C.35. Le Sida : une autre plaie pour l'Afrique |
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Wednesday, 23 December 2009 16:06 |
There are no translations available. Parmi les plaies qui frappent l'Afrique, il y en a une, parmi celles décrites dans l'article intitulé "Les sept plaies de l'Afrique", paru dans Alternatives Économiques (n° 152, octobre 1997), qui mériterait d'être enfin plus largement évoquée : il s'agit du Sida. L'Afrique n'a pas encore sombré sous cette épidémie, mais si aucune solution n'était apportée pour lutter contre cette progression, actuellement inexorable, cela pourrait mener à une réalité bien tragique. Cela pourrait être ensuite le cas d'autres pays fortement contaminés, comme ceux d'Asie et certains pays d'Amérique du Sud. Et, à ce moment-là, est-ce que les avancées en matière de traitement pourront être encore suffisantes pour enrayer ce processus ? À ceci, il faut ajouter que si l'Afrique sombrait sous cette épidémie, il n'est pas exclu, ce qui ne semble pas encore être le cas, qu'alors, cela occasionnerait des répercussions économiques importantes qui affecteraient aussi les autres continents par le biais des répercussions économiques sur les pays occidentaux ayant actuellement des échanges avec les pays d'Afrique, notamment avec ceux qui possèdent des ressources naturelles importantes. Il importe donc de se pencher réellement sur les moyens à envisager pour enrayer cette épidémie en Afrique. Actuellement, on fait trop peu dans ce domaine, et peu nombreux sont ceux qui ont perçu la nécessité d'une intervention urgente au niveau international, et qui ne se limiterait pas seulement à des organismes médicaux et/ou humanitaires. Il faudrait déjà qu'un effort financier considérable soit proposé pour pouvoir améliorer la situation des infrastructures sanitaires. Il faudrait aussi, ce qui est actuellement plus illusoire, que l'on puisse combattre réellement les situations d'extrême pauvreté des personnes, et les fléaux que constituent les guerres, car cela entrave indirectement l'accès aux soins. Quand donc les Africains auront-ils accès aux trithérapies dont les résultats obtenus dans les pays occidentaux sont très encourageants ? Pourquoi, actuellement, sous le couvert d'une action soi-disant humanitaire, la firme pharmaceutique Wellcome fournit-elle de l'AZT à l'Afrique (son efficacité en monothérapie est très restreinte et il est admis par l'ensemble de la communauté scientifique internationale que l'on ne doit plus prescrire de monothérapie, voire de bi-thérapie, au risque de réduire l'efficacité des trithérapies utilisées ultérieurement) ? A-t-on le droit d'autoriser une firme pharmaceutique à fourguer de l'AZT à l'Afrique sous le couvert d'une action humanitaire, puisque le marché de l'AZT est en train de s'épuiser dans les autres pays et que ce ne serait pas demain la veille que l'Afrique bénéficiera des trithérapies ? Les Africains n'ont-ils pas le droit d'avoir accès à des traitements similaires à ceux des autres populations ? Et combien d'Africains ont accès à l'autre grande avancée thérapeutique que sont les traitements préventifs de certaines affections opportunistes ? N'est-il pas illusoire de penser qu'on pourrait stopper une épidémie planétaire en ne traitant correctement que certaines populations ? Souhaiterait-on en arriver à ce que certains dirigeants proposent de fermer certaines frontières ? Une solution mériterait d'être envisagée dès maintenant : il pourrait s'agir d'inclure dans le coût du traitement d'une personne vivant dans un pays occidental, le coût des soins pour une ou plusieurs autres personnes, de façon à financer le traitement d'une partie des malades vivant dans des continents très démunis financièrement. Cela ne pourrait être opérationnel qu'à la condition d'améliorer, en parallèle, la situation des infrastructures sanitaires, et de lutter contre les problèmes de nutrition et contre d'autres maladies graves, telle la tuberculose. Malgré cette situation assez catastrophique et accablante pour l'humanité, des interventions peu onéreuses permettent déjà d'améliorer l'accès à l'information des habitants d'Afrique, et la transmission des messages de préventions. En raison du coût élevé du prix du papier, de son transport et de celui des envois postaux, les Africains n'ont jamais eu vraiment la possibilité de pouvoir s'informer. Depuis quelques temps, certains ont émis l'hypothèse que l'accès au réseau Internet permettrait d'apporter une solution à ce problème (voir par exemple Le MONDE diplomatique, numéro Hors-série, octobre 1996). Et, effectivement, des serveurs Internet ont commencé à voir le jour, et certains africains ont pu se connecter au réseau pour obtenir des informations et pour poser des questions par courrier électronique (e-mail). Nous avons pu nous-mêmes le constater car nous avons créé un serveur Internet consacré au Sida ( Il importe de mentionner que l'essor du réseau Internet devrait permettre d'améliorer la communication en général entre les personnes, et que cela pourra concerner tous les continents. En effet, de nouvelles technologies, tel le boîtier Web-TV, permettent, depuis peu, d'avoir accès au réseau Internet sur un simple écran de télévision et de pouvoir échanger des e-mails, et ce sans ordinateur, mais avec un clavier, bien entendu. À ceci, il faut ajouter que l'accès au réseau Internet à partir de n'importe quel point du globe terrestre devrait être facilité prochainement par l'utilisation de satellites (projet de financement du désamorçage de 50 fusées russes, dans le cadre du désarmement nucléaire, proposé par Monsieur Bill, Gates de Microsoft, au Président des États Unis ; en échange de quoi, il aurait l'autorisation d'utiliser ces fusées comme lanceurs de satellites de transmission pour Internet). L'illettrisme qui touche une partie de la population est certes actuellement un problème incontournable par cette technologie ; mais il importe déjà qu'une partie de la population soit mieux informée, et en particulier les personnes qui servent de relais auprès de la population, comme c'est le cas des membres d'associations de lutte contre le Sida dans ces pays. Association POSITIFS
Voir aussi :Aides pour l'Afrique Assassinée pour avoir révélé sa séropositivité... Demande d'aide pour l'association FONDATION ESPOIR - GUINÉE F E G Espoir Vie Togo Le Fonds de Solidarité Thérapeutique International Association SID'AFRIQUE Le SIDATHON Côte d'Ivoire Témoignage d'A. Témoignage et demande d'aide de R.B. Témoignage d'Hélène Témoignage de Joséphine Témoignage de M. : Lettre d'Afrique à l'association POSITIFS Témoignage en provenance du Botswana |
Last Updated on Friday, 19 March 2010 18:26 |