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Wednesday, 25 November 2009 05:08 |
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En quelques jours, la "tri-thérapie" est devenue le traitement du Sida. L'information a été traitée et véhiculée de telle façon que, du jour au lendemain, cela fut le sujet de conversation de tout le monde, même de personnes qui continuaient de vivre comme si le Sida ne devait pas les concerner !
Tout aurait commencé à l'occasion du congrès de Washington (29-31/01/96). En fait, cela n'est pas tout à fait exact, puisque l'association d'un inhibiteur de protéase avec deux inhibiteurs de la reverse transcriptase avait fait l'objet d'une première publication de résultats intéressants qui furent transmis à la presse en France le 24/11/95 dans un communiqué du Pr Leibowitch (cf. STVB 23, page 2 pour plus de détails). Faut-il en déduire que ce qui est publié par des chercheurs français aurait moins de poids que ce qui est publié par leurs homologues américains, ou que la puissance des grandes firmes pharmaceutiques leur permettrait, à leur convenance, de porter une information à la une des journaux ?
Il faut cependant convenir que Washington fut l'occasion de présenter les résultats de plusieurs études concernant ces tri-thérapies. Ce fut notamment le cas de celle avec le ritonavir (Norvir®, Abott) qui a été ajouté (ou non) à la mono ou bi-thérapie de personnes ayant moins de 50 T4/mm3 et où, en plus de la réduction de la charge virale (certes modeste et peu durable semble-t-il) et du gain de 50 T4/mm3 au 4ème mois, il a été démontré en plus une efficacité en termes de réduction de la mortalité et du nombre d'infections opportunistes (58% à près de 7 mois). Deux autres études semblent indiquer que l'adjonction d'un inhibiteur de protéase serait plus efficace sur la charge virale que lorsque les deux autres médicaments associés (AZT, ddI, ddC, 3TC ou D4T) sont introduits chez une personne. Ainsi, l'étude de Leibowitch et coll. (AZT + ddC + ritonavir) montre que le pourcentage de charges virales indétectables passe, du 6ème au 9ème mois, de 25 à 30% (les T4 se maintiennent à 313 ; ils étaient passés de 156 à 292 sur les six premiers mois). Une autre étude a trouvé une charge virale indétectable chez 86% de personnes ayant associé de l'AZT, du 3TC (ou du ddI) et un autre inhibiteur de protéase, l'indinavir (Crixivan®, Merck).
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Last Updated on Friday, 19 March 2010 21:48 |
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Wednesday, 25 November 2009 04:49 |
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COMMUNIQUE de PRESSE d'ACTIONS TRAITEMENTS
Suite aux résultats de l'essai Abbott-Stalingrad, associant l'anti-protéase des laboratoires Abbott (Ritonavir) à la bithérapie AZT + DDC, résumés dans un communiqué de presse des Docteurs Leibowitch et Mathez (24/11/95), nous tenons à présenter nos commentaires et revendications.
Au cours de l'année 95, les résultats de l'essai Delta ont mis en évidence la supériorité de la bithérapie antirétrovirale sur la monothérapie * dans le traitement de fond de l'infection à VIH. Au seuil de 1996, cet essai pilote de trithérapie permet enfin de prouver l'intérêt qu'il y a à associer deux antirétroviraux classiques (AZT + DDC) à un inhibiteur de protéase : le Ritonavir d'Abbott, qui agit à un autre niveau du cycle de la réplication virale. Les informations communiquées révèlent que la combinaison AZT + DDC + Ritonavir a permis une réduction spectaculaire de la charge virale sanguine des patients (à 3, 4, 5 et 6 mois d'un facteur de 10 à 100 comparativement à la trithérapie AZT + DDC + Saquinavir, l'inhibiteur de protéase de Roche, ou aux bithérapies).
Ces résultats soulèvent un grand espoir et il est capital de les faire connaître le plus rapidement possible. Bien que le Ritonavir soit encore inaccessible, il nous paraît essentiel de diffuser amplement l'information sur ces résultats.
