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Sabor A Son
Groupe
Composé de 11
musiciens, le groupe, créé en 1996, s’est formé sous la direction
de Fino Gomez, joueur de guitariste électrique et de tres,
guitare à trois cordes, originaire de Cuba et surtout instrument de
base dans la musique cubaine.
Né à Montevideo et
bercé par les importantes influences musicales des pays voisins, le Brésil
et l’Argentine, Fino Gomez a voyagé à travers de nombreux pays tels
que l’Espagne ou la Hollande, à des époques où la musique latine
commençait à émerger. Il a appris le tres auprès de Nelson Gonzales
quand il était émigré en Hollande, avant d’aller se perfectionner
à Cuba, et il devient rapidement le « tresite » préféré
des groupes latinos. Il fut également à l’origine de nombreux
groupes tels que Los Mismos, Los Mambos, ou le Fino Gomez Band. Des expériences
musicales qui l’ont amené à effectuer de nombreuses tournées et à
multiplier les rencontres artistiques. En 1996, il devient le producteur
musical du groupe Sabor A Son, avec lequel il fît la 1ère partie
d’artistes tels que Celia Cruz, Willie Colon, ou Jose Alberto « El
Canario ».
Le groupe est considéré
à cette époque comme la dernière découverte dans la musique cubaine.
Les noctambules afro latinistes de la capitale les connaissent bien car
le groupe a enflammé pendant plus d’un an, chaque mardi, la Coupole
du boulevard Montparnasse. Sabor A Son appartient à la vague cubaine
qui déferla sur la France à cette époque.
Enregistré à Paris,
leur 1er album a été mixé à New York par John Fausty, connu du monde
de la scène salsa. Le résultat est une charanga nerveuse, cuivrée et
électrique. On notera une participation du célèbre trompettiste
Chocolate Arment Ero, et la présence du titre « A mi manera »,
version personnelle de « Comme d’habitude » dont la sorite
single fut très remarquée. Depuis, le groupe a notamment participé à
des festivals tels que le Jazz Festival d’Istanbul, le Festival de
Jazz de Dakar, et s’est produit dans des nombreuses salles parisiennes
comme le New Morning ou le Bataclan.
DISCOGRAPHIE
-
Sabor A Son,
EMI, 1997
-
Para Ti Hatuey, EMI, 1998
-
La Coupole, Sony Music, 2002
SITE
INTERNET
www.finogomez.com
© Copyright Le Satellit Café, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2007.
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Marcos Sacramento
Voix
Marcos Sacramento lance
son nouvel album SACRAMENTOS, le troisième produit par le label
Biscoito Fino (Brésil).
Marcos Sacramento, chanteur auteur compositeur, porte en lui le swing du
samba. Nominé au prestigieux Prix TIM au Brésil (meilleur chanteur de
samba), c’est l’une des voix les plus encensées de la nouvelle
vague des chanteurs de Rio de Janeiro, un timbre puissant et claire, une
présence scénique remarquable, mélange de charisme et d’énergie,
un interprète hors du commun.
Avec ce nouvel album, dans un style foncièrement contemporain, tant
dans les arrangements et l’orchestration que dans l’interprétation,
il nous convie à un très beau voyage au cœur de ce genre majeur de la
musique brésilienne : la samba.
Plus qu’une simple lecture, on peut parler d’une recréation. Dans
un mélange parfaitement réussi de compositions de jeunes talents et
d’auteurs classiques, et accompagné par un groupe d’excellents
musiciens, Marcos Sacramento donne une impulsion nouvelle à la samba.
« Marcos Sacramento est une extraordinaire révélation, je veux dire
la révélation d'un véritable chanteur. Il fait avec sa voix ce que
nos oreilles attendaient depuis des décennies.
Imaginez un jeune Roberto Silva avec l’humour de Ciro Monteiro et le
charme de Carmen Miranda, mais avec la liberté du vingt et unième siècle.
Il a les pieds dans la samba et la tête dans la grande musique de
toutes les époques. Plus moderne, c’est impossible. » Ruy Castro,
Ecrivain – Journaliste.
© Copyright Le Satellit Café, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, août 2007.
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Khatchik Sahakian
Composition
Khatchik Sahakian est né en 1965, à Erévan. En 1973 il est entré au Conservatoire
d'Etat d'Erévan de Komitas et a fini ses études en 1984. En 1984, il a suivi Conservatoire
d'Etat d'Erévan les cours d'Edvard Mirzoyan (classe de composition).
Entre 1995 et 1999 il a été professeur au Collège de jazz
d'État d'Erévan (Classe de Piano), de 1993 à 1994 - le directeur musical et le chef d'orchestre de l'Orchestre arménien de jazz
d'État.
Khatchik Sahakian a travaillé avec Aram Assatrian,
Fayruz, Hayk Manarian et plusieurs autres musiciens connus et a eu des concerts dans de nombreux pays du monde; il a fait l'arrangement pour le show H2O en France.
Khatchik Sahakian est l'un des fondateurs du groupe de jazz
ethnique Time Report, avec lequel il a signé quatre CD.
© Copyright Le New Morning, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, septembre 2006.
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Dédé Saint-Prix
Flûte
en bambou, Vocal, Saxo
André Saint-Prix est né
au François (Martinique), le 10 février 1953. Elevé par ses grands
parents, aux côtés de son frère aîné Maurille, il a évolué très
jeune dans la tradition populaire de l’Île. Dès l’âge de 6 ans, il
affrontait la colère maternelle pour vivre sa passion, le «Chouval bwa»,
c’est-à-dire la musique qui accompagne les manèges de chevaux de bois
traditionnels actionnés à force d’hommes.
Vers dix ou onze ans, il rejoint sa mère à Fort de France et habite en périphérie
de la ville. A peine adolescent, il participe à des petits groupes de sa
commune natale, comme «Les Trouvères» et «Les Juniors». Membre de la
chorale municipale du François, il enregistre son premier disque à 15
ans.
Ses bons résultats scolaires le conduiront au baccalauréat en 1973, puis
à l’École Normale où il rencontrera sa première épouse, Dominique.
Ils deviendront tous deux instituteurs et auront deux enfants, Jessy et
Freddy. Dédé exercera le métier d’instituteur pendant onze années,
avant de démissionner de l’éducation nationale en 1991, pour se
consacrer uniquement à ce qui a toujours été sa passion, la musique.
Après avoir joué au sein de différents groupes dont «La Sélecta» et
«Malavoi», Dédé Crée «Pakatak» . Des danseuses viennent alors
rejoindre la formation musicale : Christiane Emmanuelle sera la première,
suivie de Liliane Jorite, Christiane Jean, Carole Alexis et enfin de Sonia
Marc dite «La Sosso», autre grand amour de Dédé. Malgré le succès,
le groupe Pakatak se dissout : choisissant lui-même ses musiciens, il
fonde alors le groupe Avan-Van, en 1982. La métropole, l’Afrique, les
Etats-Unis et d’autres territoires découvrent alors les rythmes chaloupés
du Chouval bwa. En 1983, il reçoit , à Paris, les «Maracas d’Or»,
pour le succès phénoménal de l’album «Piblisité». Ce sera sa première
reconnaissance nationale, et le même jour, en Martinique naissait son
premier fils, Freddy.
Après la grande tournée du Podium Europe 1, Dédé s’installe à
Paris. Deux ans plus tard, il effectuera la fameuse tournée du «Grand Méchant
Zouk», en compagnie de nombreuses figures de la Musique Antillaise.
Les années 1990 marqueront une autre étape dans la carrière de Dédé
Saint-Prix avec ses premières actions pédagogiques musicales. Il anime
alors des masters classes de percussions afro-caribéennes pour le
Festival Musiques Métisses à Angoulême (où naîtra en 1995 son troisième
enfant, Clément), le Falun Folkmusic festival en Suède ou le centre
Simone Signoret de Bordeaux. Dans le même temps il participera à
l’aventure de l’Eurovision de la chanson en participant avec Serge
Gainsbourg et Georges Augier à l’élaboration du titre «White and
Black Blues», interprêté par Joëlle Ursule, qui remportera la deuxième
place de ce concours.
Pendant plusieurs années sa carrière lui fera faire de nombreux allers
et retours Paris-Martinique. Il tente de se réinstaller au pays, avec sa
deuxième épouse, Anne, une belge vivant dans la partie nord de l’Île.
Mais en 2000, ils prendront la décision de s’établir momentanément en
banlieue parisienne. Dédé travaille toujours activement à redonner
toute sa place à la musique de son enfance et à réhabiliter l’identité
martiniquaise, quelque peu ballottée par toutes ces influences électro-américaines.
Ses stages et ses concerts continuent de rythmer sa vie, d’autres
projets sont déjà en préparation, mais patience…
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, juin 2006.
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Fayçal Salhi
Oud, Guitare,
Chant
À 18 ans Fayçal Salhi commence la guitare avec son professeur et ami Denis Naegely, qui l'incite à développer sa créativité. Deux ans plus tard vient la pratique du oud en autodidacte. Il crée, il y a quelques temps, le groupe Jamra et propose ses premières créations en public. Parallèlement à cette aventure il use de ses talents de musicien et de compositeur dans d'autres spectacles, pour le théâtre ou la musique de documentaire.
© Copyright Le Satellit Café, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
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Hervé Samb
Guitare,
Chant
Guitariste-compositeur, né au Sénégal, Hervé Samb commence
la guitare à 9 ans. Il s’intéresse depuis toujours aux
rythmes de ses origines et à la musique noire américaine.
Véritable passionné, à
11 ans il entame une carrière parallèlement à ses études. Le Blues
s’impose à lui très vite. Il forme son premier groupe « Hervé SAMB
Quintet » et participe à des festivals locaux dont le Saint-Louis
Festival. Il y rencontre Lucky Peterson, et joue avec lui.
Sa route croise ensuite
celle de Pierre Van Dormal. Guitariste, professeur au conservatoire de
Dakar, PVD devient son maître spirituel et détermine sa rencontre décisive
avec le Jazz.
Amoureux de la musique et
avide de connaissances, le musicien autodidacte se perfectionne à travers
l’étude de l’harmonie. Ses progrès sont spectaculaires !
En Août 1998 il
s’installe à Paris. Très rapidement il intègre diverse formations,
c’est le début d’une carrière internationale : Amadou & Mariam,
David Murray, Meshell Ndegeocello, Cheikh Tidiane Seck, Jacques
Schwarz-Bart, Richard Bohringer, Boney Fields…
Discographie :
2007 – Meshell Ndegeocello, “The World has made me the man of my dream”
2007 – Somi, “Red soil in my eyes” 2006 – World Saxophone Quartet,
“Political Blues”
2006 – Boney Fields & the Bone’s project, “We Play The Blues”
2006 – Meshell Ndegeocello, “The Article 3” 2006 – Kdr-Society,
“Welcom to village”
2005 – Kdr-Society, “Last flight from Rwanda”
2004 – David Murray & The Gwoka Masters (avec Pharoah Sanders),
“Gwotet”
2002 – Boney Fields & the Bone’s project, “Red Wolf”
1999 – Boney Fields & the Bone’s project, “Hard Work”
© Copyright Charlotte de Jésus, 2008.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2008.
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Pharoah Sanders
Saxo
De son vrai nom Farrell
Sanders, Pharoah Sanders (né le 13 octobre 1940 à Little Rock, Arkansas,
de parents professeurs de musique) saxophoniste de jazz originaire de
l'Arkansas, commence à être connu sur la scène de jazz d'Oakland, en
Californie, au début des années 1960.
En 1962 il s'installe à New York, et reçoit rapidement le surnom de
Pharoah par les membres de Sun Ra, avec lesquels il se produit. En 1965,
il joue dans le groupe de John Coltrane, au moment où ce dernier commence
à expérimenter un nouveau style de jazz, qu'on appellera plus tard le
free jazz (ou encore avant-garde jazz). C'est dans ce style que Pharoah
Sanders s'illustrera par la suite.
Parmi ses collaborations célèbres, outre celles déjà citées, on peut
noter celles où chante le vocaliste Leon Thomas. Les yodelling de Thomas
associés aux improvisations de Sanders et à un rythme free jazz détaché
d'une structure rigoureuse, pouvant s'accéler et ralentir, ainsi qu'à
des textes religieux et mystérieux (avec un intérêt pour l'Islam),
marquent une attirance et un retour vers la musique africaine.
Pour ces raisons Pharoah Sanders est considéré comme l'un des inventeurs
de l'ethno-jazz.
Pharoah Sanders, une des dernières légendes vivantes du saxophone, est
en tournée. Ayant été appelé par John Coltrane lui-même à rejoindre
son célèbre groupe, il a développé une sonorité unique et spécifique
qui dégage une puissance hors du commun et qui n’a jamais trouvé d’équivalent.
Sanders a toujours été ouvert à de nouveaux concepts musicaux, a sorti
des LPs et des CDs légendaires (“The Creator Has A Masterplan”) et a
influencé des centaines de grands saxophonistes. Il a également travaillé
avec l’un des producteurs américains les plus influents, Bill Laswell,
et s’intègre facilement dans des groupes rock comme celui avec lequel
il tourne en ce moment.
Un nombre incalculable de DJs ont samplé ses titres ou il a joué lui-même
avec eux. Son jeu puissant au saxophone, sa sonorité qui appelle à la
paix et à la liberté seront inoubliables pour tous ceux qui ont déjà
écouté ce géant.
Le jeu de Sanders balance comme toujours entre différentes octaves, se
cherche une identité dans des envolées impressionnantes, déniche des
timbres inédits et des tessitures surprenantes.
Pour tous ceux qui ont eu la chance d’entendre ce géant du saxophone,
le moment reste inoubliable.
Sanders a toujours été ouvert à de nouveaux concepts musicaux, a sorti
des LPs et des CDs légendaires (“The Creator Has A Masterplan”) et a
influencé des centaines de grands saxophonistes. Il a également travaillé
avec l’un des producteurs américains les plus influents, Bill Laswell,
et s’intègre facilement dans des groupes rock comme celui avec lequel
il tourne en ce moment. Un nombre incalculable de DJs ont samplé ses
titres ou il a joué lui-même avec eux. Son jeu puissant au saxophone, sa
sonorité qui appelle à la paix et à la liberté seront inoubliables
pour tous ceux qui ont déjà écouté ce géant.
© Copyright Le New Morning, 2008.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2008.
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David Sanchez
Saxo
David Sánchez, born 37
years ago in Hato Rey, Puerto Rico, began playing percussion and drums
at age 8 before migrating to tenor saxophone four years later. While a
student at the prestigious La Escuela Libre de Música in San Juan, he
also took up soprano and alto saxophones as well as flute and clarinet.
The bomba and plena rhythms of Puerto Rico, along with Cuban and
Brazilian traditions, were among the biggest influences on Sánchez's
early taste in music. Sonny Rollins, Dexter Gordon and John Coltrane had
the greatest impact on his playing. "I'm just talking about tenor,
now. Charlie Parker is a major influence, of course, and many, many
others."
In 1986 Sánchez enrolled at the Universidad de Puerto Rico in Rio Píedras,
but the pull of New York was irresistible. By 1988 he had auditioned for
and won a music scholarship at Rutgers University in New Jersey. With
such close proximity to New York City, Sánchez quickly became a member
of its swirling jazz scene. He gigged with pianist Eddie Palmieri,
sometimes sharing the stage with saxophonist Paquito D'Rivera. At the
recommendation of D'Rivera and trumpeter Claudio Roditi who had admired
David's performance, Dizzy Gillespie invited the young saxophonist to
join his United Nations Orchestra in 1991.
The Departure, his 1995 debut for Columbia , gained critical kudos as
did the disc's successors Sketches of Dreams, and Street Scenes.
Meanwhile, David had begun touring with various jazz greats such as
Kenny Barron, Roy Haynes and legendary drummer Elvin Jones, recording
with Barron and Haynes respectively. When he returned to the studio for
his next project, the results were sterling. Produced by Branford
Marsalis, Obsesión would garner the saxophonist his first Grammy
nomination. He would follow that album with the Grammy-nominated (and
Latin Grammy-nominated) Melaza. In 2001, Sánchez appeared on
high-profile recordings with bassist Charlie Haden (Nocturne) and
trombonist Steve Turre (TNT [Trombone-N-Tenor ] ) before issuing another
release on Columbia, Travesía, also garnering rave reviews from jazz
cognoscenti.
Sánchez’ most recent recording for Columbia, scheduled to be released
in August 2004 and entitled “Coral”, is the most ambitious
manifestation to date of his continuing expansion of the frontiers of
mainstream jazz to incorporate Afro-Latin influences. In the project,
recorded in Prague, Czech Republic, and placing his jazz sextet against
the backdrop of the City of Prague Philharmonic Orchestra, he explores
obscure works composed by giants of the Latin American classical genre:
Antonio Carlos Jobim, Alberto Ginastera and Heitor Villa-Lobos. In
addition, he juxtaposes classical structure with jazz improvisation in
three of his original tunes as well as in a composition by Carlos
Franzetti (arranger and conductor for all tracks on the album).
With Gillespie, Palmieri, Haden and his
other jazz mentors, as well as under his own name, Sánchez has toured
extensively, bringing his mix of straight-ahead jazz with Afro-Latin
influences to delighted audiences throughout the globe. In the summer of
2003, he partnered with pianist Gonzalo Rubalcaba for a world tour,
which took the two artists to France, Spain, Italy, Slovenia, Russia,
Germany, Portugal, Holland, Denmark, South Korea, Hong Kong and
Australia before Sánchez took his own band to perform at the Newport
Festival at Madarao, Japan. He has just returned from a triumphal tour
with his sextet in Spain, followed by a week of performances by his
quartet in Athens, Greece and Fort-de-France, Martinique.
Sánchez strives for an "organic" approach to playing, writing,
arranging and recording, and the positive results are amply demonstrated
in his recordings. "When you're young, you feel you have to prove
yourself. But as you develop and the years go by, you begin to let the
music come to you. You don't chase something like that. I've been
learning, year after year, how not to chase that muse, and to let it
come to me. Sometimes it's there; sometimes it's not. Of course, you
work every year to make that process more and more of a constant."
© 2004 David Sánchez
Lage Lund
Guitarist Lage Lund was born in Norway. After failing to make it in the
highly competitive snowplowing field in his hometown, Lage set more
realistic career goals and pursued a career in jazz. This led him to
places like Berklee college of music in Boston and the Juilliard school
in New York, where he was the first electric guitarist in the history of
the school.
Since then Lage has played too many notes in every major city in the U.S,
as well as all over Europe. He has done so in the company of people like
Carmen Lundy, Wynton Marsalis, Seamus Blake, David Sánchez, Ingrid
Jensen, Marcus Strickland, the Mingus Band and others. Lage won the
Thelonious Monk international jazz competition in 2005. He was very
happy about that, but wonders if it ruined his chance of ever winning
the lottery.
Adam Cruz
Born in New York in 1970, Cruz was introduced to music at an early age
by his father Ray Cruz, a well-known percussionist. Later, he studied
with Keith Copeland at Rutgers University in New Jersey and Kenny
Washington at the New School in New York City. At the age of 20, he was
already working with Charles Sepulveda, the Willie Colon Orchestra,
quickly gaining recognition in New York Latin and Jazz circles. Since
then, Cruz has gone on to record and tour with such noted groups as the
Mingus Dynasty Big Band, David Sanchez Band, Leon Parker Band, Tom
Harrell and Chick Corea's Origin Sextet. He's also performed with the
likes on Mongo Santamaria, Airto Moreira, Herbie Mann and McCoy Tyner,
Paquito D'Rivera and Eddie Palmieri. In all, Cruz's sound has been
featured with some of the best bands in the business on more than 30
recordings. Barely out of his 20s, Cruz hasn't allowed his success in
playing the music of the others to keep him from developing his own. He
recently debuted his own working band in New York to enthusiastic
response. Featuring Cruz's compositions and a combination of
instrumental and vocal talent, the group engages listeners with material
of surprising range and maturity that reflects his eclectic
sensibilities while making one thing clear: Cruz's concepts are as solid
as his chops.
Ben Street
Street studied at The New England Conservatory of Music in Boston with
Miroslav Vitous and Dave Holland. Moved to New York City in 1991. He has
performed and toured with Kurt Rosenwinkel, Roswell Rudd, Lee Konitz,
James Moody, Mark Turner, Dave Douglas, Frank Foster, Clark Terry,
Junior Cook, Clifford Jordan, Billy Harper, Buddy Montgomery and Jimmy
Scott. Ben's selected discography includes work with Kurt Rosenwinkel -
The Next Step and The Enemies of Energy (Verve); Ed Simon - La Bikina (Mythology);
Anthony Coleman - Morenica (Tzadic), Shawn Colvin - Holiday Songs and
Lullabies (Columbia); Ethan Iverson, Jorge Rossy, Chris Cheek - Guilty (Fresh
Sound); Barney Mcall - Widening Circles (MJC); Ben Monder Trio - Dust
(Arabesque); Once Blue - Once Blue (E.M.I); Space Cowboys - Original
Motion Picture Soundtrack (Warner Bros).
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, avril 2007.
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Bernardo Sandoval
Guitare
La musique, c’est toute
sa vie. Bernardo Sandoval a tout juste treize ans et quelques accords dans
les doigts lorsque son père le conduit au « roi » des gitans de Leon en
Castille.
Pris dans un tourbillon de chants, de rythmes, de sentiments bruts et
libres, il jure ce jour là de passer sa vie à transmettre l’émotion
qui vient de le saisir.
Unique guitariste français lauréat du Premier Prix de Guitare Flamenca
de la Union (Espagne) , il est aussi le seul à mêler avec talent sa
musique aux autres sonorités, les nords aux suds, le jazz et le blues aux
rythmes primitifs.
Cet ibère de naissance, Toulousain de cœur et artiste de tripes
symbolise à lui seul ce que l’on appelle communément la « world music
»
Après avoir mâtiné son flamenco de jazz et de rock, retrouvé en
Afrique occidentale les racines vaudoues des mélopées hispaniques, mis
son talent de compositeur au service du cinéma (César de la Meilleure
Musique pour le film « Western » de Manuel Poirier), et parcouru le
monde à la rencontre de ceux pour qui la musique est une raison de vivre
, Bernardo , aujourd’hui , a concocté une savante alchimie, initiant
une musique inventive, personnelle, sensuelle et ciselée ; ce nouvel
hymne à l’amour s’intitule AMOR.
AMOR est un album de chansons d’amour, chantées en espagnol et
accompagnées par une formation jazz.
Multipliant encore les expériences et les rencontres, l’esthétique que
propose Bernardo Sandoval se résume dans cette phrase de Pascal Anquetil
attribuée au pianiste Guillaume De Chassy ;
« Le minimum de notes pour le maximum de musique, avec comme ambition, le
triomphe du chant dans tous ses éclats »
La voix singulière et caressante de Bernardo est portée par ses
compositions d’une simplicité mélodique d’un lyrisme et d’un
romantisme absolus.
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, novembre 2007.
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SaNGO
Guitare,
Voix
Originaire de Douala,
SaNGO est le fils de Rudolf James Moukoko, « Prince de la nuit
camerounaise » des années 70 et créateur du premier Festival
africain de musique à Yaoundé en 1972. Cette année-là, le Festival réunissait
les plus grands : Fela, Manu Dibango, André-marie Tala, Ekambi Briant,
Prince Niko Mbarga, Francis Bébé...
Riche de ces
influences familiales et musicales, SaNGO arrive en France en 1986.
Bassiste confirmé, il intègre rapidement le groupe de funk-rock Vol de
nuit .
Fin 80, début 90, le
jeune artiste part pour une tournée nationale avec le groupe Tessito.
Quelques temps plus tard, il enchaînera en tant que percussionniste et
choriste avec Ekambi Briant ; puis, revenant à la basse, il sillonnera
de nouveau la France avec le groupe Sita Lanta .
En 1996, SaNGO forme
son propre groupe éponyme. Il se lance alors dans la chanson et choisit
la guitare comme instrument de prédilection. Dans le même temps, il
multiplie les collaborations artistiques notamment avec Les Nubians,
Raul Paz, Nathalie Cardone, Ayo...
