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B.2. XIème Conférence Internationale sur le Sida, Vancouver (7-12 juillet 1996) - Nutrition, métabolisme, endocrinologie PDF print email
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Monday, 16 November 2009 05:37

Nutrition, métabolisme, endocrinologie


III, 1 : Tu.B.2249

LM Kruse et coll.* ont présenté un guide sur la nutrition qui a été diffusé sur tout le territoire des USA. Les troubles nutritionnels apparaissent précocement et constituent des éléments aggravant l'état de santé des personnes séropositives ; il importe donc d'intervenir au plus tôt pour s'y opposer, pour retarder l'apparition du syndrome de dénutrition et pour améliorer la qualité de vie. Ce guide s'adresse aussi bien aux personnes séropositives qu'aux membres du corps médical.

* HRSA/BPHC, 4350 East-West Hwy, Bethesda, MD, USA 20814. Tel : 301-594-4424, Fax : 301-594-2470, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 2 : Th.B.4245

A Kosok et coll.* ont montré que des patients (n=112) ont reçu plus tôt des conseils sur l'alimentation ou une supplémentation nutritionnelle que des patients étudiés il y a 5 à 10 ans (n=231, Kosok et coll., Int. Conf. AIDS, PoB 3699, 1992). Une plus grande variété de suppléments est utilisée et la marijuana est maintenant sur la liste des stimulants de l'appétit.

* Columbia University, 630W. 168th Street, PH-9-East,#1030, New York, NY 10032, USA. Tel : 212-305-2920, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 3 : Th.D.4971

JM Raymond et coll.* ont montré, parmi les patients qui acceptent de participer comme volontaires à une étude sur la nutrition, que 68% (110/161) des hommes ont un haut niveau d'étude alors que ce n'est le cas que de 28,5% (10/35) des femmes (p<0,01). Il en est de même pour les revenus des ménages : $24.626 +/- 21.042 pour les hommes, $13.561 +/- 16.736 pour les femmes (p=0,005). De plus, parmi les hommes, 39% ont des revenus > $20.000 alors que ce n'est le cas que de 14% des femmes (p<0,01). Ces chiffres traduisent des différences socio-économiques significatives entre les hommes et les femmes et montre que le niveau d'éducation des femmes peut être une entrave à leur participation à ce genre d'étude, qui nécessite un certain niveau d'étude.

* 136 Harrison Ave, Arnold 201, Boston, MA 02111, USA. Tel : (617) 636-8295, Fax : (617) 636-5810


III, 4 : Th.B.4248

BJ Scott et coll.* ont montré chez 23 patients, en relative bonne santé, que la moyenne des portions ingérées (calculées avec le USDA Food Guide Pyramid) en céréales, lait et viande est significativement corrélée avec les apports caloriques, en protéines (pour tous p<0,005), en riboflavine, en niacine et en calcium (pour tous p<0,05). Les apports en végétaux, fruits et pain sont corrélés avec les folates, la vitamine C et le fer (respectivement p<0,05). L'analyse de la fréquence des repas et casse-croûtes montre une corrélation (p<0,05) avec les apports en plusieurs nutriments clés. Les patients qui font eux-mêmes leurs courses tendent à avoir les apports les plus élevés dans tous les groupes d'aliments, et ceux qui ont assez d'argent mangent plus de fruits, de lait et de viandes. Des études complémentaires sont en cours pour apprécier la sensibilité de cette méthode simple pour dépister sur une semaine d'étude les personnes à risque de dénutrition.

* Department of Pediatrics, 411 W. 2nd St., Reno, NV, USA 89503. Tel : 702-784-6170, Fax : 702-784-4828, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 5 : Mo.B.424

FR Machado et coll.* ont montré que la prévalence de la malabsorption intestinale des graisses (MIG), même en l'absence de diarrhées, est plus élevée chez les patients séropositifs asymptomatiques (groupe 2, n=20) comparativement à des patients séronégatifs (groupe 1, n=10) et qu'elle est moindre comparativement à celle chez des patients à un stade avancé (groupe 3, n=27). La MIG a été estimée par la mesure de l'excrétion respiratoire du 14CO2 après absorption de 30 g de graisses contenant 5 micro Ci de 14C-trioléine. Cette excrétion est significativement plus élevée dans le groupe 1 (8,4%) que dans le groupe 2 (5,5%) et que dans le groupe 3 (2,8%) [respectivement p=0,039 et p=0,001]. Quand on considère l'ensemble des patients, une corrélation existe avec les lymphocytes CD4 (p<0,0001) ; ce qui n'est plus le cas quand chaque groupe est analysé séparément. La présence d'une infection parasitaire chez 19 patients, diagnostiquée par trois examens de selles, n'est pas corrélée avec cette malabsorption.

