clubs continuent de grossir les flots de ce fleuve sans fin. Après Kenny Garrett qu’ils avaient invité à jouer leurs « Eleven Blues » (O+ Music OP101), Charlier et Sourisse ont embarqué dans leur odyssée un autre de ses citoyens, qui est un guitariste exceptionnel. Avec une voix qui n’appartient qu’à lui, Kurt Rosenwinkel parle le langage des sages, cette langue qu’en plus d’un siècle, des générations de musiciens ont forgée, travaillée comme des poètes, parlée comme de grands hommes, immortalisée dans la cire des vinyles : le jazz. Et preuve que les distances ne sont plus ce qu’elles étaient, Rosenwinkel peut la partager avec un authentique Parisien, Stéphane Guillaume, qui, quel que soit l’instrument qu’il embouche, s’exprime avec un admirable lyrisme et une éloquence époustouflante. Il ne faut pas hésiter à le suivre « Intra-Muros » (O+ Music OP116) lorsqu’il vous y invite.
André Charlier et Benoît Sourisse sont des hommes riches. Riches parce qu’ils savent faire fructifier leur héritage musical à bon escient : en n’oubliant pas d’où il provient, en conservant le meilleur de ce qui leur a été légué, en le faisant exister entre tradition et modernité. Riches, certes, mais surtout Charlier et Sourisse sont généreux, car ils n’oublient pas que leur devoir est de faire de cet héritage un partage.

Vincent Bessières
Journaliste à Jazzman

 

© Copyright Le New Morning, 2007.
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Spankling Bubble

Groupe

Bonne humeur, intensité et exigence sont de mise dans ce quintet qui s’inspire d’Ella Fitzgerald, ou de Nina Simone, autant que d’Elton John ou de Bill Withers pour improviser des scats endiablés.

C’est à l’été 2004 que se forme ce groupe vocal jazzy à l’initiative de la mezzo-soprano virtuose Sarah Holtrop. Chanteuse de jazz et de bal, choriste, elle a écrit la plupart des arrangements vocaux du groupe Les Poulettes Zazou. Amoureuse du jazz enjoué et des voix harmonisées, elle a fait connaissance avec Anne Lind Perrucon, chanteuse alto à la voix rare, dans le groupe vocal Etat Dame. En s’associant au surprenant ténor Pierre de Trégomain, le Sparkling Bubbles Jazz Band Unlimited trouve rapidement sa voix, colorée et pétillante.

Le groupe parfait son univers musical en s’entourant du talentueux guitariste Matthieu Lefort et d’Idriss Mlanao, contrebassiste de haute volée sur des arrangements originaux finement ciselés.

Virtuoses du jam vocal et de « l’humour musical », les Sparkling Bubbles sauront à coup sûr vous faire swinguer au son de leurs voix multiformes, tantôt jazzy, tantôt soul.

Site officiel : http://sparklingbubbles.musicblog.fr

 

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Fredrika Stahl

Chant

D’origine suédoise, Fredrika Stahl s’est forgée son propre univers musical à l’écoute de Lisa Ekdahl, Tracy Chapman ou Nora Jones. À 22 ans, cet auteur-compositeur-interprète vient de sortir un premier album surprenant ; mélange de maturité et de fraîcheur. À mi-chemin entre le jazz et la pop, le résultat est hybride et prometteur. Pour l’enregistrement de A fraction of you, la jeune chanteuse s’est entourée d’un gang de velours.

Fredrika est née en 1984 à Stockholm en Suède. À l’âge de 4 ans, elle déménage en banlieue parisienne avec sa famille, où elle apprend le Français au Lycée International de St Germain en Laye (Yvelines).

Songeant déjà à une carrière artistique, elle pratique alors la danse classique de manière assidue, ainsi que le piano. Elle chante aussi, comme toutes les petites filles de son âge, mais ses idoles sont celles de son papa : Simon & Garfunkel, James Taylor, Chicago…

Fredrika retourne en Suède l’année de ses 12 ans et poursuit alors ses études au Lycée Anglais. La danse est alors toujours son centre d’intérêt principal mais le chant gagne peu à peu du terrain. Elle découvre en effet son propre univers musical à travers des artistes comme Jewel, Lisa Ekdahl, Tracy Chapman, Norah Jones… et bientôt la musique prend toute la place dans sa vie.

Son bac en poche, Fredrika décide de passer une année en France, où ses parents ont gardé un pied-à-terre. Elle s’installe de nouveau à St Germain en Laye, dans un tout petit studio, et n’en partira finalement plus ! Elle démarre sa carrière en jouant dans une petite comédie musicale, à Paris, et comme beaucoup de jeunes artistes, travaille le soir dans un pub pour payer ses factures. La chance est au rendez-vous, puisque c’est là qu’elle rencontre son futur producteur, Geef (3 Cinks Prod).