Auteur-compositeur et
interprète, il travaille désormais à la réalisation de ce qui sera
son premier album solo et multiplie les concerts. Après une tournée
dans le Sud de la France, il donne une série de représentation dans
les salles parisiennes. Le succès auprès du public est immédiat.
Entre studio et live,
SaNGO peaufine aujourd'hui la préparation de cet album qui se caractérise
par la diversité de ses influences afro-soul, pop et rhythm’n blues.
Discographie du
groupe : En cours de production de leur 1er Album
Site Internet :
http://www.myspace.com/sangosango
© Copyright Le Satellit Café, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, août 2007.
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Santa MAICARO Orkestar
Giuseppe Miguel Godillo
Esteban Godillo
Emilio Godillo
Bernardo Godillo
Mario Godillo
Bâti sur les
cendres encore chaudes de membres de Namas Pamos (rock
festif à influences trad.) et Ramsès (dans la vague
des la néo-chanson française festive), Santa Macairo
Orkestar, voit le jour en 2002. Composés des cinq
« Frères Godillo », frères de l’âme et
de musique comme ils se définissent, Santa Macairo
Orkestar distille une musique festive à souhait,
qu’ils ont su roder sur scène depuis leur création
(en témoigne leur 1er opus, live, « In Koncerti »
paru en 2004).
Un univers musical
déjanté, articulé autour d’El Grande Emilio
(cuivres) « dandy souffleur de grande classe,
iconoclaste et improvisateur précoce » ; du
« charmeur de serpents » El Mysterious
Bernardo (clarinette, voix), « primitif et épileptique » ;
d’El Maestro Mario (batterie, percus) « chef
d’orchestre imperturbable et impitoyable, véritable métronome
vivant » ; d’un « crooner, enjôleur »
au clavier et chant, El Cavaliero Esteban – « les
mains et la voix de la séduction » ; et de
l’autoproclamé chef du village Giuseppe Miguel,
« violoniste gouailleur, personnage charismatique
au regard énigmatique et à l’accent improbable »...
Tout un programme !!
On a pu entre
autres les apercevoir en live aux côtés d’Emir
Kusturica, Israël Vibration, Zenzile, Max Roméo, High
Tone, JMPZ, Shane Cough, Kaly Live Dub, Orange Blossom,
Rue d’la Muette, La Rumeur... Que des noms qui
font rimer « musique » avec... « énergie
scénique » ! Un univers scellé sur leur
nouvel album fraîchement sorti, « Novo Bal »,
qui compile enregistrements live & studio, et dvd
bonus. De quoi mettre l’eau à la bouche et les veines
en ébullition, en ce vendredi soir hivernal au Satellit
Café !
Discographie du
groupe :
« In Koncerti »
2004
« Nova Bal » 2006
Ils ont dit :
« Fini les
soirées « déprime » devant sa télévision !
Avec (...) Santa Macairo Orkestar, on redécouvre les
musiques tziganes, cuivrées à souhait. Des sonorités
qui font du bien au corps et à l’esprit. »
Laurence Guillevic – Fragil juin 2006
« Leur fraîcheur
et leur énergie boostent des instrumentaux qui réactualisent
le concept de folklore mondial. »
Rock & Folk – juillet 2006
« Novo bal, ou la
preuve par le live qu’un bal acoustique peut être
survolté, généreux et populaire, surtout avec la
puissance festive des folklores balkaniques, klezmer ou
alternatifs. »
Lylo – Juillet 2006
« Une sorte
de performance globale du samedi soir débordant d’énergie
et d’extravagance, comme une version Kusturica du
cirque Fratellini. »
Station Service – juin 2006
© Copyright Le Satellit Café, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2006.
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Santo AMARO
Cristina Violle, Silvano
Michelino, Soraya Camilo, Corine Thuy Thy
Luana, Renato Velasco, Rodrigo
De Oliveira, Dada Viana
Soraya Camillo, Fernando del Papa
Quarante-trois nouveaux Chefs d’œuvre du patrimoine oral et immatériel
de l’humanité ont été récemment proclamés par le Directeur général
de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura. Y figurent notamment le Ramlila, la
représentation traditionnelle du Ramayana (Inde), le Kabuki (Japon),
la mascarade des Makishi (Zambie) et la Samba de Roda brésilienne…
Santo Amaro, nouveau projet musical emmené par Silvano Michelino
(percussionniste entre autres d’Henri Salvador et leader du groupe
Tupi Nagô) et la chanteuse Cristina Violle, s’inscrit donc dans
cette veine traditionnelle afro-brésilienne. Entourés de six autres
musiciens aux percussions, chœurs et cordes, dont Renato Velasco à la
« viola » (petit luth à dix cordes pincées), Santo Amaro nous entraînera
au cœur d’un brésil festif et traditionnel, où caractéristiquement,
les participants se regroupent en cercle pour danser. Après une première
apparition remarquée lors de la clôture du Festival PARIS BRASIL en
mars dernier, la formation revient de plus belle !! Entre la rythmique
des percussions et les chants strophiques et syllabiques, souvent
courts et répétitifs, la samba de roda de Santo Amaro est un événement
festif à part entière, à ne rater sous aucun prétexte !!
La Samba de Roda, assez méconnue en France et pourtant des plus
populaire au Brésil. C’est le plus africain des styles de Samba.
Restée très « tribale » elle se différencie des sambas des grands
défilés de carnaval. Très dansante, ses mélodies sont toujours
contagieuses, faciles à apprendre et donnent une certaine sensation
d’intimité avec des chansons qu’on entend pour la première fois.
Apparue dans l’État de Bahia, plus particulièrement dans la région
de Recôncavo, au XVIIème siècle, elle résulte des danses et
traditions culturelles des esclaves africains de la région. Santo
Amaro de Purificação, ville natale de Caetano Veloso et Maria
Bethania, en est l’un des berceaux... Le rythme, les instruments à
percussions et la chorégraphie ont ensuite intégré des éléments de
la culture lusitanienne, notamment la langue et quelques-unes de ses
formes poétiques, ainsi que des instruments de musique.
Envoûtante, festive
sans être carnavalesque et aux mélodies toujours contagieuses, la
Samba-de-Roda est une composante majeure de la culture populaire
afro-brésilienne. Assez méconnue en France, elle a été décrétée « Chef
d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité »
par le Directeur général de l’UNESCO : Koïchiro Matsuura.
C’est le plus
africain des styles de Samba, où les participants se regroupent en
cercle pour danser. Restée très « tribale » et très dansante, elle
se différencie cependant des sambas des grands défilés de carnaval.
Ses mélodies sont contagieuses et faciles à retenir.
Un des berceaux de ce
style si particulier est la ville bahianaise de Santo Amaro. Porte
aussi le même nom, le quartier de la ville de Sao Paulo où Silvano,
leader et créateur du groupe, découvrais enfant la musique «Nordestina».
Apparue au XVIIème
siècle, dans l’État de Bahia, plus particulièrement dans la
région du Recôncavo, elle résulte des danses et traditions
culturelles des esclaves africains de la région. Santo Amaro da
Purificação, ville natale de Caetano Veloso et Maria Bethania, en est
l’un des berceaux...
Le rythme, les
instruments à percussions et la chorégraphie ont ensuite intégré
des éléments de la culture lusitanienne, notamment la langue et
quelques-unes de ses formes poétiques, ainsi que des instruments de
musique.
© Copyright Le Satellit Café, 2006-07.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2006.
mise à jour en mai 2007.
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Suman Sarkar
Tabla
Suman Sarkar est issu d'une famille où la musique fait partie intégrante de la tradition familiale. Son père Sri Santosh Kumar Sarkar était chanteur, professeur de musique et compositeur. Il fut le premier maître de Suman au tabla. Plus tard, il suivit les cours de Sri Suhrit
Chakraborty, lui-même élève d'Ustad Habibuddin Khan d'Ajrara et d'Ustad Gami khan de Dehli
Gharana. Cela fait plus de dix ans que Suman se produit à Calcutta, accompagnant les plus célèbres musiciens comme Nishat Khan, Professeur Subrato Roy Chowdhury et Partha Bose.
En 1992, Suman est allé pour la première fois en Allemagne où il a donné des récitals en solo pour la Société Indo-allemande de
Dammstadt. Depuis, il a fait plusieurs tournées en Europe et a été invité par le Ministère Culturel d'Autriche à enseigner dans les écoles primaires et secondaires d'Innsbruck. Il est également professeur de tabla à la Clic Music de Bruxelles.
En 1995, son premier album de fusion « Hemmel und Erde » est sorti en Allemagne. Cet album dans lequel Suman jouait avec un organiste allemand a été très apprécié. Son dernier disque « Heaven on Earth » où il joue avec des musiciens de jazz lui a assuré beaucoup de succès dans le domaine de la musique expérimentale.
© Copyright Le Satellit Café, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
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Michael Sarin
Batterie
Il a une grande expérience de la scène new-yorkaise
; il a collaboré avec de nombreux musiciens “downtown” tels que Dave Douglas, Thomas Chapin, Mark Dresser, Ben Allison, etc... Il est aussi à l’aise avec le plus moderne des jazz que dans des contextes de performances et de musiques improvisées.
© Copyright Olympic Café, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
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Julia Sarr
Chant
Julia Sarr, née à Dakar, Sénégal, mais installée en France depuis
vingt-cinq ans maintenant, est une jeune femme d’aujourd’hui, une
Africaine de Paris, cultivée curieuse de l’autre, ancrée dans sa
culture d’origine – la culture woloff –, mais ouverte au monde, à
ses métamorphoses, à son métissage incessant. Chanteuse au timbre
clair, elle doit à sa technique sans faille ainsi qu’à la puissance
émotionnelle exceptionnelle qui se dégage de sa voix, d’avoir
participé au cours de ces dernières années à un nombre considérable
de projets aussi bien dans le champ de la musique africaine (d’Oumou
Sangare à Papa Wemba en passant par Miriam Makeba, Youssou N’Dour ou
Koffi Olomide) que dans la variété (MC Solaar). Mais c’est
incontestablement son association de plus de dix ans avec le chanteur
Congolais Lokua Kanza qui aura jusqu’ici marqué le plus fortement les
esprits et orienté sa carrière. Ce disque, le premier à faire
entendre sa voix dans ce qu’elle a de plus intime, marque sans aucun
doute un nouveau départ.
Set Luna - Sortie
nationale 10 octobre 2005
© Copyright New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2007.
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Évelyne Saunier
Chant
Évelyne Saunier a une formation de départ en chant lyrique,
mais a très tôt travaillé en collaboration avec des danseurs en employant la voix différemment lors de performances improvisées ou en partie scénarisées,
en Franche-Comté.
A Paris, elle a acquis une formation en jazz et se produit régulièrement au sein de divers groupes, en particulier en quartet avec Hervé Duret (guitare),
Emmanuel Brunet (contrebasse), Benoist Raffin (batterie), et en duo avec Hiroshi Murayama (piano).
En musique classique, elle chante un répertoire d'opéras (Puccini, Donizetti, Mozart, Purcell...), et donne des récitals de mélodies françaises et de lieder
(avec Yves Müller au piano). Elle a monté avec Charlotte Testu (contrebasse) un répertoire mêlant musique ancienne et improvisation : "Airs de Cour, côté Jardin", ainsi qu'un projet "Jadis, il pleuvra des Bergères"
; dans le même esprit, autour de Folksongs de L. Berio et B. Britten, en collaboration avec Frantz Loriot (violon alto) et d'autres musiciens.
Évelyne Saunier a une pratique régulière de l’improvisation (stages avec Joëlle Léandre, Barre
Phillips, Sophia Domancich, John Butcher…). Elle joue en concert dans diverses configurations, en particulier avec Hugues Vincent (violoncelle),
Ianik Tallet (batterie), Jean Bordé (contrebasse), Marc Baron (saxophone), Deborah Walker (violoncelle).
Elle se produit également en duo avec la danseuse Lulla
Chourlin, dans le projet "mises en pièces" : performances élaborées en fonction des lieux.
Elle travaille actuellement sur un projet en solo : "CHANT, SONS (word music)".
© Copyright Charlotte de Jésus,
Olympic Café, 2006.
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Jazz-Passion, août 2006.
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Patrick Saussois
Guitare
Pratiquant la guitare,
et surtout le jazz depuis
le début des années
soixante, la toute
première apparition sur
scène de Patrick SAUSSOIS
remonte à 1966 (à l'âge de
12 ans). Mais c'est depuis
1976 qu'il est
véritablement présent sur
la scène du jazz français.
Bien que principalement
inspiré à ses débuts par
Django Reinhardt et les
guitaristes manouches ou
gitans en général, son
style s'est plus tard
étoffé des influences de
musiciens comme Elek Bacsik, Grant Green, Wes
Montgomery, Kenny Burell
ou Barney Kessel.
Musicien d'un rare
éclectisme, son répertoire
va du jazz des origines
(New Orleans, Gospel,
Blues…) aux standards de
toutes époques, en passant
par les "hits" américains
des années 30 à 60, la
musique brésilienne, la
chanson française (Trénet,
Gainsbourg…) la musique
traditionnelle tsigane et
manouche, le folklore
d'Europe Centrale ou le
swing musette, musiques
qu'il a eu souvent
l'occasion de pratiquer au
côté des spécialistes de
ces genres
particuliers.
Bien qu'ayant côtoyé tout
au long de sa carrière
nombre de jazzmen de
renom, c'est surtout dans
le domaine de la "gypsy
music" qu'il est
principalement reconnu du
public comme de ses pairs:
il s'est en effet produit
au côté des plus grandes
figures de ce style :
Matelo Ferret, Christian
Escoudé, Boulou &
Elios Ferré, Babik
Reinhardt, Stochelo &
Jimmy Rosenberg, Bireli Lagrène, Dorado Schmitt,
Raphaël Fays, ainsi que le
"gratin" des
accordéonistes swing
français: Jo Privat,
Daniel Colin, Armand Lassagne, Jean Corti ou
Marcel Azzola, avec lequel
il s'est produit durant la
cérémonie des Django d’Or
96 à la Salle Pleyel (en
direct sur FR3 le 20 juin
96). Habitué du Festival
Django Reinhardt de Samois
sur Seine, il s'y est
produit en 99 pour la
10ème fois, au côté du
grand saxophoniste italien
Gianni Basso.
(Jazz en Août -
2003)
© Copyright Le Duc des Lombards, 2006.
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Jazz-Passion, juillet 2006.
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Ann Savoy
Voix,
Accordéon, Guitare, Violon
Cajun Mama
ou l'étonnant destin
d'Ann Savoy
prolifique ambassadrice de la musique cajun
par Jean-Pierre Bruneau
« Chanteuse,
multi-instrumentiste, historienne, photographe, éditrice, chroniqueuse, productrice, génitrice d’excellents
et créatifs jeunes musiciens, Ann Savoy met tout son « savoy faire » au service des musiques nées dans les bayous et
les prairies du sud-ouest de la Louisiane. Est-il quelque chose qu’elle ne puisse faire ? Portrait.
Il était une fois une jeune américaine, menue et pétillante, originaire de Virginie, qui aimait la guitare, la langue
française, Paris, les surréalistes et la musique folk. Un beau jour de 1975, alors qu’elle avait 24 ans elle rencontra au
National Folk Festival américain quelques représentants de cette étrange tribu que sont les Cajuns de Louisiane.
« J’ai immédiatement été fascinée, raconte-elle. Ils ne me parlaient pas en anglais et l’un d’eux m’a complimenté pour mon
minois qu’il décrivait 'tâché comme un œuf de dinde' » (constellé de taches de rousseur
!). Il s’agissait de Marc Savoy, musicien et facteur d’accordéon qu’elle épousa quelques mois plus et avec lequel elle vint s’installer à
Eunice, au cœur de la prairie cajun. « Marc m’a encouragée à jouer avec lui et j’ai commencé à apprendre le répertoire
traditionnel. J’étais enthousiasmée par la richesse de cette culture rurale mais en même temps étonnée du peu de
considération dont elle jouissait car émanant des catégories sociales inférieures," basses classes
" comme on dit en Louisiane. La plupart des grands maîtres, Dennis McGee, Canray Fontenot, Nathan Abshire, Dewey Balfa, étaient
toujours là mais que savait-on sur eux ? Pas grand-chose. J’ai alors décidée d’aller à la rencontre des musiciens, de les
photographier, de leur faire raconter leur histoire, de collecter leurs chansons. » Après huit ans à parcourir les petits
chemins de Louisiane et à tenter de convaincre des familles parfois méfiantes, le résultat est un livre magnifique (publié
à compte d’auteur en 1984), fort documenté et émouvant, intitulé
"Cajun Music, A Reflection of a People" (La Musique cajun, reflet d’un peuple), véritable bible sur le sujet, truffée de biographies, d’interviews, de discographies, de
précieuses photos anciennes, de transcriptions de chansons. Ses 400 pages, grand format étant loin d’avoir épuisées le
sujet (Nathan Abshire n’y figure pas car sa veuve s’y était alors opposée), une suite est en gestation et sortira dès
qu’Ann trouvera le temps de le terminer.
Aujourd’hui, si la langue française semble plus que menacée de disparition en Louisiane, la prairie cajun résonne
toujours du son des accordéons. On l’entend dès 9 h, le samedi matin dans le triangle formé par les petites villes de
Mamou, Eunice et Breaux-Bridge. Ca danse au Fred's Lounge de Mamou (une tradition radiophonique "live" vieille de
plus de 40 ans), ça danse aussi au pt'tit dej du Café des Amis de Pont-Breaux (accordéon toujours mais plus funky :
c'est du zydeco), ça ne danse pas mais l'atmosphère n'est pas pour autant morose aux jam sessions du Savoy Music
Center de Eunice. Trois "institutions" hebdomadaires et matinales se déroulant à la bonne franquette et attirant des
locaux plutôt âgés et des touristes originaires aussi bien de l'Orégon, du Québec, d'Australie, du Japon ou de Bretagne
qui tentent frénétiquement de tout ingurgiter. Car la fête se poursuit aussi l’après-midi avec d’autres jam sessions, le «
Rendez-vous des Cajuns » au théâtre Liberty de Eunice, équivalent local du Grand Ole‘ Opry de Nashville et bien sûr le
soir dans les restaurants/café concert/dancing autour de Lafayette, « la capitale » de l’Acadiana, comme
Mulate, Préjean et Randol.
Marc Savoy avait eu le premier l'idée d’une jam session pour "honorer les vieux" et continuer de fournir du lien social.
Chez lui on y rencontre généralement une demi-douzaine d'accordéonistes, presque autant de violonistes, quelques
guitaristes (mais un seul joueur de 'tit fer -triangle- à la fois pour éviter la cacophonie) qui s'accompagnent, se
succèdent et prennent le solo. C'est gratuit, il est simplement recommandé d'apporter et de partager un "six pacs" de
bière et un peu de boudin local épicé à base de riz qu'on peut se procurer dans n'importe quelle épicerie. C'est avec un
grand sourire et quelques paroles chaleureuses qu'Ann Savoy accueille musiciens et curieux. Souvent ses deux fils âgés
d’une vingtaine d'années, Joël et Wilson, participent aux festivités. Et, surprise, ils sont tous les deux d’excellents musiciens,
multi-instrumentistes, amoureux et défenseurs de la tradition cajun (mais pas seulement), parfaits francophones et
bien sûr touche à tout comme maman (un produit des disques, l’autre des films). Parents et enfants jouent souvent
ensemble, ce qui est tout naturel pour Ann : « ils ont entendu cette musique quand je les portais dans mon ventre. »
Wilson racontait récemment dans le mensuel musical louisianais Off Beat qu’il avait eu, étudiant, sa période
grunge, tendance Nirvana, puis qu’il découvrit le piano boogie woogie
– où il excelle toujours – sous l’influence de Jerry Lee Lewis, célèbre louisianais. Aujourd’hui il dirige son propre groupe cajun les « Pine Leaf Boys » composé de jeunes musiciens
(dont un prodigieux violoniste noir, Cedric Watson). Tous vivent ensemble en communauté à Lafayette et insufflent une
énergie très rock à la musique dont ils veulent faire redécouvrir le « caractère excitant qu’elle avait dans les années 70,
durant son âge d’or. « Autant Wilson aime "ce qui est fou, spontané et intense", autant son frère Joël est
"raffiné et perfectionniste. » Il a été le violoniste du groupe « Red Stick Ramblers » (autre formation phare du renouveau cajun)
et se consacre maintenant surtout au label discographique qu’il vient de fonder, Valcour records (du nom d’un de ses
ancêtres) destiné à mettre en lumière aussi bien les nouvelles pousses (Cedric Watson et l’accordéoniste zydeco Corey
Ledet réunis sur l’album « Goin’ Down to Louisiana » ; « Allons boire un coup », album à thème particulièrement cajun
composé de « drinking songs ») que de faire connaître les chef d’œuvres du passé comme ce futur coffret de 4 Cd et
135 chansons, illustration sonore du livre de sa maman. Le nom du studio qu’il a monté non loin de la maison
familiale ? Savoy Faire ! Ann est plutôt fière que ses fils se situent au
cœur du renouveau de la musique qu’elle affectionne tant : « À
Lafayette, il y a maintenant une scène très active et créatrice où l’on retrouve enfants et petits
enfants des grands musiciens d’antan. C’est plutôt encourageant pour
l’avenir.»
Ann a aussi largement contribué à faire connaître sa culture adoptée aux Anglos et autres Rednecks (cou rouge) en
apparaissant dans plusieurs films tant de fiction (les Divins secrets des petites Ya Ya) que documentaires (Marc et
Ann). Elle a également produit deux albums « Evangeline Made » et « Creole Bred » mêlant musiciens louisianais et
stars de la scène rock (comme Linda Ronstadt , déjà, ou John Fogerty qui pouvait enfin prétendre qu’il était « Born on
the Bayou ») chantant en français quelques tubes cajuns.
Est-ce tout ? Ann rigole et répond
: " Je suis comme ça, toujours à la recherche de nouveaux projets, de nouvelles
idées ". Ainsi le futur album du Family Band où Joël au piano joue un rôle prépondérant reprend la tendance des années
30 d'adaptations cajuns de chansons populaires comme le faisait la grande chanteuse Cleoma Falcon, l'idole d'Ann, qui
adaptait si bien les blues de Jimmy Rodgers ; " mais là ce sera plutôt dans la lignée de Ray
Charles ".
© Copyright L'Archipel, 2007.
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Jazz-Passion, mai 2007.
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Thierry Schouteten
Basse
Si la puissance et la mélodie peuvent
aisément se conjuguer, c'est bien dans le jeu du bassiste
Thierry SCHOUTETEN.
Instrumentiste autodidacte, c'est vers 16 ans que
notre bonhomme scande les refrains "pistoliens" des punks
londoniens. S'improvisant alors chanteur (par manque de
moyen), il comprend vite que la basse au sein des groupes
de Hard Rock canalisera enfin la fougue qui l'habite.
Après de nombreux concerts et groupes régionaux, il
devient en 1986 bassiste du groupe BLACKWHITE et le
restera jusqu'à sa séparation en 1994. Il peaufine son
style, forge le son et l'assise de son jeu avec Thierry FARASSE, batteur du groupe. En août 1999, il remplace tout
à fait naturellement le bassiste de REVIVAL parti chanter
sur d'autres scènes...
Bercé par la musique des BEATLES, de ROY GALLAGHER et de
URIAH HEEP, il retrouve ses sources et son ami batteur au
sein de REVIVAL pour tisser ensemble le canevas Basse-Batterie, bases essentielles des mélodies Blues et
Country du célèbre groupe californien.
© Copyright Festival Jazz en Artois, 2006.
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Jazz-Passion, septembre 2006.
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Jacques Schwarz-Bart
Saxo
“ Le contemporain brassage des cultures et des peuples répand de par le monde ce phénomène des créolisations et des créolités. ” Nul doute que Jacques Schwarz-Bart peut faire sienne cette vision du monde proposée par l’écrivain Patrick
Chamoiseau. Lui, saxophoniste de jazz loué par la scène nu-soul new-yorkaise, élevé par une mère guadeloupéenne native de la Charente et d’un père français aux origines juives et polonaises, grandi entre la Suisse et la Guadeloupe… Le fils de ces deux auteurs reconnus de leurs pairs affiche donc un parcours sinueux qui en dit long sur son identité. Il est né aux Abymes, un quartier à la périphérie de Pointe-à-Pitre, le 22 décembre 1962.