* Av. Alfredo Balena, 190/30 andar 30130-100 Belo Horizonte, MG, Brésil. Tel : 55-31-273-5626, Fax : 55-31-224-8801


III, 6 : Mo.B.1382

JE Enrico et coll.* ont montré chez 15 patients asymptomatiques et 15 patients au stade SIDA -ayant reçu un même régime (50% de glucides, 20% de protéines et 30% de lipides) pendant sept jours avant le dosage de base et n'ayant aucun antécédent personnel ou familial, ni aucun facteur de risque de dyslipidémie- que, contrairement aux autres publications (où une hypertriglycéridémie est trouvée chez 50% des patients), aucun cas d'hypertriglycéridémie n'a été trouvé. Une deuxième phase de cette recherche évaluera les altérations des triglycérides, du cholestérol et des lipoprotéine en l'absence de régime préalable.

* Rua Visconde de Pirajá 414/807, Ipanema, Rio de Janeiro, RJ CEP :22410-002 Brésil. Tel : 809-764-3083, Fax : 809-751-5143


III, 7 : Tu.B.2383

DA Wheeler et coll.* ont montré, en étudiant trois cohortes de patients (n1=2382, n2 =1181, n3=1201) ayant moins de 500 CD4/mm3 (n1=159, n2=154, n3=163), qu'une perte de poids de plus de 5% sur 4 mois était associée avec une augmentation du risque de mortalité ou de faire une infection opportuniste même chez des personnes séropositives n'ayant pas encore fait au préalable d'infection opportuniste.

* 29 South Greene St, Rm 226, Baltimore, MD, USA. Tel : (410) 328-5725, Fax : (410) 328-4430, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it ;umd.edu


III, 8 : Tu.B.2384

DR Morgan et coll.* ont montré -parmi 105 patients séropositifs depuis 5,7 années, suivis dans un service de gastro-entérologie et de nutrition (80% ayant au moins un symptôme gastro-intestinal) et ne présentant pas de SIDA (60 ayant des lymphocytes CD4>200/mm3 et 45 des CD4<200/mm3)- que la perte de poids est liée à une diminution des réserves en graisse avec préservation de la masse musculaire. La présence d'anorexie, de diarrhées et de réserves basses en graisses sont corrélées avec la perte de poids (-4,5kg pour l'anorexie, -3,3kg pour les diarrhées) chez les patients à un stade de début de l'infection.

* Div. of GI, NH 3D-4, San Francisco General Hospital 1001 Potrero Ave, San Francisco, CA 94110, USA. Tel : (415) 206-4753, Fax : (415) 641-0745, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 9 : We.B.181

M Schambelan et coll.* ont montré dans une étude comparant 38 patients ayant eu une perte de poids > 10% (m=-11,5 +/- 0,5kg) à des contrôles (patients séropositifs et à des patients séronégatifs n'ayant pas eu de perte de poids) : la masse cellulaire du corps et la masse grasse, ajustées à la taille, sont diminuées dans le 1er groupe, et l'étude des variations de poids sur 3 à 24 mois (- 1,8 à +2,0 kg/mois) est corrélée avec les variations de la masse non-graisseuse (r=0,80 ; p<0,001). La composition de la perte et du gain en poids se répartit de façon à peu près égale entre la masse grasse et la masse non-graisseuse. Cette étude va donc à l'encontre de l'idée que la perte de poids se ferait en préservant les graisses au dépend de la masse non-graisseuse et de la masse cellulaire du corps.