Ils commencent à travailler ensemble sur des compositions folk de Fredrika. Un an plus tard, lors d’un enregistrement, elle fait la connaissance de Tom Mc Clung, actuel pianiste d’Archie Shepp. En écoutant les maquettes de la jeune artiste, Tom lui propose de faire des arrangements jazz pour sa musique. Il réunit alors autour d’elle une équipe de choc, constituée de musiciens de renom pour l’enregistrement de l’album :
• le guitariste José Palmer (collaborations avec DeeDee Bridgewater, Jean-Jacques Goldman, Archie Shepp, Manu Katché…)
• le contrebassiste Diego Imbert (nombreuses collaborations avec Biréli Lagrène notamment)
• le batteur Karl Jannuska (collaborations avec Lee Konitz, François Théberge, Serge Forté…)
• le saxophoniste Hervé Meschinet (collaborations avec Arturo Sandoval, Michel Legrand, Charles Aznavour, Claude Nougaro…)
Bruno Edjenguele assure les chœurs et ils font appel à l’ingénieur du son Alban Sautour pour exprimer tout le potentiel de l’album.

Fredrika découvre bientôt le bonheur d’être sur scène, et ça lui va bien ! Charmés par son talent, des musicians reconnus acceptent de l’accompagner. Elle se produit ainsi entourée parfois d’Eric Poirier à la trompette, Ichiro Onoé à la batterie, Manuel Marchès à la contrebasse… mais aussi de Razul Siddick, Jean-Jacques Elangué, Peter Giron, John Betsch…

La musique de Fredrika est un mélange subtil de maturité et de fraîcheur, un style original ni tout à fait Jazz, ni complètement pop. Son timbre de voix un peu «à l’ancienne» rappelle parfois ses illustres aînées aux intonations suaves. Si elle écrit ses chansons en anglais, elle a cependant adapté deux titres en français pour son album, exprimant ainsi son attachement à son pays d’adoption.

En l’écoutant, vous découvrirez une interprète en devenir, capable de visiter tous les univers musicaux en tant qu’auteur et compositeur… Pour elle, la musique est une porte ouverte vers son avenir, et même si elle a réussi à 21 ans seulement, à force de talent et de détermination, à ouvrir celle du jazz, elle veut être perçue en tant qu’artiste avant tout…

 

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Mike Stern

Guitare

Né le 10 janvier 1953, Stern commence la guitare à l’âge de 12 ans avec pour modèle des musiciens comme B.B. King, Eric Clapton et Jimi Hendrix. Il étudie la musique à l’université de Berklee à Boston où il se plonge dans les albums de Miles Davis, John Coltrane, McCoy Tyner et Bill Evans tout en pratiquant avec les guitaristes Mick Goodrick et Pat Metheny. Pendant la période où il étudie à Berklee, il est marqué par Wes Montgomery et Jim Hall qui vont exercer une influence sur sa propre façon de jouer. Recommandé par Metheny, il joue une fois en 1976 avec Blood, Sweat & Tears, reste ensuite au sein du groupe pendant deux ans et apparaît sur les albums More than ever et Brand new day. Il rencontre alors deux musiciens qui sont par la suite souvent à ses côtés, le percussionniste Don Alias et le bassiste Jaco Pastorius. Après la période avec B, S & T, il retourne à Boston et étudie avec le grand Charlie Banacos (avec lequel il continuera à étudier via mail). Il rejoint en 1979 Billy Cobham dans son groupe de «powerhouse fusion». Deux ans après il devient musicien de Miles Davis et fait ses débuts sur la scène avec le groupe le 27 juin 1981 au Kix à Boston. Stern reste avec Miles jusqu’en 1983 et apparaît sur Man with the horn, We want Miles et Star people. En 83 et 84, il tourne avec le groupe Word of Mouth de Jaco Pastorius et retourne en 1985 aux côtés de Miles pour une tournée qui dure presqu’un an.

Durant l’été 1986, Stern tourne avec David Sanborn et rejoint ensuite Steps Ahead aux côtés de Mike Mainieri, du saxophoniste Michael Brecker, du bassiste Darryl Jones et du batteur Steve Smith. L’année 1986 correspond aussi à ses débuts avec Atlantic Records. Sur Upside Downside, il a notamment à ses côtés Sanborn, Pastorius, Mitch Forman, le saxophoniste Bob Berg, les bassistes Mark Egan et Jeff Andrews, les batteurs Dave Weckl et Steve Jordan. De 1986 à 1988, Mike fait partie du quintet de Michael Brecker et apparaît sur Don’t try this at home.