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Last Updated on Friday, 19 March 2010 21:49 |
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Monday, 23 November 2009 22:18 |
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Nouvelle jurisprudence: la séropositivité est un motif illégitime de licenciement.
Frédéric Bonhomme a eu le courage de témoigner à visage découvert, de se battre pour lui-même et pour les autres.
Frédéric était assistant vétérinaire depuis le 1er septembre 1991, dans une clinique de Sarcelles. Son employeur, un médecin vétérinaire, a été jugé le 14 décembre 1995 par la 4ème chambre du Tribunal Correctionnel de Pontoise (Val d'Oise) pour avoir procédé au licenciement discriminatoire d'un salarié. Le jugement a été confirmé en appel le 2 juillet 1996 : 5 mois de prison avec sursis, 25 000 fr de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, 5 000 fr pour les frais de procédure, et publication du jugement à la mairie de Nanterre. Les juges ont même été au-delà des réquisitions du Procureur de la République.
Le préjudice a été authentifié par une lettre du 23 novembre 1993 que le médecin vétérinaire avait adressée à la médecine du Travail, et dans laquelle il écrivait "... l'employé cité dans la feuille de renseignements ci-contre étant vraisemblablement séropositif...". Ce fut d'ailleurs la preuve de la discrimination et de la dénonciation écrite qui a été versée au dossier par Me Jean-Marc Florand, l'avocat de Frédéric Bonhomme. Le 7 décembre 1993, la médecine du Travail s'enquiert auprès de Frédéric de sa séropositivité ; mais à l'issue de cette visite, cela n'a pas remis en cause son aptitude au travail. Le 13 décembre 1993, Frédéric apprend que son employeur vient de le licencier pour raisons économiques (alors que son salaire venait justement d'être augmenté !), mais l'inspection du travail constate, par la suite, que Frédéric a été remplacé par une nouvelle employée !
Il s'agit bien d'une première judiciaire : un tribunal pénal reconnaît la discrimination pour maladie. Cela va fournir de saines munitions à la jurisprudence !
Jusqu'à présent, bien que la discrimination en matière de droit du travail ait été définie par une loi en 1990, seuls quelques cas ont été reconnus. Frédéric a compris que, dans son combat contre le Sida, il avait deux ennemis. Il y a tout d'abord la virus du Sida, qu'il connaît bien. Et puis, il y en a un autre qui est peut-être encore plus perfide car il peut prendre des aspects multiples et inattendus : il s'agit de toutes les formes d'exclusion que la société a édifiées pour ... se protéger du Sida. De par le stress qu'elle occasionne, l'exclusion constitue, de plus, un facteur pouvant participer à l'affaiblissement des défenses immunitaires, et donc favoriser l'évolution péjorative de la maladie.
Une des manifestations de l'exclusion est celle qui se développe parfois au sein du monde du travail. Elle s'est abattue sur Frédéric ; mais pour la première fois, les forces de l'exclusion ont été réduites à néant. En effet, avec cette victoire, Frédéric a donné la possibilité à toutes les personnes qui seraient menacées d'être licenciées pour séropositivité, de pouvoir se défendre.
Voir aussi : On ne peut compter que sur soi ! Témoignage de Jacques Gallot |
Last Updated on Monday, 23 November 2009 22:24 |
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Monday, 23 November 2009 22:02 |
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Effets in vitro et in vivo sur le virus du SIDA
Vaccinations contre le virus de l'hépatite B (VHB)
Cheeseman et coll. (The New England Journal of Medecine, May 1996, 1272) ont étudié l'effet de la vaccination contre le VHB chez 10 personnes infectées par le virus du Sida (VIH).
L'augmentation de la charge virale (mesure de l'ARN du VIH) a été constatée chez 7 personnes. Cet effet est apparu transitoirement deux semaines après la vaccination chez 5 de ces 7 personnes chez lesquelles la charge virale a doublé. Pour 2 autres de ces 7 personnes, qui correspondaient à celles ayant plus de 500 lymphocytes T4/mm3, l'augmentation de la charge virale s'est produite à la 4ème semaine et a été multipliée d'un facteur 3.