* UCSF Division of Endocrinology, San Francisco General Hospital, Bldg. 100, Room 321, 1001 Potrero Ave., San Francisco, CA 94110, USA. Tel : (415) 206-5820, Fax : (415) 476-4918, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 10 : Tu.B.2387

MK Hellerstein et coll.* ont montré que, dans le syndrome de dénutrition du SIDA, les anomalies des métabolismes lipidiques et glucidiques sont plutôt secondaires à des effets des cytokines qu'aux effets de l'alimentation ; que, pour explorer cette situation, la mesure des cytokines circulantes n'est pas un bon marqueur pronostique contrairement à celle de la lipogénèse hépatique de novo ; que ces modifications métaboliques n'expliquent pas les altérations de la composition du corps et les dépenses d'énergies, mais traduisent des anomalies métaboliques sous-jacentes ; et qu'il existe de grandes variations interindividuelles qui seraient en rapport avec une hétérogénéité des causes de ce syndrome de dénutrition (pour plus de précision, se reporter à l'abstract).

* Dept. of Nutritional Sciences, 119 Morgan Hall, University of California, Berkeley, CA 94720-3104, USA. Tel : 415-206-5886, Fax : 510-642-0535, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 11 : We.B.183

A Strawford et coll.* ont montré qu'il existe une hétérogénéité au niveau des paramètres métaboliques et nutritionnels chez les patients atteints du syndrome de dénutrition (170 hommes + 37 femmes) en comparaison avec des contrôles séronégatifs ; ce qui traduit les résultats contradictoires des différents travaux publiés ces six dernières années sur ce sujet : de nombreux paramètres sont perturbés et une plus grande variabilité est notée par rapport au contrôle, en particulier au niveau de la lipogénèse hépatique de novo qui pourrait donc être un critère pour classifier les patients dans des études de traitements. Certaines corrélations permettent d'avancer certains mécanismes : les concentrations basses en cholestérol ne sont pas dues à une diminution de sa synthèse ; il semble exister un surplus de cytokines et non de carbohydrates.

* Dept. of Nutritional Sciences, 119 Morgan Hall, University of California, Berkeley, CA 94720-3104, USA. Tel : 415-476-3669, Fax : 510-642-0535, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 12 : We.B.3260

C Champredon et coll.* ont montré, en étudiant 7 patients (moyenne des CD4 : 59/mm3), que, pour prévenir la fonte musculaire au stade SIDA, un apport énergétique élevé et hyperprotidique n'est pas suffisant, mais que, parmi les acides aminés, il serait nécessaire d'assurer aussi une supplémentation en thréonine et méthionine. Le taux basal de tous les acides aminé, hormis celui de la tyrosine, de la phénylalanine, de la lysine et de l'ornithine, sont plus bas chez les patients SIDA en comparaison avec des contrôles séronégatifs.

* INRA Theix, 63122 Saint-Genes-Champanelle France. Tel : (33) 04 73 62 42, Fax : (33) 04 73 62 47 55, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 13 : We.B.3265

MG Di Franco et coll.* ont montré chez 73 personnes séropositives que les apports protéiques sont corrélés avec la composition en masse maigre du corps (p=0,0003) et que les lymphocytes CD4 sont inversement corrélés avec les apports énergétiques (p=0,052), mais pas statistiquement associés avec les apports protéiques. Cela signifie que les apports protéiques agissent sur le degré de dénutrition, et que la dénutrition est plus sévère chez les personnes consommant une quantité insuffisante de protéines.

* 136 Harrison Ave., Boston, MA, 02111, USA. Tel : (617) 636-0919, Fax : (617) 636-5810, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 14 : Th.B.4243