Time in place, le deuxième album Atlantic de Stern, sort en 1988. On trouve à ses côtés Peter Erskine à la batterie, Jim Beard au clavier, Jeff Andrews à la basse, Don Alias aux percussions et Don Grolnick qui joue de l’orgue. L’année suivante, le succès continue avec la sortie de Jigsaw, produit par son ami guitariste Steve Khan. En 1989, Stern forme un groupe de tournée avec Bob Berg, dans lequel on trouve aussi le batteur Dennis Chambers et le bassiste Lincoln Goines. On les retrouve sur Odds or evens, sorti par Atlantic en 1991. Stern se joint au groupe Brecker Brother en 1992 et contribue énormément au succès du groupe pour les deux années qui suivent. Standards (and other songs), sortie Atlantic de 1993, rencontre un grand succès, et permet à Mike d’être nommé Best Jazz Guitarist Of the Year par les lecteurs et critiques du magazine Guitar Player. Il reçoit par la suite les nominations Grammy avec en 1994 Is what it is et en 1996 between the lines. Play est le neuvième album de Stern enregistré chez Atlantis, où l’on retrouve ses amis guitaristes John Scofield et Bill Frisell. Stern dit de ces deux artistes : « John et Bill sont deux de mes musiciens préférés et il se trouve qu’il sont l’un et l’autre guitaristes », « Au cours des années, je les ai vu essayer différentes choses mais ils ont toujours gardé leur propre style. Nous sommes vraiment très proches et nous avons une longue histoire en commun donc cet enregistrement a vraiment été pour nous une partie de plaisir.» Avec These Times chez CREAM Records (Sony Music), Mike Stern confirme qu’il est un guitariste vraiment innovateur qui continue à surprendre.

En 1997, Mike Stern enregistre avec John Patitucci, Jack deJohnette, Don Alias, Michael Brecker et David Sanborn, et récolte le Orville W. Gibson Award du meilleur guitariste de Jazz de l'année. En 1999, Mike Stern enregistre un trio de guitare avec Bill Frisell et John Scofield. En 2001, avec "Voices", il amorce un virage en intégrant de la voix à son travail, ainsi que des influences africaines grâce à la participation de la chanteuse Elisabeth Kontomanou et au bassiste et chanteur camerounais Richard Bona. La voie continue d'être creusée avec le dernier album du guitariste, "These Times" sorti chez ESC Records.

Mike Stern qui est un des meilleurs guitaristes en jazz des deux dernières décennies, a gagné le respect de ses collègues et critiques, et influence toute une génération de musiciens. Il combine une technique impressionnante, un lyrisme naturel et une facilité pour différentes expressions musicales. Comme le dit Jon Chappell du magazine Guitar : « Stern n’est pas seulement un magicien mais aussi un compositeur sincère et mature d’une grande profondeur ». Depuis son apparition avec le band de célébration du retour de Miles Davis, circa 1981, Stern est sur le devant de la scène musicale et joue avec des grands du jazz comme le saxophoniste Joe Henderson et le bassiste Jaco Pastorius ; les guitaristes Jim Hall et Pat Martino ; les trompettistes Tom Harrel, Arturo Sandoval et Tiger Okoshi ; et les saxophonistes Michael Brecker, Bob Berg et David Sanborn aussi bien que Steps Ahead et le Brecker Brothers Band. Néanmoins, il apporte une plus grande contribution en tant que leader-compositeur et avec ses enregistrements Atlantic. Depuis ses débuts avec Atlantis en 1986 avec Upside Downside jusqu’à la sortie plus récente en 1999 de Play, Stern s’est imposé grâce à son extraordinaire technique, son penchant pour les mélodies sincères et vibrantes. C’est la facilité avec laquelle il peut passer d’un bop ‘n’ roll agressif à des mélodies plus douces et distinguées qui fait de Stern un musicien unique et remarquablement flexible. Tout en ayant une approche véritablement jazz, il est marqué par le monde du blues, du funk et du rock.

 

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Curtis Stigers

Chant, Saxo

Chaque édition du JVC Festival nous permet de découvrir des talents inconnus, même ceux qui ont obtenu le succès dans un autre domaine (la pop). Cette année, devrait se révéler le glamour Curtis Stigers, un beau garçon venue de Hollywood, où il est né en 1965. Il s’est fait connaître dans le monde de la variété internationale grâce à des tubes énormes (citons « I Wonder Why » au début des années 80). Il joue du saxo, chante, compose, et a déjà publié huit albums. Son nouvel opus, « Real Emotional », très pop jazz, navigue dans le sillage de grands compositeurs, Bob Dylan, Tom Waits, Emmylou Harris, Mose Allison… Une belle découverte.

