Je couvre le soleil de
mes bras de nuit
Dénudé au tréfonds du profond.
Un air liquide léger me rassure de son bruit
Des feuilles glissent sous mes pieds,
Je t'aperçois, couvert de terre,
L'odorat de mes sens se colore au bonheur,
Une goutte en larme perle ma paupière
Mon cœur bat le tambour
Je respire enfin comme d'un précipice
Mes moteurs démarrent l'homme matrice
Les silences complices sont là à genoux
Comme posés de mousse
Complémentairement je sens mourir et naître
Je t'aime rassuré d'ignorer t'aimer
Tu me connais car tu te découvres
Nos peaux, nos os et eaux
Le feu, le bois, racines aliments
Transforment l'enveloppe des formes
Je me souviens je dormais
Tu dors en nature vivante, tu m'éblouis
Je m'éveille et c'est toi.
|