A Zambelli et coll.* ont montré qu'une alimentation normocalorique (35 Kcal/kg de poids) et normoprotéique (1g/kg de poids) pendant un mois peut modifier certains paramètres nutritionnels chez 25 patients au stade SIDA (groupe A) et que la malnutrition protéique peut être corrigée par une alimentation hypercalorique (40Kcal/kg de poids) et hyperprotidique (2g/kg de poids) pendant un mois chez 25 autres patients au stade SIDA (groupe B) : dans le groupe A, on note une augmentation significative du poids (59,9 +/- 9,9 à 61,2 +/- 9,7 kg, p<0,001), de l'index de masse corporelle BMI (20,5 +/- 3,0 à 21,0 +/- 2,9 ; p<0,001), du cholestérol total (144,3 +/- 39,5 à 162,5 +/- 62,8, p<0,04) et une augmentation NS du "TSF" et du "MAMA" ; dans le groupe B, on note une augmentation très significative du poids (59,1 +/- 9,9 à 60,4 +/- 10,4, p<0,001), du BMI (20,3 +/- 3,0 à 20,7 +/- 3,0, p<0,001), du TSF (6,8 +/- 4,1 à 7,4 +/- 4,2, p<0,009), du "MAMA" (41,4 +/- 11,8 à 42,9 +/- 11,5, p<0,002), du HDL cholestérol (31,8 +/- 10,1 à 37,8 +/- 12,1, p<0,001) et l'analyse de l'impédance bioélectrique tétrapolaire montre une réduction du poids total du corps (TBW % : 58,8 +/- 6,2 à 56,3 +/- 5,4, p<0,01) et une augmentation de la masse grasse (FM % : 17,1 +/- 4,4 à 18,2 +/- 4,5, p<0,02).

* II Divisione Malattie Infettive, Ospedale L. Sacco, Via G.B. Grassi 74, 20157 Milan, Italie. Tel : 0039 2 35799379, Fax : 0039 2 38200909


III, 15 : Th.B.4246

L Banks et coll.* ont montré, chez 150 patients (dont 43% au stade SIDA), que le nombre de lymphocytes CD4 était associé à la réduction de la masse cellulaire du corps (r=0,21 ; p<0,01) mais pas avec le "phase angle", un autre paramètre dérivé de l'analyse de l'impédance bioélectrique, ni avec d'autres paramètres de la composition du corps basés sur la mesure des graisses et du poids (Kotler et coll., Am. J. Clin. Nutr., 1989, 50 : 444, Suttman et coll., J. AIDS 1995, 8 : 239 et Ott et coll., J. AIDS, 1995, avaient montré que la réduction de la masse cellulaire du corps et le "phase angle" étaient corrélées avec une diminution de la survie). Ces résultats soulignent l'importance pronostique de la mesure de la réduction de la masse cellulaire.

* 317 N.Broad St.#707 Philadelphia PA., USA. Tel : 215-413-1316


III, 16 : Th.B.4247

TA Larson et coll.* ont montré chez 35 personnes séropositives en relative bonne santé, réparties en 3 groupes en fonction des lymphocytes CD4 (A : >300, B : 101-300 et C : <100) que la diminution de la force musculaire, évaluée simplement par l'intensité de la poignée de main, est corrélée avec les CD4 (A vs B vs C, p<0,04). Une différence NS est notée entre A et C au niveau de la masse musculaire (mesure du pli cutané tricipital, de la circonférence du bras), du poids idéal, du poids moyen et de l'index de la masse du corps (poids/ht2). Aucune différence n'a été notée dans la consommation de calories ou d'oxygène par kilogramme de poids corporel. Ces marqueurs potentiels vont faire l'objet d'une étude longitudinale pour apprécier, pour chaque patient, leurs modifications avec le temps et leur utilité.

* Department of Pediatrics, 411 W. 2nd St., Reno, NV, USA 89503. Tel 702-784-6170, Fax : 702-784-4828, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 17 : We.B.3269

V Daniel, AL Almada et coll.* ont montré chez 10 patients que l'utilisation du complément nutritionnel SomatogainTM (Myogenix, Palo Alto, CA) à raison de trois prises par jour pendant un mois se traduisait par une bonne tolérance, dans 60% des cas d'une amélioration de l'état général, et dans 90% des cas d'une augmentation du poids (4,8 +/- 4,0 livres. Un essai en double aveugle chez des patients asymptomatiques est en cours.