ALBUM : « REAL EMOTIONAL » SORTIE 10 SEPTEMBRE 2007 - UNIVERSAL JAZZ
RETENEZ SON NOM…. ON VA EN PARLER !
Voilà quelqu’un dont personne ne parle en France, et pourtant Curtis Stigers, originaire de la Westcoast, en est à son 8ème album. Star de la pop en vendant des millions de disques, on ne compte plus les tonnes de tubes comme «I Wonder Why». Très bon saxophoniste, mais aussi excellent chanteur, auteur, compositeur et incroyable entertainer, entouré de musiciens d’une belle sensibilité qui font partie du gratin du jazz, Curtis Stigers revient à ses premiers amours, revendique le courant pop-jazz, et est certainement l'un des artistes les plus subtils et les plus élégants à l'heure actuelle... IRRÉSISTIBLE !

Dans la nouvelle génération de chanteurs Curtis Stigers est au premier plan. Doté d'une voix parmi les plus caractéristiques, ce chanteur-saxophoniste-auteur-compositeur fait reculer les frontières qui bornent les interprètes conventionnels du jazz en élargissant le répertoire par la création de standards modernes. Avec son album ‘Real Emotional’, qui marque le retour de Curtis Stigers avec ses titres les plus forts à ce jour, il continue de montrer la voie aux autres tout en confirmant sa réputation comme l'un des interprètes les plus créatifs du chant moderne. 'Real Emotional' met en avant ses talents d'écrivain original et ses dons d'interprète - il y a également des standards contemporains écrits par Bob Dylan, Emmylou Harris, Tom Waits, Mose Allison, Paul Simon, Randy Newman ou Hoagy Carmichael – et cet album prépare une tournée européenne pour la saison 2007-2008.

“ Vous avez devant vous une niche, ma spécialité,” dit Stigers. “Mes goûts sont très éclectiques et dans tous les types d’auteurs-compositeurs et genres musicaux. Et j'ai une grande affection pour chacun ; je sais comment les réunir en un seul son cohérent. Je veux suivre les traces de mes héros. Ella et Billie Holiday avaient fait la même chose, comme Sinatra et Nat Cole. Même Miles et Coltrane, et tous les grands artistes de jazz. Ils prenaient les chansons populaires de leur propre génération pour en faire quelque chose de nouveau. Je connais très bien le Rock, l'alternative Country, le Blues urbain, le Folk et le Punk Rock ; alors je me sers de mes connaissances. Progressivement on me reconnaît pour ça.”

Pendant toute sa carrière on a pu l'apprécier pour sa réussite en divers domaines — depuis son succès dans les charts de ses débuts (de nombreux singles écrits par lui-même classés dans les meilleures ventes, sans oublier ses albums et sa contribution à la bande originale du “Bodyguard”, l'une des meilleures ventes de tous les temps), à sa nomination par Downbeat Magazine comme l'une des “étoiles montantes” du jazz, et au choix de son précédent album You Inspire Me par le London Times comme le meilleur album de 2003. Il a donné des concerts dans le monde entier avec des stars comme Elton John, Eric Clapton, Bonnie Raitt et Prince, tout en partageant l'affiche avec de grands noms du jazz comme Nancy Wilson, Randy Brecker ou Toots Thielemans. On l'a vu à la télévision, comme invité des talk-shows de David Letterman aux USA (“The Late Show”) et de Michael Parkinson en Angleterre, et le journal Jazz Times le cite comme “l'un des meilleurs vocalistes de jazz de sa génération”. Il refuse de rester inactif ; en désirant faire évoluer constamment sa musique il a forcé non seulement l'admiration des critiques, mais aussi leur vigilance…


Ce qui le distingue des chanteurs actuels est sa capacité de créer de la belle musique. “ Ce que je recherche est complexe, et ça change en permanence, ce qui rend difficile une définition de qui je suis. Je chante de belles chansons d'amour, mais je ne suis pas un vrai crooner. J'écris, mais je ne suis pas qu'un auteur-compositeur. Je suis certainement un chanteur de jazz, mais ça ne s'arrête pas là. J'ai grandi à l'écoute de Stevie Wonder et Sarah Vaughan, Johnny Cash et Led Zeppelin, Joni Mitchell et Coleman Hawkins, B.B. King et Elton John, Joe Williams et The Clash, Elvis Costello et Sonny Rollins, Tom Waits et Steely Dan, Louis Armstrong et Ray Charles, la liste est sans fin. Voilà qui je suis, et je veux que le son de ma musique ressemble à toutes les expériences et influences. A moi.”