À une époque où il n’était pas de bon ton de parler créole, en un temps où jouer du tambour était réservé aux Neg bois, aux Neg talons. En rase campagne, il s’agissait alors de perpétrer l’esprit des marrons, ces esclaves affranchis qui affirmèrent leur part
d’africanité bien avant qu’Aimé Césaire la stigmatise avec la clairvoyance que l’on sait. Celle magnifiée dans le roman
La mulâtresse Solitude publié par André Schwarz-Bart en 1972, l’histoire bien réelle d’une esclave qui prit part aux soulèvements contre la répression française en 1802.
À Pointe-à-Pitre, une statue rappelle l’importance de ce sombre épisode, oublié dans les livres d’histoire acheminés de métropole. Le symbole d’une identité à part, d’une divergence de vue qui reste tenace jusqu’en 2006. Jacques Schwarz-Bart a donc été à bonne école, celle de parents concernés par la musique antillaise, et plus généralement par toute l’histoire antillaise, dont témoignent nombre de leurs ouvrages respectifs, à commencer par
Un plat de porc aux bananes vertes, roman écrit à quatre mains en 1967.
“Au fond des casseroles”, autre nouvelle signée Schwarz-Bart, c’est là que selon la coutume se trouvent les meilleurs ingrédients, les plus épicés. C’est en tout cas là que se trouve le
ka, ce bon vieux tambour dont s’inspire le saxophoniste pour ce disque. Mais avant de le présenter, il faut tout de même revenir en arrière, histoire de retracer les grandes lignes du parcours « musical » de son signataire, un drôle de type du genre atypique.
À quatre ans, Jacques Schwarz-Bart se voit offrir un tambour. Mieux :
Anzala, l’un des grands esprits frappeurs de l’île avec Carnot et Vélo, lui montre quatre des sept rythmes de base :
toumblak, graj, lewoz et kalagya. À six ans, alors qu’il se retrouve en Suisse, il découvre le jazz à travers le père d’un ami, grand collectionneur. Coup de foudre et conséquence deux ans plus tard, il enfourche une guitare qu’il apprend en autodidacte. Il commence à se faire un petit son, mais voilà qu’il doit repartir en Guadeloupe. C’est le temps de l’adolescence, et la musique est mise en sourdine pour celui qui va passer Sciences-Po et entamer une carrière dans la haute administration… Il a vingt-quatre ans et tout pour réussir. Mais voilà que la musique se rappelle à ses bons souvenirs, sous la forme d’un saxophone ténor. Trois ans et bien des jours et des nuits à souffler dans le biniou plus tard, il quitte son fauteuil d’assistant de sénateur pour intégrer les rangs de la prestigieuse
Berklee. Et en avant la vraie vie, pourvu que ça swingue ! Deux ans encore, ponctués d’un sévère régime de dix heures quotidiennes sur l’instrument, et le voilà fin prêt à affronter pour de bon la scène. Direction toute La Mecque de la blue note : New York City. Il a bientôt trente ans et fait figure d’ancien parmi la nouvelle génération. Pourtant, il ne va pas tarder à se faire remarquer. On le retrouve au milieu des années 90 en tournées avec Giovanni Hidalgo, Danilo
Perez, Bob Moses… Mais le vrai déclic va se produire un soir dans un club de la capitale du jazz, chez
Bradlee’s, où il grimpe sur scène. Là, justement, il y a l’immense pianiste cubain Chucho Valdès et le trompettiste Roy
Hargrove. Le temps d’un solo, Jacques Schwarz-Bart fait forte
impression ; tant et si bien qu’un mois plus tard, Roy Hargrove l’invite à le rejoindre dans son projet cubain,
Crisol, en remplacement de David Sanchez… À l’orée des années 2000, tout s’enchaîne. Il multiplie les sessions, se fait un prénom : « Brother Jacques ». C’est D’Angelo qui le baptise ainsi. Le prince noir de la nu-soul ne tarit pas d’éloges à l’égard de ce saxophoniste qui fait partie de sa garde rapprochée. Il n’est pas le seul à s’attacher ses talents : Erykah
Badu, Eric Benet, MeShell N’Degeocello, Mario Canonge, James Hurt, Ari
Hoenig… La liste est désormais longue, pour celui qui entre-temps s’affirme comme un compositeur de talent, du type capable de signer le single “Forget Regret” sur l’album “Hard
Groove” de Roy Hargrove.
Car au-delà de ses prestations comme partenaire recherché de tous, Jacques Schwarz-Bart a très vite développé ses propres projets. Tendance jazz funky, rehaussée de la voix tout soul de Stephanie
McKay, avec pour seul mot d’ordre : sans a priori. Mais attention, même s’il aime le hip-hop et la biguine, il ne confond pas tout.
« Il n’y a pas de culture noire. Mais une multitude de cultures noires. »
Et parmi cette diversité, celui qui voulait devenir le meilleur saxophoniste de jazz devait se trouver une originalité synonyme de créativité. C’est donc tout naturellement, à l’insu même de son auteur, qu’a mûri le projet qui vise à réunir gwo ka et jazz. Les deux seins nourriciers de ce musicien créole par nature.
« C’est mon plus ancien projet, mais aussi celui qui m'a pris le plus de temps : quinze ans depuis que j'ai pondu mon premier morceau dans ce style. J’ai attendu d'avoir accumulé une expérience solide de saxophoniste et de compositeur avant de m'investir complètement dans ce projet alchimique. Il s’agit d'unir ces deux musiques en établissant des paramètres qui garantissent une continuité, une constance, une unité. Mais par ailleurs il fallait choisir des règles qui permettent de créer des morceaux réellement différents les uns des autres, tant dans les aspects techniques que dans leur contenu émotionnel. J'ai tenté de tisser une trame qui développe et décline des paramètres de départ, comme on écrit un roman, de façon à ce que la vibration initiale
– le rythme guerrier du mendé du morceau “Pa Palé” – se transforme constamment, passe par une multitude de métamorphoses de morceau en morceau, avec différents degrés de tension, jusqu'au dénouement final du
lewoz, le morceau de la fin, le rythme des veillées mortuaires, qui est à la fois un appel aux morts, et une envolée vers la lumière. »
Il remet donc en avant l’esprit frappeur des grands anciens, met ce qu’il faut de soul dans ce projet discographique enregistré entre New York et Pointe-à-Pitre. Nom de code : Soné ka la. Nom de groupe :
Yon, « le chiffre un en créole ». Une équipe au diapason des intentions du leader, mélange
d’Antillais et d’Américains, avec, au milieu de tout cela un pianiste croate, mais aussi le guitariste béninois Lionel
Loueke, qui en connaît un rayon question magie des rythmes secrets.
À partir de la thématique « traditionnelle » s’élaborent donc toutes les variations qui fondent la spécificité de l’univers de Jacques Schwarz-Bart. Ainsi, la plupart des morceaux sont courts, guère plus de cinq minutes, « afin de mettre l'accent sur la succession et le contraste des compositions, plus que sur les délires infinis d'improvisation ». Et justement, quand il s’agit d’improviser, le saxophoniste fait appel « aux techniques les plus récentes du jazz moderne, mais aussi au patrimoine mélodique et rythmique du gwoka ». Pour lui, l’ambition était donc de réussir à créer une synthèse originale de ces deux univers, un équilibre à la fois mesuré et forcément instable : « C'est un album mélodique : tous les thèmes doivent pouvoir se chanter. Dans le
gwoka, la voix humaine est l'instrument qui remplit toutes les fonctions mélodiques… Par contraste, la coloration harmonique doit être riche et variée essentiellement inspirée du jazz. Il y a comme un ratio inversé entre les mélodies et les harmonies : plus l'un est simple, plus l'autre doit s'étoffer. Et dans ce cadre, les développements rythmiques participent de cet enrichissement. » Dans ce canevas extrêmement précis, à la manière des albums-concept, il parvient à insérer des aspects de funk tant dans les sons du saxophone (le wah de “Pa Palé”,
l'harmonizer de “Soné Ka La”, le
phraser de “Drum And Bass”), que dans les sons des guitares ou de claviers.
« Le rôle est à la fois d'épaissir la sauce, mais aussi de donner une dimension moderne au projet. »
Le fil – invisible mais bien audible de tout ce disque – reste les sept rythmes constitutifs de l’univers ka. « Les sept rythmes de base sont tous utilisés, mais doivent présenter un aspect inattendu. D'abord, dans l'ensemble de l'album, le marqueur, Sony Troupé, interagit avec les thèmes et les solos comme un batteur de jazz sur sa caisse claire. Dans les morceaux
“Gwoka”, j'utilise le rythme du kalagya, mais je le décale d'un temps. Sur “Love” j'ai créé un rythme qui est une combinaison de graj et de woulé. Dans la ballade
“Ascent”, j'ai une séquence de woulé en 7 temps en introduction, et à la fin de chaque chorus. Dans “Drum and Bass”, il y a un rythme qui combine le mendé et le
takuta, alors que sur “Descent”, je combine le lewoz avec le rythme cubain appelé "afro", qui est d'ailleurs joué à la conga sur une trame rythmique en 10 temps. »
Pour les interpréter, une paire de tambouyé du cru, le boula d’Olivier Juste et le marké de Sony Troupé. Le premier, au son grave, imprime les rythmes, marquant le mètre régulier, tandis que le second, au son plus aigu, permet au tambourinaire d’improviser, d’endosser le rôle de soliste. Voilà pour la formule (rythmique) de base, un noyau à partir duquel les mélodistes peuvent prendre place. Inutile de dire que le saxophoniste et flûtiste s’en donne à cœur joie et à plein poumon, s’élançant dans plusieurs chorus, souvent enflammés, parfois plus sensuels. Il n’est pas le seul à prendre la parole dans ce projet. Quoi de plus normal pour qui connaît la musique ka. C’est sans doute pourquoi il invite quelques grandes voix de Guadeloupe : Jacob
Desvarieux, original Kassav ; Jean-Pierre Coquerel, une des personnalités issues du milieu des tambourinaires ; Admiral T, le nouvel homme fort des
sound-systems. Soit trois générations convoquées sur une seule et même galette ! Trois chants puissants qui ajoutent une couche à ce gumbo déjà bien relevé. La voix, c’est aussi elle qui est à l’honneur à travers un traditionnel
boulagyel, littéralement tambour de gorge. De quoi se souvenir des veillées mortuaires où ce chant qui vise à la transe est prédominant, simplement accompagné par des battements de mains.
« Le
lewoz, c’est l’âme même de cette musique. Ma mère, en écoutant le thème, a tout de suite écrit un poème. »
« Regarde ces âmes
Âmes d’hommes, âmes de femmes et d’enfants.
Regarde l’âme des autres : ceux qui sont partis.
Qui sont partis, mais qui sont là :
Voguant sur la mer, planant dans la petite brise.
Oui mon cher, nous sommes tous là !
Avec la petite musique de notre cœur… »
Un texte qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif qui se profile entre les multiples lignes de “Sone Ka la” :
« J’espère réussir à ouvrir une autre fenêtre sur l’au-delà, sachant que la serrure réside dans le cœur des vivants. »
Son premier album « SONÉ KA LA » (Universal)
sorti en 2006 a été nominé aux dernières Victoires du jazz dans les
catégories meilleur Album de l’Année et révélation de l’Année. Il
se prépare actuellement à enregistrer au printemps prochain son second
album.
UNE PRESSE UNANIME !
"Simply infectious" Brian SOERGEL/Jazz Times
"Mr. Schwarz-Bart fuses the hard tone of John Coltrane and the
young Wayne Shorter in the angular lines and asymmetrical structures atop
rhythms from Guadeloupe. There is serious thought in Mr. Schwarz-Bart’s
fusion." Jon PARELES/The New York Times
"This blend of modal jazz and Caribbean rhythms challenges the
listener to accept that musical categories fail to explain that a music
can stylistically be either and both seamless and original."
Brian DRING/The Beat
" La musique du monde atteint ici un niveau inédit, ainsi que le
jazz. " Thierry Quenum/ Jazz magazine
" Le gwo ka est essentiellement rythme et voix. Le mariage avec le
jazz l'ouvre sur l'harmonie, l'orchestration, un type d'improvisation mélodique.
Et cela permet d'explorer des couleurs qu'on ne trouve pas d'habitude dans
le jazz. Un mariage heureux. " Bertrand Dicale/ Le Figaro
" Ce qui frappe d’emblée, c’est la puissance du souffle… De
ce torrent tumultueux de notes, où sont convoqués aussi bien le funk de
James Brown que le lyrisme de John Coltrane, et surtout la pulsation
sourde du gwoka, s’échappe une indéniable originalité. "
Yann Plougastel / Le Monde2
" Le sax magique de Jacques Schwarz-Bart : Rarement on aura
produit autant de fulgurance et de talent dans la fusion musicale : avec
Soné Ka La, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart redonne à ces termes
souvent galvaudés leurs lettres d’or. " Frederique Briard,
Marianne
" On utilisera le mot “funk” pour qualifier la musique du
Guadeloupéen. Funk, considéré comme un élan qui part du bassin pour le
faire chavirer, de la nuque pour la faire dodeliner. " Loise
Cuendet/ Vibration
" Ce surdoué au style très personnel mêle jazz afro-américain
et sons traditionnels créoles. " Michel Contat/ Telerama.
" La première sensation est celle
d’un plaisir absolu à goûter le jeu nerveux, vif, habile et musculeux
du saxophone ténor de Jacques Schwarz-Bart. Ensuite s’imposent un
lyrisme et un sens du liturgique, parfois une âpreté, héritée de John
Coltrane. Après s’édifie une petite famille d’alter ego, dans
laquelle croisent David Liebman ou Charles Lloyd. Puis des noms de
compagnons de route défilent : Erykah Badu, David Gilmour, Roy Hargrove…"
Christian Larrede/ Les Inrocks
IL INVENTE LE GWO-KA JAZZ
par Bernard Loupias
Fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart et ancien haut
fonctionnaire, le saxophoniste mêle dans « Soné Ka-La » tambours
guadeloupéens, jazz et soul. Son nom, repéré depuis longtemps sur les
pochettes de disques de caïds du jazz ou de la soul américaine,
intriguait. Ce Jacques Schwarz-Bart saxophoniste aurait-il quelque lien
avec les écrivains André Schwarz-Bart, juif dont les parents sont morts
à Auschwitz, auteur du « Dernier des justes » (Goncourt 1959), et son
épouse, Simone Schwarz-Bart, Guadeloupéenne noire, la romancière de «
Pluie et vent sur Télumée Miracle » ? Oui, c'est leur fils.
De ces ascendances, Jacques Schwarz-Bart semble avoir hérité une longue
patience et la mémoire bouleversée des ancêtres.
Il aura attendu l'âge de 44 ans pour
publier « Soné Ka-La » (« Que résonnent les tambours »), le disque
qu'il portait en lui, fusion organique, vitale, du grondement des tambours
du gwo ka guadeloupéen et des flamboiements du jazz et de la soul ;
incarnation de ce continent immatériel que Paul Gilroy a défini dans un
livre magistral, « l'Atlantique noir ». On a dit que le mot gwo ka dérivait
de « gros quarts », ces barils à salaison d'antan transformés en
tambours : « C'est une explication. Mais mon grand-père maternel, qui
fut fonctionnaire en Afrique, m'a raconté que sur les rives de l'Oubangui
le peuple tango qualifie ses tambours de n'goka, et que leurs rythmes sont
pratiquement identiques aux nôtres. J'ai compris la profondeur historique
de notre propre tradition.»
A la maison, tandis que le père écoute
en boucle dans sa chambre d'écrivain la Deuxième Symphonie de Beethoven,
tournent quelques disques de jazz – Louis Armstrong, le Golden Gate
Quartet, Ray Charles, Charlie Mingus – mais aussi ceux de sa mère, de
vieilles biguines créoles, du folklore haïtien, de la musique cubaine et
du gwo ka. Quand il entend ces tambours, le gamin tend l'oreille : «
Il y a là un langage rythmique complet qui visite toutes les émotions
humaines, des plus immédiates aux plus mystiques ; un jeu de contraste
entre l'ombre et la lumière, en porte-à-faux brutal avec l'idée festive
qu'on se fait de la musique créole, qui me convenait. J'était un enfant
assez grave, et j'ai trouvé dans le gwo ka un répondant à mes penchants
naturels.»
A 4 ans, on lui offre un tambour. Avec
Anzala, tambouyé (tambourinaire) de la classe des Carnot et des Vélo,
frappeurs de peaux légendaires, le petit Jacques explore les sept rythmes
de base du gwo ka. Expérience indélébile. Comme le sera la découverte
du jazz deux ans plus tard, quand il plongera dans la collection de
disques du père d'un copain. Il tâte de la guitare, plutôt bien. Élève
brillant, bac à 16 ans, le voici en droit à Assas, puis à Science-Po. A
24 ans, il est propulsé à la direction générale de l'administration du
conseil régional de la Guadeloupe, « le temps, dit-il, de me rendre
compte que j'avais commis une erreur monumentale...».
C'est qu'un saxophone vient de lui
tomber dans les mains. Coup de foudre. Il travaille seul, comme un fou,
pendant deux ans et demi. « C'était ma seule source de bonheur.»
Au point qu'un jour il laisse tout tomber. Direction Boston et la Berklee
School of Music. Autodidacte, il est admis de justesse, mais la rage
d'apprendre (dix heures de pratique par jour, jusqu'à tomber malade)
viendra à bout des lacunes et des doutes. En 1994, il en ressort gonflé
à bloc et joue avec les cadors de la ville. Il est prêt. A lui New York.
Un soir, lors d'un bœuf désormais historique au Bradley's, il prend son
courage à deux mains et rejoint sur la petite scène les trompettistes
Roy Hargrove et Randy Brecker en train d'en découdre. Il tient le choc.
Ovations. Sa réputation grandit.
D'Angelo, la star de la soul qui le
rebaptise Brother Jacques, l'embarque pour une tournée. Il rencontre
Meshell Ndegeocello, devenue depuis une amie proche, travaille encore pour
la diva Erykah Badu. Ça roule. Il peut enfin penser à lui. Entre New
York, où il vit, et la Guadeloupe, il assemblera patiemment son puzzle
intime : tambours gwo ka et d'Afrique, guitare béninoise (Lionel Loueke),
voix soul (Stephanie McKay) et créoles (Jean-Pierre Coquerel, Jacob
Desvarieux, Admiral T) ; et branchera son sax sur des pédales wah-wah ou
un harmonizer, pour le plier au chant créole qu'il entend dans sa tête.
Quand sa mère découvre le mélancolique « Léwoz » (nom d'un rythme du
gwo ka, et par extension des rassemblements de tambourinaires) qui clôt
le disque, elle fond en larmes puis, sous le choc, écrit le poème
qu'elle dit elle-même sur cette musique. Il résume tout : « Regarde
ces âmes / Ames d'hommes, âmes de femmes et d'enfants / Qui sont partis,
mais qui sont là / Voguant sur la mer, planant dans la petite brise / Oui
mon cher, nous sommes tous là! / Avec la petite musique de notre cœur.»
CD : «Soné Ka-La» (Universal).
Fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart, Jacques Schwarz-Bart
est né en 1962 aux Abymes, en Guadeloupe. 1985 : diplômé de Science-Po,
il entre dans la haute administration et découvre le saxophone. 1999 :
premier CD, « Immersion ». 2002 : « Brother Jacques Project ». 2006 :
« Soné Ka-La ».
Bernard Loupias - Le Nouvel Obs - 7 septembre 2006
© Copyright Le New Morning, 2006-07.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, novembre 2006.
mise à jour en décembre 2007.
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Jimmy Scott
Chant
Pour les uns, il est un mystère, pour d'autres c'est un ange. Ainsi Lou Reed a-t-il qualifié la voix de ce chanteur américain né en 1925. Frappé dans l'adolescence du syndrome de Kallman, Jimmy Scott a vu sa croissance arrêtée, sa voix restant presque celle d'un enfant. Une voix étrange et haut perchée (RA), qui l'a amené très jeune à chanter avec les plus grands jazzmen, de Lionel Hampton à Quincy Jones.
Suivront quarante ans de galère et la redécouverte un peu par hasard en 1992 d'un artiste hors normes.
Aujourd'hui, il chante des chansons d'amour, sur un jazz mélancolique avec une gestuelle bien à lui...
Justice est enfin rendue. Jimmy Scott. Celui qui fut souvent raillé pour sa voix androgyne investit l'Olympia. Et revient avec un CD émouvant.
Lors de notre entrevue au festival Jazz à Juan 2000, Ray Charles, confiait : " J'espère que l'album de Jimmy Scott, que j'ai produit au début des sixties, sortira un jour. Gâcher un talent pareil, c'est tout simplement choquant."
À l'époque (en 1962), quand avait couru le bruit de cette prestigieuse collaboration, un chacal de producteur, par l'odeur alléché, avait pointé le bout de son nez et... brandi un ancien contrat qui tenait Jimmy Scott poings et voix liés. Le disque avec Ray Charles a été renvoyé aux calendes grecques. Et Jimmy, au vestiaire de l'oubli.
Le vocaliste américain a bu le spleen jusqu'à la lie. La misère, les railleries, et ce foutu show-biz, où un ange comme lui ressemble à un albatros maladroit. En route pour fêter ses soixante-seize ans (le 17 juillet), il goûte enfin au plus grand des bonheurs : la reconnaissance de son art. En ce sens, son passage
– pour la première fois – à l'Olympia revêt pour lui une saveur de miracle. Avant sa renaissance sur la scène internationale, le chanteur à la voix troublante avait dû retourner dans les petits clubs de la région de Cleveland (Ohio), pour des cachets aussi maigres que la grêle carcasse qui lui a valu le surnom de " Little " Jimmy. Désabusé ? " Jamais, assure-t-il. Au-delà de la tristesse, je gardais espoir. Ma pauvre mère nous a souvent répété, aux dix enfants que nous étions :
« si vous tombez par terre, relevez-vous et essayez de nouveau
». Ce conseil est resté gravé en moi. Vous savez, quand, adolescent, on tient le choc face à la mort brutale de sa maman, c'est qu'on a franchi une étape cruciale de l'existence. Moi, j'avais treize ans, lorsque je suis rentré de l'école et que j'ai appris la nouvelle. Notre mère a été fauchée par une voiture, alors qu'elle sauvait une de mes
sœurs en la poussant hors de la trajectoire du véhicule. Ce drame a sonné la fin de notre vie familiale. Papa, incapable d'assumer ses responsabilités, a quitté la maison. Mes neuf frères et
sœurs et moi avons été dispersés dans des foyers d'accueil. Mais nous avons pardonné à notre père. Qui peut prétendre ne pas faillir au moins une fois dans sa vie ? "
Avec philosophie, Jimmy a enchaîné les petits boulots (coursier, groom), tenté cinq mariages (pour, finalement, reprendre sa vie de célibataire), essuyé mille suspicions et moqueries. Car sa voix haut perchée a souvent fait jaser. Serait-il un travesti, un homosexuel, comme certains l'ont crié, autrefois, dans l'obscurité des salles de concert ? Le syndrome de Kallmann ayant perturbé sa croissance pubertaire, l'homme a conservé un timbre androgyne, qui fait de lui le prince de la complainte. Un interprète funambulesque qui ne craint nullement le vide. Après avoir revisité, dans son enregistrement de 1999 (Holding back the Years), des perles de la pop (de John Lennon, Elvis Costello, Elton John...), il revient à des standards de jazz dans le CD Mood Indigo (2000), ainsi que dans le nouvel album Over the Rainbow (à paraître le 10 avril).
Il faut voir comment, dans cette galette à venir, il s'empare de Strange Fruit, dont la dramaturgie est soulignée par les accords sombres du pianiste Larry Willis. Cette ballade, rendue célèbre par Billie Holiday, lui convient à merveille. On retrouve en son chant cette intensité émotionnelle qui fit le génie de Lady Day. Jimmy étire les syllabes, donnant aux mots une langueur bouleversante. Ses blessures secrètes habitent la moindre de ses inflexions. Lors de son précédent concert parisien (dans un New Morning archicomble), en automne 1999, le plus doux troubadour du blues a furtivement écrasé une larme, échappée de la chanson de sa vie.