* 1840 41st Avenue, Suite 102-227, Capitola, CA 95010 USA. Tel : 408-685-0562, Fax : 408-662-9602


III, 18 : We.B.186

C Fulgaro et coll.* ont montré, chez 8 patients ayant une perte de poids de 5 à 10% du poids du corps, que des conseils nutritionnels accompagnés d'une supplémentation se traduisent par un gain de poids de 2,9 kg avec une augmentation de l'index de la masse corporelle de 1,15 ; que, chez des patients ayant une perte de poids soit de 11-19% ou de 20-25%, l'adjonction d'une thérapeutique métabolique stimulant de l'appétit était nécessaire (doses élevées d'acétate de médroxyprogestérone : 1 000mg/jour ou d'acétate de megestrol : 320mg/jour pendant au moins 4 semaines et au maximum 12 semaines) et que cela se traduit par un gain de poids de 6,6 kg (4-10,5), avec une augmentation de la masse corporelle de 2,16, et que l'arrêt de la thérapeutique métabolique se traduit par une perte du gain de poids. Dans la mesure où le gain de poids avoisine 100% de la perte, il conviendrait que cette thérapie nutritionnelle débute beaucoup plus tôt.

* Dpt. of Clinical and Experimental Medecine, Division of Infectious Diseases, via Massarenti, II I-40138 Bologna, Italie. Tel : +39-51-341449, Fax : +39-51-343500


III, 19 : Tu.B.2247

S Johnston et coll.* ont montré, au cours d'un essai en double aveugle contre placebo réalisé sur 6 mois chez 89 patients séropositifs ayant des lymphocytes CD4<200mm3 et une perte de poids > 5% du poids du corps, que la prise d'acétate de megestrol (320mg/jour deux semaines/mois) se traduit par une augmentation significative du niveau de qualité de vie (p=0,04) et par une augmentation significative du pli cutané tricipital (p=0,006). Une tendance à l'augmentation du poids est notée (57,6 à 62,1 vs 58,9 à 59,2) chez 70% des patients traités vs 33% contrôles. Au cours de ces 6 mois, 4 patients sont décédés vs 8 dans le groupe contrôle. Cette étude confirme que l'acétate de megestrol améliore l'état général des patients, bien qu'il agisse en augmentant le tissu adipeux, et, qu'en réduisant le niveau de testostérone, il puisse cependant réduire la masse maigre du corps.

* Dietetic Unit. Hospital Universitari Germans Trias I Pujol 08916, Badalona, Espagne. Tel : 34-3-465 12 00 Ext. 286 ou 427, Fax : 34-3-465 76 02


III, 20 : Pub.B.1064

OA Kimura, GM Feregrino et coll.* ont montré que, chez 700 patients suivis pendant douze mois, des troubles du goût existent chez 3% des stades CDC1, chez 18% des stades CDC2 et chez 87% des stades CDC3. Les apports énergétiques sont corrélés significativement avec la perte de poids et l'épaisseur du pli cutané. Chez 100 patients traités par de l'acétate de mégestrol et une supplémentation entérale, les apports énergétiques sont significativement augmentés pour le régime à 1 800 Kcal/jour comparativement au groupe contrôle (400-700 Kcal/jour).

* Lago Ontario N° 15, Col. Tacuba, C.P. 11410, Mexico, D.F., Mexique. Tel : 91-5-6-27-69-00, Fax : 91-5-545-82-0


III, 21 : Mo.B.1394

C Hermida-Escobedo et coll.* ont montré, dans un essai en double aveugle contre placebo chez 40 patients au stade SIDA, que la pentoxifylline (400 mg x3/jour) pendant 4 semaines entraîne une diminution significative (p<0,001) du TNF (n=21 ; 6,84 à 4,18 mg/ml) vs le groupe contrôle (n=19 ; 6,53 à 8,28 mg/ml). Bien que le TNF favoriserait le syndrome de dénutrition, la pentoxifylline n'a semble-t-il aucun effet sur la perte de poids.

* 9051-C Siempre Viva Rd Suit N° 49-468 San Diego, CA 92173-3628, USA. Tel : 52(5)343-1379, Fax : 52(5)583-0626


III, 22 : Tu.B.2386

M Sharp et coll.* ont montré que, parmi 50/69 patients (dans le cadre du suivi de 205 patients par la Healing Alternatives Foundation et par ACT UP Golden Gate) ayant une dénutrition (61% des cas) ou des lésion aphteuses (19%), la prise de 100mg/jour de thalidomide (un inhibiteur du TNF-alpha) se traduit par un gain de poids de 2,6 +/- 0,5% chez 50 patients après 1 mois (p<0,0001), de 3,4 +/- 1,1% chez 26 patients après 2 mois (p<0,005) et de 5,1 +/- 2,4% chez 10 patients après 3 mois (p<0,06). Après 1 mois, 6 patients ont eu une perte de poids : 4 n'ont pu se procurer le traitement et 2 ont eu des effets secondaires. Une amélioration de l'appétit et de la qualité de vie a été notée (respectivement p<0,0006 et p<0,002). Ces résultats préliminaires, qui indiquent que l'utilisation de thalidomide permet d'obtenir une augmentation significative et persistante du poids et sa diminution en cas d'arrêt du traitement, font l'objet d'études complémentaires.