EN SAVOIR PLUS…
Le premier album éponyme de Curtis Stigers s’est vendu à plus d’1.5 millions d’exemplaires et certains morceaux ont été des tubes internationaux tels que «I Wonder Why», qui fut aux premières places des hits parades.

Stigers ne se contente pas de chanter : il compose, joue saxophone et guitare, et a fait de nombreuses apparitions au «Tonight Late Show» de Ray Leno et dans un grand nombre d’autres émissions célèbres aux Etats-Unis et en Europe. Il a également tourné avec de grands noms comme Elton John, Eric Clapton, Prince, Rod Stewart, Joe Cocker…

L’enregistrement de Stigers pour la chanson de Nick Lowe «(What’s so Funny ‘Bout) Peace, Love and Understanding» figurait sur la bande originale du film Bodyguard avec Whitney Houston et Kevin Kostner dont les ventes s’élevèrent à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde enitier.

Stigers participa également à l’album «Tapestry Revisited» en hommage à Carole King, et apparut sur l’album d’Al Green «Your Heart’s in Good Hands». De plus, il recut le Irish Recorded Music Association’s Best International Newcomer Award en 1993.

En plus de ses performances dans le domaine de la musique pop, Curtis est également un chanteur de jazz accompli qui rencontre un immense succès notamment en Angleterre.Stigers est apparu également sur l’album de duos de Jules Shear sorti en 1998, «Between us» et sur l’album acclamé par les médias et nominé aux Grammy Awards en 1999, l’enregistrement d’Astor Place Recordings « Bleeker Street-Grenwich Village in the 60’s ». De plus, Stigers a joué avec de grands artistes tels que Toots Thielmans, Randy Brecker, Gene Harris, Frank Wess, Brother Jack McDuff, Ernie Watts, Chuck Mangione, The Doky Brothers, et Red Holloway. Il est apparu sur l’album de Gene Harris «Down Home Blues» et «In his Hands» sur le label Concord et sur le label Blue Note «The Docky Brothers». En 1997, Stigers fut élu meilleur chanteur de Jazz par la «New York City Cabaret Society».

La passion de Stigers pour le jazz s’est formée sur plus de vingt ans, débutant lors de son adolescence à Boise, petite ville atypique de l’Idaho, où il participait aux Nights Sessions du mardi soir menée par le pianiste Gene Harris.

« Mark Murphy a eu une grande influence sur moi quand j’étais au lycée, en tant que professeur puis en tant qu’ami, et la première chose qu’il m’ait dite fut : " Curtis, débarrasse toi de tous mes disques ! " Il voulait m’éviter de le copier afin que je puisse m’exprimer de manière personnelle.»

Stigers commenca sa carrière en tant que clarinettiste et saxophoniste, instruments qu’il n’a pas abandonnés. «Je peux jouer sur un blues ou des ballades, mais quand un vrai ténor entre dans la salle, je redeviens vite chanteur…» A Boise, il jouait dans un groupe de blues local et ses idoles étaient des guitaristes de blues. «On peut dire que j’idolâtrais des musiciens qui idolâtraient B.B. King» admet-il. Il écouta ensuite beaucoup de musiciens à influence blues tels que Michael Brecker et David Sanborn. Il avoue aujourd’hui avoir une préférence pour des musiciens plus «classiques» comme Ben Webster ou Zoot Sims, et pense plus à la manière d’un saxophoniste qu’à celle d’un chanteur. « J’ai commencé avec les instruments à vent, je chante donc plus comme un saxophonniste que comme un chanteur de jazz «typique», et j’ai une approche scénique similaire. J’aime scatter et faire un solo de sax puis passer la main aux autres, c’est tout. Pour les ballades, je laisse la chanson faire son travail ; je chante simplement ces magnifiques textes et je m’évade ! ».


Le fait que Stigers ait choisi d’intituler son premier album « Baby Plays Around », titre d’une chanson écrite par une légende de la pop, Elvis Castello, en dit long sur ses influences, basant sa musique sur deux piliers de la culture musicale américaine, la pop et le jazz).

« Pour les reprises, je les chante pour la plupart dans leur clé d’origine. Cela me vient du saxophone. Les chanteurs ont l’habitude de transposer dans leur propre registre, les cuivres ne le font que très rarement. Cela apporte une grande diversité musicale et je n’ai pas peur d’utiliser le falsetto…une simple approche de jazzman, de musicien. »

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Jacques Stotzem

Guitare

Le succès de l’International Guitar Night (14ème tournée en Allemagne et deuxième en France) ainsi que les demandes qui se succèdent, nous incitent à vous proposer notre spectacle pour vous faire partager une soirée inoubliable avec des guitaristes internationaux exceptionnels.
Quatre musiciens présentent à tour de rôle, ensemble ou en duo une variété fascinante de musique contemporaine pour guitare. Un spectacle intense ou l’entente musicale et la fusion des genres n’enlèvent rien à la personnalité de chaque artiste.