À l'Olympia, nul doute que son vibrato tremblera encore d'émotion.
Fara C
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Jazz-Passion, septembre 2006.
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Rhoda Scott
Orgue
Hammond
Elle est née aux États-unis ; elle était la fille aînée d'un pasteur itinérant et elle a grandi dans l'ambiance des petites églises noires de la côte est des
États-Unis. C'est là, en accompagnant les gospels et les negro-spirituals dès l'âge de huit ans, qu'elle a trouvé son incroyable sensibilité instrumentale et vocale.
Elle se fait remarquer pour son talent musical et rentre dans la célèbre "Manhattan school of music de New-York" dont elle sort à 25 ans, grand prix du Conservatoire avec mention spéciale du jury. Elle débute chez COUNT BASIE à Harlem. Là, elle est adoptée par tous les grands de la musique.
Elle vient ensuite en France pour terminer ses études de contrepoint et d'harmonie chez Mademoiselle Boulanger, du Conservatoire de Fontainebleau. Nadia Boulanger était connue pour accueillir l'élite des musiciens comme Bernstein,
Stravinski...
Depuis la fin
des années 60, cette ambassadrice de l’orgue Hammond a joué
avec les plus grands : Ray Charles, George
Benson, Count Basie, Ella Fitzgerald, Sarah Morrow.
Douée d’une mémoire musicale
exceptionnelle, elle connaît par exemple plus de
mille morceaux par cœur et elle compose la majeure partie de
son répertoire. D’ailleurs, elle ne s’impose jamais de programme
pour une soirée et joue selon son inspiration du moment et surtout
selon la réaction du public.
© Copyright Caveau de la Huchette, 2006.
Page maintained by Christian Boullangier,
Jazz-Passion, décembre 2006.
© Copyright Les Couleurs du Jazz, 2007.
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Jazz-Passion, mai 2007.
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Gildas Scouarnec
Contrebasse
RÉSUMÉ
Contrebassiste d'origine
finistérienne, Gildas Scouarnec fréquente
assidûment la scène bretonne et remporte en
1998 le premier concours de jazz de Rennes en duo avec le
guitariste Jean Luc Roumier.
Il s'installe en 1989
à Paris et se produit aux côtés des
meilleurs musiciens de la place, Alain Jean Marie, Jean
Michel Pilc avec qui il enregistre son premier CD (J.M. Pilc
Big One), Jef Sicard (2 albums), Ronnie Patterson, ... Un son
plein et généreux, une connaissance
approfondie du répertoire imposent Gildas comme l'un
des meilleurs instrumentistes de la scène
française du jazz. Il se produira aux
côtés de musiciens aussi différents que
talentueux tels : Jim Pepper, Antony Ortéga, Eddie
Henderson, Sunny Murray, Sonny Simons, James Spaulding,
Chris Potter, Sylvain Beuf, Archie Shepp, Steve Grossman et
bien d'autres.
En 1995, il publie son
premier CD "Faïence" en compagnie de P. King, J.
Toussaint, A. Jean Marie et T. Rabeson. Suivra en 1998 un
second album "Charade" en duo avec Jean Luc Roumier.
Il travaille actuellement
avec George Brown, Steve Mc Craven, Sonny Simons, sylvain
Del Campo, etc. et s'apprête à sortir son
troisième album en tant que responsable musical avec
le JAZZ UNIT 186 (label: Coop Breizh).
PRÉSENTATION
DÉTAILLÉE
Né le 7 janvier
1960 à Quimper, Gildas grandit à
Châteauneuf du Faou, petite ville du centre
Finistère, dans une famille de musiciens. Il ne se
passionne pour la musique que tardivement, effectue ses
débuts à la guitare basse et joue dans les
orchestres de danse et différents groupes de musique
populaire.
Il découvre peu à peu le jazz et opte, en
1980, pour la contrebasse qu'il étudiera pendant six
ans à l'école de musique de Brest.
Il pratique, durant ces
mêmes années, le Jazz, au sein du groupe "Jazz
Forum", suit les cours de la faculté de musicologie
de Rennes et effectue des remplacements en tant que
professeur de musique.
Il jouera avec la plupart des musiciens bretons de Jazz
parmi lesquels Philippe Briand avec qui il accompagnera
entre autre Hervé Sellin, Peter Jacobsen, René
Goaer, Jean Luc Roumier, ...
Entre temps, il invite ou
accompagne, lors de tournées régionales, de
nombreux musiciens français ou étrangers tels
: Sara Lazarus, Éric Barret, Xavier Cobo, Michel
Goldberg, Ralph Moore, Peter King, Richard Raux,
François Chassagnite, Dominique Pifarély, Jean
Claude Jouy,... et se rend régulièrement
à Paris où il travaille avec George Brown,
Richard Raux, Philippe Petit, Ludovic De Pressac, Jimmy
Gourley, ...
En janvier 1989, il
s'installe à Paris et se produit
régulièrement en trio avec Alain Jean Marie,
Jean Michel Pilc, Jef Sicard, Ronnie Patterson et
accompagnera des musiciens tels que Steve Potts, Oliver
Johnson, Mal Waldron, Buddy Collette, Antony Ortega, Olivier
Hutman, Charles Davis, Enrico Rava, Ken Mc Intyre, Jim
Pepper, Manuel Rocheman, Sylvain Beuf, Billy Mitchell,
Elisabeth Kontomanou, Don Sicler, Stéphane Belmondo,
Antonio Hart, Eddie Henderson, Vanessa Rubin, Sunny Murray,
Russel Gunn, Mark Gross, Talib Kibwe, Sonny Simmons, Sathima
Bea Benjamin,Chriss Potter, James Spaulding, Archie Shepp,
James Williams, Rich Perry, Kenny Drew Jr., Steve Grossman,
Sara Morrow, Lennie Popkin, etc.
Discographie :
Jean Michel Pilc
"Big One" (E.M.P.)
Jef Sicard Quartet "Le Fil d'Ariane" (A.A. Records)
Gildas Scouarnec
Quintet "Faïence" (A.D.J.B.)
Jef Sicard Quartet "Isthme" (Bécabel Charlotte
Records)
Mircea Tiberian Quartet "Alone in Heaven" (Intercont Music
Bucharest)
Manda Djinn Quartet "Back to Jazz"
Katy Roberts "Trios" (Dymusic)
Gildas
Scouarnec/Jean Luc Roumier "Charade"
(A.D.J.B.)
Dominique Subiela & Cynthia Mc Pherson "Zophal"
Paris Jazz Quintet (T.C.B. Records)(Dymusic)
Gildas Scouarnec "Jazz Unit 186"
(Avel Ouest/Coop Breizh)
Scouarnec
G_Evolution_CD*
* avec une
très belle "Valse pour Margot" (NDLR).
À paraître
:
Steve Mc Craven "Black
Studies" : S. Mc
Craven (drs), R. Siddick (tp), E. Byrne (tb), T. Mc Clung
(p), G. Scouarnec (cb), L. Sow (perc),...
Jean Christophe
Tant Sextet : J.C.
Tant (g), F. Bourec (ts), S. Gontard (tp), G. Mirabassi (p),
G. Scouarnec (cb), T. Rabeson (drs)
Inès
Desquines (chant)
: musique de Steve Lacy avec Ed Byrne (tb),T. Mc Clung (p),
G. Scouarnec (cb), S. Mc Craven (drs).
Festivals :
Festival de Paris
(Théatre de la Ville) - Sons d'Hiver - Jazz Valley -
Festival de Radio France Montpellier - A Fleur de Jazz -
Nice Jazz Festival - Limoges Jazz Festival - Parthenay Jazz
au Fil de L'Eau - Angoulème Musiques Métisses
- Rencontres D'jazz de Nevers - Rennes Jazz à L'Ouest
- Jazz à Couches - Jazz en Touraine Montlouis sur
Loire - Jazz à Vienne - Grenoble Jazz Festival -
Émeraude Jazz Festival St Coulomb - 19ème
Gouvy Jazz Festival (Belgique) - Jazzkroe Ochtfestival Gent
(Belgique) - Fête de la Francophonie Istambul
(Turquie) - Izmir Jazz Festival (Izmir) - Calvi Jazz
Festival - Festival Jazz en Scène Enghien les Bains -
Festival d'Aix en Provence - Jazz in Marciac - Jazz sur Lie
- "Jazz au Fort Napoléon" La Seyne sur Mer - Almere
Jazz Festival (Hollande) -...
Tournées :
90/91
|
J. M.
F. -
Bertrand Renaudin Quartet - Claudine
François Quartet avec Jim Pepper -
|
91
|
Jean Michel
Pilc Trio - Pays Bas - (Rotterdam,
Groningen), Afrique (Malawi, Zambie, Botswana,
Zimbabwé), France (Strasbourg, Mulhouse,
Nancy, Colmar).
|
96
|
Gildas
Scouarnec Quintet - Nantes, Le Havre,
Châteauneuf du Faou, Rennes, Brest, Quimper,
Morlaix, Quéven.
Tibérian
International Quartet - Enregistrement et
Concert à la Maison de la Radio de
Bucarest.
|
98
|
Archie Shepp
Quartet :
Suisse (Neuchâtel), Allemagne (Oldenburg,
Hambourg, Hanovre), Pays Bas (Almere Jazz
Festival)
S. Murray/S.
Simmons Quartet : Belgique (19e Gouvy
Jazz Festival), ("Jazzkroe Ochtfestival" Gent),
Hollande ("Bimhaus" Amsterdam).
G. Scouarnec/
J.L. Roumier : Roumanie Festival
International de Bucarest.
|
99
|
M. Rocheman
Trio :
Turquie (Istambul, concert au "Cemal Resit Rey et
master class à l'institut Français,
Izmir (Festival).
|
2000
|
T. Mc Clung
Trio :
Grèce (Milos festival),
S. Morrow
Quintet :
France (Nice, Paris, Enghien), Belgique (Bruxelles),
Espagne (Minorque).
|
01
|
J. M. Pilc
Trio :
Bayeux, Paris (Duc des Lombards).
|
Presse,
T.V., Radio
:
So What (n°20), Jazz
Hot (n°560)
France 3 Ouest "Tempo" 1996
Muzzik "New Morning" Archie Shepp Quintet
France 2 "Les Mots de Minuit" sept. 2000, Archie Shepp
Quartet
T.F.1 "Nice Jazz Festival" S. Morrow Quintet Juillet
2000
Voir aussi :
'Jazz
en Live à la Comedia'
© Copyright Gildas
Scouarnec, 2003.
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Christian Boullangier for Jazz-Passion, février 2003.
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Yochk'o Seffer
Saxo
Saxophoniste et
compositeur français (Miskolc, Hongrie, 10.7.1939), il commence d’étudier
la musique à 6 ans, puis, installé en France en 1956, s’inscrit au
conservatoire de Paris (anches, piano, composition) avec Nadja
Boulanger et, en auditeur libre, les classes d’Olivier Messiaen.
En 1959, à la Bohème, il joue avec Mal Waldron, premier d’une
longue liste de partenaires dont font partie Charlie Rouse, Phil Woods,
Steve Lacy, Ornette Coleman, Pharoah Sanders, Dave Liebman, Kenny
Barron, Joachim Kühn, Daniel Humair, Henri Texier… En 1969, avec
Siegfried Kessler, Didier Levallet et le batteur Jean-My Truong, il
forme Perception.
L’année suivante, on le retrouve au sein de Magma et en 1973 avec le
pianiste François « Faton » Cahen, avec qui il crée ZAO.
En 1976, il organise Neffesh Music,
ensemble où se côtoieront improvisateurs de jazz et solistes issus
de l’Ensemble intercontemporain de Pierre Boulez.
Entre 1983 et 1985, Jean-François
Jenny-Clark, Kessler, Michel Godard et le batteur Peter Gritz
participeront à Chromophonie, grand orchestre que Seffer fera suivre
d’un septuor de saxophones (1986). En 1988, il joue en quartette (Kessler,
François Méchali, Gritz) des compositions de Monk, hommage auquel
succédera, en 1993, celui rendu à Coltrane par dix-huit
instrumentistes. Également peintre et sculpteur, il est le père de
la violoniste Debora Seffer.
Taches de couleur, masses en fusion,
nuances et mélanges violents, il fait de la musique comme il peint et
sculpte, associant le lyrisme dansant de son compatriote Bartok, le
feu coltranien et les évidences de Monk au gré d’un
multi-instrumentiste virtuose (du soprano au saxophone basse) et avec
une intarissable passion.
X.M. (extrait du Dictionnaire du jazz, collection bouquins, Robert
Laffont)
© Copyright Le New Morning, 2007.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2007.
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Seheno
Chant
Née à Antananarivo, Seheno est une étoile atypique dans le paysage musical de la Grande
Île. Issue d’une famille de musiciens célèbre, les Railovy, Seheno a baignée dans la musique depuis son enfance. C’est ainsi auprès de ses aînés, qu’elle développe ses talents naturels pour le chant.
Seheno fera ses premiers pas sur scène dès 1990 au sein de Ny Railovy, groupe pop malgache célèbre depuis les années 60, composé de son père et de ses oncles, qu’elle accompagne sur les tournées ; ainsi qu’en chantant en solo sur les compositions de son frère
Hery. Une histoire de famille en quelque sorte... Mais Seheno ne s’arrête pas là.
Sa soif de nouveaux horizons l’emmène en France. Attirée par la diversité musicale, elle se produit alors à Paris dans des formations musicales aussi variées que la pop, la musique africaine et expérimentale ainsi que le jazz (avec entre autres le pianiste américain Jeff Gardner). Attirée par les rythmes et les collectifs musicaux, elle se penche vers les musiques latine et étudie les percussions brésiliennes. Jouant dans des festivals et carnavals de rue, elle a également enseigné la batucada aux enfants, dans les MJC et écoles en
Île de France. En 1997, elle perfectionne son chant auprès de Haim Isaacs du Roy Hart
Theater.
Poursuivant son ouverture aux expériences musicales, Seheno s’intéresse à la musique indienne. Et c’est peut être là un des tournants majeurs de sa musique. Collaborant entre 1996 et 2000 à une création musicale éclectique menée par Ravy Magnifique, avec le saxophoniste Chico
Freeman, son désir de composition se fait de plus en plus ressentir : Seheno commence à aborder son propre répertoire. Outre ce travail avec Ravy Magnifique, son intérêt pour les musiques indiennes l’amène à s’initier au chant dhrupad (chant classique du nord de
l’Inde) avec Ashoka Dhar à Calcutta, puis Uday Bavalkar.
Cette musique la touche. Jusqu’à s’infiltrer dans sa propre culture. Son univers musical est créé : une subtile alliance entre sonorités malgaches, indiennes et contemporaines. Avec la complicité d’un autre assoiffé de métissage et d’expérience, le rythmicien et joueur de tabla indien Prabhu Edouard (Nicolas Genest, Ravi Magnifique, Magic
Malick...), elle enregistre en 2004 quelques titres de son propre répertoire, prélude à un premier album à venir pour l’été 2006… « Le bonheur est comme une
ombre : on ne peut l’enfermer ni dans sa tête ni dans son cœur, ni dans une
maison ; il n’est ni ici ni là-bas, il est partout.» Et si cela symbolisait sa musique... ?
À découvrir.
Site internet : http://www.seheno.com
© Copyright Satelit Café, 2006.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, septembre 2006.
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Olivier Sens
Contrebasse, Ordinateur
Il a forgé son savoir jazzistique aux côtés d’innombrables acteurs importants des scènes européennes et américaines. Parallèlement, il développe son propre programme informatique (« Usine »)
; ce qui le mène à la pointe de la créativité dans le domaine de l’électronique musicale.
© Copyright Olympic Café, 2006.
" On entend depuis
près de vingt ans Olivier Sens faire sonner sa contrebasse
auprès des grands noms du
jazz, tant français qu’américains de passage, comme Chris Potter.
Ce parcours, qui l’a mené vers la plupart des styles de jazz,
du plus mainstream au plus libre, a renforcé chez lui la conviction
que ce dernier avait, ces dernières années, perdu de son esprit
pionnier, qu’il manquait de défricheurs comme le furent en
leur temps Parker, Monk, Coltrane, Miles et Ornette Coleman. Cette prise
de conscience est à la base de projets (qui lui permettent de)
retrouver l’esprit du jazz, avec les moyens d’aujourd’hui.
Or, pour Olivier Sens, les moyens d’aujourd’hui c’est l’informatique...
Olivier a vu l’informatique envahir tous les styles mais à
des lieues de sa propre démarche ; ce qui l’amène à se
forger son propre outil, un logiciel nommé « Usine » qui,
contrairement aux autres, n’apporte pas des sons
préfabriqués mais au contraire « écoute » ce que fait le soliste
et s’y adapte automatiquement... La technique, maîtrisée, ne
donne jamais l’impression de gratuité, de gadget, si fréquente
avec la musique électronique. Le projet cohérent qui en est l’origine
ne laisse pas de côté le plaisir d’écoute, garanti par la
beauté des sons, leur clarté. Jamais assommé par un débordement
d’informations, l’auditeur fait au contraire un voyage varié,
aux nombreuses surprises, riches en sensations sonores
originales" - CITIZEN
JAZZ
© Copyright imuZZic, 2007.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
mise à jour en mars 2007.
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Éric Séva
Saxos
Né dans une famille de
musiciens, il commence le saxophone en 1976 avec son père et joue dans
les bals musette. Suivront des études classiques à l'École Normale de
Musique de Paris, et plus tard la rencontre avec David Liebman à New
York, qui marque un tournant décisif dans sa démarche artistique et
carrière de soliste. Très présent et estimé sur la scène hexagonale
pour son éclectisme musical, comme accompagnateur (Didier Lockwood,
Olivier Ker Ourio, Jean-Marie Ecay, Antoine Hervé, Chris Rea...),
compositeur (Yes Yes Yes, In Folio...) et pédagogue, Éric est également
directeur artistique du festival Jazz et Terroir en Seine-et-Marne, et
travaille actuellement sur son propre quartet, avec lequel il vient
d’enregistrer l’album Folklores Imaginaires.
Discographie sélective
• Eric Séva, Folklores Imaginaires, 2005, Le Chant du Monde
• Chris Réa, Blue Jukebox, 2004, Jazzee Blue
• Bertrand Lajudie Quintet, Watercolours, 2002, Altrisuoni
• In Folio, Papier Musique, avec la participation de Cabu,
1998, IHL
• Yes Yes Yes, 1992, Polygram Jazz
http://www.ericseva.com
© Copyright Jazz en Artois, 2007.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, mars 2007.
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Steve Shehan
Percussions
C'est la pulsation des mondes que Steve Shehan met en musique.
Depuis près de 20 ans, le plus "frenchy" des percussionnistes américains fait parler ses fûts, peaux, cloches et baguettes sur toutes les scènes du monde, à l'aise aussi bien avec Brian Eno que Mc Laughlin, Vangelis, Herbie Hancock ou Paul Simon.
Rythmicien hors pair, ayant derrière lui plusieurs dizaines d'enregistrements en sideman ou leader, Steve a eu l'ingénieuse idée de rejoindre depuis peu le tandem Malherbe-Ehrlich... pour le plus grand bonheur de tous !
© Copyright Le Cabaret Sauvage, 2006.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
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Archie Shepp
Piano,
Saxo, Composition
Archie Shepp, saxophoniste, pianiste, chanteur, compositeur - USA, Floride, 1937. C'est à l'âge de 10 ans qu'il étudie le piano, la clarinette à 13 et le saxe alto à 15. Entre 1955 et 1959, il poursuit ses études à l'université, et outre la musique, il se passionne pour le théâtre (il écrit sa première pièce) en même temps qu'il acquiert une conscience politique de lutte revendicative du peuple noir américain. En 1960, il entend Coltrane, et, subjugué, décide de se consacrer au ténor. Il enregistre son premier disque en 1962 "Peace". Il fonde (1963) le "New York Contemporary five", participe aux "concerts de novembre" première manifestation publique de la "New Thing", à la fondation de la "Jazz Composers Guild" regroupant le gotha de l'avant garde (Cecil Taylor, Sun Ra, Paul et Carla Bley...) et il apparaît alors comme l'un des artistes les plus complets, les plus engagés et les plus écoutés de cette musique. Il se partage entre l'enseignement de la musique, l'histoire et la sociologie du jazz à l'université d'Amherst (Massachusetts), les concerts et enregistrements, et les tournées à l'étranger (1967 en Europe, festival panafricain d'Alger en 1969, Antibes en 1970, Montreux et Massy en 1975,
etc...). Il a développé une large poly-instrumentalité et, plus récemment, il chante le blues et les standards, mélangeant divers répertoires mais constamment porteurs de l'histoire mouvementée de cette musique afro-américaine. Il est aujourd'hui une personnalité artistique et intellectuelle de tout premier ordre, et personne ne peut imiter la sonorité ample, chaude et rauque de son instrument.
« Sur scène, de gauche à droite,
un frais émoulu tranchant au piano (Tom McLung), l’impavide Wayne
Dockery à la basse, le compagnon de route des tambours de toujours
(Steve McCraven). Rythmique qui n’est pas du genre acrobate. Pas de
vieilles dentelles : de l’arsenic, du sévère. » (Francis Marmande)
Le Monde Ce quartet est comme ma famille. Je connais Wayne Dockery
depuis 40 ans ! Steve McCraven a étudié avec moi dans le
Massashussets., il y a environ 25 ans. Tom McClung était au lycée
avec mon fils. Tom compose fort bien, avec beaucoup d’imagination et
de sensibilité. Steve a de la dynamique, il soutient la mélodie, préserve
le swing. Wayne a joué avec la fine-fleur : Stan Getz, Coltrane ...
Une formation aujourd’hui historique : avec plusieurs centaines de
concerts à son actif, ce quartet a su développer au fil des années
un propos radical qui touche au plus juste de l’expression de l’âme
africaine américaine. Laboratoire des expériences ultimes du «prince
des poètes noirs», ce projet constitue un retour aux sources «par
l’un des meilleurs interprètes de la mémoire babélienne du jazz ».
Depuis une décennie, le légendaire jazzman sillonne les routes avec
son quartet, soudé comme un seul homme. Souveraine, la rythmique
impose sa classe. Sa précision, son élasticité forment un nid pour
le ténor. Le souffleur migrateur prend son essor pour des voltiges
hallucinées. Entre les phrases du thème, il décoche des traits
brefs, inopinés. De la fragile majesté qui l’habite, éclosent des
fleurs sauvages d’une poésie miraculeuses.
La diversité du répertoire et des styles (calypso, jazz modal, bop,
afrojazz, blues, groove ...) rappelle que le maître s’est désaltéré
aux sources nourricières de la Great Black Music, depuis le gospelde
son enfance assimilé sur les bancs de l’église, jus¬qu’au rap le
plus radical ici incarné par l’emblématique rappeur Chuck D, venu
au pied levé poser sur The Reverse après un concert-événement de
Public Enemy à Paris.»
(FARA C) L’Humanité
• Archie
Shepp - ténor & soprano saxophones (USA)
Saxophoniste, compositeur, pianiste, chanteur, poète engagé,
dramaturge, Archie SHEPP est une légende vivante.
Archie Shepp est né en 1937 à Fort Lauderdale en Floride. Il a 7 ans
lorsque sa famille déménage à Philadelphie, dans le quartier noir de
«brick Yard».
Il commence par jouer du banjo avec son père puis, il étudie le piano
et le saxophone en même temps qu’il fait ses études secondaires au
collège de Germantown. Il entre à l’université, s’initie au théâtre,
fréquente des romanciers et poètes comme Leroy Jones, et écrit sa
première pièce « the Communist », une allégorie sur la situation
des noirs américains. A la fin des années 50, Archie Shepp rencontre
les musiciens les plus radicaux de l’époque: Lee Morgan, bobby
Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durant cette période,
sa conscience politique trouve une expression dans des pièces et des
productions théâtrales qui ne lui permettent que de survivre.
C’est au début des années 60 qu’il rencontre Cécil Taylor et réalise
avec lui deux enregistrements qui seront déterminants. En 1962, il
signe son premier disque en co-leader avec Bill Dixon. L’année
suivante il fonde avec John Tchicaï le New York Contempory Five,
enregistre quatre disques pour les labels Fontana, Storyville et Savoy
et découvre l’Europe avec cette même formation.