* 1748 Market Street, Suite 205, San Francisco, CA 94102, USA. Tel : 415-626-4053, Fax : 415-626-0451, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 23 : Mo.B.423

G Bucher et coll.* ont montré, dans un essai en double aveugle contre placebo (n=44 vs 12 placebo), que l'utilisation d'un stéroïde anabolisant, le nandrolone décanoate / Déca-Durabolin® (100 mg/semaine en IM), se traduit à la 6ème semaine par un gain de poids de 1,5 +/- 2,1 vs (pour le groupe placebo) une perte de 0,2 +/- 2 kg (p=0,01), et à la 12ème semaine par un gain de 1,9 +/- 2,6 vs une perte de 0,2 +/- 2,1 kg (p=0,04). Une augmentation significative de l'hématocrite (p=0,001) est notée (+2,3% vs une baisse de 3,7% dans le groupe placebo) ; le niveau de testostérone libre et totale a diminué dans le groupe traité (pas de variation dans le groupe placebo) ; aucune modification significative des lymphocytes CD4 et de la charge virale n'ont été notées. La tolérance est bonne. Ces résultats justifient des études complémentaires.

* 2835 N. Sheffield # 104, Chicago, IL 60657, USA. Tel : 312-296-2400, Fax : 312-296-1097


III, 24 : Tu.B.2385

KR Severson et coll.* ont montré que, parmi 45 patients homosexuels, 43% ont une diminution de la fraction libre de la testostérone (TL) et que, si on utilise le dosage de la testostérone totale, 63% de ceux ayant une diminution de la TL ne sont pas diagnostiqués. Ceux ayant une TL diminuée tendent à avoir des valeurs plus basses de leurs lymphocytes CD4 (NS) ; il n'y a pas de corrélation entre diminution de TL et augmentation de la charge virale. La valeur du "phase angle", un paramètre nutritionnel, est plus basse (5,0 vs 6,27 ; p=0,002) chez ceux ayant une diminution de TL (Ott et coll. 1995 ont montré que le PA<4,8 +/- 0,7 est un marqueur indépendant prédictif de progression de l'infection à VIH).

* 7301 Mission Road, Suite 339, Prairie Village, Kansas, 66208 USA. Tel : 816-384-7307, Fax : 816-384-5373, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 25 : Tu.B.2380

FR Sattler et coll.* ont montré que, parmi 22 patients séropositifs ayant des lymphocytes CD4<50/mm3 et une perte de poids > 5% du poids du corps sur les trois derniers mois ou > 10% sur les six derniers mois, que 11 (46%) ont des valeurs normales en testostérone (T) et en dihydrotestostérone (DHT), 10 (42%) ont des valeurs normales en T mais basses en DHT, et 3 (12%) ont des valeurs basses en T et en DHT (pour les différences pour la T : p=0,001 et pour la DHT : p=0,001). Au stade SIDA, les patients ayant des valeurs basses en DHT perdent plus de poids que ceux dont les valeurs en DHT sont normale (-10,5 +/- 4,2 vs -6,1 +/- 2,9 kg ; p=0,015). Ces résultats suggèrent que la DHT (le métabolite biologiquement actif de la T) pourrait jouer un rôle dans la cachexie et les dysfonctionnements sexuels qui peuvent apparaître au cours de l'infection à VIH. Des études sont nécessaires pour déterminer si la restauration d'un niveau physiologique en DHT chez des patients dénutris ayant un taux normal en T permettrait d'améliorer leur poids.