Vaccination contre la grippe
Yerly et coll. (AIDS, 1994, 8, 1503-4) et Staprans et coll. (J. Exp Med, 1995, 182, 1727-37) ont constaté aussi une augmentation de la charge virale du VIH d'en moyenne 5,9 à 7,3 fois la valeur avant la vaccination.
Staprans et coll. ont constaté que dans 83% des cas, la charge virale est multipliée par 3 et survient entre la 1ère et 2ème semaine. Ils ont aussi constaté que les augmentations les plus importantes étaient corrélées avec les personnes présentant un taux élevé de lymphocytes CD4 et celles ayant développé la meilleure réponse vaccinale.
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Last Updated on Friday, 19 March 2010 21:50 |
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Monday, 23 November 2009 21:50 |
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un traitement de l'herpès dangereux pour les personnes séropositives, mais aussi pour les personnes non séropositives?
Jones et coll. (Science 1995; 267 : 1078-1080) ont étudié, vis-à-vis du sarcome de Kaposi, l'action de trois anti-viraux, utilisés habituellement pour traiter des affections dues à des virus herpès. En effet, des études récentes semblent indiquer qu'un nouvel herpès virus (HHV 8) pourrait être responsable de l'apparition du sarcome de Kaposi chez certaines personnes séropositives.
Cette étude rétrospective a été réalisée chez 20 228 personnes séropositives aux États Unis, pendant en moyenne 14 mois (25ème percentile : 6 mois ; 75ème percentile : 26 mois). Au cours de cette étude, un sarcome de Kaposi a été diagnostiqué chez 1 033 (5%) personnes. 7 717 (38%) avaient reçu au préalable de l'acyclovir, 1 475 (7%) du ganciclovir et 1 320 (2%) du foscarnet.
L'analyse statistique a montré que seul le foscarnet était associé avec une réduction significative du risque de faire un sarcome de Kaposi. Par contre, ils ont trouvé que ce risque était légèrement augmenté avec l'acyclovir. L'analyse, limitée aux seules personnes homosexuelles, a retrouvé des résultats identiques.
D'après les auteurs, l'effet observé avec le foscarnet s'explique en raison de son mode d'action (interaction au niveau des pyrophosphates des sites d'attaches de l'enzyme ADN polymérase), qui est différent de celui de l'acyclovir et du gancyclovir (inhibition compétitive au niveau de l'incorporation de la déoxyguanosine triphosphate dans l'ADN après phosphorylation). L'absence d'effet similaire de l'acyclovir sur le sarcome de Kaposi pourrait s'expliquer par un phénomène de résistance apparu en raison de l'utilisation très répandue de ce médicament dans l'ensemble de la population (NDRL mais cela n'explique pas l'effet opposé observé).
Costagliola et coll. (Lancet 1995; 346 : 578) ont réalisé une étude similaire en France chez 16 229 personnes séropositives pendant, en moyenne, 20 mois (écart interquartile : 13-33). Au cours de cette étude, un sarcome de Kaposi a été diagnostiqué chez 1 106 (7%) personnes (pour 48% d'entre elles, c'était la première manifestation du Sida). Plus des 2/3 des personnes (69%) avaient reçu au préalable un traitement antiviral : 2 626 (16%) de l'acyclovir, 782 (5%) du ganciclovir et 135 (0,8%) du foscarnet.
L'analyse statistique n'a retrouvé qu'une légère augmentation du risque de faire un sarcome de Kaposi avec l'acyclovir. En raison de biais pouvant apparaître au cours de l'analyse statistique d'études rétrospectives, les auteurs pensent que cela pourrait expliquer ce résultat. Mais, alors serait-il possible qu'un autre biais ait été introduit pour expliquer qu'ils aient trouvé, pour le foscarnet, un résultat différent de celui trouvé par Jones et coll. ?
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Last Updated on Friday, 19 March 2010 21:51 |
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