A partir d’août 1964, il travaille
avec Impulse : 17 disques sont gravés dont Four for Trane, Fire Music,
Mama too Tight, qui comptent parmi les classiques de la musique Free.
Sa collaboration avec John Coltrane se concrétise dans Ascension en
1965 et marque un tournant dans la musique d’avant garde. Sa
participation à la création de la Guilde des Compositeurs avec Paul
et Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, traduit son
engagement militant.
En Juillet 1969, il se rend pour la première fois en Afrique au
Festival Panafricain d’Alger, ville qui abrite à l’époque
beaucoup d’opposants noirs américains. A cette occasion, il
enregistre en « live » pour le label Byg, le premier de six albums de
la série Actuel et il joue sur scène avec un groupe de touaregs. Dès
lors, Archie Shepp multipliera les rencontres musicales « world »
avec des Gwoka de la Guadeloupe, des hongrois (CD Hungarian bebop avec
Mihaly Dresch) et bien d’autres. A partir de 1969, il dispense un
enseignement d’ethnomusicologie au sein de l’université de
Amherst, (Massachusetts) ; il continue à se produire à travers le
monde en affirmant son identité de musicien africain américain.
• Tom Mc Clung - piano (USA)
Né à New York en 1957, il émigre peu après vers l’ouest du
Massachussets, où il devient rapidement une figure importante des scènes
de la Nouvelle Angleterre. Tom est également connu en tant que
compositeur et dirige son propre groupe dans lequel il joue ses
compositions et ses arrangements. Il a aussi écrit de la musique de
films, vidéo, de danses et a même composé pour le théâtre. Il réalise
son premier album sous son nom, en 1991 : «Locolypso» disponible chez
Paraphone records. Il a collaboré avec de nombreux artistes talentueux
comme Marion Brown, Yusef Lateef, Archie Shepp, et se produit sur les
scènes internationales. En 1991, il s’associe musicalement avec le
batteur Stephen Mc Craven, pour de nombreux concerts avec Archie Shepp,
Sam Rivers, et de nombreux autres artistes. Ils collaboren également
à la réalisation de nombreux enregistrements, dont un autre album
sous son propre nom, en 1997 : «The Telling», disponible chez Taireva
Records. Song of the Forest Boogaraboo (Archie Shepp,1994) ; Bosco (Archie
Shepp et Arthur Blythe, 1996) ; Double Helix (1997) ; Caravan et The
Dawn of Dreams (2006).
• Steve McCraven – batterie
Steve Mc CRAVEN est le batteur d’Archie SHEPP depuis plus de 18 ans
et a enregistré dix albums à ses côtés, ainsi que de nombreux films
(aux U.S.A., dans plusieurs pays européens, et en France, avec Franck
Cassenti, Madame Fahri et son fils Daniel pour le New Morning, avec
Catherine RINGER…). Il a joué avec Yusef Lateef, Sam Rivers, Mal
Waldron, Harold Ashby, Marion Brown, Freddy Hubbard, Hank Crawford,
Charles Tolliver, David “Feathead” Newman, Sugar Blue, Horace
Parlan, Calvin Newborn, Michael Gregory, James Moody, Benny Golson, Sam
Dockery, Arthur Blythe..
• Wayne Dockery – contrebasse
Contrebassiste de jazz américain, il est né le 26 juin 1941 à
Camden, New Jersey. « J’ai essayé de ne pas devenir musicien, mais
je n’ai pas pu résister », dit Wayne Dockery lui-même. Son père,
sa grand-mère et sa tante sont pasteurs ; sa mère est pianiste, ses
sept frères et soeurs, tous musiciens : son frère aîné, Sam Dockery,
sera pendant quelque temps le pianiste d’Art Blakey. Wayne Dockery
baigne ainsi dans le gospel depuis son enfance, et, dès l’âge de
douze ans, connaît le milieu du jazz par son frère. A l’université,
il se plonge dans l’étude de la musique classique en réponse à
l’hostilité d’un professeur de musique qui lui a lancé que « les
Noirs ne savent pas chanter juste et qu’on ne pourra jamais en faire
des musiciens classiques». Il quitte l’université au bout de trois
ans. Au cours des années 60, Wayne Dockery dirige sa propre formation,
et fait le bœuf avec John Coltrane à Philadelphie. A la fin de la décennie,
il apprend le tuba en quinze jours pour intégrer l’orchestre de
l’armée et ne pas être envoyé au Viêt Nam. Une fois démobilisé,
il devient enseignant mais, faute de postes en musique, il enseigne
l’histoire et les mathématiques. Parallèlement, il est chauffeur de
taxi et continue à jouer de la contrebasse, qu’il abandonne quelques
années plus tard pour travailler dans une compagnie de prêt. Mais il
démissionne bientôt pour revenir à la musique. En 1971, il fait
partie des Jazz Messengers d’Art Blakey, puis joue avec Sonny
Rollins, Freddie Hubbard, Sonny Stitt, George Benson (1974), Elvin
Jones et Stan Getz (1979), pour une tournée au Brésil. En rentrant à
New York, Wayne Dockery monte son propre groupe, Wayne Dockery Con
Alma, mais le dissout rapidement. Au début des années 90, il
s’installe à Paris et devient le contrebassiste régulier d’Archie
Shepp.
© Copyright Le New Morning, 2006-07.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
mise à jour en octobre 2007
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Sidney Bross Band
Groupe
C'est en mars
1987, après avoir accompagné le
groupe Américain (Jason web band) lors d'une
tournée dans le sud des Etats Unis que Carol
MARINE et Max SIDNEY fondent le SIDNEY BROS
BAND.
Avec Roland le
frère de Max, ils montent une revue de Rhythm
'n' Blues grandiose largement influencée,
par le spectacle des célèbres Blues
Brothers. L'arrivée du guitariste soliste
René Chester en 1992 marque le groupe d'une
sonorité plus rock et leur premier album "
Blue Rocker " est un régal.
Professionnel
depuis 1990, se produisant sans répits, le
groupe marque une pause à la fin de ces
années. Les musiciens jouent alors dans de
petites formations et dans des styles
différents (Freebird : rock sudiste,
Winchester : country western, Bayou Blues :
cajun).
Unis par des
liens toujours aussi forts, l'année 2005
fêtera les 17 ans d'existence du SYDNEY BROS
BAND et on languit le plaisir de retrouver cette
énergie de la scène sudiste
intacte.
En 1993,
"Cactus live session" est produit par Max Sidney et
Dany Cheruelle, distribué par le label Night
& Day. Son écoute a traversé
l'atlantique jusqu'en Californie et au delà,
avec un succès non négligeable au
Japon.
35 radios
nationales et FR3 régions ont assuré
la promotion du SIDNEY BROS BAND.
http://maxsine.free.fr
© Copyright Festival Jazz
en Août, 2004.
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Christian Boullangier, Jazz-Passion, septembre 2006.
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Sonny Simmons
Saxophoniste
De son enfance
louisianaise (Sicily Island, 1933) au sein d'une
communauté rurale où les survivances
africaines étaient encore vivaces (rituel agraire de
type vaudou), Sonny Simmons a toujours gardé au cœur de sa musique une empreinte sonore et rythmique inimitable.
Californien depuis l'âge de 10 ans (Oakland, 1944), il
s'imprègne de la culture noire urbaine mais c'est au
cor anglais qu'il fait ses débuts musicaux à
l'école, avant d'adopter le sax ténor sous le
double signe du rhythm n'blues (Big Jay Mc Neely, Illinois
Jacquet) et du be-bop (Dexter Gordon puis Sonny Rollins).
À 17 ans, ébloui
par Charlie Parker, il se met au sax alto tout en jouant
pour la danse avec des orchestres locaux ou aux
côtés de grands noms du blues urbain (Lowell
Fulsom, Amos Milburn...).
Cet autodidacte se forge une réputation de redoutable
battant au cours d'innombrables joutes musicales dans les
clubs de la côte ouest, tout au long des années
50. Vers la fin de cette décennie son
évolution personnelle détermine une
convergence de plus en plus nette avec les avancées
révolutionnaires d'Ornette Coleman ; c'est d'ailleurs
avec Prince Lasha, un ami de jeunesse du visionnaire texan,
qu'il réalise son premier enregistrement, pour
Contemporary en 1962. L'année suivante, premier
séjour à New York où très vite
il est adopté par les plus grands : il côtoie
John Coltrane, travaille en privé et joue en club
avec Eric Dolphy, Sonny Rollins, Don Cherry, enregistre avec
eux ainsi qu'avec Elvin Jones/Jimmy Garrison, est
sollicité par Sun Ra.
De nouveau à New
York en 66, il commence à se produire avec sa femme,
la trompettiste Barbara Donald, rencontrée
entre-temps en Californie, et enregistre avec elle deux
disques pour ESP. A l'instar d'un Pharoah Sanders
débutant qu'il épaula à Oakland en
1959, la plupart des jeunes avant-gardistes de
l'époque bénéficient de ses conseils et
de son expérience. Recherché pour son
expertise instrumentale, il travaille avec Sunny Murray, Sam
Rivers, Bill Dixon, emploie Dewey Redman et Jack De Johnette, côtoie même Jimi Hendrix. En 1968 à
Woodstock, un an avant le grand festival pop, il prend part
aux activités musicales d'une commune
d'artistes.
Des raisons familiales le
poussent à s'établir de nouveau en Californie
en 1969. Il y enregistre trois autres disques avec sa femme,
pour Arhoolie et Contemporary, et continue de se produire
à la tête de ses propres groupes ou au sein des
Firebirds avec Prince Lasha (festival de Monterey,
1970).
Une conjonction de circonstances adverses le contraignent
peu à peu à une semi-retraite musicale ;
à partir du début des années 80, en
dehors d'engagements sporadiques dans des bars de quartier
et de deux enregistrements bouleversants mais confidentiels
(dont Backwoods
Suite avec Billy
Higgins), la rue de San Francisco devient sa scène
principale.
En 1994 pourtant, la
sortie du magnifique Ancient Ritual chez Qwest-WEA et un passage d'une
semaine au club La Villa à Paris, amorcent la reprise
d'une carrière enfin internationale pour un musicien
qui n'a jamais laissé sa longue traversée du
désert entamer son intégrité
artistique.
2002 : à 69 ans,
"la vieille mule de jazz", Sonny Simmons, continue
obstinément à labourer le champ de cette
musique.
Marc
Chaloin*
* Marc Chaloin est
un collaborateur de la revue Improjazz qui travaille sur
l'autobiographie de Sonny Simmons.
Sonny Simmons est une
figure clef du jazz des années 60 et du jazz
contemporain. Sa famille, tout autant que le courant " free
jazz " auquel son nom est souvent associé, est
Charlie Parker et le hard bop. Il a réalisé
sous son nom près de quarante enregistrements, dont
de grands classiques pour les labels Prestige
(The Cry !,
Firebirds, Burning Spirits), ESP, Marge, et
Qwest (Ancient
Ritual, American Jungle). Sonny Simmons s'exprime au
saxophone alto, au saxophone ténor et au cor
anglais.
Il faut déplorer
que Sonny Simmons soit essentiellement connu en tant que "
figure historique ", surtout en Europe. Il l'est, certes ;
faut-il rappeler qu'il fut le compagnon d'Eric Dolphy, Sonny
Rollins, Bobby Hutcherson, Charles Moffett, Billy Higgins,
Clifford Jordan, Elvin Jones, McCoy Tyner ; le maître d'œuvre, auprès de Prince
Lasha, des
Firebirds (The Cry
!), et, en son nom
propre, de parutions essentielles du " free "
jazz (Staying On
The Watch, Manhattan Egos, Burning
Spirits...) ?
Suite à des temps troublés, Sonny Simmons a
connu dans les années 90 une véritable
résurrection, et fait preuve depuis Ancient Ritual (1994) d'une très grande
vitalité. Il n'a cessé de tourner et de jouer
avec ses pairs (Anthony Braxton, Andrew Cyrille Oliver Lake,
David Murray, Sunny Murray, Horace Tapscott, Reggie Workman), avec une nouvelle génération
(Cyndy Blackman, Brandon Evans, Charnett Moffett), et a à
son actif en dix ans à peine plus de vingt albums
(voir discographie
complète
sur http://www.positifs.org/jazz-passion/5-articlecriorigino/10-Sonny_Simmons.htm).
Discographie
Voir aussi :
The
Cosmosamatics
© Copyright Marc Chaloin, 2001.
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by Christian Boullangier for Jazz-Passion, décembre 2002.
mise à jour en novembre 2004.
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Ballake
Sissoko
Kora.
En Afrique, bien des instruments de musique sont menacés au même titre que tant d’espèces animales ou végétales.
Ce n’est pas le cas sur l’immense territoire de l’ancien empire mandingue, qui englobe la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali
et de vastes régions du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Grâce aux griots, cette caste de chanteurs, de conteurs et de musiciens,
qu’on appelle là-bas les « djeli », les instruments mandingues vivent une vraie renaissance. Entre autres, les luths et harpes ancestrales résistent
magnifiquement à la concurrence de la guitare…
Parmi ces harpes, la plus célèbre est la « kora », harpe en calebasse à chevalet et à 21 cordes : « sept pour le passé, sept pour le présent,
sept pour le futur », dit la légende.
Ballaké Sissoko a résolument choisi le futur, comme son ami et cousin Toumani Diabaté. Tous deux appartiennent à de fameuses familles de « djeli » (griots)
installées au Mali mais originaires de Gambie. Si la Guinée-Bissau est considérée comme le berceau de la kora,
la Gambie est depuis un siècle le vivier où se sont épanouis ses plus grands virtuoses.
Ballaké et Toumani sont les fils de deux géants de la kora, Djelimady Sissoko et Sidiki Diabaté, qui participèrent en 1971 au disque le plus célèbre
de l’histoire de cet instrument : « Cordes Anciennes ». Djelimady et Sidiki étaient deux piliers du prestigieux Ensemble Instrumental du Mali
dirigé par le grand Keletigui Diabaté, dont le fils Fassély est l’inamovible partenaire de Ballaké au balafon…
Curieusement, malgré son « pedigree », Ballaké est avant tout un autodidacte : « Des deux côtés paternel et maternel,
la kora a toujours été l’instrument familial, mais mon père ne voulait pas que je sois musicien.
Comme je suis l’aîné des garçons parmi une trentaine d’enfants, il préférait que je sois avocat ou fonctionnaire.
J’ai appris à jouer en cachette pendant que mon père partait aux répétitions
; j’avais dérobé la clef de sa chambre où il planquait ses koras…
À sa mort en 1981, je n’avais que 13 ans, mais j’ai pris sa relève…»
En 1999, Ballaké et Toumani ont à leur tour gravé ensemble « Nouvelles Cordes Anciennes »
(Hannibal-Ryko / harmonia mundi),
disque qui les a imposés à la fois comme les héritiers de la plus pure tradition et les chefs de file d’une nouvelle vague de koraïstes virtuoses.
© Copyright Le New Morning, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, août 2006.
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The SKATALITES
Groupe
Un peu d’histoire de la musique jamaïcaine
dans le monde !
Formés à la fin de l’année 63, les Skatalites n’ont réellement
existé que pendant dix huit mois. Emmené par le tromboniste un peu fou
qu’était Don Drummond, le groupe comptait les meilleurs musiciens de
l’île : Tommy McCook, Roland Alphonso au sax ténor, Lester Sterling au
sax alto, Lloyd Brevett à la basse, Lloyd Knibbs à la batterie, Jackie
Mittoo au piano, Johnny Dizzy Moore à la trompette entre autres… En
quelques mois, ils ont créé et lancé une nouvelle musique, mélange de
R&B, rythmes africains rastafaris et percussions afro-cubaines. Ils
ont donné naissance à ce ska mélodieux et riche qui se nourrit
d’inspirations musicales variées. Les premiers Skatalites étaient,
avant tout, des jazzmen émérites qui ont fourbi leurs instruments dans
de grands orchestres américains et jamaïcains, occasion de s’imprégner
de be-bop ou encore de Blue Note du début des années 60. Ils ont
transformé le jazz, le calypso, le rythm’n’blues et certains accords
jamaïcains en une musique totalement nouvelle, chaloupée et chaleureuse
: le ska était né.
Entre 64 et 70, le rythme ska se ralentit pour faire place au rocksteady,
puis au reggae dit roots (toujours à l’instigation des Skatalites).
En 65, après que Don Drummond est
assassiné sa femme, le groupe se disloque, chacun partant mener sa carrière
de son côté. À l’exemple de Tommy McCook qui part avec ses
Supersonics.
La renaissance de 1995.
Le groupe refait réellement surface en 95 avec un nouvel album, retraçant
30 ans de carrière « Hi-Bop Ska », accompagné de 75 dates en Amérique
du Nord, Europe et Japon. Ils reçoivent un Grammy Award dans la catégorie
« Album reggae ». Depuis, ils continuent à tourner sporadiquement pour
des concerts uniques et de plus en plus demandés où ils viennent jouer
les vieux morceaux phares qui firent le succès des Skatalites. Certes,
les Tommy McCook, Roland Alphonso, Don Drummond ont disparu ; il ne reste
de la vieille équipe que Lloyd Knibbs, Lester Sterling, Doreen Shaffer et
Cedrik Brooks. Mais depuis plus de dix ans à la trompette et au chant
kevin Batchlord redonne aux Skatalites l’envie d’un show qu’ils sont
seuls à pouvoir réaliser aussi bien. On retrouve également Val Douglas
et Davon James respectivement à la basse et guitare et depuis plus de
quinze années leur manager aux claviers en la personne de Ken Stewart.
C’est ce mélange d’inspirations très
diverses, piochant dans tous les univers musicaux qu’ils connaissent,
collaborant avec un Prince Buster ou un Toots Hibbert, un jazzband… avec
l’ouverture d’esprit à l’écoute de tous les nouveaux courants
musicaux.
Depuis presque 44 ans, le ska survit, se
régénère, passe de mode, revient sur le devant de la scène, impliquant
les rockeurs, les adeptes de reggae, de dub, les punks… Les Skatalites
sont toujours là en référence, en maîtres...
Ils ont enregistré plus de trente albums sous le nom des Skatalites, ont
collaboré et accompagné tous les chanteurs jamaïcains en activité.
Ils ont appris les ficelles du métier
à un tout jeune débutant (qui est devenu légendaire par la suite) du
nom de Bob Marley, ils ont officié en tant que « groupes maison » du
fameux Studio One de Coxsone Dodd, où passaient tous les maîtres reggae
de l’époque. Ils ont écrit quelques unes des plus belles pages du ska
jamaïcain qui semblent échapper à l’emprise du temps.
Après 10 ans sans enregistrement studio voici « on the right track ».
Comme ils ne font pas les choses là où nous pourrions les attendre
c’est en Australie qu’ils poursuivent leur histoire en studio et ce
nouvel album est traité avec le respect qui lui est dû mais il est le
seul à avoir bénéficié d’autant de qualité d’enregistrement et de
mixage dans l’histoire du groupe. Les nouvelles chansons dévoilent à
coup sûr la marque de fabrique inimitable des Skatalites. Doreen a 69 ans
et l’écouter chanter est plus que jamais un message d’amour
universel.
Ils traverseront la planète et continueront l’aventure car il ne peut
en être autrement d’une si belle histoire d’amour pour laquelle il
convient plus que jamais de dire « jusqu’à ce que la mort nous sépare…
»
Un concert des Skatalites en 2006 c’est un peu comme un livre ouvert sur
l’histoire de la musique jamaïcaine et la chance de pouvoir le vivre en
live.
De leurs débuts à aujourd’hui, du band original à l’actuelle
formation brillent comme des étoiles éternelles : des titres comme «
Guns of Navarone », « Phoenix City », « James Bond Theme »...
Ils sont uniques et chacun de leurs concerts a un goût particulier,
jamais pareil, ni vraiment différent. Ces longues improvisations
personnelles de chacun des membres dégagent ce je ne sais quoi d’irréalité
et donnent à chacune de leurs prestations cette particularité qui nous
conduit droit à l’envie d’y revenir.
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, mars 2007.
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Alabama Slim
Chant,
Guitare
Né en Alabama en 1939 son
père était constructeur de train et sa mère femme de ménages. Chez eux
trônait un Victrola plein de 78 Alabama Slim tours ; et c’est ainsi
qu’il découvre Bill Bronzy et Lightnin’ Hopkins. Il travaille aux
champs avec ses grands parents qui lui chantent du folk à longueur de
journée. C’est un peu plus tard qu il forme son 1er groupe avec lequel
il joue entre 1950 / 60.
En 1965 Alabama s'installe à la nouvelle Orléans qui vient tout juste
d’être frappée par l'ouragan Betsy. Il a du travail la-bas et c’est
l’essentiel.
Avec son cousin Freddie King, ils boivent, beaucoup…, et jouent régulièrement
dans les bars de la ville. Les années passent et leur amitié est
intacte.
C’est en 1990 que Music Maker rencontre Little Freddie King. Et
naturellement, Freddie présentera peu de temps après Alabama Slim à la
fondation.
© Copyright Le New Morning, 2006.
Page maintained
by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2006.
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SMADJ
Oud acoustique et électrique,
Programmation
Né en Tunisie, le musicien parisien Jean-Pierre Smadja (Smadj) a grandi en écoutant de la musique orientale, brésilienne, de la funk, de la soul et de la musique folklorique. Son grand intérêt pour la
guitare l’a fait intégrer une école de jazz à l’âge de 15 ans. Le style musical de Smadj est avant tout la transformation du son jazz en un son plus éclectique. Cet intérêt pour la fabrication même de la musique lui a valu une carrière fructueuse en tant qu’ingénieur du son pour de célèbres musiciens classiques et folkloriques aussi bien en studio qu’en live.
Avec un premier album sorti en 1994, ce n’est pourtant qu’en 2000 que Smadj est reconnu sur la scène internationale avec Equilibriste, fusion de son électronique et acoustique, ce qui lui a valu la quatrième position au classement du « European World Music Charts ». En 2002, Smadj s’est associé au musicien français Mehdi Haddab pour un projet qui a transporté le oud au 21ème siècle
; il s’agit de « DuOud ». Grâce au triomphe de cet album, 2 années de tournée mondiale se sont enchaînées avec également une place aux prestigieuses BBC World Music Awards catégorie « meilleur album ». En 2003, Smadj a rejoint le maître percussionniste Burhan Ocal pour le projet « Burhan Öçal & The Trakya All Stars » et en 2005 il est resté en coulisse pour assurer le rôle de directeur artistique de ce projet. Smadj continu de faire de la musique à Istanbul là où l’ouest rencontre l’est. Le deuxième album de DuOud vient de sortir en mars 2006.
Grâce au triomphe
de cet album, 2 années de tournée mondiale se sont enchaînées avec
également une place aux prestigieuses « BBC World Music Awards »
catégorie « meilleur album ».
En 2003, Smadj a rejoint le maître percussionniste Burhan Ocal pour
le projet « Burhan Öçal & The Trakya All Stars » et
en 2005 il est resté en coulisse pour assurer le rôle de directeur
artistique de ce projet.
Aujourd’hui Smadj maîtrise le oud comme il joue des programmes
informatiques. Toujours en quête de sons novateurs, il poursuit ses
expérimentations de rythmiques électroniques, d'improvisations jazz
et de sonorités world.
DISCOGRAPHIE
- Smadj presents
SOS, Doublemoon, 2005
-
Take It And
Drive, Most Records, 2004
-
New deal,
Electric M.E.L.T, 2000
-
Equilibriste, M.E.L.T,
2000, 1999
SITE INTERNET
www.myspace.com/jeanpierresmadj
www.la-centrale.fr
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2006.
mise à jour en octobre 2007.
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Lonnie Liston Smith
KB
Lonnie est né à Richmond, en Virginie, dans une famille de musiciens. Son père était un membre du Gospel Harmonizing Four. Lonnie se souvient des visites fréquentes des Swan
Silverstones, des Soul Stirrers ou de Sam Cooke. Il a commencé à jouer du piano qui se trouvait dans la maison, quelques années avant de commencer à prendre des cours. C’est au lycée que Lonnie est tombé amoureux du jazz moderne suite à la découverte du saxophoniste Charlie Parker, peu de temps après s’être rempli de la musique de Miles Davis (un de ses futurs employeurs) et de John Coltrane. Il n’est pas surprenant qu’il ait trouvé son style en écoutant des clarinettistes, contrairement à la plupart des grands pianistes qui ont accompagné ses idoles ainsi que bien d’autres artistes. Il était bien-sûr conscient du succès de McCoy
Tyner, Wynton Kelly, Bud Powell, Horace Silver, Sonny Clark et Thelonius Monk, mais a fait un effort délibéré pour ne pas imiter leur style.