JACQUES STOTZEM (B) : artiste plein d’idées, musicien abouti, sans cesse en renouvellement, il enthousiasme par son talent, sa technique et sa musicalité.

Sur la scène guitaristique mondiale actuelle, Jacques Stotzem est l'un des guitaristes "fingerstyle" au style des plus vastes et diversifiés. Né en 1959 à Verviers, le guitariste belge a enregistré 10 CDs et beaucoup de fans de guitare acoustique le citent parmi leurs favoris absolus. Interrogés à propos de leurs préférences musicales, les lecteurs de la revue allemande «Akustik Gitarre» l'ont placé au même rang que des musiciens comme Leo Kottke, Paco De Lucia, Neil Young ou Keb' Mo'. Les critiques spécialisées et ses collègues guitaristes reconnaissent en lui non seulement une parfaite maîtrise technique, mais aussi un sens indéniable de la note idéale au bon moment. Son style unique et très raffiné combine à la fois un sens de la mélodie, une approche dynamique, une connaissance approfondie de l'harmonie, une virtuosité au service de la musique - le tout dans un ensemble qui parle directement à l'auditeur.

Jacques Stotzem est devenu un invité régulier des plus importants festivals européens et américains et ses tournées le mènent jusqu'au Japon, en Chine ou à Taiwan.

Depuis 2006, la légendaire firme de guitare américaine "Martin Guitar" produit un modèle "OMC Jacques Stotzem Custom Signature", un rêve pour tout guitariste, une consécration pour Jacques. Son collègue guitariste Larry Coryell décrit Jacques de cette manière : « Ce qu'il joue est de la musique pure. Comme instrument, il utilise la guitare, qu'il connaît très très bien.»

 

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Ben Street

Basse

Street studied at The New England Conservatory of Music in Boston with Miroslav Vitous and Dave Holland. Moved to New York City in 1991. He has performed and toured with Kurt Rosenwinkel, Roswell Rudd, Lee Konitz, James Moody, Mark Turner, Dave Douglas, Frank Foster, Clark Terry, Junior Cook, Clifford Jordan, Billy Harper, Buddy Montgomery and Jimmy Scott. Ben's selected discography includes work with Kurt Rosenwinkel - The Next Step and The Enemies of Energy (Verve); Ed Simon - La Bikina (Mythology); Anthony Coleman - Morenica (Tzadic), Shawn Colvin - Holiday Songs and Lullabies (Columbia); Ethan Iverson, Jorge Rossy, Chris Cheek - Guilty (Fresh Sound); Barney Mcall - Widening Circles (MJC); Ben Monder Trio - Dust (Arabesque); Once Blue - Once Blue (E.M.I); Space Cowboys - Original Motion Picture Soundtrack (Warner Bros).

 

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SULTAN VELED

Ensemble

L’Ensemble Sultan Veled (le sultan des mystiques) nous transportera dans un univers de musique soufie de Turquie, imprégnée des rituels des cérémonies religieuses. Un répertoire instrumental et vocal mis à l’honneur par 5 musiciens aux horizons et aux influences variés mais réunis par leur passion pour cette culture.

Une partie du sema (plus connue en occident sous le nom de cérémonie de derviches tourneurs) est intitulée Sultan Veled Devri, en mémoire du fils de Mevlana Djelaleddin Rumi : Beha-ed-dîn Veled (1226-1312) plus connu sous le nom de Sultan Veled (le Sultan des mystiques) qui a établi l'ordre des mevlevi (confrérie des derviches tourneurs) et a instauré les prémisses du rituel.

Ce moment du rituel consiste en une déambulation pendant laquelle les derviches effectuent trois tours du lieu de la cérémonie, le sema hane. Chaque tour a une signification bien précise : l'état de connaissance (ilm al-yaqin), la contemplation (ayn al-yaqin) et ce qu'apporte la contemplation (haqq al-yaqin).

L'apparition d'un accompagnement musical reste incertaine à l'époque actuelle. Plusieurs théories ont été avancées ; toutes s'accordent à dire que l'apparition du peºrev (prélude instrumentale) n'apparaît dans le sema qu'aux alentours du 18e siècle. Aussi, rares sont les traces de préludes de cérémonies antérieurs à cette époque. C’est ce répertoire instrumental que l'Ensemble Sultan Veled a décidé de mettre en partie à l'honneur.