* LAC + USC Med Center, IRD 307, 2020 Zonal Ave, Los Angeles, CA 90033, USA. Tel : 213-343-8288, Fax : 213-226-2083


III, 26 : Tu.B.2382

ES Engelson et coll.* ont montré que, parmi 56 femmes séropositives (m d'âge : 36,2 +/- 5,4ans, 66% stade SIDA), 39% ont un poids > à leur poids idéal. 13 (23%) ont perdu plus de 5kg depuis le début de l'infection mais 23 (41%) ont eu un gain de poids. Chez 25% des patientes, la masse cellulaire du corps est inférieure à 90% de la norme. Les lymphocytes CD4 sont entre 0 et 553/mm3 et <200/mm3 chez 59% parmi les 50 femmes étudiées, et le niveau de testostérone est inférieur à la normale chez 50% des patientes. Celles qui ont des taux bas ou normaux en testostérone ont un rapport masse cellulaire du corps sur taille significativement différent (p<0,05). Les niveaux de testostérone sériques sont souvent bas chez les femmes séropositives préménopausées comme c'est le cas chez les hommes séropositifs (chez lesquels le traitement substitutif par la testostérone favorise le gain de poids et améliore la masse corporelle), et ces niveau bas sont aussi associés à une malnutrition définie par une masse cellulaire du corps basse.

* St. Luke's-Roosevelt Hosp. Center, 421 West II3th Street, Services and Research 1301, New York, NY 10025, USA. Tel : (212) 523-3670, Fax : (212) 523-3670


III, 27 : Pub.B.1098

G Hernandez-Lopez et coll.* ont montré, chez 33 patients ayant des lymphocytes CD4<100/mm3 -atteints de dénutrition et pour lesquels l'alimentation parentérale n'avait pas apporté d'amélioration-, qu'ils présentaient des niveaux bas en testostérone libre, et que 6/33 avaient des taux plus élevés en prolactine (ce qui pourrait être un facteur de l'hypogonadisme). Un traitement hebdomadaire en IM avec 50 mg de décanoate nandrolone et de la testostérone, associé à une alimentation parentérale ou par sonde entérale fut ensuite instauré. Chez ceux (perte de poids initiale=-18 +/- 12) qui reçurent un traitement avec des stéroïdes anabolisants (groupe1) pendant six semaines, le gain de poids fut de +13 +/- 4 kg vs un groupe contrôle (perte de poids initiale=-17 +/- 6 kg) dont le gain fut de 5 +/- 2 kg (p<0,01) ; la balance azotée est passée de -15 +/- 4 à +5 +/- 4/jour vs -13 +/- 3 à +2 g +/- 1,5 g N/jour (p<0,001) ; la circonférence du bras est passée de 8,8 +/- 3,5 à 16,5 +/- 6,6 vs 9,1 +/- 3 à 13,2 +/- 2,2 cms (p<0,05) ; la masse grasse a plus augmenté dans le groupe 1 (p<0,05) et l'index de Karnofsky est passé de 40 à 75 vs 40 à 60 (p<0,05). Une légère augmentation des phosphatases alcalines (NS) a été notée dans le groupe 1.

* Edificio Illampa Depto 202, Villa Panamericana, Coyoacán, Mexico 04700, D.F., Mexique


III, 28 : Mo.A.1071

SL Randall et coll.* ont montré que le sel de lithium de l'acide gamma linolénique (LiGLA), un acide gras essentiel, (AGE) inhibe in vitro l'infection aiguë par le VIH des cellules lymphoblastoïdes (C8 166) en l'absence de différence significative sur la viabilité cellulaire entre les cellules infectées ou non infectées. De plus, la reverse transcriptase et la production d'antigène P24 est très réduite par LiGLA, et au même moment, il y a une diminution de l'expression des CD4, des intégrines LFA-I alpha et bêta, et des molécules d'adhésion intracellulaires (ICAM-2), avec une diminution de l'infection des cellules traitées par LiGLA. Cela suggère que la régulation des CD4, LFA-I et du ICAM-2 serait responsable d'une diminution de l'infection, ainsi qu'en témoigne l'altération de la formation de syncytium par la diminution de l'adhésion cellulaire (qui dépend de l'expression des CD4 et des molécules d'adhésion à la surface de la cellule cible). Cette nouvelle approche thérapeutique est donc en accord avec le fait que le métabolisme des AGE des cellules T est altéré par l'infection par le VIH.