Alors qu’il était encore adolescent, Lonnie a commencé à se faire payer pour jouer dans un quartier de Baltimore où il accompagnait des chanteuses telles que Ethel Ennis et fréquentait des personnalités comme Betty Carter. Elève à
la Morgan State University, il y étudiait avec Gary Bartz (alto), Grachan Moneur (trombone) et Mickey Bass (basse). Mickey, qui jouait avec le batteur Art
Blakey, a demandé à Lonnie de rejoindre son groupe et de les accompagner au piano. Lonnie a ainsi quitté Baltimore pour New York avec les Blakey’s Jazz Messenger qui lui ont apporté beaucoup plus de visibilité et lui ont donné l’occasion d’enregistrer avec eux. Ensuite, Lonnie a rejoint le batteur Max
Roach, ce qui était surprenant puisque qu’il était rare qu’il ait un pianiste dans sa formation. Malheureusement, cette année passée avec Roach n’a pas été ponctuée par l’enregistrement d’un disque. Toutefois leurs concerts lui ont permis d’accroître sa notoriété et d’être reconnu comme l’un des musiciens avec lesquels il faudrait compter sur la scène jazz. Il a ensuite passé 2 ans avec Rahsaan Roland Kirk avec lequel il a enregistré " Don’t You
Cry, Beautiful Edith " chez Verve et " Here Comes the Whistleman " chez
Atlantic.
Les 3 collaborations suivantes de Lonnie constituent probablement les événements les plus marquants dans l’évolution de sa carrière. Contacté par les Pharaoh Sanders en 1968, il s’est fait connaître en jouant avec l’un des groupes les plus en vogue à l’époque.
Sanders, qui avait travaillé avec John Coltrane jusqu’à sa mort en 1967, était et reste un pionnier qui a étendu les limites créatives de l’improvisation musicale. Ses musiciens étaient incités à créer au pied levé et Lonnie a relevé le défi. Il a commencé à explorer les possibilités offertes par le synthétiseur et a créé un riche panel de sonorités pour accompagner les envolées impressionnantes du saxophone ténor de
Pharaoh. Lonnie a composé " Astral Travelling ", qui a figuré sur le LP " Tembi " de
Pharaoh. Ses contributions dans " Upper Egypt ", " Karma ", " Creator Has A Master Plan ", " Summum,
Bukmun, Umyun " et " Jewels of Thought " ont été essentielles pour permettre à la formation d’affirmer sa personnalité. Il a ensuite été invité à rejoindre la formation de Miles Davis et a été enrôlé dans l’équipe de musiciens qui ont participé au tourbillon d’enregistrements studio. La plupart de ces sessions d’enregistrement du début des années 70 n’ont pas été édités, mais Lonnie apparaît sur " On the Corner " et " Big Fun ". Ensuite, il est rentré en contact avec le saxophoniste argentin Gato Barbieri qui lui a fait retrouver le producteur Bob Thiele (qui avait supervisé la création des albums de Sander chez le label Impulse). Lonnie a gagné
l’Europe et a travaillé avec des musiciens prestigieux tels que Ron Carter, Stanley Clarke,
Airto, Nana Vasconcelos, Bernard Purdie et John
Abercrombie, qui ont tous participé à l’enregistrement des LPs de
Gato, notamment " Fenix " et " Under Fire " pour le label Flying
Dutchman.
Thiele a fait signer à Lonnie un contrat en tant que soliste, lui permettant ainsi de faire ses débuts en tant que leader. " Astral Travelling " a été enregistré en 1974. Cependant, c’est son troisième album, " Expansions " qui a fait percer
Lonnie. Son LP était un souffle d’air frais en 1975 car il faisait fusionner un jazz de qualité avec un croisement d’éléments créatifs, sans pour autant diluer la musique. Alors que la plupart des contemporains de Lonnie sortaient des disques qui étaient des échecs artistiques (la fusion à l’époque était devenue un marché important), les LPs de Lonnie ont été accueillis avec chaleur et enthousiasme. Il a enregistré de nombreux autres albums dans le même esprit, dont " Visions of a New World " et " Renaissance " avant d’être contacté par
CBS. Lonnie a continué a faire de bons disques pour eux également : " Loveland ", " Mysteries ", " Song for the Children " et " Love is the Answer ".
Il a reconduit sa collaboration avec Bob Thiele, qui travaillait en partenariat avec CBS pour la distribution, et a à nouveau enregistré des albums bien accueillis : " Silhouettes ", " Rejuvenation " et " Dreams of Tomorrow ". Lonnie a également participé au Jazz Explosion Tour avec Stanley
Turrentine, Freddie Hubbard, Roy Ayers, Jean Carne, Angela Bofill, Stanley Clarke et Gato Barbieri tout en conservant son public grâce à des tournées très fréquentes.
Dans les années 90, Lonnie a participé à " Guru Jazzmatazz Volume One " (où le rap rencontre le jazz) et a été découvert par un jeune public tout nouveau. Lonnie est devenu Israélite et son nom hébreu est Yehuwdah
Israel. Très tôt dans sa carrière, Lonnie a reconnu les vertus curatives et magiques de la musique. Et, en se servant de la musique comme
médium, il a été à l’origine d’une prise de conscience collective et a contribué à élever la morale au rang de valeur dans le monde entier.
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Elza Soares
Chant
La plus titrée des chanteuses brésiliennes dont la voix parcourt trois octaves et demi sans effort n'a pas toujours été respectée. Née pauvre, noire, dans les quartiers Nord de Rio de
Janeiro, mère à 13 ans, veuve à 21 ans, elle semble bien mal partie dans la vie.
Échapper à sa condition et devenir chanteuse devient une idée fixe pour Elza Soares, contrainte de récupérer les restes au réfectoire de la caserne voisine de sa favela pour nourrir ses enfants.
C'est un radio crochet qui lui met le pied à l'étrier. Son présentateur, Ary Barroso commence par se moquer de sa maigreur et de ses haillons. Elza sait qu'elle dispose de trois minutes pour jouer son destin et chante avec ses tripes 'Lama', une samba de Paulo Marques et Alice
Chaves. Elle remporte le concours avec la note maximum.
Viendront ensuite les disques (100 au total en comptant les rééditions), les tournées triomphales aux côtés de Louis Armstrong qui émerveillé par ses scats la prit sous son aile protectrice, les frasques, les voitures de sport, les amours tumultueuses, l'expulsion du Brésil sous la dictature militaire et aussi les vaches maigres.
Après avoir chanté le jazz, le tango, le rock, la chanteuse du millénaire (titre décerné par la BBC en 2001) revient à la samba, cette fois teintée de pop, de funk et de rap. Exaltée, magnifiée, célébrée, Elza Soares chante sa musique pour ne pas devenir folle. "Sans la musique je serais peut-être déjà morte".
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SOFT
Quartet
Nouvel album intitulé
"ETRANGER PARTOUT" sortira en novembre.
Soft est le mariage subtil et épicé de quatre instruments :
percussion, contrebasse, guitare, saxophone. L'histoire commence par
une amitié entre la guitare et la percussion qui décident de
rechercher ensemble une cadence sensible et un son authentique. Très
vite, viendra la contrebasse, originale, ronflante, imposante, puis…
le saxophone, d'une expérience riche de jazz, de gospel et de variétés.
Le quartet créole, profondément enraciné dans la musique locale,
s'empare des rythmes, des sonorités et des émotions avec des
arrangements modernes et des compositions au goût du jour. Tout le
monde est en place, le "bay lavwa" peut commencer …. !
Soft, quartet de haut-vol dont le swing créole porte des textes qui
font sens, est capable de tout. Chambouler les habitudes, la norme, le
paysage musical. Ils ne font ni dance-hall, ni zouk, ni kompas, ni
r’n’b ; leur son n’est pas celui qui occupe l’espace
habituellement par ici ; pourtant, ils ont provoqué un véritable raz
de marée l’année dernière. Sorti en juin, leur album Kadans a péyi-la
s’est vendu à 11.000 exemplaires en quatre mois, affirme Eric
Basset, directeur du label Créon Music qui vient de sortir l’album
en métropole, début mars. Un record. Un phénomène.
Trait d’union entre les générations, Soft fait chanter tout le
monde. Des gamines de moins de dix ans connaissent par cœur les
paroles de Lodè lanmou, une chanson célébrant la chaleur, l’amour
au sein de la famille, écrite par Maxans Deshayes, frère de Fred
Deshayes, chanteur au sourire doux, guitariste et auteur compositeur
de quasiment tous les titres. Ce soir, à la Kasa, Soft a invité le
frangin à les rejoindre sur scène. Il y aura aussi Michel Mado, qui
interviendra au clavier ; et puis la violoniste Julie Collot. Elle
avait accompagné les quatre garçons à Paris pour leur concert du 27
janvier à la Cigale. Didier Juste est aux percussions. Figure locale
des peaux frappées avec intelligence, il a fait ses classes tout
gamin dans les rues de Pointe-à-Pitre, avec le légendaire Vélo, roi
du gwo ka, décédé en 1984, et accompagne notamment Admiral T,
prince du ragga créole.
Entre jazz et gwo ka
Les phrases virevoltantes du saxophone soprano de Philip Sadikalay et
la contrebasse débonnaire de Joël Larochelle tissent, avec ses
percussions et la guitare de Fred Deshayes, l’argument sonore de
Soft. Une musique aux lignes fluides et sereines, tressée de jazz
solaire et des rythmes du gwo ka, l’âme et la chair de l’identité
musicale guadeloupéenne. Une musique à la candeur trompeuse que Soft
joue avec l’envie de dire au-delà des notes. Quand il écrit et
chante Krim kont la Gwadloup (le titre ayant fait exploser les
ventes), Fred Deshayes, qui partage son temps entre ses cours à la
fac de droit où il est maître de conférences et la musique, dénonce
les politiques locaux, dont les débats sont "dérisoires".
Il interpelle la jeunesse guadeloupéenne refusant d’assumer son héritage,
et beaucoup trop attentiste à son goût. Il faut cesser de dire que
les problèmes sont toujours de la faute de l’autre, déclare-t-il.
Ailleurs, il dit son attachement à l’Afrique (Lafrik ka kryé mwen),
ou bien en s’interrogeant sur l’assujettissement (Gadé yo), évoque
en filigrane le Discours de la servitude volontaire de La Boétie. Sur
scène, Soft déborde évidemment du répertoire strict de l’album,
reprenant notamment Sa nou yé, une chanson que Fred Deshayes a composé
pour le documentaire d’Euzhan Palcy ; parcours de dissidents.
Egalement impliqué en tant que directeur artistique dans
l’enregistrement du prochain album d’Unis sons, qui réunit à
l’initiative de l’association guadeloupéenne Case Départ, un
collectif d’artistes pour la prévention et la lutte contre
l’exclusion liée au Sida – le premier volume est disponible ce
mois-ci chez Créon Music –, Fred Deshayes est-il un éveilleur de
consciences ? Il s’en défend. "Je ne veux pas donner de leçons.
Je pose des questions. Ce n’est pas mon rôle de proposer une réponse.
Je suis juste un fruit qui parle à un autre fruit du même arbre."
Dernier album : Soft Kadans a péyi-la (Créon Music/Abeille Musique)
2006
RFI MUSIQUE
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2007.
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SOHA
Voix
Album “D’ici et d’ailleurs”
(EMI) - sortie le 8 octobre 2007
Le vent du désert coule dans ses veines et les chants traditionnels
algériens de sa maman sont tatoués en transparence sur sa voix.
C’est elle, sa mère, originaire des terres de Nubie, qui lui
transmettra son amour pour la musique. Ses parents sont sahraoui (Algérie),
issus de la tribu des « Ouled Saltane » (les enfants du sultan). Soha
gardera en héritage cet esprit nomade, ce besoin de liberté, d’indépendance
et ce tempérament de feu.
Naturelle, fraîche et spontanée, Soha est le reflet d’un métissage
tant artistique qu’ethnique. Soha est d’ici et d’ailleurs !
SOHA : La famille
Native d’une cité nord de Marseille, Soha y a vécu toute son
enfance. C’est la plus jeune d’une famille de 8 frères et sœurs.
« Chaque membre de ma famille avait son type de musique. J’ai essayé
d’absorber leurs goûts, en m’efforçant d’être attentive et
gourmande ».
Alors que l’appartement danse au son de la musique black, du disco,
du funk et de la soul, sa grande sœur la sensibilise aux textes et à
la chanson française : Brel, Aznavour, Lavilliers, ou Cabrel. Soha
commence à chanter… Tout naturellement !
SOHA : Et alors ?
C’est sur des « versions » vyniles Reggae-Dub que Soha pose ses
premières voix. Elle s’exerce, travaille… et décide de foncer, de
concrétiser ce rêve qui la berce depuis l’enfance. Elle manifeste
très vite le désir de monter sur scène, désir qui se concrétise à
son tour rapidement ! Et c’est sur la scène Reggae que Soha se révèle
et s’impose !
« Dès le premier jour, j’ai tout simplement refusé de jouer la
choriste de service, rôle dans lequel on cantonne trop souvent les
femmes. Être confrontée à un milieu presque exclusivement masculin
m’a donné encore plus de volonté, de force et de courage. Il m’a
fallu être à la hauteur, être culottée, d’où la naissance de mon
nom d’artiste, Soha, qui signifie « et alors ? » en patois jamaïcain.»
Dans ce milieu, les femmes sont difficilement acceptées, mais Soha réussit
au fil du temps à faire sa place dans le Reggae Dance Hall, avec une
grande dextérité scénique et une vraie singularité. Ses textes sont
un mélange harmonieux de français, d’anglais et de patois jamaïcain.
« Je ne voulais faire partie d’aucun sound system, rester libre. »
Ses références musicales qui nourriront sa créativité comptent
parmi d’autres : « Dennis Brown, la voix d’or et Tanya
Stephens, un bout de femme qui m’a beaucoup influencée et qui a su
s’imposer dans le Reggae Dance Hall ».
SOHA : La sagesse
« Durant ces années, j’ai rempli mes bagages, mais je considérais
que je n’étais pas encore prête à voyager. » Alors, est-ce la
volupté de la voix de sa maman qui logiquement la sensibilise aux voix
féminines du jazz ? Sarah Vaughan, Billie Holiday et Ella
Fitzgerald…Portée par une grande émotion, Soha les découvre, les
écoute et les aime.
Soha se berce alors de douceur. C’est ce qui lui manquait pour
s’accomplir pleinement et grandir.
Son répertoire change, sa voix se perfectionne ; « J’ai eu envie
d’être apaisée en apaisant à mon tour ».
SOHA : Une rencontre latine
Sa rencontre avec Celia Cruz est décisive dans son parcours.
« Son univers cubain me rappelle Marseille. Ses rythmes, je les
connais. Ils sont en moi depuis toujours parce qu’ils viennent avant
tout d’Afrique. Célia me les a révélés. »
Soha se plonge alors dans les enregistrements afro-cubains des années
1930 à 1950.
Elle y puise une énergie nouvelle. C’est le déclic pour un nouveau
projet. Le sien.
SOHA : L’album
Les années furent longues avant d’obtenir un contrat en maison de
disque. Des collaborations non abouties aux fausses bonnes pistes, le
chemin est chaotique, le temps passe. Son opiniâtreté finit par
payer. Soha force le respect et trouve sa voie, parce qu’elle est
forte, tenace et talentueuse. Et parce qu’elle ne triche pas. Elle
finit enfin par réunir son équipe et démarre son projet. « Je
voulais un album qui mélange toutes les musiques que j’aime et ce
que je suis. Je l’ai pensé et construit comme un tableau, par
petites touches de couleurs musicales. »
Soha voulait des ambiances bigarrées, des images, des senteurs, des goûts
variés… et du voyage.
La voix de Soha, limpide, a elle-même de multiples facettes… Comme
sa musique, subtil mélange de sonorités chaudes qui évoquent le tantôt
le reggae, ou le jazz, le Cap Vert ou Cuba…
Douze titres où se mêlent optimisme, espoir et mélancolie, chantés
dans la langue de Molière et de Neruda.
Un album naturellement élégant… Comme Soha
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, novembre 2007.
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Solorazaf
Guitare
Le succès de l’International
Guitar Night (14ème tournée en Allemagne et deuxième en France)
ainsi que les demandes qui se succèdent, nous incitent à vous
proposer notre spectacle pour vous faire partager une soirée
inoubliable avec des guitaristes internationaux exceptionnels.
Quatre musiciens présentent à tour de rôle, ensemble ou en duo une
variété fascinante de musique contemporaine pour guitare. Un
spectacle intense ou l’entente musicale et la fusion des genres
n’enlèvent rien à la personnalité de chaque artiste.
SOLORAZAF (Madagascar) : nous entraîne dans un monde musical
varié, aux rythmes fascinants trouvant un lien entre la musique
folklorique malgache et la chanson française.
Né à Montpellier au
printemps 56, Soloraz afindrakoto dit SOLORAZAF vit son enfance à
Madagascar et devient à 17 ans un des premiers musiciens de studio de
Tananarive. Dans l’ unique studio Discomad de la Grande Île, il
joue de la guitare, basse et batterie pour les enregistrements de
plusieurs artistes issus des différentes régions de Madagascar, ce
pays où la musique est aussi riche que sa faune et flore.
Autodidacte, cette expérience lui permet de commencer à se bâtir un
style personnel basé sur les traditions musicales malgaches. En 1979
il s’installe à Paris, joue avec nombreux artistes francophones sur
scène et en studio( chanson française, musiques africaines, chansons
pour enfants).
De 1986 à 2000, il a
été lead guitarist de Miriam Makeba, et a fait les tournées
mondiales « Live the Future » Miriam Makeba/Dizzy Gillespie ; « The
3 Divas Tour » avec Nina Simone, Odetta et MiriamMakeba ; « the USA
Tour: Tour of Hope of Hugh Masekela/Makeba ». En 1999, Solorazaf
s’est produit avec le quartet « World of Guitar » (Fareed Haque,
Romero Lubambo, Aquiles Baez, groupe produit par Charles Fishman alors
manager du vivant de Dizzie Gillespie...)
A partir de l’année
2001, Solorazaf se produit sur les scènes européennes et américaines
en « solo guitar performance » (Italie, USA, Festival de Udine,
Palerme, Francophonies de Montréal etc...). SOLORAZAF « impose un
univers radicalement différent, à base de tempos de Madagascar et de
l’Océan Indien, enrichis de son goût pour les harmonies jazzy et
le folk». (Le Parisien, Y Jaeglé)
Son album « 9 pieces
of bizarre » est un voyage de guitare solo lyrique : mélodies et
modulations enchevêtrées dans un rythme lancinant soutenu simplement
par un shaker ou une percussion jouée au pied. (guitarist acoustic)
Parallèlement à sa
carrière d’artiste, SOLORAZAF a produit et réalisé cinq albums
essentiels dans le parcours de la musique malgache : « Fruits du
Voyages » 1996 (CHOC du Monde de la Musique), « Souffles de Vie »
Rakoto Frah 1998 , « Razalinah » par Eric Manana,"Toamasina sérénades"
de Daniel Tombo. Il a également dirigé et co-réalisé « Bilo »
Malgache Connexion (CHOC du Monde de la Musique) et « The moon &
the banana three » USA Shanachie.
Solorazaf a également
créé une école de musique à Madagascar, en partenariat avec l’Alliance
Française de la Ville d’Antsirabe (sud de la capitale Tananarive),
baptisée « Guitares Alliées »avec Christian Randrianampizafy.
Cette guitare-thèque est un lieu d'apprentissage, de perfectionnement
et de documentation sur la guitare où élèves et musiciens
travaillent à l’aide d’outils visuels que Solorazaf a collectés
auprès d’ amis guitaristes du monde entier… De grands artistes
tes que Bob Brozman et René Lacaille se sont produits dans ce cadre
de l"Alliance Franco-Malgache et ont permis aux élèves de l'école
de bénéficier de" master-classes" offerts par ces
musiciens d'expérience.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2008.
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SOLSIDE
Nelson
PALACIOS
Arthur LAVILLA
C’est au début de
l’année 2004 que le duo franco-cubain composé de Nelson Palacios et
d’Arthur Lavilla a vu le jour.
Au regard de leur parcours atypique respectif, rien ne laissait présager
une telle entente musicale. Et pourtant, c’est bien de ce métissage
unique ne reniant rien à leur différence que découlera l’esprit de
Solside.
À l’écoute de leur musique, on s’amuse à découvrir de multiples
influences subtilement distillées qui sans nous en apercevoir nous
emportent le long d’un chemin de traverse qui vaut vraiment le détour…
Nelson Palacios
Né à la havane à San miguel del padron, Nelson commence la musique
par le piano à l’âge de 4 ans puis le violon à l’âge de 8 ans
au conservatoire de Guanabacoa. A 10 ans, il rejoint l’orchestre des
enfants prodiges cubains “Los Aragoncitos“. A 17 ans, il est
violoniste du célèbre orchestre “Melodia del 40“ dont il devient
un an plus tard le directeur musical.
A 20 ans, il fonde son propre orchestre “Mecanica del Sabor“ dans
lequel il joue un nouvel instrument, la contrebasse.
En tant que musicien, Nelson a partagé la scène de beaucoup
d’artistes internationaux tels que : Omara Portuondo, Mino Cinelu,
Chico Freeman, Askosh Unit, El Orchestra Aragon, Carlos Maza, Victor
Lazlo, Raul Paz, Paris Salsa All Stars, Orishas…
Depuis très jeune Nelson compose et beaucoup de ses œuvres ont été
enregistrées et figurent au répertoire de groupes cubains.
Il est résident Français depuis 2001.
Arthur Lavilla
Premier prix d’interprétation en guitare classique. Ancien élève
du concertiste Roberto Aussel, Arthur a étudié la musique ancienne
avec Javier Hinojosa, l’harmonie et le contrepoint à la Scola
Cantorum de Paris (classe de Pierre Doury), la composition avec le
compositeur Chilien Sergio Ortega, le jazz à l’IACP et la musique
Electro-acoustique.
Parallèlement à cette formation, Arthur s’est très tôt intéressé
aux musiques traditionnelles comme le flamenco ou encore les musiques
sud-américaines avec Jorge Cardoso (Bossa, Samba, Tango…).
Concertiste puis professeur, Arthur a également composé pour divers
projets tels qu’habillages publicitaires, musiques de films ou encore
musiques électroniques et a notamment travaillé pour des artistes
tels que Michael Stipe de REM.
Depuis son studio d’enregistrement, il a produit plusieurs albums
distribués d’abord chez Chronowax puis chez Discograph.
“Je suis un compositeur sans folklore et sans frontière et pour
Solside je veux être un guitariste libre comme un troubadour.“
“Ce qui m’intéresse, c’est cette confrontation d’écriture.
Des compositions dans lesquelles on retrouve volontairement mon
parcours désorienté associées aux racines authentiques d’un
artiste comme Nelson“
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, mars 2007.
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Nicola Són
Guitare,
Voix
Tout commence quand, à l’adolescence,
il tombe sur « Lígia », une merveille de Tom Jobim
interprétée par João Gilberto et Stan Getz, et qu’il y découvre
la beauté de la langue portugaise. Une révélation qui le conduit
quelques années plus tard à partir pour Rio. Il y retournera 3
fois : d’abord pour apprendre la langue, s’imprégner de la
culture, du mode de vie, qui apparemment lui correspondent
parfaitement, ensuite pour approfondir sa connaissance de la musique.
Les voyages amènent les rencontres et, dans son quartier général de
Lapa, symbole de la bohème carioca et berceau de la naissance de la
samba, il fait alors la connaissance de nombreux musiciens, dont
Henrique Cazes, joueur de cavaco, arrangeur et producteur reconnu. De
tout ce temps passé au Brésil ressortent pleins de morceaux, des
compositions mais aussi des versions de standards brésiliens.