Cependant, cherchant également à faire renaître les ambiances des tekke (couvent de derviches) de l'ancien empire ottoman, l'Ensemble Sultan Veled a tenu à intégrer à son programme des chants soufis, ilahi. Les ilahi sont pour la plupart des oeuvres des fondateurs des différentes confréries soufies. Ils étaient destinés à être chantés pendant le zikr (cérémonie soufie pendant laquelle on invoque les noms divins).

Les musiciens de l'ensemble ont bien à l'esprit ce que représentent les trois idées que symbolisent chacun des tours du Sultan Veled Devri. C'est pourquoi, bien que possédant chacun un passé musical propre, ils ont suivi un enseignement strict (qui les mènera pour certains en Turquie ou en Iran) pour apprendre les rudiments de cette musique.

Le groupe a effectué un long travail de recherches stylistiques de répertoire et d'archives sonores. Aujourd'hui, nourri d'un important héritage culturel, l’ensemble est heureux de pouvoir contribuer, à sa manière, à la préservation d'un répertoire dont la majorité est de nos jours trop oublié. 

 

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João Suplicy

Guitare, Voix

João Suplicy commence à jouer de la guitare à 11 ans, influencé par son frère qui jouait avec son groupe à la maison. Dès lors, João commence à écrire ses premières chansons et étudie la musique avec les plus grands professeurs brésiliens. À 16 ans, Sony Music lui propose d’enregistrer son premier disque, mais il choisi de poursuivre son éducation musicale au Musicians Institute à Los Angeles.

De retour au Brésil, João Suplicy joue dans plusieurs clubs. Il est influencé par des artistes comme João Bosco, Lenine, Chico Buarque et Dorival Caymi. Son premier CD “Musiqueiro” sort en 1998, produit par Bid (le producteur de Chico Science).

Depuis, João joue avec des artistes comme Toquinho, Chico Cezar, João Bosco et Roberto Menescal. Son deuxième CD “Cafezinho” sort en 2002 et inclus la chanson "Choramingando", diffusée sur toutes les radios MPB au Brazil. Produit par João Suplicy et Guga Stroiter, ce CD comporte des arrangements sophistiqués avec une ligne forte de belles chansons.

“Caseiro” est le troisième CD de João Suplicy. Produit essentiellement dans son home studio, il est intimisme et autobiographique...

João Suplicy a une façon unique de jouer la guitare acoustique, mélangeant du blues avec des rythmes brésiliens, et une voix de bariton qu’on remarque dans son dernier CD “Love me tender”, enregistré avec Roberto Menescal, avec des chansons d’Elvis Presley dans un style bossa nova.

“ Tout ce que João Suplicy fait, de la samba à la pop, il le fait de façon très mature ” - dit le fameux chanteur brésilien, Toquinho.

 

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Surnatural Orchestra

Surnatural Orchestra est une formation de 19 musiciens et 1 illuminateur et un metteur en son, à mi-chemin entre une fanfare et un grand orchestre de jazz. Le groupe, qui se produit régulièrement en concert depuis 2001 possède à son actif un CD sur le label Quoi-De-Neuf-Docteur… et en prépare un second à paraître au deuxième trimestre 2008.
Issue au départ de thèmes du répertoire Klezmer, la musique laisse aujourd’hui d’avantage de place aux compositions originales, où se mêlent musiques populaires et jazz, écriture et improvisation. Une spécificité de l’orchestre est d'ailleurs l’utilisation de l'improvisation collective dirigée. Présente dès l’origine, celle-ci fait partie de l’identité du groupe. Un langage précis de signes, élaborés en commun sur la base des recherches de Walter Thomson (sound painting), permet à chacun de guider tour à tour l’improvisation des autres musiciens.
Si ces interventions permettent d’enrichir et de transformer le répertoire écrit existant, elles conduisent aussi le collectif à inventer, in situ, une musique orchestrale toujours neuve, et en perpétuelle évolution. Par ce travail de direction, s’élabore sur le vif une écriture libre et instantanée. Ainsi, personne (y compris l'orchestre) ne sait avant le début du concert ce qui se jouera sur scène.
Créé par Manu Céalis, un ensemble de luminaires éclaire l'orchestre et suit le moindre de ses mouvements. L'illuminateur, présent sur scène, participe à l'évolution du concert (intensité, déplacements, ...). Texte de Gérald Arnaud

Pour d’autres informations : www.surnaturalorchestra.com

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Steve Swallow

Contrebasse, basse, composition.

Contrebassiste, bassiste électrique et compositeur américain (New York, 4-10-1940). Il étudie d’abord le piano et la trompette et joue le dixieland, les premiers disques de jazz qu’il ait entendus étant les 78 tours de Bix Beiderbecke et Jerry Roll Morton de la discothèque paternelle. À l’université de Yale, il suit des cours de littérature latine et apprend à jouer de la contrebasse.