* Dept. of Virology, St. Bartholomew's Hospital Medical College, 51-53 Bartholomew Close, West Smithfield, London ECIA 7BE, UK.


III, 29 : Tu.A.2045

LD Flamand, M Reitz et coll.* ont montré qu'un facteur encore inconnu de la voie de l'acide arachidonique agit in vitro directement ou indirectement sur la régulation de la réplication du VIH : trois des inhibiteurs de la voie de l'acide arachidonique stimulent l'expression du virus et de manière dose dépendante ; plusieurs métabolites de cette voie inhibent la réplication du VIH de 75 à 90 % aussi bien sur des cultures en aigu qu'en chronique, avec seulement moins de 20% d'inhibition de la croissance cellulaire.

* UMBI, 618 West Lombard Street, 2nd Floor, Baltimore Maryland 21201, USA. Tel : 410-706-861, Fax : 410-706-8184


III, 30 : Mo.B.1385

D Scevola et coll.* ont montré que la prise de 10g/jour pendant 30 jours d'huile de poisson (18% d'acide eicosapentaenoique, 12% d'acide docosahexaenoique et 3mg/g de vitamine E) chez 10 patients (stade IVC) vs 10 autres stade IVC non traités se traduit par des modifications statistiquement significatives : gain de poids de 2,4 kg, accroissement de la masse maigre de 1,4 kg et grasse de 0,67 kg, diminution des triglycérides de 230 à 149 mg/dl, augmentation du cholestérol de 169 à 200 mg/dl et diminution du TNF de 360 à 80 pg/ml. La consommation de calories passant de moins de 1550 kcal/jour à plus de 2200 kcal/jour.

* Institute of Infectious Diseases, University of Pavia, Italie. Tel : Int-382-502-672, Fax : Int-382-423-320


III, 31 : Mo.A.1101

M Onesmo et coll.* ont montré que l'acide lithium gamma-linolénique a une activité (mesurée par le niveau d'antigène P24) in vitro plus nette sur certaines lignées cellulaires (lignées chroniquement infectées), qui est effective même au cours de la production active de provirus. Cela permet d'envisager la mise au point d'un nouvel anti-viral qui pourrait agir au niveau des réservoirs tissulaires du virus.

* British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS, 667-1081 Burrard St., Vancouver, BC V6Z IY6. Tel: (604) 682-2344 Ext. 3179, Fax : (604) 631-5527, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it


III, 32 : Tu.B.2276

WF Schlech et coll.* ont constaté chez 12 patients que l'administration quotidienne IV (cathéter) de 46 grammes d'acide lithium gamma-linolenique pendant 15 jours occasionnait des troubles gastro-intestinaux (10/12), de la fatigue (4/12), des céphalées (8/12). Malgré la fréquence des effets secondaires, il n'y a pas eu d'interruption du traitement. Une diminution significative de l'hémoglobine, avec hémoglobinurie asymptomatique, est apparue chez la plupart des patients ainsi qu'une diminution de l'haptoglobine. Une diminution transitoire de la charge virale plasmatique est survenue chez trois patients. Des essais thérapeutiques randomisés sont nécessaires pour confirmer ou non l'intérêt de ce traitement.

* III Room 5014 ACC, Victoria General Hospital 1278 Tower Roa, Halifax, NS, Canada BEH 3Y9


III, 33 : Tu.B.2286

C Pichard et coll.* ont montré, au cours d'un essai en double aveugle contre placebo sur 6 mois chez 64 patients séropositifs ayant des lymphocytes CD4>100/mm3, qu'une supplémentation orale de 500 calories/jour ne modifiait pas les CD4, les CD8, la charge virale, le TNF, la composition du corps et la qualité de vie. Une augmentation du poids (m=2kg) et du poids sec corporel ont été notées. L'adjonction d'arginine et d'acide alpha linoléique (acide gras w3) n'apporte aucune modification des paramètres étudiés, et 4 patients ont dû arrêter ce traitement en raison d'intolérance. Aucun des patients qui participèrent à cet essai n'ont développé de SIDA.

* University Hospital, CH-Geneva 14, Suisses. Tel : 41 22 372 98 12, Fax : 41 22 372 98 20, E-mail : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it




Last Updated on Thursday, 28 January 2010 05:52