Après un an de concerts dans de
nombreuses salles parisiennes, Nicola Són autoproduit son 1er maxi
Regarde en 2005 (subventionné par la Mairie de Paris). Le disque
présente 4 morceaux qui réconcilient la musique française avec son
côté latin, puisqu’il s’agit de musique brésilienne où la
langue française et brésilienne se mélangent. Très vite, le titre
« Clara Maria » est retenu dans la compilation « Jeunes
Talents été 2005 », éditée par Wild Palms Music et distribuée à
50 000 exemplaires dans les Virgin.
Après 15 mois passés au Brésil, pour
la plupart du temps à Rio de Janeiro, Nicola Són a longtemps mûri
son projet de « samba chanson ». Parioca, titre de
son 1er album, est un nouveau type de personnage, synthèse d’un
parisien et d’un carioca, qui s’amuse à mélanger des genres qui
au fond s’accordent parfaitement.
12 chansons ont été retenues pour
l’enregistrement de ce 1er album sous la direction d’Henrique
Cazes. Depuis son retour dans la capitale, Nicola Són a repris le
chemin de la scène et s’apprête à lancer son Parioca à la fin de
l’année 2007.
Discographie du groupe :
- Maxi 4 titres Regarde , 2005,
Wild Palms Music
- Parioca, sortie fin 2007 / début 200
Site Internet :
http://www.myspace.com/nicolason
www.nicolason.com
Ils ont dit :
« Mélanger chanson française
et rythmes latins en faisant attention de ne pas renier ses influences
afro-américaines et en insufflant au tout une grosse touche de jazz,
c'est le défi que Nicola Són s'est imposé. Plus vraie que nature,
sa musique sent bon le soleil de São Paulo, les plages de Rio de
Janeiro et invite immédiatement à un léger déhanchement… »
Chronique de disque du site Zicazine,
juillet 2005
« Nicolas Són est tombé dans
la chaleur de la musique latin-groove à l'adolescence.
Depuis, il chante ses humeurs, bonnes ou mauvaises, s'inspirant de sa
vie et de ses voyages. Épaulé d'un combo acoustique, il s'accompagne
à la guitare, joue avec les mots, français et portugais, rythmant le
tout aux sons brésiliens, latins et africains. » Chronique
de disque du site Wegofunk, Juin 2005
© Copyright Le Satellit Café, 2007.
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Son de la Fontera
Fondé et dirigé par le musicien et
anthropologue Raúl Rodríguez, avec le guitariste Paco de Amparo, le
danseur Pepe Torres, le cantaor Moi de Morón et le palmero Manuel Flores,
héritiers de l'école de Diego del Gastor, Son de la Frontera fusionne le
Tres cubain et la guitare flamenca. Ce groupe est reconnu comme un des
groupes les plus excitants du flamenco actuel
C'est la révélation flamenca de ces dernières années. Son de la
Frontera est né en 1998 de la troupe de musiciens accompagnant l'actrice
et chanteuse, Martirio. Bardés de prix, Raul Rodriguez au tres cubain,
Paco de Amparo et Moi de Moron, Manuel Flores et Pepe Torres, sont les héritiers
de l'école de Diego del Gastor.
Ils prônent un flamenco métissé et sans frontières. Son de la Frontera
mélange des sons du monde entier avec les rythmes de la musique
traditionnelle espagnole. Ainsi, ils nous livrent un flamenco aux tonalités
orientales tout en y intégrant des rythmes et mélodies de Cuba. Son de
la Frontera est aussi le premier groupe à y avoir introduit la guitare .tres.
: petite guitare d'origine cubaine. C'est un flamenco d'aujourd'hui,
nourri de sonorités authentiques, accompagné d'un chant et d'un baile
intelligents.
SON DE LA FRONTERA « Cal »
Sortie CD : 31 mai 07
« Son de la Frontera affirme avec conviction un flamenco du cœur et du
sang, plus métissé et plus que jamais vivant » START UP
« Guitares cubaines et flamencas se croisent sous le soleil andalou. Une
seconde réussite… Définitivement Raul Rodrigues et les neveux de
Gastor transfigurent ce répertoire instrumental d’un autre âge et
apportent au genre un vent frais, salin et inspiré que l’on
souhaiterait trouver plus souvent dans le flamenco contemporain »
VIBRATIONS
« Amoureux de la guitare, vous allez adorer ce disque ! » MUZZIKA
COUP DE CŒUR DE L’ACADEMIE CHARLES CROS
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2007.
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The Soul Travelers Quartet
Fred Lewin,
David Bardy
Emma Lamadji,
Marynikol Leborgne
The SOUL Travelers Quartet est formé
en 1999 par Fred LEWIN, fils de pasteur protestant, chef de chœurs et
chanteur de Gospel. Du pur quartet masculin des débuts (à la façon
des grands quartets qui ont fait l’âge d’or du Gospel), à la
formation d’aujourd’hui, le groupe s’est orienté vers une
musique plus personnelle et plus actuelle.
The SOUL Travelers Quartet est composé d’un chœur constitué d’un
ténor (David Bardy), un baryton (Fred Lewin), une alto (Marynikol
Leborgne) et une voix de mezzo (Emma Lamadji), porté par une section
basse, batterie, guitare et claviers.
The SOUL Travelers Quartet propose un programme de Gospel songs
traditionnels, ré-arrangés ou compositions du groupe sur des
rythmiques classiques et modernes. La stabilité et l’équilibre de
l’harmonie sont mis en valeur par le talent et les voix des jeunes
chanteurs. La qualité d’expression des solistes, tantôt « crooners
», tantôt « shouters » souligne toute la signification du Gospel.
Mené par sa passion, Fred LEWIN
s’imprègne de l’histoire du peuple afro-américain, capte
l’essence réelle de cette musique, la transmet au travers de SOUL
Travelers Quartet et donne ainsi au groupe une dimension sincère et authentique,
l’inscrivant dans la continuité d’une histoire plutôt que dans la
parodie d’un folklore. En y mêlant différentes influences
musicales, énergie et émotions personnelles, en teintant ses
arrangements et compositions d’une touche de Soul, d’une once de
Hip-hop, de quelques kilos de Funk, le tout évidemment parfumé de
Blues, The SOUL Travelers Quartet prouve, s’il le fallait, que le
gospel reste une musique actuelle.
En écoutant The SOUL Travelers
Quartet, chacun comprendra comment, pour certains, chanter n’est pas
simplement un art, mais un vrai exutoire, un moyen d’exprimer sa
joie, sa tristesse, ses convictions et ses doutes : sa Foi. La musique
que propose The SOUL Travelers Quartet est une émouvante combinaison
entre spiritualité et technique, créée pour agir et faire réagir
dans une société où persistent des fléaux qui ne font pas seulement
partie du passé… Un message toujours actuel…
The SOUL Travelers Quartet : quand de
jeunes talents français vivent et transmettent avec ferveur la musique
du peuple afro-américain.
© Copyright Jazz en Artois, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, mars 2007.
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Benoît Sourisse
Orgue Hammond
Ils forment une paire comme
le jazz les affectionne. On dit « Charlier/Sourisse » comme s’ils ne
formaient plus qu’un seul homme tant leurs parcours de musiciens sont désormais
étroitement entrelacés et complémentaires. A force, on ne sait plus très
bien lequel s’appelle André, et l’autre Benoît. La vie semble leur
apparaître sous le même jour, comme la musique que, depuis plus de
quinze ans, ils font ensemble, que ce soit en leur nom propre ou auprès
de Didier Lockwood et Jean-Jacques Milteau. Ils cosignent leurs morceaux,
en parlent sur la route, le soir dans les hôtels, s’enferment en studio
pour les mettre au point. Comme deux cuisiniers qui élaborent leurs
recettes ensemble. Ou deux navigateurs qui se préparent à se lancer dans
un tour du monde embarqués sur le même bateau.
De telles paires sont rares
parce que dans le sport, la gastronomie ou la musique, les ego ont trop
souvent tendance à l’emporter sur les relations amicales. Pas de risque
en ce qui concerne Charlier et Sourisse : qu’ils s’expliquent ou
qu’ils jouent, ils sont sur la même longueur d’onde, l’un commence
une phrase que l’autre immédiatement poursuit. Cette fraternité vécue,
ce compagnonnage durable s’entendent dans leur disque. Ils n’ont pas
sans raison ce talent éclatant pour les musiques qui groovent : le swing
est une affaire de respiration commune, de notes qui surgissent au moment
exact, de rythmes qui tournent à la même cadence. Aucune convention ne
peut rivaliser avec pareille complicité de l’esprit, de l’inspiration
et des mains qui, au clavier ou sur la batterie, vont dans la même
direction et partagent les mêmes racines, s’appuient sur le même héritage.
Le titre de leur disque n’est pas choisi au hasard.
« Héritage » est un
hommage. « Héritage » est un voyage. Un hommage aux musiques qui,
depuis l’Afrique d’hier jusqu’à l’Amérique d’aujourd’hui,
ont nourri le grand fleuve du jazz. Un voyage sur les eaux de ce fleuve
limoneux, chargé comme le Mississippi, profond comme la mémoire, alimenté
par nombre d’affluents dont la source est parfois lointaine à situer.
Charlier et Sourisse se sont laissés porter au gré des flots, empruntant
là tel méandre paresseux, se lançant ici à traverser des rapides, évoluant
dans la géographie de la musique comme deux aventuriers qui ont pris leur
goût et leur talent pour boussole. Au fil de cet « Héritage », on
traverse ainsi bien des contrées. On voit surgir un banjo tel une vieille
épave tirée intacte des eaux, défiler des paysages de coton d’un
autre temps. On aperçoit de ces vieux baraquements de planches, les
juke-joints, où le blues trouvait logis, et de petites églises de
campagne d’où s’échappent les spirituals du dimanche. Une voix
rocailleuse comme celle des premiers bluesmen errants, Mighty Mo Rodgers,
vient vous conter ses sortilèges à l’oreille sur un fond de piano de
bastringue pris sous le charme d’une clarinette dixie.
On entend les tambours des
rives africaines résonner dans la caisse claire des orchestres de parade
de La Nouvelle-Orléans, comme une manière de remonter le jazz jusqu’à
ses origines les plus distantes. Plus loin, on décèle le paysage délicat
des harmonies européennes et des couleurs d’orchestre emportées dans
les bagages des émigrants du Vieux Continent. Des ballades au bord du rêve,
une douceur de matin dans la brume, un orgue qui baille aux langueurs du
soleil de Louisiane. En aval, tournée vers l’embouchure, d’autres
bras de musique viennent s’ajouter au cours d’eau. Sont réunis pour célébrer
leurs ancêtres communs, la soul et la funk, enfants des villes et enfants
de champs de la musique noire avec, de l’autre côté de l’Océan qui
les sépare, leur cousin l’afro-beat qui, à Lagos, a fait danser toute
un peuple malgré le joug du pouvoir.
Plus en aval encore, New York et son actualité, éternelle capitale des
jazz, dont les clubs continuent de grossir les flots de ce fleuve sans
fin. Après Kenny Garrett qu’ils avaient invité à jouer leurs «
Eleven Blues » (O+ Music OP101), Charlier et Sourisse ont embarqué dans
leur odyssée un autre de ses citoyens, qui est un guitariste
exceptionnel. Avec une voix qui n’appartient qu’à lui, Kurt
Rosenwinkel parle le langage des sages, cette langue qu’en plus d’un
siècle, des générations de musiciens ont forgée, travaillée comme des
poètes, parlée comme de grands hommes, immortalisée dans la cire des
vinyles : le jazz. Et preuve que les distances ne sont plus ce qu’elles
étaient, Rosenwinkel peut la partager avec un authentique Parisien, Stéphane
Guillaume, qui, quel que soit l’instrument qu’il embouche, s’exprime
avec un admirable lyrisme et une éloquence époustouflante. Il ne faut
pas hésiter à le suivre « Intra-Muros » (O+ Music OP116) lorsqu’il
vous y invite.
André Charlier et Benoît Sourisse sont des hommes riches. Riches parce
qu’ils savent faire fructifier leur héritage musical à bon escient :
en n’oubliant pas d’où il provient, en conservant le meilleur de ce
qui leur a été légué, en le faisant exister entre tradition et
modernité. Riches, certes, mais surtout Charlier et Sourisse sont généreux,
car ils n’oublient pas que leur devoir est de faire de cet héritage un
partage.
Vincent Bessières
Journaliste à Jazzman
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, mars 2007.
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Spankling Bubble
Groupe
Bonne humeur, intensité et
exigence sont de mise dans ce quintet qui s’inspire d’Ella Fitzgerald,
ou de Nina Simone, autant que d’Elton John ou de Bill Withers pour
improviser des scats endiablés.
C’est à l’été 2004
que se forme ce groupe vocal jazzy à
l’initiative de la mezzo-soprano virtuose Sarah
Holtrop. Chanteuse de jazz et de bal, choriste, elle a écrit la
plupart des arrangements vocaux du groupe Les
Poulettes Zazou. Amoureuse du jazz enjoué et des voix harmonisées,
elle a fait connaissance avec Anne Lind Perrucon,
chanteuse alto à la voix rare, dans le groupe vocal Etat
Dame. En s’associant au surprenant ténor
Pierre de Trégomain, le Sparkling Bubbles
Jazz Band Unlimited trouve rapidement sa voix,
colorée et pétillante.
Le groupe parfait son
univers musical en s’entourant du talentueux guitariste
Matthieu Lefort et d’Idriss Mlanao,
contrebassiste de haute volée sur des arrangements originaux
finement ciselés.
Virtuoses du jam vocal et
de « l’humour musical », les Sparkling
Bubbles sauront à coup sûr vous faire swinguer
au son de leurs voix multiformes, tantôt jazzy, tantôt soul.
Site officiel : http://sparklingbubbles.musicblog.fr
© Copyright Les Couleurs du Jazz, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, mai 2007.
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Fredrika Stahl
Chant
D’origine suédoise, Fredrika Stahl s’est forgée son propre univers musical à l’écoute de Lisa Ekdahl, Tracy Chapman ou Nora Jones. À 22 ans, cet auteur-compositeur-interprète vient de sortir un premier album surprenant ; mélange de maturité et de fraîcheur. À mi-chemin entre le jazz et la pop, le résultat est hybride et prometteur. Pour l’enregistrement de A fraction of you, la jeune chanteuse s’est entourée d’un gang de velours.
Fredrika est née en 1984 à Stockholm en Suède. À l’âge de 4 ans, elle déménage en banlieue parisienne avec sa famille, où elle apprend le Français au Lycée International de St Germain en Laye (Yvelines).
Songeant déjà à une carrière artistique, elle pratique alors la danse classique de manière assidue, ainsi que le piano. Elle chante aussi, comme toutes les petites filles de son âge, mais ses idoles sont celles de son papa : Simon & Garfunkel, James Taylor, Chicago…
Fredrika retourne en Suède l’année de ses 12 ans et poursuit alors ses études au Lycée Anglais. La danse est alors toujours son centre d’intérêt principal mais le chant gagne peu à peu du terrain. Elle découvre en effet son propre univers musical à travers des artistes comme Jewel, Lisa Ekdahl, Tracy Chapman, Norah Jones… et bientôt la musique prend toute la place dans sa vie.
Son bac en poche, Fredrika décide de passer une année en France, où ses parents ont gardé un pied-à-terre. Elle s’installe de nouveau à St Germain en Laye, dans un tout petit studio, et n’en partira finalement plus ! Elle démarre sa carrière en jouant dans une petite comédie musicale, à Paris, et comme beaucoup de jeunes artistes, travaille le soir dans un pub pour payer ses factures. La chance est au rendez-vous, puisque c’est là qu’elle rencontre son futur producteur, Geef (3 Cinks Prod).
Ils commencent à travailler ensemble sur des compositions folk de Fredrika. Un an plus tard, lors d’un enregistrement, elle fait la connaissance de Tom Mc Clung, actuel pianiste d’Archie Shepp. En écoutant les maquettes de la jeune artiste, Tom lui propose de faire des arrangements jazz pour sa musique. Il réunit alors autour d’elle une équipe de choc, constituée de musiciens de renom pour l’enregistrement de l’album :
• le guitariste José Palmer (collaborations avec DeeDee Bridgewater, Jean-Jacques Goldman, Archie Shepp, Manu Katché…)
• le contrebassiste Diego Imbert (nombreuses collaborations avec Biréli Lagrène notamment)
• le batteur Karl Jannuska (collaborations avec Lee Konitz, François Théberge, Serge Forté…)
• le saxophoniste Hervé Meschinet (collaborations avec Arturo Sandoval, Michel Legrand, Charles Aznavour, Claude Nougaro…)
Bruno Edjenguele assure les chœurs et ils font appel à l’ingénieur du son Alban Sautour pour exprimer tout le potentiel de l’album.
Fredrika découvre bientôt le bonheur d’être sur scène, et ça lui va bien ! Charmés par son talent, des musicians reconnus acceptent de l’accompagner. Elle se produit ainsi entourée parfois d’Eric Poirier à la trompette, Ichiro Onoé à la batterie, Manuel Marchès à la contrebasse… mais aussi de Razul Siddick, Jean-Jacques Elangué, Peter Giron, John Betsch…
La musique de Fredrika est un mélange subtil de maturité et de fraîcheur, un style original ni tout à fait Jazz, ni complètement pop. Son timbre de voix un peu «à l’ancienne» rappelle parfois ses illustres aînées aux intonations suaves. Si elle écrit ses chansons en anglais, elle a cependant adapté deux titres en français pour son album, exprimant ainsi son attachement à son pays d’adoption.
En l’écoutant, vous découvrirez une interprète en devenir, capable de visiter tous les univers musicaux en tant qu’auteur et compositeur… Pour elle, la musique est une porte ouverte vers son avenir, et même si elle a réussi à 21 ans seulement, à force de talent et de détermination, à ouvrir celle du jazz, elle veut être perçue en tant qu’artiste avant tout…
© Copyright New Morning, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, novembre 2006.
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Mike Stern
Guitare
Né le 10 janvier 1953, Stern commence la guitare à
l’âge de 12 ans avec pour modèle des musiciens comme B.B. King, Eric Clapton et Jimi
Hendrix. Il étudie la musique à l’université de Berklee à Boston où il se plonge dans les albums de Miles Davis, John Coltrane, McCoy Tyner et Bill Evans tout en pratiquant avec les guitaristes Mick Goodrick et Pat
Metheny. Pendant la période où il étudie à Berklee, il est marqué par Wes Montgomery et Jim Hall qui vont exercer une influence sur sa propre façon de jouer. Recommandé par
Metheny, il joue une fois en 1976 avec Blood, Sweat & Tears, reste ensuite au sein du groupe pendant deux ans et
apparaît sur les albums More than ever et Brand new
day. Il
rencontre alors deux musiciens qui sont par la suite souvent à ses côtés, le
percussionniste Don Alias et le bassiste Jaco
Pastorius. Après la période avec
B, S & T, il retourne à Boston et étudie avec le grand Charlie Banacos (avec lequel il continuera à
étudier via mail). Il rejoint en 1979 Billy Cobham dans son groupe de
«powerhouse fusion». Deux ans après il devient musicien de Miles Davis et fait ses débuts sur la scène avec le groupe le 27 juin 1981 au Kix à Boston. Stern reste avec Miles jusqu’en 1983 et
apparaît sur Man with the horn, We want Miles et Star people. En 83 et 84, il tourne avec le groupe Word of Mouth de Jaco Pastorius et retourne en 1985 aux côtés de Miles pour une tournée qui dure presqu’un an.
Durant l’été 1986, Stern tourne avec David Sanborn et rejoint ensuite Steps Ahead aux côtés de Mike
Mainieri, du saxophoniste Michael Brecker, du bassiste Darryl Jones et du batteur Steve Smith. L’année 1986 correspond aussi à ses débuts avec Atlantic Records. Sur Upside
Downside, il a notamment à ses côtés Sanborn, Pastorius, Mitch Forman, le saxophoniste Bob Berg, les bassistes Mark Egan et Jeff Andrews, les batteurs Dave Weckl et Steve Jordan. De 1986 à 1988, Mike fait partie du quintet de Michael Brecker et
apparaît sur Don’t try this at home.
Time in place, le deuxième album Atlantic de Stern, sort en 1988. On trouve à ses côtés Peter Erskine à la batterie, Jim Beard au clavier, Jeff Andrews à la basse, Don Alias aux percussions et Don Grolnick qui joue de l’orgue. L’année suivante, le succès continue avec la sortie de
Jigsaw, produit par son ami guitariste Steve Khan. En 1989, Stern forme un groupe de tournée avec Bob Berg, dans lequel on trouve aussi le batteur Dennis Chambers et le bassiste Lincoln
Goines. On les retrouve sur Odds or evens, sorti par Atlantic en 1991. Stern se joint au groupe Brecker Brother en 1992 et contribue énormément au succès du groupe pour les deux années qui suivent. Standards
(and other songs), sortie Atlantic de 1993,
rencontre un grand succès, et permet à Mike d’être nommé Best Jazz Guitarist Of the Year par les lecteurs et critiques du magazine Guitar
Player. Il reçoit par la suite les nominations Grammy avec en 1994 Is what it is et en 1996 between the
lines. Play est le neuvième album de Stern enregistré chez Atlantis, où l’on retrouve ses amis guitaristes John Scofield et Bill
Frisell. Stern dit de ces deux artistes : «
John et Bill sont deux de mes musiciens préférés et il se trouve qu’il sont l’un et l’autre guitaristes
», « Au cours des années, je les ai vu essayer différentes choses mais ils ont toujours gardé leur propre style. Nous sommes vraiment très proches et nous avons une longue histoire en commun donc cet enregistrement a vraiment été pour nous une partie de plaisir.» Avec These Times chez CREAM Records (Sony Music), Mike Stern confirme qu’il est un guitariste vraiment innovateur qui continue à surprendre.
En 1997, Mike Stern enregistre avec John
Patitucci, Jack deJohnette, Don Alias, Michael Brecker et David
Sanborn, et récolte le Orville W. Gibson Award du meilleur
guitariste de Jazz de l'année. En 1999, Mike Stern enregistre un trio de guitare avec Bill Frisell et John
Scofield. En 2001, avec "Voices", il amorce un virage en intégrant de la voix à son travail, ainsi que des influences africaines grâce à la participation de la chanteuse Elisabeth Kontomanou et au bassiste et chanteur camerounais Richard
Bona. La voie continue d'être creusée avec le dernier album du guitariste,
"These Times" sorti chez ESC Records.
Mike Stern qui est un des meilleurs guitaristes en jazz des deux dernières décennies, a gagné le respect de ses collègues et critiques, et influence toute une génération de musiciens. Il combine une technique impressionnante, un lyrisme naturel et une facilité pour différentes expressions musicales. Comme le dit Jon Chappell du magazine Guitar : «
Stern n’est pas seulement un magicien mais aussi un compositeur sincère et mature d’une grande profondeur
». Depuis son apparition avec le band de célébration du retour de Miles Davis, circa 1981, Stern est sur le devant de la scène musicale et joue avec des grands du jazz comme le saxophoniste Joe Henderson et le bassiste Jaco
Pastorius ; les guitaristes Jim Hall et Pat Martino
; les trompettistes Tom Harrel, Arturo Sandoval et Tiger
Okoshi ; et les saxophonistes Michael Brecker, Bob Berg et David Sanborn aussi bien que Steps Ahead et le Brecker Brothers
Band. Néanmoins, il apporte une plus grande contribution en tant que leader-compositeur et avec ses enregistrements
Atlantic. Depuis ses débuts avec Atlantis en 1986 avec Upside Downside jusqu’à la sortie plus récente en 1999 de
Play, Stern s’est imposé
grâce à son extraordinaire technique, son penchant pour les mélodies sincères et vibrantes. C’est la facilité avec laquelle il peut passer d’un bop ‘n’ roll
agressif à des mélodies plus douces et distinguées qui fait de Stern un musicien unique et remarquablement flexible. Tout en ayant une approche véritablement jazz, il est marqué par le monde du blues, du funk et du rock.
© Copyright Le New Morning, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, septembre 2006.