1958 : il accompagne Buddy Tate, Buck Clayton, Rex Stewart, Dickie Wells. En 1959. il fait partie du trio de Paul Bley, qui lui fait découvrir la musique d'Omette Coleman. Il travaille ensuite avec Bud Freeman, en trio avec Jimmy Giuffre et Bley (1961-63), avec George Russell, Art Farmer (1961- 65). Il joue également aux côtés de Marian McPartland et Benny Goodman et participe à l'Improvisation Jazz Workshop des saxophonistes Don Heckman et Ed Sum merlin (1965).

1965-66 : au sein du quartette de Stan Getz. Il effectue plusieurs tournées aux États-Unis, au Japon et en Europe (Paris Jazz Festival, 1966). Lorsque Gary Burton quitte le saxophoniste pour former un quartet, Swallow le suit (1967-70) et, après s'être partagé entre les deux instruments, abandonne la contre basse pour la basse électrique. Puis il passe trois ans en Californie, à composer et jouer avec les pianistes Art Lande et Mike Nock. 

À partir de 1973, il travaille de nouveau, mais irrégulièrement, avec Burton, et collabore avec Mike Gibbs. A la fin des années 70, il devient un élément constant des diverses formations de Carla Bley - il participe à tous les enregistrements de la pianiste-compositrice à partir de « Musi que Mécanique» (1978).

Pour son premier disque en leader, « Home» (1979), il s'entoure de Dave Liebman, Steve Kuhn, Lyle Mays, Bob Moses, et met en musique des poèmes de Robert Creeley, chantés par Sheila Jordan. À partir du milieu des années 80, il vient souvent en France, participant à un album du guitariste Philippe Deschepper, à une série de concerts de l'Orchestre National de Jazz (1988) et, à plusieurs reprises, au Transatlantik Quartet réuni par Henri Texier.

Une carrière chronologiquement en deux parties, unifiées par la passion, constante, de faire chanter « accompagnement » et solos, quel que soit l'instrument, et une énergie rythmique sereinement distillée : d'abord d'un remarquable contrebassiste, soliste à l'imagination lyrique dans la lignée La Faro-Haden, puis l'un des rares - et historiquement le premier - bassistes électriques de jazz à avoir inventé un langage spécifique pour cet outil d'origine et de fonction ambiguës (entre rock et jazz. rythmique et mélodique, guitare et contrebasse). Ici et là. il est reconnaissable à une sorte de trop-plein mélodique et, surtout, à sa sonorité et ses inflexions, fluides, véloces : moins digitales que « vocales ».

 

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SYL NUVAANU

Groupe

Syl Nuvaanu est un groupe original. Leur secret : un véritable métissage musical et culturel. Entre une chanteuse japonaise, un musicien français, des passions pour le flamenco, ce groupe insolite nous transporte vers de nouveaux et, pour le moins, surprenant horizons musicaux.

C’est à Séville que le groupe Syl Nuvaanu prend ses racines. Des personnalités fortes, des talents plus qu’originaux... il ne fallait pas plus pour créer un groupe hors du commun.

A l’origine, une rencontre : Tsutomu, une des futures chanteuses, japonaise et passionnée de danse flamenca ; et David, guitariste flamenco français. Rapidement, c’est Fatal error qui se joint à eux. Ce musicien aux talents variés écrit des textes inspirés à la fois de poèmes et de rap, qu’il retransmet de façon personnelle et étonnante dans un mégaphone sur fond de percussions. Ce sera ensuite au tour de La Fumadora et de sa voix envoûtante de rejoindre les artistes de Syl Nuvaanu.

Chacun apporte sa petite touche d’exception pour créer un style mêlant avec subtilité poésie et énergie. Leur son bercé par des mélodies aériennes fait d’eux un groupe inimitable et surprenant. Du flamenco, des airs nippons en passant par les percussions... SYL NUVAANU innove pour le plaisir des yeux et des oreilles : un curieux métissage culturel pour un spectacle hors normes.

ILS ONT DIT

« Sinon, y’a un groupe totalement inconnu sur lequel j’ai flashé et que j’ai reçu dans mon émission de radio [ndlr : Le clou de la soirée, tous les derniers samedis du mois sur Aligre-FM]. Il s’appelle Syl Nuvaanu. C’est un excellent guitariste flamenco et un percu accompagnés par une chanteuse japonaise. C’est complètement fou comme mélange mais c’est super beau.» interview de Mano Solo sur sincever.com

SITES INTERNET

  • www.myspace.com/sylnuvaanu
  • http://www.sylnuvaanu.com

 

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