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Curtis Stigers
Chant,
Saxo
Chaque édition du JVC Festival nous
permet de découvrir des talents inconnus, même ceux qui ont obtenu le
succès dans un autre domaine (la pop). Cette année, devrait se révéler
le glamour Curtis Stigers, un beau garçon venue de Hollywood, où il
est né en 1965. Il s’est fait connaître dans le monde de la variété
internationale grâce à des tubes énormes (citons « I Wonder Why »
au début des années 80). Il joue du saxo, chante, compose, et a déjà
publié huit albums. Son nouvel opus, « Real Emotional », très pop
jazz, navigue dans le sillage de grands compositeurs, Bob Dylan, Tom
Waits, Emmylou Harris, Mose Allison… Une belle découverte.
ALBUM : « REAL EMOTIONAL » SORTIE 10 SEPTEMBRE 2007 - UNIVERSAL JAZZ
RETENEZ SON NOM…. ON VA EN PARLER !
Voilà quelqu’un dont personne ne parle en France, et pourtant Curtis
Stigers, originaire de la Westcoast, en est à son 8ème album. Star de
la pop en vendant des millions de disques, on ne compte plus les tonnes
de tubes comme «I Wonder Why». Très bon saxophoniste, mais aussi
excellent chanteur, auteur, compositeur et incroyable entertainer,
entouré de musiciens d’une belle sensibilité qui font partie du
gratin du jazz, Curtis Stigers revient à ses premiers amours,
revendique le courant pop-jazz, et est certainement l'un des artistes
les plus subtils et les plus élégants à l'heure actuelle... IRRÉSISTIBLE
!
Dans la nouvelle génération de chanteurs Curtis Stigers est au
premier plan. Doté d'une voix parmi les plus caractéristiques, ce
chanteur-saxophoniste-auteur-compositeur fait reculer les frontières
qui bornent les interprètes conventionnels du jazz en élargissant le
répertoire par la création de standards modernes. Avec son album
‘Real Emotional’, qui marque le retour de Curtis Stigers avec ses
titres les plus forts à ce jour, il continue de montrer la voie aux
autres tout en confirmant sa réputation comme l'un des interprètes
les plus créatifs du chant moderne. 'Real Emotional' met en avant ses
talents d'écrivain original et ses dons d'interprète - il y a également
des standards contemporains écrits par Bob Dylan, Emmylou Harris, Tom
Waits, Mose Allison, Paul Simon, Randy Newman ou Hoagy Carmichael –
et cet album prépare une tournée européenne pour la saison
2007-2008.
“ Vous avez devant vous une niche, ma spécialité,” dit Stigers.
“Mes goûts sont très éclectiques et dans tous les types d’auteurs-compositeurs
et genres musicaux. Et j'ai une grande affection pour chacun ; je sais
comment les réunir en un seul son cohérent. Je veux suivre les traces
de mes héros. Ella et Billie Holiday avaient fait la même chose,
comme Sinatra et Nat Cole. Même Miles et Coltrane, et tous les grands
artistes de jazz. Ils prenaient les chansons populaires de leur propre
génération pour en faire quelque chose de nouveau. Je connais très
bien le Rock, l'alternative Country, le Blues urbain, le Folk et le
Punk Rock ; alors je me sers de mes connaissances. Progressivement on
me reconnaît pour ça.”
Pendant toute sa carrière on a pu l'apprécier pour sa réussite en
divers domaines — depuis son succès dans les charts de ses débuts
(de nombreux singles écrits par lui-même classés dans les meilleures
ventes, sans oublier ses albums et sa contribution à la bande
originale du “Bodyguard”, l'une des meilleures ventes de tous les
temps), à sa nomination par Downbeat Magazine comme l'une des “étoiles
montantes” du jazz, et au choix de son précédent album You Inspire
Me par le London Times comme le meilleur album de 2003. Il a donné des
concerts dans le monde entier avec des stars comme Elton John, Eric
Clapton, Bonnie Raitt et Prince, tout en partageant l'affiche avec de
grands noms du jazz comme Nancy Wilson, Randy Brecker ou Toots
Thielemans. On l'a vu à la télévision, comme invité des talk-shows
de David Letterman aux USA (“The Late Show”) et de Michael
Parkinson en Angleterre, et le journal Jazz Times le cite comme “l'un
des meilleurs vocalistes de jazz de sa génération”. Il refuse de
rester inactif ; en désirant faire évoluer constamment sa musique il
a forcé non seulement l'admiration des critiques, mais aussi leur
vigilance…
Ce qui le distingue des chanteurs actuels est sa capacité de créer de
la belle musique. “ Ce que je recherche est complexe, et ça change en
permanence, ce qui rend difficile une définition de qui je suis. Je
chante de belles chansons d'amour, mais je ne suis pas un vrai crooner.
J'écris, mais je ne suis pas qu'un auteur-compositeur. Je suis
certainement un chanteur de jazz, mais ça ne s'arrête pas là. J'ai
grandi à l'écoute de Stevie Wonder et Sarah Vaughan, Johnny Cash et
Led Zeppelin, Joni Mitchell et Coleman Hawkins, B.B. King et Elton
John, Joe Williams et The Clash, Elvis Costello et Sonny Rollins, Tom
Waits et Steely Dan, Louis Armstrong et Ray Charles, la liste est sans
fin. Voilà qui je suis, et je veux que le son de ma musique ressemble
à toutes les expériences et influences. A moi.”
EN SAVOIR PLUS…
Le premier album éponyme de Curtis Stigers s’est vendu à plus
d’1.5 millions d’exemplaires et certains morceaux ont été des
tubes internationaux tels que «I Wonder Why», qui fut aux premières
places des hits parades.
Stigers ne se contente pas de chanter : il compose, joue saxophone et
guitare, et a fait de nombreuses apparitions au «Tonight Late Show»
de Ray Leno et dans un grand nombre d’autres émissions célèbres
aux Etats-Unis et en Europe. Il a également tourné avec de grands
noms comme Elton John, Eric Clapton, Prince, Rod Stewart, Joe Cocker…
L’enregistrement de Stigers pour la chanson de Nick Lowe «(What’s
so Funny ‘Bout) Peace, Love and Understanding» figurait sur la bande
originale du film Bodyguard avec Whitney Houston et Kevin Kostner dont
les ventes s’élevèrent à plus de 30 millions d’exemplaires dans
le monde enitier.
Stigers participa également à l’album «Tapestry Revisited» en
hommage à Carole King, et apparut sur l’album d’Al Green «Your
Heart’s in Good Hands». De plus, il recut le Irish Recorded Music
Association’s Best International Newcomer Award en 1993.
En plus de ses performances dans le domaine de la musique pop, Curtis
est également un chanteur de jazz accompli qui rencontre un immense
succès notamment en Angleterre.Stigers est apparu également sur
l’album de duos de Jules Shear sorti en 1998, «Between us» et sur
l’album acclamé par les médias et nominé aux Grammy Awards en
1999, l’enregistrement d’Astor Place Recordings « Bleeker
Street-Grenwich Village in the 60’s ». De plus, Stigers a joué avec
de grands artistes tels que Toots Thielmans, Randy Brecker, Gene
Harris, Frank Wess, Brother Jack McDuff, Ernie Watts, Chuck Mangione,
The Doky Brothers, et Red Holloway. Il est apparu sur l’album de Gene
Harris «Down Home Blues» et «In his Hands» sur le label Concord et
sur le label Blue Note «The Docky Brothers». En 1997, Stigers fut élu
meilleur chanteur de Jazz par la «New York City Cabaret Society».
La passion de Stigers pour le jazz s’est formée sur plus de vingt
ans, débutant lors de son adolescence à Boise, petite ville atypique
de l’Idaho, où il participait aux Nights Sessions du mardi soir menée
par le pianiste Gene Harris.
« Mark Murphy a eu une grande influence sur moi quand j’étais au lycée,
en tant que professeur puis en tant qu’ami, et la première chose
qu’il m’ait dite fut : " Curtis, débarrasse toi de tous mes
disques ! " Il voulait m’éviter de le copier afin que je puisse
m’exprimer de manière personnelle.»
Stigers commenca sa carrière en tant que clarinettiste et
saxophoniste, instruments qu’il n’a pas abandonnés. «Je peux
jouer sur un blues ou des ballades, mais quand un vrai ténor entre
dans la salle, je redeviens vite chanteur…» A Boise, il jouait dans
un groupe de blues local et ses idoles étaient des guitaristes de
blues. «On peut dire que j’idolâtrais des musiciens qui idolâtraient
B.B. King» admet-il. Il écouta ensuite beaucoup de musiciens à
influence blues tels que Michael Brecker et David Sanborn. Il avoue
aujourd’hui avoir une préférence pour des musiciens plus «classiques»
comme Ben Webster ou Zoot Sims, et pense plus à la manière d’un
saxophoniste qu’à celle d’un chanteur. « J’ai commencé avec
les instruments à vent, je chante donc plus comme un saxophonniste que
comme un chanteur de jazz «typique», et j’ai une approche scénique
similaire. J’aime scatter et faire un solo de sax puis passer la main
aux autres, c’est tout. Pour les ballades, je laisse la chanson faire
son travail ; je chante simplement ces magnifiques textes et je m’évade
! ».
Le fait que Stigers ait choisi
d’intituler son premier album « Baby Plays Around », titre d’une
chanson écrite par une légende de la pop, Elvis Castello, en dit long
sur ses influences, basant sa musique sur deux piliers de la culture
musicale américaine, la pop et le jazz).
« Pour les reprises, je les chante pour la plupart dans leur clé
d’origine. Cela me vient du saxophone. Les chanteurs ont l’habitude
de transposer dans leur propre registre, les cuivres ne le font que très
rarement. Cela apporte une grande diversité musicale et je n’ai pas
peur d’utiliser le falsetto…une simple approche de jazzman, de
musicien. »
© Copyright Le New Morning, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2007.
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Jacques Stotzem
Guitare
Le succès de l’International
Guitar Night (14ème tournée en Allemagne et deuxième en France)
ainsi que les demandes qui se succèdent, nous incitent à vous
proposer notre spectacle pour vous faire partager une soirée
inoubliable avec des guitaristes internationaux exceptionnels.
Quatre musiciens présentent à tour de rôle, ensemble ou en duo une
variété fascinante de musique contemporaine pour guitare. Un
spectacle intense ou l’entente musicale et la fusion des genres
n’enlèvent rien à la personnalité de chaque artiste.
JACQUES STOTZEM (B) : artiste plein d’idées, musicien abouti,
sans cesse en renouvellement, il enthousiasme par son talent, sa
technique et sa musicalité.
Sur la scène guitaristique mondiale
actuelle, Jacques Stotzem est l'un des guitaristes "fingerstyle"
au style des plus vastes et diversifiés. Né en 1959 à Verviers, le
guitariste belge a enregistré 10 CDs et beaucoup de fans de guitare
acoustique le citent parmi leurs favoris absolus. Interrogés à propos
de leurs préférences musicales, les lecteurs de la revue allemande «Akustik
Gitarre» l'ont placé au même rang que des musiciens comme Leo Kottke,
Paco De Lucia, Neil Young ou Keb' Mo'. Les critiques spécialisées et
ses collègues guitaristes reconnaissent en lui non seulement une
parfaite maîtrise technique, mais aussi un sens indéniable de la note
idéale au bon moment. Son style unique et très raffiné combine à la
fois un sens de la mélodie, une approche dynamique, une connaissance
approfondie de l'harmonie, une virtuosité au service de la musique -
le tout dans un ensemble qui parle directement à l'auditeur.
Jacques Stotzem est devenu un invité
régulier des plus importants festivals européens et américains et
ses tournées le mènent jusqu'au Japon, en Chine ou à Taiwan.
Depuis 2006, la légendaire firme de
guitare américaine "Martin Guitar" produit un modèle
"OMC Jacques Stotzem Custom Signature", un rêve pour tout
guitariste, une consécration pour Jacques. Son collègue guitariste
Larry Coryell décrit Jacques de cette manière : « Ce qu'il joue
est de la musique pure. Comme instrument, il utilise la guitare, qu'il
connaît très très bien.»
© Copyright Le New Morning, 2008.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, janvier 2008.
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Ben
Street
Basse
Street studied at The
New England Conservatory of Music in Boston with Miroslav Vitous and
Dave Holland. Moved to New York City in 1991. He has performed and
toured with Kurt Rosenwinkel, Roswell Rudd, Lee Konitz, James Moody,
Mark Turner, Dave Douglas, Frank Foster, Clark Terry, Junior Cook,
Clifford Jordan, Billy Harper, Buddy Montgomery and Jimmy Scott. Ben's
selected discography includes work with Kurt Rosenwinkel - The Next
Step and The Enemies of Energy (Verve); Ed Simon - La Bikina (Mythology);
Anthony Coleman - Morenica (Tzadic), Shawn Colvin - Holiday Songs and
Lullabies (Columbia); Ethan Iverson, Jorge Rossy, Chris Cheek - Guilty
(Fresh Sound); Barney Mcall - Widening Circles (MJC); Ben Monder Trio -
Dust (Arabesque); Once Blue - Once Blue (E.M.I); Space Cowboys -
Original Motion Picture Soundtrack (Warner Bros).
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, avril 2007.
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SULTAN VELED
Ensemble
L’Ensemble Sultan
Veled (le sultan des mystiques) nous transportera dans un univers de
musique soufie de Turquie, imprégnée des rituels des cérémonies
religieuses. Un répertoire instrumental et vocal mis à l’honneur
par 5 musiciens aux horizons et aux influences variés mais réunis
par leur passion pour cette culture.
Une partie du sema
(plus connue en occident sous le nom de cérémonie de derviches
tourneurs) est intitulée Sultan Veled Devri, en mémoire du fils de
Mevlana Djelaleddin Rumi : Beha-ed-dîn Veled (1226-1312) plus connu
sous le nom de Sultan Veled (le Sultan des mystiques) qui a établi
l'ordre des mevlevi (confrérie des derviches tourneurs) et a instauré
les prémisses du rituel.
Ce moment du rituel
consiste en une déambulation pendant laquelle les derviches
effectuent trois tours du lieu de la cérémonie, le sema hane. Chaque
tour a une signification bien précise : l'état de connaissance
(ilm al-yaqin), la contemplation (ayn al-yaqin) et ce qu'apporte la
contemplation (haqq al-yaqin).
L'apparition d'un
accompagnement musical reste incertaine à l'époque actuelle.
Plusieurs théories ont été avancées ; toutes s'accordent à
dire que l'apparition du peºrev (prélude instrumentale) n'apparaît
dans le sema qu'aux alentours du 18e siècle. Aussi, rares sont les
traces de préludes de cérémonies antérieurs à cette époque.
C’est ce répertoire instrumental que l'Ensemble Sultan Veled a décidé
de mettre en partie à l'honneur.
Cependant, cherchant
également à faire renaître les ambiances des tekke (couvent de
derviches) de l'ancien empire ottoman, l'Ensemble Sultan Veled a tenu
à intégrer à son programme des chants soufis, ilahi. Les ilahi
sont pour la plupart des oeuvres des fondateurs des différentes confréries
soufies. Ils étaient destinés à être chantés pendant le zikr (cérémonie
soufie pendant laquelle on invoque les noms divins).
Les musiciens de
l'ensemble ont bien à l'esprit ce que représentent les trois idées
que symbolisent chacun des tours du Sultan Veled Devri. C'est
pourquoi, bien que possédant chacun un passé musical propre, ils ont
suivi un enseignement strict (qui les mènera pour certains en Turquie
ou en Iran) pour apprendre les rudiments de cette musique.
Le groupe a effectué
un long travail de recherches stylistiques de répertoire et
d'archives sonores. Aujourd'hui, nourri d'un important héritage
culturel, l’ensemble est heureux de pouvoir contribuer, à sa manière,
à la préservation d'un répertoire dont la majorité est de nos
jours trop oublié.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2007.
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João
Suplicy
Guitare,
Voix
João Suplicy commence à jouer de la
guitare à 11 ans, influencé par son frère qui jouait avec son groupe à
la maison. Dès lors, João commence à écrire ses premières chansons et
étudie la musique avec les plus grands professeurs brésiliens. À 16
ans, Sony Music lui propose d’enregistrer son premier disque, mais il
choisi de poursuivre son éducation musicale au Musicians Institute à Los
Angeles.
De retour au Brésil, João Suplicy joue dans plusieurs clubs. Il est
influencé par des artistes comme João Bosco, Lenine, Chico Buarque et
Dorival Caymi. Son premier CD “Musiqueiro” sort en 1998, produit par
Bid (le producteur de Chico Science).
Depuis, João joue avec des artistes comme Toquinho, Chico Cezar, João
Bosco et Roberto Menescal. Son deuxième CD “Cafezinho” sort en 2002
et inclus la chanson "Choramingando", diffusée sur toutes les
radios MPB au Brazil. Produit par João Suplicy et Guga Stroiter, ce CD
comporte des arrangements sophistiqués avec une ligne forte de belles
chansons.
“Caseiro” est le troisième CD de João Suplicy. Produit
essentiellement dans son home studio, il est intimisme et
autobiographique...
João Suplicy a une façon unique de jouer la guitare acoustique,
mélangeant du blues avec des rythmes brésiliens, et une voix de bariton
qu’on remarque dans son dernier CD “Love me tender”, enregistré
avec Roberto Menescal, avec des chansons d’Elvis Presley dans un style
bossa nova.
“ Tout ce que João Suplicy fait, de la samba à la pop, il le fait
de façon très mature ” - dit le fameux chanteur brésilien,
Toquinho.
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Surnatural Orchestra
Surnatural Orchestra est une formation
de 19 musiciens et 1 illuminateur et un metteur en son, à mi-chemin entre
une fanfare et un grand orchestre de jazz. Le groupe, qui se produit régulièrement
en concert depuis 2001 possède à son actif un CD sur le label
Quoi-De-Neuf-Docteur… et en prépare un second à paraître au deuxième
trimestre 2008.
Issue au départ de thèmes du répertoire Klezmer, la musique laisse
aujourd’hui d’avantage de place aux compositions originales, où se mêlent
musiques populaires et jazz, écriture et improvisation. Une spécificité
de l’orchestre est d'ailleurs l’utilisation de l'improvisation
collective dirigée. Présente dès l’origine, celle-ci fait partie de
l’identité du groupe. Un langage précis de signes, élaborés en
commun sur la base des recherches de Walter Thomson (sound painting),
permet à chacun de guider tour à tour l’improvisation des autres
musiciens.
Si ces interventions permettent d’enrichir et de transformer le répertoire
écrit existant, elles conduisent aussi le collectif à inventer, in situ,
une musique orchestrale toujours neuve, et en perpétuelle évolution. Par
ce travail de direction, s’élabore sur le vif une écriture libre et
instantanée. Ainsi, personne (y compris l'orchestre) ne sait avant le début
du concert ce qui se jouera sur scène.
Créé par Manu Céalis, un ensemble de luminaires éclaire l'orchestre et
suit le moindre de ses mouvements. L'illuminateur, présent sur scène,
participe à l'évolution du concert (intensité, déplacements, ...).
Texte de Gérald Arnaud
Pour d’autres informations : www.surnaturalorchestra.com
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, octobre 2007.
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Steve Swallow
Contrebasse,
basse, composition.
Contrebassiste,
bassiste électrique et compositeur américain (New
York, 4-10-1940). Il étudie d’abord le piano et la
trompette et joue le dixieland, les premiers disques
de jazz qu’il ait entendus étant les 78 tours de
Bix Beiderbecke et Jerry Roll Morton de la discothèque
paternelle. À l’université de Yale, il suit des
cours de littérature latine et apprend à jouer de la
contrebasse.
1958 : il accompagne Buddy Tate, Buck Clayton, Rex Stewart, Dickie Wells. En 1959. il fait
partie du trio de Paul Bley, qui lui fait découvrir
la musique d'Omette Coleman. Il travaille
ensuite avec Bud Freeman, en trio avec Jimmy
Giuffre et Bley (1961-63), avec George
Russell, Art Farmer (1961- 65). Il joue également
aux côtés de Marian McPartland et Benny Goodman et
participe à l'Improvisation Jazz Workshop des
saxophonistes Don Heckman et Ed Sum merlin (1965).
1965-66 : au sein du quartette de Stan Getz. Il
effectue plusieurs tournées aux États-Unis, au Japon
et en Europe (Paris Jazz Festival, 1966). Lorsque Gary
Burton quitte le saxophoniste pour former un quartet, Swallow le suit (1967-70) et, après s'être
partagé entre les deux instruments, abandonne la
contre basse pour la basse électrique. Puis il passe
trois ans en Californie, à composer et jouer avec les
pianistes Art Lande et Mike Nock.
À partir de 1973, il
travaille de nouveau, mais irrégulièrement, avec
Burton, et collabore avec Mike Gibbs. A la fin des années
70, il devient un élément constant des diverses
formations de Carla Bley - il participe à tous les
enregistrements de la pianiste-compositrice à partir
de « Musi que Mécanique» (1978).
Pour son premier
disque en leader, « Home» (1979), il s'entoure de
Dave Liebman, Steve Kuhn, Lyle Mays, Bob Moses, et met
en musique des poèmes de Robert Creeley, chantés par
Sheila Jordan. À partir du milieu des années 80, il
vient souvent en France, participant à un album du
guitariste Philippe Deschepper, à une série de
concerts de l'Orchestre National de Jazz (1988) et, à
plusieurs reprises, au Transatlantik Quartet réuni
par Henri Texier.
Une carrière chronologiquement en
deux parties, unifiées par la passion, constante, de
faire chanter « accompagnement » et solos, quel que
soit l'instrument, et une énergie rythmique sereinement distillée
: d'abord d'un remarquable
contrebassiste, soliste à l'imagination lyrique dans
la lignée La Faro-Haden, puis l'un des rares - et
historiquement le premier - bassistes électriques de
jazz à avoir inventé un langage spécifique pour cet
outil d'origine et de fonction ambiguës (entre rock
et jazz. rythmique et mélodique, guitare et
contrebasse). Ici et là. il est reconnaissable à une
sorte de trop-plein mélodique et, surtout, à sa
sonorité et ses inflexions, fluides, véloces : moins
digitales que « vocales ».
© Copyright Le New Morning, 2006.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, août 2006.
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SYL NUVAANU
Groupe
Syl Nuvaanu est un
groupe original. Leur secret : un véritable métissage musical
et culturel. Entre une chanteuse japonaise, un musicien français, des
passions pour le flamenco, ce groupe insolite nous transporte vers de
nouveaux et, pour le moins, surprenant horizons musicaux.
C’est à Séville
que le groupe Syl Nuvaanu prend ses racines. Des personnalités
fortes, des talents plus qu’originaux... il ne fallait pas plus pour
créer un groupe hors du commun.
A l’origine, une
rencontre : Tsutomu, une des futures chanteuses, japonaise et
passionnée de danse flamenca ; et David, guitariste
flamenco français. Rapidement, c’est Fatal error qui se joint à
eux. Ce musicien aux talents variés écrit des textes inspirés à la
fois de poèmes et de rap, qu’il retransmet de façon personnelle et
étonnante dans un mégaphone sur fond de percussions. Ce sera ensuite
au tour de La Fumadora et de sa voix envoûtante de rejoindre les
artistes de Syl Nuvaanu.
Chacun apporte sa
petite touche d’exception pour créer un style mêlant avec subtilité
poésie et énergie. Leur son bercé par des mélodies aériennes fait
d’eux un groupe inimitable et surprenant. Du flamenco, des airs
nippons en passant par les percussions... SYL NUVAANU innove pour le
plaisir des yeux et des oreilles : un curieux métissage culturel
pour un spectacle hors normes.
ILS ONT DIT
« Sinon, y’a un groupe
totalement inconnu sur lequel j’ai flashé et que j’ai reçu dans
mon émission de radio
[ndlr : Le clou de la soirée, tous les derniers samedis du mois sur
Aligre-FM]. Il s’appelle Syl Nuvaanu. C’est un excellent
guitariste flamenco et un percu accompagnés par une chanteuse
japonaise. C’est complètement fou comme mélange mais c’est super
beau.» interview de Mano Solo sur sincever.com
SITES INTERNET
- www.myspace.com/sylnuvaanu
- http://www.sylnuvaanu.com
© Copyright Le Satellit Café, 2007.
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by Christian Boullangier, Jazz-Passion, décembre 2007.
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